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mercredi 15 octobre 2008

Partout sur le net

Google vient de rendre disponible le mode "Street View" dans les grandes villes de France... et devinez qui l'on voit àParis, attendant patiemment devant l'Institut Pasteur ? Votre serviteur.

Mais ce n'est pas tout. Les Orange Labs, avec d'autres partenaires comme La Cantine, ont lancé un test "Socio geek" permettant de savoir jusqu'àquel point on est prêt àdivulguer sa vie privée en ligne. C'est en même temps une enquête sociologique. Eh bien j'ai eu une surprise en découvrant que j'étais en photo sur l'une des premières pages !

samedi 15 mars 2008

Six choses non importantes sur moi

Après le questionnaire culturel et personnel et les cinq petites choses que vous ignorez sur moi, une nouvelle chaîne vient réveiller ce blog. Réclamées àla fois par Béné, par Timothée et par François, voici six choses non importantes sur moi :

  • je suis né dans une ville dont la clinique a fermé et donc qui finira par disparaître du champ "Lieu de naissance" des formulaires administratifs...
  • j'ai 511 flux dans mon agrégateur Bloglines
  • du bac àbac +5 j'ai remonté la France des établissements scolaires, du sud au nord, après l'avoir descendue entre la maternelle et le primaire
  • je peux m'endormir en un claquement de doigts et me réveiller aussi vite, le tout très discrètement. C'était particulièrement vrai quand j'étais en cours, et même le premier rang n'y changeait rien. Ce qui m'a valu ce clin d'œil d'une amie sur Facebook : "You took German sleeping masterclass with C."
  • je suis un indécrottable geek mais je continue àcroire que j'aurais voulu vivre au XIXe siècle (dans l'Angleterre victorienne si possible)
  • j'aime penser que la couleur de mes cheveux trouve ses racines dans le peuple celte et me rapproche des Irlandais.

Je remets les règles ici et je passe le relais àHolly G., Audrey H. (dis, je peux avoir accès àton blog ?), Guillaume, Got et Amélie sur son blog secret.

Règlement :

  • Mettre le lien de la personne qui vous tag
  • Mettre les règlements sur votre blog
  • Mentionner six choses/habitudes/tics non importants sur vous-même
  • Taguer six personne àla fin de votre billet en mettant leurs liens
  • Aller avertir directement sur leurs blogs les personnes taguées

mercredi 21 novembre 2007

Papi du web...

Puisque maintenant il faut montrer qu'on n'est pas un nouveau venu pour pouvoir débattre sur Internet (je ne mets pas de lien), voici une belle preuve fournie par un tiers de confiance :

Il s'agit du premier site que j'ai monté, avec Guillaume (coucou àtoi si tu passes par là!), il y a neuf ans (une éternité sur Internet). Classé 441e sur 20 000 dans la catégorie Loisirs et humour, sans mise àjour depuis bientôt six ans, c'est une belle performance je trouve... Et pour info, j'ai eu ma première connexion Internet en 1997 (merci papa et maman !).

Voilà, c'était la minute "je me regarde le nombril".

samedi 15 septembre 2007

Adieu Yvette !

Yvette Troispoux, "photographe des photographes", vient de nous quitter àl'âge de 93 ans. Comme toujours avec les artistes, il restera derrière elle ses photographies ("Les communiantes", en ce qui me concerne), ainsi que le souvenir de son visage mutin et de ses joues creusées, qui faisaient ce petit bruit en embrassant…

mercredi 18 juillet 2007

Plaidoyer pour le son et le mouvement

J'étais comme Béné, j'avais aimé Persepolis (le film) et pensais que c'était le cas de tout le monde. Mais je me trompais, comme je l'appris ce matin en lisant le blog de Philippe de Jonckheere. Lui n'a pas aimé, et le fait savoir. Alors j'ai éprouvé le besoin de prendre la plume pour rajouter quelques commentaires, dérisoire ajout àce qui a déjàété trop écrit...

Ce qui m'a paru extraordinaire, au sens propre du terme, c'est de voir surgir ces images que l'on ne connaissait que figées (en BD). Certes, elles se mettent en mouvement, deviennent des "images mouvantes". Mais surtout, Marjane Satrapi et son co-réalisateur donnent du corps àla BD en créant une ambiance qui touche tous nos sens. Ainsi, l'ouïe se trouve gratifiée non seulement d'une bande originale, mais de superbes trouvailles sonores...

Il y a notamment cette scène où la jeune Marjane répète "A bas le Shah !" en tournant en rond dans la pièce. L'intonation de la voix, la vitesse de la diction sont parfaits. Voilàque tout d'un coup, les mots sont portés hauts et forts et ils s'incrustent dans notre tête. Il y aussi la version que donne Chiara Mastroianni de "Eye of the tiger", chantée comme un casserole et sur laquelle on a déjàtant jasé. Cette chanson en dit long sur le personnage, elle prend réellement vie et n'a plus rien àvoir avec les clés de sol brisées que dessinent d'ordinaire les bédéastes pour montrer les fausses notes.

Ce n'est pas seulement une question de passage d'un média àun autre. C'est une question de réincarnation de l'histoire. Alors si rien ne différencie ce film de n’importe quel autre film selon les mots de de Jonckheere, cela au moins le différencie des autres "mises àl'écran". Je sais que je revisualiserai au moins ces deux moments quand je relirai la BD, parce que le son sera devenu image et vice-versa. Et ça, c'est magique !

jeudi 3 mai 2007

« La gratuité c'est le vol » déclare le ministre des finances

Un texte signé de l'écrivain Roland C. Wagner, copiable àvolonté selon les termes de la licence Creative Commons by-nc-nd 2.0.

« La loi sur le préservation de l’économie et la diminution de la dette publique est une loi juste, digne d’une grande démocratie comme la France, » appuie le président. « Il faut préserver notre industrie, notre commerce et nos services contre les ravages de la gratuité. Les revenus des auteurs et des compositeurs ne sont-ils pas en train de plonger àcause de la concurrence déloyale exercée par les artistes qui mettent leur musique en libre accès, contrairement àtoutes les règles du marché ? Les ventes des quotidiens ne sont-elles pas en chute libre en raison de la multiplication des sources d’informations gratuites - et, disons-le, le plus souvent douteuses ? Nos artisans ne sont-ils pas menacés par le travail au noir non rémunéré qui se multiplie en catimini ?
« Il devenait urgent de mettre un terme àces abus qui mettent en péril le pays tout entier. C’est pourquoi, après avoir écouté avec attention les différents acteurs économiques, le gouvernement a décidé d’interdire toute offre de service ou de produit gratuit dès lors qu’il existe une solution payante équivalente. Par conséquent, le don, le prêt et àplus forte raison la copie des produits culturels est interdite, dans le souci de défendre les créateurs contre la véritable spoliation dont ils sont victimes chaque fois qu’une de leurs œuvres est consommée sans contrepartie financière. De même, il est désormais défendu aux associations caritatives de procurer gratuitement nourriture, vêtements ou services pour ne pas concurrencer les commerces et entreprises au bord de l’asphyxie financière. Recourir aux services de l’État sera désormais facturé àl’acte, afin de donner àchacun la possibilité du libre choix dans tous les domaines, y compris celui de la sécurité des biens et des personnes.
« À partir du premier janvier de l’année prochaine, la vente de produits de seconde main sera interdite, afin de protéger les producteurs. Seuls les objets de collection d’une valeur supérieure àcent euros échapperont àcette règle. De fait, brocantes et vide-greniers sont appelés àdisparaître en faveur de foires ne proposant que des objets neufs, dans le but de préserver les emplois de ceux qui fabriquent les objets en question. À cette même date entrera en vigueur l’article 17 de la loi qui condamnera sévèrement le travail gratuit, cette plaie de notre société. Aider quelqu’un à, par exemple, refaire le papier peint de son salon sera dés lors passible de 5 ans de prison et de 375 000 euros d’amende, sauf bien entendu àl’intérieur du cercle familial restreint tel qu’il a été défini par la loi sur la famille du mois dernier - c’est àdire limité aux personnes possédant au minimum 50 % d’ADN en commun, les individus prédisposés génétiquement àla malhonnêteté et àl’incivilité étant bien entendu exclus.
« C’est ainsi, mes chers compatriotes, que nous sauverons la France et reviendrons àune croissance positive dès l’année prochaine. En supprimant àjamais l’illusion scandaleuse de la gratuité. »

DÉPÊCHE AFP : « Un boy-scout qui avait aidé une vieille dame àtraverser la rue sans lui réclamer son chèque emploi service a été condamné àtrois ans de prison dont deux avec sursis et 10 000 euros d’amende par le tribunal de Nice. Le ministre de l’intérieur, qui estime la sanction bien légère, a demandé au parquet de faire appel. »

Dix-sept autres courtes nouvelles de science-fiction sur le même sujet (N. Sarkozy pour ne pas le nommer) sont àlire sur le site du Cafard cosmique.

dimanche 29 avril 2007

Il se concentra sur une scène àdix minutes dans le futur…

Cris Johnson, mutant, tente de s'évader du centre de détention où l'a placé l'autorité américaine de contrôle des mutants. Sauf qu'il possède un don bien commode :

Il se concentra sur une scène àdix minutes dans le futur. Elle lui montrait, telle une photo en trois dimensions, une arme lourde au bout du corridor, braquée sur l'autre extrémité. Des hommes allaient prudemment de porte en porte, fouillant chaque pièce comme ils l'avaient déjàfait àplusieurs reprises. À la fin de cette demi-heure, ils auraient atteint le placard et regarderaient àl'intérieur. Mais àce moment-là, il serait déjàparti, naturellement. Il ne figurait pas dans cette scène. Il était passé àune autre, la suivante.

Celle-ci montrait une sortie. Des gardes formaient un cordon impénétrable. Pas d'issue. Dans cette scène-là, il était présent. Caché àl'écart, dans un renfoncement proche de la porte. Il vit aussi la rue, des étoiles, des lumières, le contour des voitures et des passants.

Dans le tableau suivant, il avait battu en retraite. La sortie était barrée. Dans un autre encore, il se voyait devant d'autres issues, véritable légion de silhouettes dorées inlassablement reproduites, explorant l'une après l'autre les régions situées en avant. Mais toutes les portes de sortie étaient surveillées.

(…) Il l'oublia et passa àl'examen des autres tableaux. Ils l'entouraient par myriades, formant un labyrinthe qu'il se mit àapprofondir tronçon par tronçon. C'était comme s'il plongeait son regard dans une maison de poupée aux pièces innombrables, sans fin, chacune avec ses meubles et ses petites poupées toutes rigides, immobiles. Un même cadre répété àperte de vue. Lui-même y figurait souvent. Il y avait aussi ces deux hommes sur la plate-forme. Et cette femme. Les mêmes combinaisons réapparaissaient invariablement ; la pièce se rejouait sans cesse, avec les mêmes acteurs, les mêmes décors réarrangés de toutes les manières possibles et imaginables.

Description très visuelle — mais si peu cinématographique àla fois. Or cette nouvelle de Philip K. Dick ("L'Homme doré") est actuellement sur les écrans sous le titre de Next. Avoir rendu l'univers de ces possibles futurs est un de ses seuls attraits, l'autre étant les acteurs (Nicolas Cage, Julian Moore).

jeudi 26 avril 2007

Google perd les pédales

Le problème est connu de Google, parti àla chasse au bug.

Mais comme il est toujours bon de faire connaître son sentiment, réagissez-ici !

Bonjour,

àplusieurs reprises aujourd'hui, Google ig (page personnalisée) a perdu mes paramètres et réglages. C'est arrivé àune amie également.

C'est bien la première fois que j'ai le sentiment que Google me lâche...

Ca tombe mal au moment où Google devient la marque la plus forte de la planète...

lundi 16 avril 2007

Ma tarte Tatin

Voilàpour montrer au monde entier (et àquelques personnes qui se reconnaîtront) mon nouveau plat àtarte Tatin (si si, je vous assure) en action. Je peux vous dire qu'avec deux boules de glace vanille (quand on aime, on ne compte pas), c'était àtomber ! D'ailleurs, il ne restait qu'une part hier et il n'y en a plus aujourd'hui. Désolé pour ceux qui se seraient invités àl'improviste !

En train d'être réchauffée au four, dans mon nouveau plat àtarte Tatin !

C'est que j'aurais presque pu participer au KiKiVeuKiVienKuisiner #13 d'octobre dernier. Il ne me reste qu'àtrouver plus original que les pommes, en fait...

mardi 27 mars 2007

Sorrento

De mars àmai, c'est la période des congrès dans ma "branche". Mais point d'États-Unis cette fois-ci, non, la côte napolitaine gorgée de soleil — dont je suis revenu il y a déjàpresque 3 semaines... Je blogue donc quelques photos en retard, honte sur moi. Surtout, je conseille de visualiser les photos in situ grâce àla carte de géolocalisation… Un vrai délice de retrouver l'endroit où un panorama a été pris, où se dressait ce si charmant immeuble !

Sorrento est une ville du bord de mer (avec étrangement peu d'accès aux plages, celles-ci étant inexistantes ou bordées d'immenses falaises), célèbre pour ses citrons et sa spécialité de limoncello, un délicieux digestif fabriqué en fait dans toute la région.

Vue depuis la terrasse de l'hôtel.

Et àpart les vues de la mer, du Vésuve et de l'île de Capri, c'est quand même une vraie atmosphère d'Italie, avec des rues envahies de piétons le dimanche après-midi, une circulation chaotique mais aussi une cuisine dont j'ai encore l'eau àla bouche.

Vers Capri

mardi 20 février 2007

Lapalissade

Belle lapalissade dans cette dépêche Reuters (et ce n'est pas souvent que la presse nous en régale d'une) :

(...) un bureau fermé en dehors des heures ouvrables (...)

On apprend d'ailleurs sur la page Wikipédia que M. de La Palice n'aurait jamais dit Un quart d'heure avant sa mort, il était encore en vie. Sachant qu'un prof de français de collège m'apprenait le contraire il y a une dizaine d'années, on voit que les mythes ont la vie dure...

jeudi 25 janvier 2007

Une liste de lecture

Voici une liste de lecture que j'ai établi il y a quelque temps déjà, sur l'iTunes store. Mais comme il est désormais possible de les afficher sur un blog ou un site, j'en profite pour la partager plus largement. Intitulé "Dodo…", j'ai pensé ce mix pour qu'il soit écouté juste avant de s'endormir. Et chez moi le résultat est parfait :-) Evidemment, j'avais également incorporé "Good Night" des Beatles mais comme leur discographie n'est pas (encore) disponible sur le disquaire en ligne, le morceau a été omis ici. Tout comme le morceau "Hello Tomorrow" de la pub Adidas (interprété par Karen O des Yeah Yeah Yeahs), "Go to Sleep" de Radiohead, le "Retour de la French mafia" extrait de la musique du film Les Triplettes de Belleville et la "Ice Dance" de Danny Elfman extraite d'Edward aux mains d'argent.

Une seule consigne : enjoy (en reproduisant la compil' avec vos petites menottes et vos petits disques ou en utilisant iTunes pour cliquer et écouter quelques extraits) !

samedi 20 janvier 2007

A la recherche de 1000 soleils

Je fais la collection des livres de la défunte collection "1000 soleils" de Gallimard, peuplée de classiques qui ont l'allure ci-dessous (ceux avec la jaquette — vous en avez forcément déjàvus !).

À ce jour, je possède 145 titres (en comptant chacun des tomes pour certaines œuvres volumineuses comme Le Seigneur des anneaux). La liste la plus complète que l'on ait pu trouver, établie en 1989, fait état de 151 titres. C'est àdire qu'il m'en manque six, savoir :

  • Sacrées sorcières de Roald Dahl ;
  • Oliver Twist de Charles Dickens ;
  • Trois hommes dans un bateau de Jerome K. Jerome ;
  • Croc-blanc de Jack London ;
  • 1984 de George Orwell ;
  • Les Raisins de la colère de John Steinbeck.

De fait, je sollicite mes chers lecteurs bibliophiles pour : 1) m'aider àtrouver ces tomes manquants et 2) me fournir une liste plus complète, voire exhaustive (que même Gallimard a été incapable/réticent àme communiquer !).

Merci d'avance pour toutes vos bonnes volontés ;-)

jeudi 18 janvier 2007

Cinq petites choses

Got m'envoie le questionnaire des cinq choses que vous ignorez sur moi, alors j'y réponds avec plaisir. Une fois de plus, c'est l'occasion de réveiller un peu ce blog…

  • J'ai milité pendant un an au Mouvement des jeunes socialistes, quand j'étais au lycée — et j'ai refusé d'aller manifester contre Allègre ;
  • j'ai longtemps été un chasseur de dédicaces de bandes-dessinées, àcourir les festivals et les librairies, béat d'admiration devant tous ces dessinateurs surdoués : Trondheim, Alfred, Tanquerelle, Caza, Druillet. Mon rêve le plus fou était de mettre les pieds au festival d'Angoulême. Mais j'ai cessé le jour où j'ai rencontré Philippe Dupuy, dans la vraie vie et pas dans un festival : j'ai compris que je courais après des chimères et que malgré la magie du dessin, les dessinateurs sont des gens comme les autres ;
  • j'ai pris l'ascenseur social ;
  • mon arrière grand-père était taupier (il débarrassait les jardins et les champs des taupes, dont il revendait la fourrure), mais je l'ignorais au moment où je me suis trouvé le même talent alors que je travaillais dans une ferme du Cantal. Comme quoi, l'atavisme… ;
  • je suis un handicapé du bricolage et un sous-doué de la technique. Je m'accommode tant bien que mal de la paperasserie administrative mais ne comprends rien aux complémentaire, troisième pilier et autre assurance-vie. Bref, je rêve d'une vie qui ne serait que menus plaisirs, culture et (àla rigueur) occupations productives.

Zut, déjàfini. Je vous aurais bien parlé aussi de mon flegme tout britannique, de mon rapport particulier avec les polos blancs, de mes… Bref, je passe le relais àBéné qui me l'a réclamé, et àceux qui sont volontaires aussi (Zim et em_lady, vous êtes prioritaires bien entendu !).

Et bonne année àtous bien sûr !

lundi 25 décembre 2006

Sous le drapeau des pirates

J'en avais parlé il y a un an, sa gestation a été longue, mais le numéro 3 de l'e-zine Utopies vient de sortir... pile pour Noël !! Au compteur : 220 pages, 99 Mo, de très belles illustrations et d'excellents articles dont "Libertalia, une utopie pirate" et "Les héritiers de L'île au trésor" par votre serviteur... À lire pendant les vacances et avant d'aller voir le film "L'île au(x) trésor(s)" d'Alain Berberian, sur les écrans en janvier !

Et Enroweb est fier d'y être désormais présenté comme partenaire !!

jeudi 30 novembre 2006

Happy Feet

Le 6 décembre vont débouler sur nos écrans les manchots danseurs de claquettes de "Happy Feet", un film d'animation qui a démarré en fanfare aux Etats-Unis... Je suis personnellement très impatient de voir ce film, surtout depuis que je sais que c'est Savion Glover qui incarne le jeune manchot Mumble : Glover est le plus grand danseur de claquettes àl'heure actuelle. Voici un exemple de ses performances :

Et pour en savoir plus sur la manière dont Glover a dansé et été filmé en motion capture, jetez un coup d'oeil au making-of qui donne une bonne idée de la "véracité" des pas et de la chorégraphie des manchots :

vendredi 10 novembre 2006

Françoise

Le nouveau Dupuy-Berberian, Françoise, est un petit bijou visuel, narratif et musical (puisque la bande-originale du livre est fourni avec ; écoutez-en des extraits sur la page MySpace du duo). Difficile àdécrire, si ce n'est que j'adore les illustrations plus que tout ce que Dupuy et Berberian ont pu faire jusqu'àprésent (si si !!). Et tout ça autour d'une belle histoire d'amour...

Par contre, l'argument du livre rédigé par Electre est on ne peut plus absurde :

Histoire d'amour impossible racontée du point de vue du narrateur et la naissance d'une nouvelle icône, fantasme de la parisienne éternelle. Tout comme le narrateur, le lecteur regarde évoluer Françoise, jeune fille ultrasensible et coeur solitaire.

Vous en connaissez beaucoup, vous, d'histoires qui ne sont pas racontées du point de vue du narrateur ??

P.S. Attention, l'album peut se trouver rangé au rayon "jeunesse" de votre libraire préféré (c'est ainsi qu'il est vendu par les gens de chez Naïve), mais c'est un livre pour absolument tous les âges. Ne vous laissez pas avoir...

vendredi 3 novembre 2006

Boule àneige façon Burton

Via Benjamin Bachelier (dont le blog est visité par les donjoneux Kerascoët, la classe !!), je découvre le dernier clip "Neige" de Dionysos qui est dans la droite ligne de mon billet sur les clips burtoniens... Clip réalisé par Stéphane Berla, que je ne connaissais pas, et qui reprend tout àfait l'argument de la chanson : un hommage du chanteur Mathias àsa maman disparue.

Le clip, très touchant, mélange habilement animation et prises de vues réelles. Làencore, on n'est vraiment pas loin des "Noces funèbres" ou de "Vincent"... Pas vraiment un virage dans l'iconographie très étudiée de Dionysos, qui joue habituellement avec l'univers familier de Sfar, accompagnant leurs pochettes d'album, tournées ou clips. J'aurais peut-être une préférence pour celui-ci, plus coloré, et hétéroclite. Mais le clip est très beau, bravo et merci !

jeudi 2 novembre 2006

Eclosion de wikis...

Après Wikipédia qui ambitionne d'être général et de couvrir toutes les disciplines, de plus en plus de wikis spécialisés fleurissent... dans des domaines qui m'intéressent tout particulièrement !! Le tout grâce au même logiciel MediaWiki :

Articles de fond mais aussi informations professionnelles sur les congrès, les offres d'emploi, les personnalités etc., le contenu est attractif et va s'enrichir encore au fil du temps. Des sites appelés àdevenir des références.

N.B. Mentionnons aussi le wiki sur la série Lost, Lostpedia, qui est une ressource indispensable et sans équivalent :-)

mardi 31 octobre 2006

Le dahlia noir

Allez voir "Le dahlia noir" !! Non pas seulement pour le noir lui-même (qui va bien avec le thème de ce blog) ni pour la sublime Scarlett Johansson (quoique la performance de tous les acteurs est remarquable) ou pour un des deux héros qui est mon homonyme mais parce que le film est un vrai film noir dans la lignée des films noirs de l'après-guerre. Ambiance, personnages, décors, costumes, accessoires, tout y est et rien ne sonne faux. L'intrigue est suffisamment simple et complexe àla fois et tient bien la baraque. De Palma a aussi collé au plus près des dialogues du livre de James Ellroy (tout comme les sous-titres d'ailleurs), ciselés, sauf dans quelques moments assez hollywoodiens ! Et l'on entend une belle version cabaret du "Love for Sale" de Cole Porter, sur une chorégraphie de Mia Fraye...

Bon, c'est pas tout ça, mais je vais me replonger dans le roman et dans le livre-enquête de l'ancien flic Steve Hodel...

lundi 16 octobre 2006

Questionnaire en chaîne

Pour sortir ce blog de sa comateuse léthargie, Holly a la bonne idée de me faire suivre son questionnaire culturel et personnel. L'exercice est toujours intéressant (attention, il y aura peut-être des scoops àla clé) donc je m'y plie avec plaisir !!

1) Attrapez le livre le plus proche, allez àla page 18 et écrivez la 4ème ligne :

Terres vivantes de René Dumont :

L'encargado ou contremaître, célibataire, est illetré, comme 80 % des ruraux en 1950. Il gagne 350 bolivars par mois, autant que son collègue de Colombie en pesos, ce qui représente plus du double. Mais la différence de pouvoir d'achat est bien moindre.

2) Sans vérifier, quelle heure est-il ?

20 h 32

3) Vérifiez !

20 h 33 (j'y étais presque parce que je viens de regarder l'heure pour la cuisson de mes légumes àcouscous !! :-) )

4)Que portez-vous ?

Une chemise de couleur indéfinissable (non pas qu'elle soit moche, hein !!), un pull 100% laine mérinos et un pantalon beige. Et un tablier Snoopy pour la cuisine !

5) Avant de répondre àce questionnaire, que regardiez-vous ?

Mes légumes et mon poulet.

6) Quel bruit entendez-vous àpart celui de l'ordinateur ?

Un podcast de France culture : "Science publique" du 29/09 (j'ai des émissions de retard...)

7) Quand êtes-vous sorti la dernière fois, qu'avez-vous fait ?

Je suis allé faire les courses (décidément, tout ceci est bien Desperate househusband !!)

8) Avez-vous rêvé cette nuit ?

Pas que je m'en souvienne. Je ne m'en souviens jamais d'ailleurs, pas de chance pour ma carrière littéraire :-p

9) Quand avez-vous ri la dernière fois?

J'ai beaucoup rigolé samedi soir lors d'une soirée entre amis.

10) Qu'y a t'il sur les murs de la pièce où vous êtes ?

Du papier peint blanc et des étagères de livres. Mais surtout, pour la déco, une photo anonyme de studio d'Audrey Hepburn (pour le film Diamants sur canapé) et un calendrier 2005 (sic) illustré par Schuiten.

 Still photograph from Breakfast at Tiffany's.

11) Si vous deveniez multimillionnaire dans la nuit, quelle est la première chose que vous achèteriez ?

Un des appartements Soho de Jean Nouvel àNew York (carte).

12) Quel est le dernier film que vous ayez vu ?

Kebab Connection, un excellent film allemand, entre comédie romantique et comédie ethnique façon Joue la comme Beckham.

13) Avez-vous vu quelque chose d'étrange aujourd'hui ?

Un brouillard àcouper au couteau ce matin, alors que rien ne le laissait présager dans la météo des derneirs jours...

14) Que pensez-vous de ce questionnaire ?

Comme pour les blagues qui font le tour de la planète, je me demande qui l'a rédigé le premier...

15) Dites-nous quelque chose de vous que ne savons pas encore :

J'ai un trouble obsessionel compulsif : je vérifie au moins quatre fois mon réveil avant de me coucher le soir... :-/

16) Quel serait le prénom de votre enfant si c'était une fille ?

Alice

17) Quel serait le prénom de votre enfant si c'était un garçon ?

Arthur

18) Avez-vous déjàpensé àvivre àl'étranger ?

Bien-sûr, c'est prévu... Montréal, Londres, l'Allemagne, les possibilités et les envies ne manquent pas !

19) Que voudriez-vous que Dieu vous dise lorsque vous franchirez les portes du paradis ?

Vous enfin ! (parce que je veux vivre vieux, cela va de soi...)

20) Si vous pouviez changer quelque chose dans le monde en dehors de la culpabilité et la politique, que changeriez-vous ?

Je remplacerai l'homme par sa version génétiquement modifiée appauvrie en testostérone...

21) Aimez-vous danser ?

Oui, j'adore !! J'adore faire des claquettes même si je suis encore trop timide et coincé, loin de l'aisance d'un Fred Astaire ou d'un Gene Kelly. J'adore danser en boîte ou en soirée aussi, je pourrais y passer des heures, toujours les yeux fermés parce que je vis ça àl'intérieur ! Et j'ai fait de la danse classique quand j'étais jeune...

22) Georges Bush ?

Je préfère George Abitbol !

23) Quelle est la dernière chose que vous ayez regardée àla télévision ?

"Le maillon faible" spécial "Star Academy", par la faute de Béné (non pas qu'elle regarde ce genre d'émissions, mais c'est chez elle que j'ai assisté àce spectacle lamentable...).

24) Quelles sont les 4 personnes qui doivent prendre le relais sur leur blog ?

Béné bien-sûr, Em_lady si elle a un peu de temps, David pour qu'il arrête de faire son geek et Iokanaan parce que son blog aussi a besoin d'être réveillé !

mercredi 4 octobre 2006

Vidéo concrète : Music for one apartment and six drummers

Via Lafraise (et Béné qui me l'a signalé), voici un nouvel ajout àma collection de vidéos concrètes — qui nous vient de Scandinavie. Je vous laisse apprécier, vous vous souvenez du principe...

mardi 26 septembre 2006

Ô temps...

Peu d'inspiration pour bloguer en ce moment vu que toutes mes pensées sont tournées vers mon blog sur la sociologie des sciences et les domaines qu'il recouvre...

Mais en guise de friandise, voici un moment magique volé il y a quelques semaines au parc de Schoppenwihr (et son deuxième plus beau Gingko biloba d'Europe !!) près Colmar. Une feuille morte qui danse, seule, dans l'air. Il y a sans doutes des fées derrière cela...

lundi 18 septembre 2006

Prisa

Aujourd'hui, petit tour dans Paris... Passage par les stations de métro "Haïk brimé", "Jeu suis", "Dialecte pâli", "I gèle" et "Asile Tarzan".

Ca ne vous dit rien ?? Ce sont les anagrammes des vrais stations de métro, totalement inutiles mais indispensables pour changer, jouer avec les copains ou surprendre ses interlocuteurs ;-)

J'oubliais : mon terminus, ça ne s'invente pas, était la station de RER "Vulgaires chevaleries" :-D !!

jeudi 14 septembre 2006

Surface, saison 1

Il y a moins d'un mois, je vous promettais de dire quelques mots de la série américaine "Surface". Je comptais écrire tout le bien que j'en pensais, les émotions àla "Abyss" et "Sphère", le ton entre potache et sérieux, le jeu intelligent sur les préoccupations de la cryptozoologie, etc.

Mais voilà... Après avoir regardé quelques épisodes de plus, il faut reconnaître que la série se noie rapidement dans la théorie du complot et accumule les clichés, dans le scénario comme dans le dialogue !! Même les clins d'œil scientifiques ne vont pas plus loin qu'une surprise cachée dans un exemplaire de L'Origine des espèces ou une histoire de thèse de doctorat plagiaire. Malgré tout, je reconnais être bon public pour les énigmes faites de bases azotées ou de classification décimale de Dewey... ;-) Et les personnages caricaturaux sont parfois sympathiques, sauf Miles souvent (trop) entêté !!

Aux États-Unis, la production et la chaîne MSNBC ont décidé d'arrêter la série àla fin de la première saison sans lui donner la chance de poursuivre. Et ce, malgré la quantité de fans battant le rappel et signant des pétitions àtour de bras. Bref, il n'est peut-être pas trop tard pour s'abstenir de regarder cette série diffusée depuis le 10 septembre sur Canal +...

lundi 11 septembre 2006

Requiem pour France inter

Alors que j'enterrais France inter un peu prématurément en juin dernier, la première semaine de la nouvelle grille tendrait àme donner raison. Et ce n'est pas parce qu'on entend jusqu'àsaturation le slogan "France inter, la différence" sur l'antenne que l'intention est suivie d'effets (méthode Coué ?).

Passons sur Nicolas Demorand, que l'on nous avait vendu comme un petit génie, malheureusement plus prompt àraconter qu'il vient d'arrêter de fumer ou àappeler ses nouveaux collègues par leur prénom et nom qu'àanimer une matinale complètement insipide. Passons aussi sur les nouveaux jingles horripilants (ah, les trois petites notes suraiguës àla fin !!).

Quelques changements d'horaire plus tard (non sans quelques revirements et attermoiements), des émissions ont été décalées et des trous comblés. Soit. Frédéric Bonnaud est resté malgré tout. Bien. Une émission sur la science est venue s'inviter l'après-midi. Très bien. Mais où est passé l'esprit (et la mission !) de France inter quand débarque une émission intitulée "Service public" qui s'attache ànous aider àconsommer mieux, àne pas tomber dans les pièges et autres conseils bien salutaires ? On vous aide àconsommer, dormez sur vos deux oreilles, nous nous occupons du reste...

Et puis le week end, France inter se regarde le nombril et repasse les meilleurs moments de la semaine, dans une émission de deux heures (!!) judicieusement appelée "Zapping". Certes, un invité est présent pour réagir aux extraits diffusés mais le niveau des questions laisse pensif : "Si France inter était une couleur, laquelle serait-ce ?".

Plus que tout, la grille est complètement démembrée. Les émissions empiètent les unes sur les autres, et vas-y que je commence à9 h 1/2, et vas-y que je commence 1/4 d'heure avant le journal et continue une demi-heure après. Il va sans dire que la visibilité des programmes s'en trouve drôlement perturbée.

Je ne me reconnais plus tellement dans cette radio... C'est décidé, je vais switcher vers France culture.

dimanche 3 septembre 2006

Éléments d'analyse du réseau social de Michel Gondry

Suite àla question de Sébastien, me voilàplongé dans le logiciel de statistiques R et son paquet igraph... Ce que voulait connaître Seb, c'était en fait le nombre d'arcs du minimum spanning tree (voir figure ci-dessous) : il y en a 10, c'est àdire qu'il faut compter 10 "chaînons pour que tout le monde se rencontre".

Alors que dans le graphe original, il y a 19 arcs entre les différents sommets (voir ci-dessous).

Autres éléments : Kirsten Dunst (sommet numéro 6) est àla fois celle qui est connectée au plus de monde àtravers son réseau de degré 1 (mesure du betweenness) et a le plus de connections directes (mesure du degree), àégalité avec Sofia Coppola (sommet numéro 10). Sofia Coppola qui est aussi la plus centrale (mesure de la closeness) (plus d'infos pour la significations de tout cela sur Wikipédia).

Bref, ce serait plutôt "Le petit monde de Kirsten Dunst et Sofia Coppola", en fait !! Merci aux mathématiques qui nous l'apprennent !!

samedi 2 septembre 2006

Doc Gynéco, la fausse rédemption

Guillaume en parle mieux que je ne saurais le faire : Doc Gynéco a annoncé son engagement auprès de Nicolas Sarkozy pour la campagne des présidentielles. Mouarfff... Doc Gynéco ne sait plus de quoi il parle et il a oublié les colères des débuts. Ah, le Ministère A.M.E.R. et ses 250 000 francs d'amende plus une demande de censure par le Ministre de l'intérieur Charles Pasqua pour la chanson "Sacrifice de poulets". Ah, le duo provocateur avec Bernard Tapie (1996, dix ans déjà!) et ces quelques perles :

Sur ce, on est en sursis, n'oublie jamais d'où tu viens (...)
Arrête de compter en barrettes, on te manipule la tête
Faut que tu votes mon pote
Et quoi qu'il arrive sur la planète Terre
Dans le foot, les affaires, le rap, les ministères, c'est toujours
Le gangster
Qui contrôle l'affaire.

Puis, en 1998, c'est la chanson "Hexagonal" qui reprend ce couplet de l'"Hexagone" de Renaud :

La France est un pays de flics
À tous les coins d'rue y'en a cent
Pour faire régner l'ordre public
Ils assassinent impunément.

Et qui choisit-il parmi les candidats potentiels ? Nicolas Sarkozy !! D'aucun y verront une rédemption, j'y vois de l'hypocrisie et de l'opportunisme (mais bon, ça fait longtemps que Gynéco ne pense plus qu'àlui-même...).

Le petit monde de Michel Gondry et Sofia Coppola v. 2

Je ne parlerai pas ici de La Science des rêves (qui ne se raconte pas mais se voit, un point c'est tout !), je n'ai pas dit non plus tout le bien que je pense de Marie-Antoinette. Ma seule contribution àces sorties sera de mettre àjour ma cartographie du petit monde de Michel Gondry et Sofia Coppola.

Le petit monde v. 2

Quelques éléments font leur apparition, comme Charlotte Gainsbourg et le groupe Phoenix. Enjoy !!

mercredi 30 août 2006

Des clips sur YouTube

Je pensais vous montrer ici le clip "Long Distance Call" du groupe Phoenix, réalisé par Roman Coppola (il faut croire que sortir avec Sofia Coppola, ça a ses avantages !) mais il est vraiment peu intéressant. A la place, je suis tombé sur le très beau "Death in Breast" de Bumcello, un groupe qui continue de nous épater :

Justement, puisque j'en suis àparler des clips disponibles sur YouTube, le site Pitchfork a fait un boulot incroyable en recensant 100 clips incontournables sur YouTube (bon, certains ont été retirés depuis, mais il en reste un sacré paquet àse mettre sous la dent...). Si avec ça vous ne trouvez pas votre bonheur, je ne peux plus rien pour vous !! :-p

vendredi 25 août 2006

Les définitions en science

Le récent débat sur le statut de Pluton a poussé les astronomes àproposer une nouvelle définition de "planète", pour laquelle un consensus s'est dégagé ; d'où cet ultime rebondissement : Pluton n'est plus une planète.

Ceci nous amène àréfléchir àl'importance des définitions en science ; un autre exemple nous vient àl'esprit avec la définition du "gène", toujours mouvante. Sans vouloir être relativiste, on se souviendra aussi de cette thèse selon laquelle les virus n'existent pas dans la nature puisqu'ils ne sont qu'une catégorie créée artificiellement par l'homme, une nomenclature bien simpliste.

Pour aller plus loin, je vous livre cet extrait du Livre des damnés (chap. 1) de Charles Fort (traduit par votre serviteur), qui interpelle forcément par sa position excessive, son style très sec et sa ponctuation déroutante :

Toutes les sciences démarrent par des tentatives de définition. Rien n'a jamais été défini. Parce qu'il n'y a rien àdéfinir. Darwin a écrit L'Origine des espèce. Il n'a jamais été capable de dire ce qu'il entendait par "espèce". C'est impossible àdéfinir. Rien n'a finalement jamais été découvert. Parce qu'il n'y a finalement rien àdécouvrir. C'est comme chercher une aiguille que personne n'a jamais perdu dans une botte de foin qui n'a jamais existé --- Mais que toutes les tentatives scientifiques pour vraiment découvrir quelque chose, alors qu'il n'y a vraiment rien àdécouvrir, sont des tentatives, elle-même, d'être vraiment quelque chose. Un chercheur de Vérité. Il ne la trouvera jamais. Mais la plus mince des possibilités --- il pourrait lui-même devenir Vérité. Ou que la science est plus qu'une enquête: C'est une pseudo-construction, ou une quasi-organisation: c'est une tentative de s'évader et établir localement l'harmonie, la stabilité, l'équilibre, la constance, la réalité. La plus mince des possibilités -- que cela puisse réussir.

Charles Fort était une sorte de précurseur de la cryptozoologie. Un jour, je parlerai ici de la nouvelle série américaine àsuccès sur le sujet, Surface !!

mardi 22 août 2006

Ballade du dimanche

Chouette ballade dimanche matin dans la Réserve naturelle de la petite Camargue alsacienne. Pas grand monde, un temps clément et donc l'occasion de faire quelque photos.

Lentilles d'eau

Cygnes

Le grand marais

J'ai raté les vaches Highland d'Ecosse (si si !!) donc j'y retournerai de toutes façons...

samedi 19 août 2006

Paris au mois d'août

C'est déjàla pré-rentrée et Paris a dû retrouver son atmosphère de tous les jours... Même si je m'y rends le week-end prochain, il y a peu de chance que l'on puisse profiter des rues vides et des quartiers calmes, voire des rencontres inattendues si magnifiquement racontées par René Fallet dans... Paris au mois d'août [1] !

Peu de chances donc de voir ces lieux vides et ces paysages déserts (photos prises le 6 août par Panoramas) :

Drugstore Publicis - Champs Elysées - 06-08-2006 - 6h36

Jardin des Tuileries - 06-08-2006 - 7h19

Notre-Dame de Paris - 06-08-2006 - 7h53

Mais Paris offre toujours quelques expos àvoir, des films àrattraper (le dernier Gondry !), et toujours àflâner (surtout avec le Guide de Paris mystérieux que les éditions Tchou viennent de rééditer et que je me suis offert ce matin, ô bonheur !), heureusement.

Notes

[1] Je remercie au passage mon parrain (je sais qu'il me lit :-) ) qui m'a offert ce livre il y a quelques années et m'a ainsi fait découvrir René Fallet... J'en ai englouti d'autres depuis mais garde Le Triporteur en réserve pour faire durer le plaisir. En même temps, il m'avait offert un Marguerite Duras que je n'ai jamais réussi àfinir... Il paraît que Duras, soit on adore, soit on déteste. Je dois être dans la seconde catégorie...

mercredi 16 août 2006

Rentrée maussade

Rentré depuis quelques jours maintenant, et le sale temps alsacien ne semble pas vouloir s'arrêter... On se croirait àla Toussaint, dixit Béné. Snifff... Ces vacances (lire le compte-rendu chez Béné en quatre parties : le mariage, la panne, le Lot et la Dordogne, Beaune sur la route du retour) semblent déjàsi loin et il a bien fallu reprendre le boulot (un 15 août !!).

Pas d'inspiration pour bloguer en ce moment... et juste 925 mails àrattraper (vive la liste de diffusion Spip !!). Heureusement qu'il y a les bonnes envies de lecture, sans compter James Morrow et Jasper Fforde qui me font de l'œil...

jeudi 27 juillet 2006

Blog en vacances...

Les aminches, je vous abandonne pour 15 jours pour cause de départ en vacances... Je m'en vais visiter les beaux villages du Lot, les magnifiques paysages du Périgord et goûter les spécialités du Quercy, le tout sans connexion internet. Du coup, je ferme les commentaires...

Portez vous bien, soyez sages et rendez-vous en août !!

samedi 22 juillet 2006

Vidéo concrète : Zatoichi

Pour le dernier épisode de cette série de vidéos concrètes, voici non plus des clips ou courts-métrages mais deux scènes tirées d'un long-métrage unique, Zatoichi de Kitano (2003). Ces scènes sont chorégraphiées et jouées par une troupe de danse claquettes, "The Stripes", que Kitano a rencontrée lors d'un de ses shows télé au Japon. Bien que le film soit très rythmé et avant tout narratif, ces scènes s'y intègrent étonnamment bien. Elles ne font pas dévier le fil mais ajoutent de l'humour et participent indéniablement au rythme du film.

On remarquera aussi comment ces scènes s'intègrent dans le film, ce qui explique que j'ai laissé les premières secondes où la musique démarre avant que l'image ne suive véritablement. Intelligence du montage... Deux scènes donc : celle des paysans et celle des maçons. Je vous ai épargné celle des paysans qui font des "claquettes" dans les flaques d'eau, façon Chantons sous la pluie.

lundi 17 juillet 2006

Vidéo concrète : Natural Rythm

Tirée du même album "Let Us Play!" que le morceau précédent, voici notre nouvelle vidéo du duo Coldcut : "Natural Rythm". L'univers naturaliste est encore plus flagrant, et personnellement, j'aime beaucoup le saut du singe sur la pierre !! ;-)

Une vraie ode àla nature dans un style toujours autant électro-pas-pour-les-mauviettes...

Le prochain épisode de notre série se fera attendre plus longtemps mais c'est, àmon humble avis, la cerise sur le gâteau !! ;-)

samedi 15 juillet 2006

Retour des commentaires

Les commentaires sont réouverts, j'ai équipé mon blog d'un filtre bayésien et attends les spammeurs de pied ferme !! Et vous êtes ànouveau invités àcommenter ;-) .

vendredi 14 juillet 2006

Trop de spams

Obligé de fermer les commentaires face àl'agressivité redoublée des spammeurs aujourd'hui. Mesure temporaire uniquement, j'espère...

Vidéo concrète : Timber

Notre troisième exemple est un tour de force encore plus grand. Pour leur morceau Timber, le duo Coldcut a composé en même temps la musique et le clip en samplant des documentaires disponibles dans des banques de films.

On abandonne làl'univers industriel ou urbain pour plonger dans la nature. Mais une nature en danger, celle de la forêt amazonienne. L'occasion d'un très beau morceau également militant...

mardi 11 juillet 2006

Vidéo concrète : Warning, Petroleum Pipeline

On continue notre série de "vidéos concrètes" (le nom est de moi) avec une œuvre assez proche dans le type de musique qu'elle traite (électro/techno) et dans son style "industriel".

Ce court-métrage d'animation n'est pas vraiment un clip, il n'illustre pas une chanson pré-existante mais la vidéo et la musique y sont malgré tout inséparables. Intitulé Warning, Petroleum Pipeline, il a été réalisé en 2004 par le néerlandais Jan Van Nuenen.

Suite au prochain épisode, définitivement plus "naturaliste"...

dimanche 9 juillet 2006

Vidéo concrète : Star Guitar

Ce billet est le premier d'une série consacrée àun procédé cinématographique particulier (je ne crois pas qu'il ait un nom), qui consiste àfaire coïncider ce que le spectateur voit àl'écran et ce qu'il entend musicalement. Quand je dis "coïncider", il s'agit vraiment de faire coller chaque note, son ou instrument àl'image. On peut imaginer cela comme un mariage entre la musique concrète et la vidéo ou comme de la comédie musicale naturaliste.

Le premier exemple (le plus fameux !) est ce magnifique clip du Star Guitar des Chemical Brothers par le surdoué Michel Gondry. Il rappelle son autre clip Around the World pour les Daft Punk où chaque ligne musicale (le clavier, la basse, la guitare, la batterie) est représentée par un groupe de danseurs. Sauf qu'ici, ce sont bien des objets qui miment la musique des Chemical Brothers, ce qui nous intéresse.

Le clip a été tourné pendant un voyage en train passant par Avignon (on reconnaît la gare et un pan des Remparts). Puis, avec son frère, Michel Gondry a composé les boucles qui collent avec la musique. Voici le clip dans son intégralité, pour mieux saisir ce dont il s'agit...

La suite prochainement !! ;-)

mardi 4 juillet 2006

Cybernétique et robots

Bernard Werber, sur France Inter en ce moment, ne dit que des bêtises : "Le mot robot vient du russe et signifie àl'origine gouvernail parce que c'est le premier instrument qui fonctionnait tout seul". Mouarff !!! :-D Le nouveau gourou des futurs possibles et des idéologies scientifico-humanistes s'est planté !

Le mot "robot" a été inventé par le grand frère de Karel Capek pour une pièce de ce dernier nommée R.U.R. (Rossum's Universal Robots) (1920). Il vient du tchèque "robota" qui signifie "travailleur".

À ne pas confondre avec le mot "cybernétique" (1948) qui vient du grec "kybernetes" pour "gouvernail".

Ca fait longtemps que Werber n'a pas relu ses notes de quand il était apprenti écriveron, m'est avis !!

dimanche 2 juillet 2006

"Crazy" de Gnarls Barkley

Un tube de radio que je viens de découvrir en clip grâce àBéné, via Bliss in the city : "Crazy" de Gnarls Barkley.

Le clip (qu'apprécierait probablement Letizia la connaisseuse) reprend le principe des planches de Rorschach, alternant entre images des membres du groupe et images abstraites. Le tout avec une animation très réaliste façon "diffusion de l'encre sur du papier buvard". Intéressante façon d'utiliser un topos statique dans un contexte d'animation, de faire vivre ces images précisément destinées àn'être que suggestions.

Notons d'ailleurs que ces images de Rorschach, destinées àétudier àla fois la sensorialité du sujet et son insconscient en psychanalyse, avaient aussi inspiré un personnage (inquiétant) àAlan Moore pour ses Watchmen...

vendredi 30 juin 2006

France inter, RIP

Je prends en cours l'émission de Daniel Mermet qui est, aujourd'hui, une fronde des animateurs de France Inter contre la direction et la grille des programmes prévue pour la rentrée. Je n'ai pas encore vu de version définitive de la nouvelle grille mais il est certain que l'esprit France Inter risque d'en être marqué àvif. Arrivée (retour) de Fogiel, fin de Charivari et d'Eclectik, déplacement àune heure indue de Là-bas si j'y suis et surtout, surtout, départ de Macha Béranger, Bernard Lenoir, Alain Rey, semi-évincement de Stéphane Paoli...

Alors d'accord, je ne suis pas contre un petit coup de neuf mais j'ai vraiment l'impression que les nouveaux programmes font la part belle aux talk-shows, émissions de divertissement, chroniqueurs au lieu de reportages et grands reportages, des émissions qui appuient làoù ça fait mal, qui ne prennent pas l'auditeur pour des imbéciles et ne cherchent pas àtout pris àvendre des choses.

Car France inter, pour moi, c'est une histoire de famille ; j'ai été élevé avec, elle m'a accompagné pendant ma scolarité, elle m'a fait du bien au moral pendant ma prépa, elle m'a abandonné pendant un an àGrignon (pas d'émetteur !!) puis m'a reprise dans sa folle danse des ondes àParis et enfin ici, àSaint-Louis. France inter ce sont des voix, une familiarité distante qui fait de ces animateurs des membres de ma famille àpart entière : Bernard Lenoir, Louis Bozon, Frédéric Lodéon, Denis Cheissoux, Julien Delli Fiori, Kriss, Jérôme Garcin, Patricia Martin, Jean-Louis Foulquier, Philippe Meyer, Marie-Pierre Planchon, Claude Villers. Avec une programmation musicale magique ! Et dans le passé, France inter nous a offert le feuilleton Le Perroquet des Batignolles de Tardi et Boujut, l'émission L'Oreille en coin ou Desproges àtrois reprises avec Le Luron de midi, Le Tribunal des flagrants délires et les Chroniques de la haine ordinaire. Il y eut également la rediffusion des Maîtres du mystère. Je me souviens encore de voyages en voiture avec mes parents, moi tout petit àl'arrière, àécouter des personnages toujours éloquents et disserts dans Radioscopie puis Figures de proue de Jacques Chancel. Ou encore des dimanche soirs marqués par Le masque et la plume, signe de la reprise de l'école le lendemain matin. Et des milliers de foyers français partagent ces souvenirs.

Alors forcément, je suis triste de savoir qu'on ne pourra plus "écouter la différence". Je me sens trahi ; peut-être est-ce trop fort, mais c'est aussi la force d'inter, ses auditeurs fidèles et engagés. Du coup, moi qui prends de plus en plus de plaisir avec France culture, je risque bien de faire mon deuil et remplacer pour de bon le rouge par le violet...

mardi 27 juin 2006

Le match

Les commentaires de Jacques Vendroux dans l'oreille, l'image vue àdistance depuis l'autre côté du carrefour, je suis le match de l'équipe de France... Et pour le but de Ribéry, v'làles clients qui sortent dans la rue ! Chouette ambiance àSaint-Louis ce soir.

But de Ribéry !!

samedi 24 juin 2006

Yann Kersalé àBonn

Très bel article dans Le Monde 2 d'aujourd'hui sur l'artiste éclairagiste Yann Kersalé, compagnon de route de Jean Nouvel, qui vient de réaliser la mise en lumière du Musée du Quai Branly. Et moi de réaliser que c'est lui qui est àl'origine de la tour Deutsche Post àBonn, en Allemagne, dont les "couleurs des stores et éclairages programmés modifient toute la nuit la façade". Effectivement, c'est une curiosité locale, d'où ces photos que j'avais prises en août 2003...

 Eclairage par Yann Kersalé Eclairage par Yann Kersalé

 Eclairage par Yann Kersalé Eclairage par Yann Kersalé

mardi 20 juin 2006

Week-end champêtre

Dur de reprendre le travail après ce week-end prolongé (en partie pour cause d'éloignement ferroviaire) àSte Christine-en-Vendée. Cadre magnifique, amis au grand cœur : comment ne pas goûter ces plaisir simples (accompagnés de quelques verres de breuvage goûteux, cela va de soi...) ?

Manpower

Les photos parlent toutes seules...

Trampoline

Ballade

Bateau àchaîne

jeudi 15 juin 2006

Art Basel

Sympathique ballade àla foire annuelle d'art de Bâle, Art Basel. De nombreuses galeries, fameuses et moins fameuses, se bousculant pour présenter (vendre !) leurs tableaux, photos, sculptures, vidéos, installations et autres élucubrations de l'art moderne. Mais c'est surtout l'occasion de voir des œuvres qui ne sont pas dans les musées et se retrouveront presqu'immanquablement dans des collections privées...

Surprise d'abord de voir des Picasso, Klimt, Schiele, Klee, Magritte et autres peintres statufiés : ils ne sont pas tous déjàpris ! Les Calder et Rothko non plus. Puis vient le plaisir de découvrir les productions récentes de Sol Lewitt (2005-2006) qui a délaissé les cubes pour les lignes et de Takeshi Murakami (2006) qui intègre son kawaï dans une ambiance sombre référant explicitement àHiroshima et Nagasaki. Autant d'œuvres qui n'atteindront les musées que dans quelques années. Quelques grands classiques de l'art contemporain (Bernard Frize, trop peu de pièces àmon goût :-( ) cohabitent avec des pièces plus inattendues comme des photos anciennes de Dane Arbus ou des collages de Prévert. (La photo, d'ailleurs, qui n'est pas du tout laissée pour compte, puisqu'on trouve pêle-mêle Man Ray, Brassaï, Dora Maar en passant par des anonymes du début du XXe siècle.) Enfin, il y a aussi des pièces impossible àmettre dans son mon appartement, comme les sculptures de Jeff Koons, de Claes Oldenburg ou un bronze de Barry Flanagan ! Bon, si j'avais craqué pour quelque chose, ça aurait été le Murakami ou un Sol Lewitt... Ou ces quatre magnifiques portraits des Beatles par Richard Avedon (1967), qui dégagent un mystère insondable. On peut rêver :-)

Intéressant aussi de voir le look de certains visiteurs. Mais bon, le milieu de l'art se regarde un peu le nombril... et vas-y que je te sers un cognac pendant qu'on parle du nouvel artiste-que-j'expose-à-New-York-après-l'avoir-découvert-au-vernissage-d'un-ami-à-Tokyo ou que je fume le cigare en évoquant la nouvelle-œuvre-contestataire-d'un-artiste-critique-de-la-société-de-consommation !

Quelques regrets ? Je n'ai pas vu de Kader Attia ou Annette Messager...

mercredi 14 juin 2006

Cheek to Cheek

Dans la lignée de mon billet sur "Moses Supposes", et ànouveau via tapnews, voici une nouvelle vidéo. Il s'agit de la magnifique chorégraphie "Cheek to Cheek" par Fred Astaire et Ginger Rogers, sur une chanson d'Irving Berlin. On retiendra l'Astaire attitude, la robe de Rogers, et les décors majestueux avec une caméra qui n'hésite pas às'éloigner et àlaisser ainsi notre couple virevolter en toute intimité. Il s'agit en effet d'une scène de révélation, les caractères qu'ils croyaient opposés se rencontrent enfin, l'amour qu'ils pensaient impossible ne l'est finalement pas (du vrai vaudeville !) et Astaire peut laisser libre cours àsa parade amoureuse et son chant flatteur.

Heaven, I'm in heaven
And my heart beats so that I can hardly speak
And I seem to find the happiness I seek
When we're out together dancing cheek to cheek...

A noter qu'on entend également cette chanson dans Le Patient anglais, et j'avoue dans un élan de honte et d'humilité que c'est làque je l'ai découverte, avant de voir son film originel Top Hat (en français, Le danseur du dessus, àcause de cette scène de la première rencontre entre Astaire et Rogers)...

samedi 10 juin 2006

Start worshipping the French!

 USA Today, May 19

Une excellente publicité lue dans USA Today le 19 mai dernier, contre le Da Vinci Code, financée par le Séminaire théologique de Westminster... Ou comment tirer profit du dégoût des Américains pour la France et les Français pour les éloigner du livre du Dan Brown ! C'est ironiquement drôle vu depuis ce côté-ci de l'Atlantique, et montre surtout comment aux États-Unis tout commence et tout finit par la publicité et le marketing...

samedi 3 juin 2006

Duet en labo photo

Allez, je me lance dans les "Regards croisés" façon Contrechamp...

Audrey Hepburn et Fred Astaire dans Funny Face (1956), scène culte (au moins pour moi), touchante par sa drôlerie, sa grâce et sa musicalité. Et qui doit beaucoup àson décor de labo photo.

Six Feet Under, saison 4, épisode 10 (2004). Très belle scène entre Claire Fischer (jouée par Lauren Ambrose) et Billy Chenowith (Jeremy Sisto).

vendredi 2 juin 2006

Content !

Première publication d'importance ce mois-ci dans La Recherche, numéro 398. Youpi !

C'est d'abord une satisfaction personnelle de penser que la cartographie de brevets (ou "patent mapping") peut intéresser des lecteurs curieux et que j'ai peut être réussi àrendre le sujet attrayant. C'est aussi une expérience intéressante d'écriture pour un public très varié, et la collaboration avec le journaliste scientifique responsable de la rubrique m'a appris àrelativiser la rigueur et l'aridité scientifiques pour se mettre àla portée de tous !!

En conclusion : achetez (5,90 €, disponible en kiosque) et lisez, vous saurez àquoi je passe mes journées !! ;-)

mercredi 31 mai 2006

Moses Supposes

YouTube propose plein d'excellentes vidéos àpartager, dont une des meilleures chorégraphies de Chantons sous la pluie (mais comment les départager, elles sont toutes formidables !!) : "Moses Supposes" de Gene Kelly et Donald O'Connor, écrit par le fameux duo Nacio Herb Brown (musique) et Arthur Freed (paroles). Pour les amateurs de comédie musicale, de claquettes, et les autres !

[via tapnews]

La peste (3)

Concluons avec des remarques d'ordre médical et scientifique...

Au XIVe siècle, nul n'avait entendu parler des microbes. Les gens ignoraient le mode de propagation des maladies et pensaient que la peste noire était une punition divine, répandue par des brumes empoisonnées qui flottaient sur la campagne, par le regard d'un mort, par magie. (Connie Willis, Le Grand Livre)

(…) je ne puis voir sans étonnement certaines gens, maintenant que la contagion est passée, en parler comme d'un coup directement envoyé du Ciel, sans aucune entremise, avec pour mission de frapper telle ou telle personne en particulier et nulle autre, ce que je considère avec mépris comme l'effet d'une ignorance et d'un fanatisme manifestes ; de même que l'opinion de certaines autres qui prétendent que l'infection est propagée par l'air seul, transportant une multitude d'insectes et de créatures invisibles qui pénètrent dans le corps avec la respiration ou même par les pores avec l'air ; là, ils engendreraient ou émettraient des poisons des plus intenses ou des ovae ou œufs empoisonnés qui se mêleraient au sang, infectant ainsi le corps ; discours plein d'une docte niaiserie, comme le montre l'expérience générale. (Daniel Defoe, Journal de l'année de la peste)

Ecoutant, en effet, les cris d'allégresse qui montaient de la ville, Rieux se souvenait que cette allégresse était toujours menacée. Car il savait ce que cette foule en joie ignorait, et qu'on peut lire dans les livres, que le bacille de la peste ne meurt ni ne disparaît jamais, qu'il peut rester pendant des dizaines d'années endormi dans les meubles et le linge, qu'il attend patiemment dans les chambres, les caves, les malles, les mouchoirs et les paperasses, et que, peut-être, le jour viendrait où, pour le malheur et l'enseignement des hommes, la peste réveillerait ses rats et les enverrait mourir dans une cité heureuse. (Albert Camus, La Peste)

lundi 29 mai 2006

La peste (2)

Quelques citations sur la vie avec la peste au jour le jour...

Ils ne mouraient pas tous, mais tous étaient frappés :
On n'en voyait point d'occupés
À chercher le soutien d'une mourante vie ;
Nul mets n'excitait leur envie,
Ni loup ni renard n'épiaient
La douce et l'innocente proie ;
Les tourterelles se fuyaient :
Plus d'amour, partant plus de joie. (Jean de la Fontaine, "Les Animaux malades de la peste" in Fables)

Dans le souvenir de ceux qui les ont vécues, les journées terribles de la peste n'apparaissent pas comme de grandes flammes interminables et cruelles, mais plutôt comme un interminable piétinement qui écrasait tout sur son passage. Non, la peste n'avait rien àvoir avec les grandes images exaltantes qui avaient poursuivi le docteur Rieux au début de l'épidémie. Elle était d'abord une administration prudente et impeccable, au bon fonctionnement. (Albert Camus, La Peste)

Tous sont terrifiés, mais ils font de leur mieux. [Le père] Roche est admirable. Il a tenu la main de l'épouse du bailli pendant tout le temps qu'il m'a fallu pour l'examiner. Il ne renâcle jamais devant les tâches les plus rebutantes: nettoyer la plaie de Rosemonde, vider les vases de nuit, laver le clerc. Rien de tout cela ne semble l'effrayer. Je me demande où il puise tant de courage. (Connie Willis, Le Grand Livre)

Mais le plus dangereux effet de l'épuisement qui gagnait, peu àpeu, tous ceux qui continuaient cette lutte contre le fléau, n'était pas dans cette indifférence aux évènements extérieurs et aux émotions des autres, mais dans la négligence où ils se laissent aller. Car ils avaient tendance alors àéviter tous les gestes qui n'étaient pas absolument indispensables et qui leur paraissaient toujours au-dessus de leurs forces. C'est ainsi que ces hommes en vinrent ànégliger de plus en plus souvent les règles d'hygiène qu'ils avaient codifiées […]. Làétait le vrai danger, car c'était la lutte elle-même contre la peste qui les rendait alors le plus vulnérable àla peste. Ils pariaient en somme sur le hasard et le hasard n'est àpersonne. (Albert Camus, La Peste)

Tel est le tempérament irréfléchi de notre peuple [londonien] (je ne sais s'il en va de même ailleurs dans le monde et ce n'est pas mon affaire de le savoir, mais je l'ai bien vu paraître ici) : tout comme dans la première terreur de l'infection les gens s'évitaient les uns les autres et s'enfuyaient des maisons et de la cité avec une peur irraisonnée et, àmon avis, inutile, àprésent que l'idée se répandait que la maladie ne s'attrapait plus aussi facilement et que, même si on la contractait, elle n'était plus aussi mortelle, àprésent que l'on voyait journellement se rétablir nombre de gens qui avaient été réellement malades, l'on se prit avec empressement d'un tel courage, l'on devint si insoucieux de soi-même et de l'infection que l'on ne fit pas plus de cas de la peste que de quelque fièvre ordinaire, sinon même moins. Non seulement on osait se rencontrer en société avec ceux qui avaient des tumeurs et des pustules suppurantes et par conséquent contagieuses, mais même on mangeait et on buvait avec eux ; que dis-je? on allait les voir dans leur propre maison et, m'a-t-on dit, jusque dans leur chambre de malade. (Daniel Defoe, ''Journal de l'année de la peste'')

dimanche 28 mai 2006

La peste (1)

Voici donc mes citations choisies et croisées sur le thème de la peste. Commençons par des considérations générales sur l'épidémie...

Il y a eu dans le monde autant de pestes que de guerres. Et pourtant pestes et guerres trouvent les gens toujours aussi dépourvus. (Albert Camus, La Peste)

Ici, nous pouvons observer — et j'espère qu'il ne sera pas mal àpropos de le noter — que la perspective d'une mort prochaine aurait vite fait de réconcilier entre eux les hommes de bons principes et que c'est surtout àcause des conditions faciles de notre existence et de l'habitude que nous avons d'écarter ces questions de notre pensée que sont fomentées nos divisions, que s'entretiennent les rancunes, les préjugés, les manquements àla charité et àl'unité chrétiennes que l'on voit si tenaces et si poussées parmi nous. Une autre année de peste réconcilierait toutes ces querelles ; des rapports assez proches de la mort ou avec certaines maladies menaçant de mort écumeraient l'amertume de nos humeurs, feraient disparaître nos animosités mutuelles et nous feraient voir les choses d'un œil tout différent. (Daniel Defoe, Journal de l'année de la peste)

Et deux allusions acerbes àun évènement récurrent, la fuite de la cour, du roi ou du parlement de Londres, en période d'épidémie :

De même que l'on fuyait àprésent loin de la ville, je dois faire remarquer que la Cour était partie de bonne heure, dès le mois de juin, et s'était installée àOxford, où il plut àDieu de la préserver. La maladie n'en toucha, que je sache, aucun membre; mais il faut avouer que jamais on n'en vit le moindre faire montre de reconnaissance, et guère de réformation personnelle, en dépit de tous les avertissements signalant àtous ces gentilhommes — sans entorse àla charité — que leurs vices criants n'avaient sans doute pas peu contribué àattirer ce terrible jugement sur la nation entière. (Daniel Defoe, Journal de l'année de la peste)

In later years, Reading seems to have been regarded as a handy place to run down to, when matters were becoming unpleasant in London. Parliament generally rushed off to Reading whenever there was a plague on at Westminster; and in 1625, the Law followed suit, and all the courts were held at Reading. It must have been worth while having a mere ordinary plague now and then in London to get rid of both the lawyers and the Parliament. (Jerome K. Jerome, Three Men in a Boat)

samedi 27 mai 2006

Back home

Ca y est, je suis rentré, non sans mal... Dur de savoir quel jour ou quelle heure il est... Les photos sont en ligne et je vais me coucher de ce pas !!

jeudi 25 mai 2006

Minneapolis et St Paul, Twin Cities

Depuis trois jours, je suis assidûment la conférence tout en essayant de faire le tour de Minneapolis. Au programme notamment, la visite du Minneapolis Sculpture Garden. Face au Walker Art Centre dû en partie aux architectes Herzog et de Meuron, le jardin a été créé spécialement pour accueillir quelques 55 pièces dont les chefs d'oeuvre Three x Four x Three de Sol LeWitt,

Hare on Bell on Portland Stone Piers de Barry Flanagan (mais si, la couverture de l'Antimanuel de philosophie de Michel Onfray !!),

Spoonbridge and Cherry de Claes Oldenburg,

X with Columns de Sol LeWitt,

Octopus et The Spinner de Calder

et enfin Standing Glass Fish de Frank Gehry...

Dans un autre genre, visite aussi du "Mall of America", effectivement gigantesque, même si l'apparence extérieure et intérieure ne laisse pas présager de sa taille. Par contre, on s'en rend compte quand on s'essaye àfaire le tour ou aux montagnes russes qui trônent au centre !

Aujourd'hui j'ai donné mon speech et le dîner nous a ammené au Science Museum de St Paul qui acueille actuellement l'exposition de corps plastinés de Gunther von Hagen. Impressionnant et ne laissant pas indifférent...

dimanche 21 mai 2006

Premier tour downtown

Ouah... Je rentre de mon premier tour dans Minneapolis et je dois dire que je regrette tous mes préjugés sur cette ville (dont je ne savais rien, en fait). Quelques gratte-ciel osés côtoient des bâtiments faussement d'époque, il y a l'air d'y avoir un public pour les magasins d'art et les librairies anciennces, et on trouve la dose d'endroits branchés et bars àvin pour sortir.

Je suis aussi passé devant la nouvelle bibliothèque municipale, inaugurée aujourd'hui même, superbe!!

 Inaugurée le jour même !!

Sans parler du Mississippi... ne manquaient que le bâteau àaubes et Judy Garland !!

Mississippi river

Arrivée àMinneapolis, MN

Bigre... Me voici arrivé àMinneapolis et le décalage horaire met déjàmon ventre àl'épreuve. Ce n'est pas ce soir que je me gaverai d'hamburgers ! Par contre, la skyline lorsqu'on arrive àMinneapolis en voiture depuis l'aéroport est saisissante. Et je suis content, l'hôtel est downtown, ce qui est rarement le cas avec ces conférences.

Skyline de Minneapolis

Image tout aussi saisissante àl'arrivée àl'aéroport de Chicago : tous les voyageurs ont une boisson àla main et font trois tailles de plus que la moyenne française. La certitude d'être bien aux Etats-Unis. A chaque salle d'attente son écran de télé qui diffuse CNN 24h/24, l'information en boucle en provenant des (toujours mêmes) 4 coins du monde et les fluctutations de la bourse qui défilent. A croire que les américains ne peuvent pas envisager de se retrouver face àeux-mêmes, il leur faut ce sentiment d'être toujours en contact avec le monde, d'en faire partie, voire de le contrôler d'une manière ou d'une autre.

vendredi 19 mai 2006

Minneapolis me voilà!

À nouveau sur le départ, cette fois-ci pour l'autre côté de l'Atlantique, c'est-à-dire le Minnesota, Minneapolis et son célèbre plus grand centre commercial du pays. Cela dit, je n'y vais pas pour le tourisme mais pour le travail. J'essayerai de me faire plaisir quand même...

À dans une semaine !!

P.S. Tiens, j'aime bien ce nom de "Minneapolis", on se croirait dans une ville imaginaire et tentaculaire àla Metropolis...

samedi 13 mai 2006

Imaginales 2006 àÉpinal

Journée passée àÉpinal pour le festival Imaginales des littératures de l'imaginaire. Revu André-François Ruaud, touché deux mots de Gérard Genette àFrancis Berthelot, pris la mesure de l'érudition de Jacques Baudou et Jean-Claude Dunyach, discuté avec le très sympathique Caza (dont j'ai obtenu une dédicace !) et Claude Ecken pour sa nouvelle dans l'anthologie ''Moissons futures''. Raté Didier Conrad, responsable de ce même recueil. Bref, riche journée, et qui m'a fait traverser les belles Vosges...

jeudi 11 mai 2006

Londres, en touristes

Pour cette troisième journée, deux amis nous rejoignent, mon hôte ne travaille pas et c'est donc àquatre que nous embarquons pour Londres après avoir assisté de justesse àla relève de la garde àWindsor.

Relève de la garde àWindsor

Comme d'habitude, je me retrouve àfaire le guide puisque je maîtrise mon Routard sur le bout des doigts. Et le programme est un vrai programme de touriste !! On commence par une ballade dans Covent Garden (ah qu'il est loin le temps de My Fair Lady !!) puis on enchaîne avec un fish & chips et une pinte de bière. Le temps vire àla pluie et nous trouvons refuge àla National Gallery où seul Van Gogh trouve grâce aux yeux de Carole. Quant àmoi, je rejette définitivement Gainsborough pour m'extasier devant Turner, et je me console des fades Nymphéas présentés ici avec ceux vus la veille àla Tate Modern. Devant le musée, le Royal de Luxe s'échauffe et nous manquons de peu leur spectacle de "L'éléphant du sultan"... (photo par Joffley).

Elephant heads towards Piccadilly Circus

Puis sous la pluie, encore et toujours, nous jouons les touristes àCharing's Cross et Trafalgar Square avant de prendre le bus àimpériale pour aller (re)voir la London Tower et revenir. Ces quelques jours s'achèvent et je reprends l'avion le lendemain matin, sans encombre...

Twins

mercredi 10 mai 2006

Londres, de l'East End au West End

Après une soirée au pub et une bonne nuit, me voilàreparti pour Londres, sous un soleil toujours aussi radieux. Après l'arrivée ä la gare de Waterloo (vous remarquerez mon extrême habileté dans l'utilisation des trains anglais !), je remarque un restaurant très carrollien

The Mad Hatter

avant un premier arrêt àla London Tower, que j'imaginais plus haute (un donjon, quoi, puisqu'on y enfermait les prisonniers importants !). La visite est trop chère mais je fais le tour àpied...

Puis direction Whitechapel, dans l'East End, sur les traces de Jack l'éventreur. Je ressens un peu le monde décrit par Jack London dans Le Peuple de l'abîme, sauf que ce quartier toujours populaire s'est ouvert aux immigrants pakistanais, indiens... Pour ce qui est de Jack l'éventreur, je n'ai réussi àretrouver que le lieu du meurtre d'Annie Chapman. Les explication du Guide du routard sont vraiment trop légères, j'aurais dû faire la visite guidée. Malgré tout, je savoure ma halte au Musée de la médecine, qui expose quelques objets ayant appartenu àJoseph Merrick, l'Homme-éléphant.

Je déjeune àWhitechapel puis redescends vers la Tamise et le musée d'art moderne, Tate Modern, malheureusement àmoitié en travaux jusqu'àla fin du mois. Le bâtiment, ancienne usine réaménagée par les architectes bâlois Herzog et de Meuron, est impressionnant.

Tate Modern

J'y reste jusqu'àla tombée de la nuit,

Tamise au couchant

avant de partir pour le West End et Covent Garden, quartier des théâtres et des soirées BCBG. Et je rentre fourbu mais heureux dans mon fief royal.

mardi 9 mai 2006

Londres, de Paddington àla Tamise

Jeudi dernier, premier jour, je quitte mes pénates àWindsor pour m'embarquer en train pour Londres, direction la gare de Paddington.

Puis visite de l'appartement de Sherlock Holmes, 221b Baker Street, plus vrai que nature — tout y est, le moindre détail mentionné par Conan Doyle. Quant au guide, il est incollable, et a su me dire si Sherlock Holmes avait des ruches (réponse : non, il s'est essayé àl'apiculture un unique automne, en 1903).

Le parfait petit chimiste

Enfin, je me rends àpied sur les bords de la Tamise en retraversant le quartier de Paddington, puis Hyde Park, Kensington Garden et la statue de Peter Pan,

Statue Peter Pan

et enfin Chelsea, quartier branché et huppé, aux boutiques de luxe et habitants très chics. C'est l'endroit idéal pour s'arrêter et ne rien faire, dans un chouette parc prévu àcet effet... Et j'ai de la chance, le temps est vraiment de la partie !

Décor parfait pour Meurtre dans un jardin anglais...

J'en avais le pressentiment, j'en suis désormais certain : Londres est une ville où je me sens bien, où je pourrais vivre.

mardi 2 mai 2006

London calling

Je m'envole demain pour Londres. Ce sera la deuxième fois que je mets le pied en Angleterre et la première fois que j'en visite la capitale. Au programme, pas tant de visite effrénées que de ballades dans certains quartiers qui me font rêver (Kensington, Chelsea, East End et West End) et àla recherche d'ambiances àla Hammer, Jack l'éventreur, Peter Pan ou Sherlock Holmes. Il semblerait que c'est un luxe de prendre ainsi son temps àLondres. Ce sont donc quelques jours luxueux que je m'offre !! ;-)

Photo par honan (élégante démonstration de l'effet "tilt shift", qui m'amuse même si certains détestent !!).

samedi 29 avril 2006

De retour

Me voici de retour en France. J'ai pu, comme prévu, flâner quelque peu dans les rues de La Haye et visiter le Mauritshuis qui abrite La Jeune fille àla perle et la Vue de Delft de Vermeer, ainsi que La Leçon d'anatomie du Docteur Tulp de Rembrandt. Trois chefs d'œuvre dont la réputation n'est pas surfaite.

Premier contact avec les Pays-Bas concluant également. L'anglophone s'y débrouille très bien et le germanophone peut s'essayer àcomprendre les mots qu'il voit écrit (c'est nettement plus dur quand ils sont prononcés !!). La Haye a aussi un petit air de Bâle, ouvert, cosmopolite, et un peu guindé/BCBG.

Pas de photo malheureusement car j'avais oublié mon appareil photo àl'hôtel. Quel imbécile !

Petite semaine en perspective puisque lundi est férié et que je repars mercredi pour un long week-end londonien !!

mardi 25 avril 2006

Away

Les aminches, je vous abandonne pour trois jours puisque je me rends àLa Haye pour affaires. Boulot, certes, mais j'ai bien l'espoir de faire comme ce monsieur :

Mauritshuis. The Hague, Netherlands.

Photo © Olga del Volga

jeudi 20 avril 2006

Quand Hundertwasser rencontre Coldcut

A voir, le clip "True Skool" extrait du dernier album de Coldcut. Il mêle animation et prise de vues réelles dans un style plus proche de l'abstraction que du hip-hop.

Clip True Skool

Ce qui m'a surtout frappé, c'est la parenté avec les œuvres du peintre, architecte et décorateur Hundertwasser (personnellement, j'adore !)... C'est déjàpeu commun et bienvenu, et surtout comme si ces œuvres prenaient vie au son de la musique.

Hundertwasser

Bref, un clip pas tape àl'œil, pas racoleur, et très frais...

samedi 15 avril 2006

Londres occulte

Je prépare mon séjour àLondre début mai. Parmi les objectifs irréalisables, marcher sur les pas de Sir William Gull dans ''From Hell', c'est-à-dire faire le fameux parcours du Londres occulte, avec ses obélisques, églises maçonniques et rues hermétiques.

Il ya Battle Bridge où la matriarche tomba avec Boadicée ; London Fields où les Saxons rendaient grâce àl'assassin de la Lune ; Bunhill Fields où Blake dort sous son obélisque ; Old Street où Hawksmoor éleva son jumeau... Northampton Square, acheté avec l'or maçonnique, et St George de Bloomsbury où Hawksmoor éleva son mausolée païen. Enfin Earl's Court, où Bélénos avait autrefois son puits.

Peter Ackroyd, dans sa biographie de Londres que j'ai déjàévoquée, écrit :

On a souvent tenté de relever la trajectoire de Londres par le biais de lignes de force qui relieraient certains sites suivant des alignements rectilignes. L'une d'elles relierait Highgate Hill au nord àPollard's Hill (Norbury) au sud, en touchant au passage un nombre surprenant d'églises et de chapelles. On s'est efforcé de relier diverses églises construites par Nicholas Hawksmoor ou d'aligner St Pancras Old Church, le British Museum et l'Observatoire de Greenwich dans une topographie signifiante. Dans un sens, c'est un retour àla magie liée àla terre, jadis pratiquée par les tribus celtes de la région ; c'est aussi une reconnaissance du pouvoir du lieu.

Ou pour conclure avec les paroles qu'Alan Moore attribue àWilliam Gull, médecin de la Reine et hypothétique Jack l'éventreur :

La plus grande partie de l'histoire de Londres n'est pas écrite en mots. C'est au contraire une littérature de pierre, de noms de lieux et d'associations. Où des échos ténus nous répondent depuis les lointaines murailles en ruines d'une histoire pleine de sang.

vendredi 14 avril 2006

Du neuf

À Avignon depuis hier pour le week-end pascal. Soleil, mistral, terrasse, clichés mais ça fait du bien de revenir chez soi... L'occasion aussi de flâner, prendre son temps, faire des choses sans cesse repoussées, se mettre àjour des livraisons de livres et travailler enfin.

Du coup, j'ai transféré sur le wiki mes notes sur l'ordre de parution des tomes de la BD ''Donjon'', qui est l'ordre de lecture que je recommande. Cette information ne figure pas telle quelle sur la page Wikipédia, j'espère qu'elle servira àd'autres que moi...

dimanche 9 avril 2006

Ce qu'il y a autour...

Lu ce soir ce très beau passage d'Henri Cueco dans Le collectionneur de collections :

Il existe diverses qualités de silences.
L'intervalle entre deux sons : la musique ne serait pas constituée par les sons mais par les silences entre eux. Le son étant influencé, modifié par celui qui le précède et les silences produits par ces différents voisinages.

Voilàqui met fait penser àcette histoire du Hanté de Philippe Dupuy où l'artiste-peintre ne peint pas son modèle qui pose pour lui, la courbe de son sein, mais précisément l'espace qui existe autour de ce sein, ce vide même qui le définit...

samedi 8 avril 2006

Le cockney de "My Fair Lady"

Je suis un grand fan du film de Cukor, My Fair Lady (1964), avec Audrey Hepburn et dont j'ai déjàeu l'occasion de parler ici. Une vraie comédie (musicale) avec des accents graves et un délicieux portrait d'un Londres bicéphale, celui des bourgeois aisés et celui des gens du ruisseau. Ou comment les deux ne sont peut-être pas si éloignés que ça et les intentions des premiers pas forcément plus morales que celles des seconds. J'adore aussi comment la langue anglaise y est maltraitée par Elsa Doolitle et le professeur Higgins...

Elsa Doolitle rencontre Prof. Higgins

Voici ce qu'en dit Peter Ackroyd dans Londres, la biographie :

(…) on peut affirmer que le critère du cockney furent établis dans les années 1880, époque où l'on assista àl'émergence de ce qu'on peut appeler le cockney moderne. Sa représentante la plus flamboyante fut sans doute Elsa Doolitle, le personnage interprété dans la comédie musicale My Fair Lady par Julie Andrews sur scène et Audrey Hepburn dans le film. There's menners f'yer [That's manners for you] — "Ben, c'éti des manières, ça ?" ; Te-oo banches o' voylet [Two bunches of violet] — "Deux bouquets de violettes" ; Ow eez yee-ooa san, is 'e ? [Oh, he's your son, is he ?] — "Ah bon, c'est vot' fils ?" Cette dernière phrase témoigne du talent de Shaw dans le domaine de la reproduction phonétique, mais la chose n'est pas toujours facile pour l'oreille ou pour l'œil.

mercredi 5 avril 2006

Collectionneur de collections

Le Collectionneur de collections est un excellent (petit) livre d'Henri Cueco, peintre et participant de l'émission "Des papous dans la tête". Il y décrit ses différentes collections, qui ont évolué avec le temps, dans une langue malicieuse. Voilàqui dit beaucoup àun collectionneur-né (et maniaque) comme moi.

Dans l'histoire de mes collections et de celles de mes parents, comme dans toutes les collections, il y a celles que l'on fait en dilettante (le sable de ma mère, ses ours ou ses boules àneige), celles qui nous passionnent (ma collection Boris Vian), celles qui nous suivent depuis longtemps (les toupies de mon père, mes livres Gallimard 1000 soleils), celles qui sont venues soudainement (la vaisselle Villeroy & Boch àmotifs Acapulco de ma mère, mes bandes-dessinées de Francis Masse) ou celles qui ont cessé tout aussi soudainement (les timbres et cartes téléphoniques de ma mère). Il y a les collections que l'on sait forcément inachevées et celles que l'on compte mener àleur terme si le nombre d'éléments àcollectionner est connu et fini (cas de mes livres 1000 soleils).

Alors oui, c'est beaucoup de temps passés àflâner chez les bouquinistes ou aux puces, mais aussi des joies renouvelées et la satisfaction d'avoir une étagère/placard qui se remplit... L'obsession du collectionneur s'apparente àl'exhaustivité du passionné, avec en plus la volonté de posséder pour s'en emplir le regard chaque jour...

mercredi 29 mars 2006

Cathédrale de Strasbourg (1)

Samedi dernier, visite solitaire de la cathédrale de Strasbourg. Enfin, du portail et de l'horloge astronomique uniquement, le reste est prévu pour une prochaine fois. Pour ce, je m'accompagne de l'excellent livre de Théodore Rieger, trouvable uniquement chez les bouquinistes.

Le portail, donc, est un ouvrage magnifique. Après avoir affronté le vent pour déchiffrer ces nombreux tympans et voussures, je suis impatient de m'attaquer au portail de Notre-Dame de Paris, avec l'aide éclairée mais hermétique du Sieur Esprit Gobineau de Montluisant.

Quant àl'horloge astronomique, c'est un petit chef d'oeuvre, qu'il est tellement plus réjouissant de voir fonctionner en se disant qu'on croit comprendre comment cela fonctionne.

Comment cela est pensé, plutôt, car les rouages nous sont àjamais impénétrables ; Jean-Baptiste Schwilgué, lui, y consacra sa vie.

L'Horloge astronomique est bien plus qu'une simple curiosité ou prouesse technique. Son architecture, ses sculptures et ses peintures en font l'un des sommets de l'art strasbourgeois de la Renaissance. Cependant, par delàsa valeur scientifique et artistique, elle est aussi et peut-être surtout le symbole de la fuite inexorable du temps, de la vanité des choses d'ici-bas et du triomphe de l'éternité.

[photos par Béné]

lundi 27 mars 2006

Plaisir pervers...

Plaisir pervers de l'initié, certains matins sur France Inter à6h45. Juste avant l'intervention d'Isabelle Montrozier, il y a un jingle que je guette avec attention. C'est toujours un air joyeux et dynamique, parfait pour le matin. Et parfois, c'est le jingle suivant, réduit àses premières secondes :

Oui oui, vous avez bien entendu, du rap sur France Inter à6h45 ("Take Care of Business" par Danger Mouse & Jemini)... sans que les auditeurs ne s'en doutent ! Quand je parle de plaisir pervers, c'est rapport àces bourgeois réactionnaires qui rêvent d'interdire le rap, se lèvent avec France Inter et en écoutent àleurs dépens.

Bref, bravo aux habilleurs sonores de France Inter, éclectiques et ouverts, n'hésitant pas àsortir des sentiers battus (pour comparer, faites attention aux habillages des chaînes télé, vous y retrouverez inlassablement les mêmes ambiances : Air, BO de Requiem for a Dream, Télépopmusik, Röyksopp...)

vendredi 24 mars 2006

Sensations, imagination et réalité

Les nouvelles et romans de P. K. Dick qui mettent en doute la nature de la réalité prolongent des interrogations philosophiques anciennes : on pense par exemple àPlaton et son allégorie de la caverne ou àDescartes et son doute systématique. Or ces références sont conscientes chez cet auteur comme le montre ce passage de la nouvelle Le Monde qu'elle voulait :

"Voyez-vous, Larry, je sais une chose que personne d'autre ne sait dans ce monde-ci. Je l'ai apprise quand j'étais petite. Une chose qui…
— Minute. Que voulez-vous dire par "dans ce monde-ci" ? Qu'il y en a de plus beaux ? De meilleurs ? Comme chez Platon ? Que ce monde-ci n'est qu'une…
— Pas du tout !" Allison fronça les sourcils. "Nous vivons dans le meilleur des mondes, Larry. Le meilleur des mondes possibles. (…) C'est mon monde ; il n'appartient qu'àmoi. Avec tout ce qu'il contient. Les gens, les choses… tout y est àmoi. (…) Vous ne saisissez donc pas ? Tout cela est àmoi. Toutes ces choses sont làpour moi, pour mon bonheur exclusif."
Larry s'écarta imperceptiblement. "Ah bon ? Vous savez, comme principe philosophique, ça reste difficile àsoutenir. Je l'admets, Descartes a dit que seuls nos sens nous permettaient de connaître le monde, et que ces sens reflètent notre propre…"

De cette idée nous ne sommes pas loin dans le court mais délicieux roman La Secte des égoïstes d'Eric-Emmanuel Schmitt. Il y met en scène un certain Languenhaert dont la théorie philosophique égoïste soutient que les choses ne sont "qu'en lui, que par et pour lui" :

Ainsi, disait-il, soit que je m'élève jusque dans les nues, soit que je descende dans les abîmes, je ne sors point de moi-même, et ce n'est jamais que ma propre pensée que j'aperçois. Donc, le monde n'existe pas en soi, mais en moi. Donc, la vie n'est que mon rêve. Donc, je suis àmoi seul toute la réalité…

lundi 20 mars 2006

Sol Lewitt

Bernard Lamarche-Vadel, célèbre écrivain et critique d'art :

Sol Lewitt, qui va se donner comme figure de référence de sa vision du monde, le cube, multiplie depuis 30-40 ans toutes les versions possibles de la définition et de l'articulation du cube. C'est lui qui, dans un article en 1965, a été le premier àemployer le terme d'art conceptuel. Il est un chef de l'art minimal, mais aussi le passage entre l'art conceptuel et l'art minimal.

Three X Four X Three, courtesy Walker Art Center

Quant au "Three X Four X Three" ci-dessus (1984), il est au Walker Art Center de Minneapolis, que je compte bien visiter quand j'y serai en mai...

mercredi 15 mars 2006

Le choc des lectures

J'aime quand mes lectures s'entrechoquent, se percutent. Ainsi, après avoir fini La Part de l'autre, biographie uchronique très documentée d'Adolf Hitler, j'ai lu la première partie de la biographie de Fritz Haber, chimiste nobélisé, Juif allemand nationaliste, qui développa les gaz de combat de la première Guerre mondiale — ceux-làmême qui touchèrent Hitler et l'envoyèrent àl'hôpital où sa vie prit le tournant que l'on sait — et le zyklon B de funeste mémoire... En même temps, je regardais en DVD Lifeboat d'Alfred Hitchcock, film de 1944 qui se passe entièrement sur un bateau de sauvetage après le naufrage d'un navire américain, alors que des membres de l'équipage ont recueilli le capitaine du sous-marin allemand qui les a coulé. Ou : qu'est-ce que le mal et d'où vient-il ? Même problématique que dans La Part de l'autre, donc...

Dans quelques jours, en cette période de grippe aviaire, j'attaque un "cycle" sur la peste avec Journal de l'année de la peste de Daniel Defoe, La Peste d'Albert Camus, Le Grand livre de Connie Willis et Les animaux malades de la peste de Jean de la Fontaine !! Petit compte-rendu ici quand j'aurai fini...

samedi 11 mars 2006

1945, 2006

Eva Braun, affalée sur la gauche, dégageait une horrible odeur d'acide prussique. Hitler gouttait, sans vie, son pistolet àses pieds. Il était quinze heures vingt-neuf.

Juste au moment où je termine ma lecture de La Part de l'autre avec ce passage, j'apprends la mort dans sa prison de Milosevic. La littérature a un pouvoir sur le réel toujours étonnant...

mercredi 8 mars 2006

Lost in Oz

Quand je disais que Le Magicien d'Oz imprègne toute la culture populaire (au moins américaine) et qu'il est bon de l'avoir vu ne serait-ce que pour comprendre les clins d'oeil qui lui sont faits... Dans les derniers épisodes de la série Lost (13 et 14 de la saison 2), trois allusions àOz apparaissent : un personnage surnommé Zeke par Sawyer (c'est le nom de l'ami de Dorothy qui devient le lion peureux àOz), un nouveau personnage qui prétend s'appeler Henry Gale (comme l'oncle de Dorothy) et dit être arrivé en ballon (comme le magicien d'Oz)... Seraient-ce des pistes semées par les scénaristes tordus de Lost ? En tous cas, on n'a jamais eu autant d'éléments sans réponses !!

lundi 6 mars 2006

Carnaval de Bâle

Ce matin, àquatre heures, étrange sensation de ne pas être tout àfait réveillé, et pourtant...

Défilé des cliques au son des fifres et tambours et àla lumière des lanternes.

Masques grotesques, ambiance enfantine, musique quasi-militaire : c'est le carnaval de Bâle.

Défilé des cliques au son des fifres et tambours et àla lumière des lanternes.

Et àcinq heures, lorsque les bâlois vont dans les bars manger la soupe àla farine, la tarte àl'oignon et boire, je retourne me coucher...

Cinq heures du matin : au moment de se retrouver dans les bars, les lanternes sont laissées àl'extérieur...

samedi 4 mars 2006

Boule àneige...

Une vraie boule àneige depuis ce matin...

Saint-Louis sous la neige

C'est dans ces cas làqu'on est content d'être au chaud chez soi !!

vendredi 3 mars 2006

Serge Gainsbourg, Boris Vian et Cole Porter

Nous fêtions hier les 15 ans de la mort de Serge Gainsbourg, qui, s'il n'y avait eu Boris Vian, serait probablement resté dans les annales en tant que peintre. C'est en effet en voyant Vian dans son tour de chant aux Trois baudets qu'il abandonna son pinceau pour embrasser son piano.

À peine plus tard, en 1958, lors de la parution du premier disque de Serge Gainsbourg, Boris Vian le chroniqueur salue "une amère et joyeuse réussite". Très vite, il l'invite chez lui et lui confie qu'avec sa technique du rejet et son écriture, il lui fait penser àCole Porter. C'était en 1959, juste avant la mort de Boris Vian.

Gainsbourg a sa carrière lancée, il change de style àchaque album et ce sera bientôt l'immense Melody Nelson. Pour cet album, il collabore avec Jean-Claude Vannier àqui il avoue : "A nous deux, on est Cole Porter."

Gainsbourg/Porter, àvous de juger avec cette sélection subjective de deux chansons écrites par ces génies du phrasé et du rythme. A ma gauche, "Anything Goes" de Cole Porter, écrit en 1934 pour la comédie musicale du même nom et interprété ici par Frank Sinatra (excusez du peu !). A ma droite, "La femme des uns sous le corps des autres" de et par Serge Gainsbourg -- àses débuts.

Boris, Serge et Cole, on vous aime...

samedi 18 février 2006

Cher François Raynaert...

Cher François Raynaert,

dans votre dernière chronique au Nouvel Observateur, vous vous étonnez des héros de Dan Brown qui, dans Deception Point et en une journée, "font éclater le complot du siècle, échappent cinquante fois àdes morts atroces, sautent au dernier moment dans un sous-marin atomique" sans que jamais ils "[n'avalent] un sandwich ou [ne fassent] pipi." Vous n'avez manifestement jamais vu la série 24 heures dont les protagonistes, en une journée, déjouent l'enlèvement du Ministre de la défense américain, mettent àjour un complot terroriste sur le sol états-unien visant les centrales nucléaires et le Président, y mettent fin et démantèlent le réseau terroriste en question. Sans manger et pisser non plus.

Alors, en comparaison, vos héros sont des bien petits joueurs !!

P.S. Pour votre gouverne, cinq saisons de 24 heures ont été diffusés ou sont en cours de diffusion ; voilàde quoi alimenter plusieurs chroniques...

P.P.S. En me mettant àvotre place, je comprends comment il est dur de se sentir dépassé alors qu'on arrivait encore àsuivre le rythme de La petite maison dans la prairie et Noëlle aux quatre vents...

jeudi 16 février 2006

The Avalanches

Deux clips de l'épatant groupe australien The Avalanches — maîtres ès samples et bidouillages sonores — circulent actuellement sur Internet. Dans le premier, "Since I Left You", réalisé par Blue Source, la musique n'est qu'un prétexte àune histoire légèrement surannée. L'exploitation de l'idée de chorégraphie n'est pas sans rappeler le clip de Spike Jonze pour Fatboy Slim, "The Weapon of Choice".

A l'inverse, pour "Frontier Psychiatrist", les réalisateurs Kuntz & Maguire ont fait coller les images aux scratches et samples d'où une vidéo complètement barrée, où l'on aperçoit un perroquet qui scratche et un indien noir... Le tout est surréaliste et hilarant, et a été récompensé àplusieurs festivals.

Ce n'est pas du tout frais — 2001-2002 — mais c'est du tout bon !

lundi 13 février 2006

De O àZ…

Je viens de finir le marathon du double DVD du Magicien d'Oz — 2 heures de film et 10 heures de bonus, rien que ça !! J'y étais plongé depuis janvier, et je suis maintenant (presque) imbattable sur le fabuleux pays d'Oz, Judy Garland, Frank Morgan, Toto et les autres...

J'avoue que je n'avais encore jamais vu ce film, et j'ai pris un pied géant avec les chansons qui n'ont pas pris une ride, des effets spéciaux innovants (c'était en 1939 !), d'excellents acteurs (ah, les Munchkins !) et un scénario enchanteur — mais avec une morale toute américaine, "There is no place like home". Surtout, je ne manquerai plus les milliers de références àce film qui parsèment la culture populaire, de Eminem (chanson "Yellow Brick Road") àCaptain Sky et le monde de demain (qui met en abîme le film, merci Béné) en passant par l'écrivain de science-fiction P. K. Dick :

Ainsi, ce monde [Lilliput] existe vraiment. Les deux existent. Et peut-être aussi les autres. Le Pays des Merveilles, Oz, Pellucidar, Erewhon, toutes les contrées imaginaires, tous les rêves...

Bref, un cadeau de Noël qui a duré et durera encore :-) .

mercredi 8 février 2006

Si si !!

Le week-end dernier, France culture s'invitait dans ma (chère) ville de Saint-Louis pour enregistrer deux émission. Une visibilité dont je ne me suis pas encore remis ! Ainsi, l'émission Travaux a évoqué l'agglomération trinationale Bâle/Saint-Louis/Weil-am-Rhein et offrait cette courte visite guidée (petit pincement au cœur...) :

Mais surtout, j'ai pu assister àun enregistrement en public de l'excellente émission Des papous dans la tête que j'écoute habituellement plus ou moins régulièrement. Descendante de l'Oulipo voire de la 'pataphysique, elle accueille Jean-Bernard Pouy, Hervé Le Tellier, Serge Joncour, Henri Cueco (qui était absent) et d'autres écrivains joueurs pour un show de près de trois heures. C'est évidemment encore mieux en vrai qu'àla radio, et ce fut une excellente soirée.

samedi 4 février 2006

Minimal

Vient de paraître : Minimal de Manu Larcenet, recueil de gags et strips parus ces dernières années dans Fluide glacial au sein de "Minimal", véritable magazine dans le magazine...

On y trouve notamment ce chef-d'œuvre de l'humour noir, qu'André Breton aurait inclus dans son anthologie, "Le révisionnisme dans la bonne humeur". La scène se passe dans la ghetto de Varsovie ; deux jeunes Allemands nazis reviennent bourrés de soirée. Dialogue entre eux et Isaac, jeune juif :

— Heili Heilo Heilu !! Ô Tanenbaum !!!
— C'est pas bientôt fini ces bruits de bottes ??! Vous voulez réveiller toute la diaspora ou quoi ?! C'est que je bosse, moi, demain ! Vous croyez peut-être qu'un complot judéo-maçonnique ça se fait tout seul ?! Vous avez de la veine que je sois déjàen pyjama, sinon je serais descendu malgré la nuit et le brouillard pour vous botter la culotte de peau !!
— Attention, hein !! Y'a des wagons àbestiaux qui se perdent !! Ouais ! On est jeunes ! On a le droit de nous exprimer !

Et encore, je ne vous dis rien de la chute... Déjàculte !!

mardi 31 janvier 2006

Nam-June Paik, in memoriam

L'artiste Nam-June Paik, fondateur de l'art-vidéo et membre du mouvement Fluxus (avec Ben et Yoko Ono), s'est éteint dimanche dernier. Pour moi, il restera l'homme de One Candle, ce mélange entre réalité (une bougie) et virtuel (l'image, projetée sur les murs et décomposée en trois couleurs rouge, bleu et vert, de cette bougie) -- vu àla Pinakothek de Munich.

lundi 30 janvier 2006

Les prisons du Donjon

Le donjon en question dans le titre n'est pas celui du nouveau film Donjon et dragon mais de la série protéiforme et déjàculte de bande dessinée, Donjon. Cette série compte deux scénaristes, le premier - Lewis Trondheim - venant de recevoir le Grand prix de la ville d'Angoulême, récompense suprême de la BD, absolument méritée ; le second n'étant autre que le prolifique Joann Sfar. A deux, ils ont lancé ce qui est peut-être le plus excitant projet BD de ces dernières années (avec Les Cités obscures et loin devant Le Décalogue et autres resucées mercantiles :-p ).

Bref, dans le dernier tome de cette série Donjon tout juste paru, le dessinateur Bezian s'en donne àcoeur joie et nous offre un album magnifique. Le scénario est implacable et magnifiquement dessiné. Cette planche notamment, qui a provoqué l'émoi de Béné (désolé pour la mauvaise qualité, je n'ai pas de scanner sous la main...) :

On ne s'étonnera pas des remerciements de l'auteur àPiranèse (1720-1778 !!) en dernière page tant l'influence - et l'hommage - sont évidents.

Les prisons de Piranèse sont des gravures qui me hantent depuis que je les ai admirées àl'expo La Beauté àAvignon, en 2000 ; exposées dans le Palais des Papes, elles avaient làun écrin touchant au sublime...

vendredi 20 janvier 2006

In the Hall of the Mountain King

Dans le dernier spot de pub de Spike Jonze pour Gap que j'évoquais récemment, on entend un extrait de la musique de Peer Gynt composée par Edvard Grieg. Comme le faisait remarquer Piero en commentaire, cet air "In the Hall of the Mountain King" est tellement connu qu'on ne sait pas toujours àqui on le doit et d'où il est extrait. Les fans de Mac le connaissent d'autant mieux que c'est sur cet air que la voix synthétique "Cello" s'exprime...

En fait, il a une ambiance àla fois entraînante et sinistre, ce qui lui a valu de se retrouver plusieurs fois au cinéma, dans des films noirs : souvenez-vous de l'air sifflé par M le maudit, le tueur d'enfants joué par Peter Lorre, dans le film éponyme de Fritz Lang. Ou, plus récemment, dans le film Corpse Bride de Tim Burton...

Quel destin pour une musique censée accompagner une pièce de théâtre et représentant la poursuite entre Peer Gynt et des trolls norvégiens !!

samedi 14 janvier 2006

King Kong, Skull Island et le Comte Zaroff

Ce qui ne lasse jamais dans King Kong (toutes versions confondues), ce sont les décors inquiétants de Skull Island et sa jungle où l'on n'aimerait pas se perdre. A ce titre, la version de 1933 avec Fay Wray est exemplaire. Or ses décors furent utilisés pour un autre film tourné en même temps et sorti un an avant, où ils apparaissent tout aussi peu rassurants : il s'agit de la Chasse du Comte Zaroff, où l'on retrouve d'ailleurs Fay Wray. Ce film est un bijou d'ambiance malsaine et peut amener le spectateur àla misanthropie... Il en est d'ailleurs tellement emblématique qu'il apparaît comme tel dans une enquête de Nestor Burma, Le Sapin pousse dans les caves ainsi que dans un livre ou dans la bouche de Boris Vian (impossible de remettre la main sur la référence). A voir absolument donc !!

La Chasse du Comte Zaroff

vendredi 13 janvier 2006

Mon wiki

Je viens de mettre en ligne le wiki qui me servait jusque-làànoter des choses pour moi, sur mon ordinateur. Un excellent outil pour écrire au long cours. Ainsi, vous pouvez désormais suivre en temps réel mes films vus et livres lus. Vous êtes aussi libres de compléter mon annuaire de bonnes adresses restos, ville par ville, en créant par exemple les pages AdressesRestosAvignon, AdressesRestoLyon ou que sais-je encore...

D'autres usages viendront sûrement au fil du temps...

mardi 10 janvier 2006

Comme une vache espagnole

Comme Holly qui apprend le chinois et Béné qui apprend l'allemand, je me suis mis àapprendre l'espagnol avec la méthode Assimil. Pourquoi l'espagnol ? Ca me trottait dans la tête depuis une vieille époque de visionage soutenu de films de Pedro Almodóvar ; je m'étais alors dit pourquoi pas ? Puis "La mala educación", avec le beau Garcia Bernal, a été le déclic tellement l'espagnol y est érotisé... Rien qu'un titre comme "La mala educación" et tous ces sons malicieux qui demandent de bien placer sa langue, c'est si... hum. Disons que cela me change de l'allemand que je parle tous les jours !! ;-)

dimanche 8 janvier 2006

France inter en podcast !!

Hourrah ! France inter vient de lancer des podcasts de ses principales émissions. Je vais enfin pouvoir écouter "Charivari" (lien iTunes) et "Le masque et la plume" (lien iTunes) àn'importe quelle heure du jour et de la nuit, et même sur mon iPod — ainsi que "CO2 mon amour" (lien iTunes), émission incontournable pour mon nouveau blog Enro, scientifique et citoyen.

P.S. Vous trouverez aussi sûrement votre bonheur du côté des podcasts de France culture...

mercredi 4 janvier 2006

Natalie Portman et Audrey Hepburn

Jolagier se demande si Keira Knightley et Natalie Portman sont jumelles et renvoie vers un site de fan espagnol qui compare en photos Natalie Portman et d'illustres contemporains ou prédécesseurs, comme Keira Knightley, Zhang Ziyi, Virginie Ledoyen, Alizée (si si !) et... Audrey Hepburn. Pour cette dernière, je vous laisse juge de la comparaison ci-dessous, mais entre les deux, vous savez de quel côté mon coeur balance... ;-)

P.S. Question (facile) pour les fans : de quel film est tirée la photo d'Audrey ?

mardi 3 janvier 2006

Enro, scientifique et citoyen

"Enro, scientifique et citoyen" est le titre de mon nouveau blog, sur une idée qui me trottait depuis longtemps en tête. Je constate avec tristesse qu'il est de plus en plus fréquent d'entendre des discours scientifiques biaisés, faux ou approximatifs de la part des journalistes ou de nos concitoyens. Pourtant, notre société s'engage vers une "démocratie scientifique" où les citoyens revendiquent d'être partie prenante des décisions techno-économique et scientifiques de nos gouvernements et institutions. Aussi, comment être rassuré par cet avenir quand les carrières scientifiques sont de plus en plus dépréciées, les connaissances fondamentales réduites et les rôles entre le journaliste, le militant, le consommateur et le citoyen confondus ? Bref, j'ai voulu m'engager, et je le fais àtravers ce blog. C'est aussi un moyen de m'amener àfouiller un sujet qui m'intéresse de plus en plus : les relations entre science et société.

Evidemment, je vous invite tous àle visiter autant que le blog présent et àle faire connaître àvotre entourage. Je compte sur vous et votre fidèle audimat, en 2006 comme en 2005 !

jeudi 29 décembre 2005

Des protéines en musique, bis

J'ai déjàévoqué ma perplexité face àl'invention — brevetée — du français Sternheimer. Celle-ci consiste àstimuler la production protéique chez des animaux et végétaux en diffusant une musique dont la partition reproduit la séquence d'acides aminés voulue (si si !!). Or voilàque cette invention revient sur le devant de la scène, d'une façon plutôt étonnante : elle sert de support àla nouvelle "La Ferme enchantée" de Jonas Lenn dans le recueil Moissons futures.

Le principe de ce recueil est de laisser des écrivains de science-fiction envisager le futur de notre agriculture, àl'horizon 2050. Pour cela, ils sont aidés d'ingénieurs et chercheurs en agronomie. Ainsi, Jonas Lenn s'appuie sur l'invention de Sternheimer (soutenue par Jean-Marie Pelt) pour imaginer une agriculture proche de la nature, débarassée des pesticides et engrais, dont le seul chant de certains oiseaux choisi avec soin permet d'optimiser la récolte. Une mise en scène poétique et rêveuse de cette "invention" dont le futur nous est pour l'instant inconnu...

mercredi 28 décembre 2005

Hosanna, un blog est né !!

Un ami de longue date qui ouvre un blog, c'est toujours une bonne nouvelle. Quand en plus c'est avec lui que j'ai fait mes premiers pas sur Internet àla fin des années 1990, c'est un moment émouvant...

Bref, il s'agit du blog de Guillaume et ça parlera de politique, vie gouvernementale et parlementaire, socialisme et capitalisme... le tout avec le regard perçant et infaillible dudit Guillaume.

D'ailleurs, en guise de bénédiction pour une longue vie de blog, je me permets de donner quelques adresses d'aînés incontournables qui traitent de la vie et des idées politiques, en souhaitant àGuillaume un succès et une longévité identiques :

mardi 27 décembre 2005

Spike Jonze frappe encore

Voilàplus de deux mois que cette rubrique "Musique et vidéo" n'a rien eu àse mettre sous la dent. Je ne pouvais donc pas ignorer le nouveau chef d'œuvre du clippeur fou et cinéaste Spike Jonze dont j'ai déjàpu dire un mot et que l'on a vu récemment aux manettes de la pub pour la chaussure intelligente d'Adidas.

Dans cette nouvelle campagne de pub, il s'agit d'annoncer un nouveau design et aménagement des magasins Gap. La pub est absolument jouissive, indescriptible et joue àfond avec la musique "Peer Gynt Suite" d'Edvard Grieg. Ca se regarde sans fin...

Via Chryde...

jeudi 22 décembre 2005

Sables mouvants

Owen s'était fixé comme but, en 2005, d'avoir son nom dans la revue Nature. Pour cela, il a notamment écrit àdeux reprises au courrier des lecteurs, sans succès. De mon côté, j'avais plus modestement visé La Recherche et me voici, ô joie, dans le numéro 393 de janvier 2006 que les abonnés ont déjàreçu.

Ce courrier publié par La Recherche s'appuie sur un travail mené en prépa avec mes camarades Pierre et Gaëtan — qu'ils en soient ici remerciés — et remet quelques pendules àl'heure sur un sujet qui nous a passionnés pendant un an : les sables mouvants.

Étienne Guyon a raison de s'étonner que "des sujets aussi connus [que les sables mouvants soient] aussi peu compris scientifiquement" (La Recherche de décembre 2005 n°392, p. 11). Faisant le même constat, nous avons mené en 2002 avec deux collègues — au cours de notre cursus en classes préparatoires — une étude prenant comme point de départ les sables mouvants observés au Bec d'Allier, confluence de la Loire et de l'Allier. Ceux-ci ne contiennent aucune argile et leur comportement s'explique par l'existence de courants ascendants traversant le banc de sable et annulant les forces de cohésion entre les grains. Ainsi, il ne faut pas faire l'erreur d'Étienne Guyon et des auteurs de l'article original, Khaldoun et al., d'assimiler tous les sables mouvants au "type argileux" qu'ils ont étudié et dont le comportement s'explique par la combinaison du caractère thixotrope des argiles et du sel dissout dans l'eau, que l'on observe par exemple dans la tangue de la baie du Mont St-Michel. Il existe aussi les sables mouvants humides traversés par des courants d'eau décrits plus haut ou encore les sables mouvants secs et lacunaires du désert qui peuvent s'affaisser sous une pression suffisante et ceux causés par la liquéfaction des sols consécutive àun séisme et au déplacement de l'onde de pression correspondante.

mercredi 21 décembre 2005

L'Homme illustré (8 et fin)

L'Homme illustré

En clôture du recueil se trouve l'histoire de l'homme illustré, celui dont les tatouages racontent toutes ces histoires. On apprend comment il a été amené àchercher un tatoueur pour devenir l'Homme Tatoué du cirque. Mais sa tatoueuse s'est jouée de lui et, venue de nulle part pour repartir aussi tôt, elle lui a légué des histoires qui racontent le futur. Pire encore, l'une d'entre elles raconte son futur. Banni, chassé, le voilàcondamné àerrer sur les routes, ne pouvant passer plus d'une nuit avec ses compagnons de fortune.

Impressions personnelles en forme de bilan

Voilà, ma relecture du recueil de Ray Bradbury est fini. Un bon paquet d'années d'après, je suis toujours autant impressionné par ces nouvelles. Ce qui me frappe le plus, et que j'avais retenu àl'époque, c'est la force des univers inventés par Bradbury. Tous uniques, ils sont décrits de manière très visuelle et restent ancrés dans nos mémoires. "La Pluie", par exemple, m'avait laissé un souvenir très vif. Et si je ne suis pas un maniaque de ce genre de "SF poétique" en général, et de Bradbury en particulier, il s'agit ici d'un livre qui me touche et me ressemble. Et dire que j'avais failli écarter la SF àtout jamais après une lecture ratée de "La Fusée" en classe de collège...!

lundi 19 décembre 2005

Pirates, teasing...

Pour ceux qui auraient adoré le docu-fiction sur Barbe-Noire diffusé hier soir, ou pour ceux qui l'auraient raté et s'en mordent les doigts, j'ai le plaisir de vous annoncer la sortie prochaine du numéro 3 de l'e-zine (gratuit) Utopies consacré àla piraterie et àla flibuste ! Vous y retrouverez d'excellents articles pleins d'érudition, un témoignage d'attaque de pirates inédit, des critiques de livres/films/jeux de rôles et autres réjouissances, dont certaines par votre serviteur. Surtout, il y aura des magnifiques illustrations dont ce Barbe-Noire d'Ulric !!

mercredi 14 décembre 2005

Barrie, intertextualité

Spécialement pour Holly G., un florilège des derniers fragments d'intertextualité qui sont venus àmoi ces derniers temps. A servir éventuellement pour ton futur site web sur James Barrie, l'auteur de Peter Pan...

Dans le film Funny Face, Fred Astaire chante la chanson du même nom àAudrey Hepburn ; en voici le premier couplet :

Frankly, dear, your modesty reveals to me
Self-appraisal often makes us sad
And if I add your funny face appeals to me
Please don't think I've suddenly gone mad.
You have all the qualities of Peter Pan
I'd go far before I'd find a sweeter Pan.

Dans la nouvelle Alice et ses reflets de René Reouven (in Bifrost 40, novembre 2005), James Barrie fait une apparition sous le pseudonyme de Gavin Ogilvy, aux côtés de Lewis Carroll, bien que la nouvelle soit tournée autour des personnages de Lewis Carroll et d'Alice Liddell ; en effet,

[Ogilvy] aussi rêve d'un monde différent qui serait situé de l'autre côté de sa propre réalité. Lui aussi imagine des personnages qui n'auraient pas leur place dans son terne quotidien.

Et Ogilvy de déclarer àLewis Carroll lorsqu'il le rencontre àune représentation d'Alice au Pays des merveilles au Globe Theater de Londres :

J'ai moi-même envisagé d'écrire l'histoire d'un petit garçon qui ne voulait pas grandir. Je le ferai sans doute un jour. Vous voyez comme nos thèmes sont voisins !

Enfin, toujours en lien avec Peter Pan, je conseille la lecture de la nouvelle In memoriam : Discoveryland de Sylvie Denis in Jardins virtuels...

Nouvelles de science-fiction préférées

Je signale un fil intéressant sur fr.rec.arts.sf : Quels sont vos 5 nouvelles préférées ? Cela rejoint un peu mon humeur du moment avec ma relecture du recueil L'Homme illustré...

Voici donc ma sélection personnelle :

  • "Tous smouales étaient les borogoves" de Lewis Padgett (traduit par Boris Vian)
  • "Nirvana, mode d'emploi" de Sylvie Denis (j'ai d'ailleurs eu l'occasion de le lui dire en personne dimanche dernier au Festival de l'imaginaire de Sèvres !)
  • "La pluie" de Ray Bradbury
  • "Une nuit interminable" de Pierre Boulle
  • "Escamotage" de Richard Matheson

Après coup, il s'agit plutôt de science-fiction soft ou poétique... J'avoue que je ne m'y attendais pas particulièrement... Bref, vous pouvez lire ces nouvelles les yeux fermés, c'est que du bon !! ;-)

lundi 12 décembre 2005

L'Homme illustré (7)

"La ville"

La ville dort. Isolée sur une planète tout juste découverte, elle est clairement inhabitée. En y entrant, les explorateurs ne se doutent pas de la machinerie qu'ils mettent en branle. Une mécanique qui n'attendait que leur venue, depuis des millénaires.

"L'heure H"

Quand des extraterrestres prévoient de s'emparer de la Terre, ils aimeraient se faire des alliés sur place. Mission quasi-impossible ! Sauf àse faire accepter des enfants, auxquels personne ne prête attention. Et alors, attention quand l'heure H approche... (Vous ne verrez plus les enfants du voisin qui jouent dans le jardin de la même façon !)

"La fusée"

Fiorello Bodoni rêve de partir dans l'espace et d'aller sur Mars. Quel voyage ce serait pour ses enfants ! Mais avec son atelier qui tourne au ralenti, il ne peut s'offrir qu'un seul ticket. Il faut tirer àla courte-paille, les enfants et les parents... mais l'épreuve fend trop le cœur et Bodoni va devoir trouver une idée pour réaliser ce rêve. Avec un peu de fantaisie et d'imagination, tout est possible.

mardi 6 décembre 2005

Photographies du monde entier

Il est temps d'évoquer un projet qui me tient àcoeur, l'album photo des élèves de l'Agro Paris. Il a été conçu cet été pour partager et faire connaître les formidables aventures que vivent ces élèves (je peux en parler àla troisième personne maintenant que je suis un ancien !! ;-) ) autour du monde. Pour une immense partie de la promo les stages se déroulent en effet àl'étranger, parfois pendant presque un an, au contact d'agriculteurs de pays en voie de développement, d'instituts de recherche aux antipodes ou autres. C'est ce qu'illustre cet album joliment intitulé "PhotAGROphies" et àla navigation très souple : géographie, auteur, thèmes avec la présence de tags etc. Ainsi, l'album s'ouvre actuellement sur des photos de l'Equateur avant d'aborder les Pays-Bas, les Etats-Unis, le Canada et de continuer avec la Corse, la Nouvelle-Zélande et des dizaines d'autres pays. Le tout avec des commentaires savants et sous licence Creative Commons !!

L'adresse : http://web.inapg.fr/etudiants/site/index.php?fichier=pages/album/index.php. Allez-y, profitez, faites connaître et mettez vous-en plein les mirettes...

Ci-dessous : lagune de l'altiplano au Chili, photo d'Emilie Cotteaux.

Lagune de l'altiplano, Chili

dimanche 4 décembre 2005

Travailler àla CTU Los Angeles : vademecum

Après quatre saisons de la série 24 heures chrono (la saison 5 démarre en janvier prochain aux États-Unis), je propose àtoutes fins utiles ce vademecum des choses àsavoir pour travailler àla CTU (Counter Terrorist Unit) Los Angeles — je ne sais pas ce que valent les autres CTU mais je déconseille celle de San-Diego, remplie d'amateurs...

  • il ne faut pas avoir peur de faire fi des lois les plus élémentaires du pays : présomption d'innocence, respect du suspect, habeas corpus n'ont plus cours dans la salle d'interrogation (ou plutôt, de torture);
  • il faut avoir plein de promesses en stock pour faire coopérer le supect (promettre l'immunité signée par le président, promettre une seconde vie sous un nouveau nom, promettre une protection àvie...);
  • il ne faut pas avoir de vie privée;
  • il est conseillé d'être ami avec le Président des États-Unis;
  • il faut pouvoir tenir 24 heures sans manger, boire ou aller aux toilettes;
  • il faut avoir un téléphone portable dont la batterie ne se décharge jamais;
  • il faut maîtriser les protocoles les plus élémentaires de la Division et être àl'aise aussi bien en tactical que dans l'action;
  • il faut savoir faire des choix rapides : l'otage ou le méchant, mort ou vivant, protéger son amant ou la population américaine;
  • il faut avoir une mémoire photographique;
  • il faut maîtriser le vocabulaire de base : Copy that !, Keep me posted, Patch him through...

Vous savez ce qu'il vous reste àfaire si vous voyez une petite annnonce...

vendredi 2 décembre 2005

L'Homme illustré (6)

"Le Visiteur"

Ce sang rouillé… il vous emplissait la bouche et le nez, dégoulinait de vos oreilles et de vos ongles ; il vous éliminait en un an. L'unique traitement consistait àvous pousser dans une fusée et àvous propulser en exil sur Mars. Il n'y avait aucun remède connu sur Terre ; en restant, on risquait de contaminer les autres et de les tuer. Voilàpourquoi [Saül] était là. Il saignait en parmanence et se sentait très seul.

Mais un jour arrive un nouveau malade, qui a le don de faire apparaître des objets et paysages àvolonté, bruits et sensations compris. Le rêve quand on est reclus sur Mars et que la Terre nous manque. Sauf que la cupidité peut compromettre même une telle bénédiction...

"La Bétonneuse"

Les martiens déclarent la guerre àla Terre et, en atterrissant, ils s'attendaient àtout sauf àun accueil en fanfare et pacifique. En effet, les terriens ont des armes plus pernicieuses et efficaces que la guerre. La paix, par exemple. Et la société de consommation. (Texte incroyable écrit en 1951, peu de temps après la fin de la guerre !!).

"Automates, société anonyme"

Ne serait-ce pas le bonheur que d'avoir un automate pour vous remplacer dans votre vie morne de tous les jours pendant que vous bronzez àRio ? Et votre femme qui n'y voit que du feu. Mais si vous étiez vous-même victime de cette tromperie ?

mercredi 30 novembre 2005

Dickens, intertextualité

J'évoquais précédemment la nouvelle de Ray Bradbury, "Les Bannis", qui met en scène les écrivains "occultistes" Poe, Dickens, Bierce, Machen & co. En voici un long extrait centré autour de Dickens, en clin d'œil spécial àHolly G. :

Devant une boutique dont l'enseigne indiquait SCROOGE, MARLEY ET DICKENS, Poe s'arrêta, saisit le heurtoir àl'effigie de Marley et le laissa retomber. La porte s'ouvrit de quelques centimètres, libérant une bouffée de musique qui les entraîna presque dans une danse. Là, par-dessus les épaules d'un homme pointant vers eux barbiche et moustache, il aperçut M. Fezziwig tapant dans ses mains et son épouse, large sourire aux lèvres, dansant au son d'un violon strident et bousculant d'autres joyeux compères ; des rires fusaient d'une table sur laquelle s'accumulaient fromages de tête et dindes, oies et branches de houx, tourtes et cochons de lait, couronnes de saucisses, oranges et pommes. Autour étaient assis Bob Cratchit, la Petite Dorrit, Tiny Tim et M. Fagin en personne, aux côtés d'un homme qui ressemblait àune pièce de bœuf non digérée, accompagnée d'un peu de moutarde, d'une miette de fromage, d'un fragment de pomme de terre mal cuite… et qui n'était autre que M. Marley, avec chaînes et cliquetis… Le vin coulait àflots et les volailles faisaient de leur mieux pour exhaler leurs divins fumets !

lundi 28 novembre 2005

Projet de loi sur le droit d'auteur : défendons nos droits et libertés !

L'URGENCE : décembre 2005

LES RISQUES : des restrictions abusives aux libertés publiques au profit exclusif de quelques monopoles économiques et financiers

LA MOBILISATION CITOYENNE : pour défendre la libre diffusion de l'information et de la connaissance, pour s'opposer au verrouillage généralisé de la culture et de la connaissance.

Le gouvernement français a déclaré l'urgence sur le projet de loi DADVSI (Droits d'Auteur et Droits Voisins dans la Société de l'Information - n°1206), censé transposer la directive EUCD (European Union Copyright Directive - 2001/29CE).

Ce projet de loi doit être examiné en décembre 2005 par le Parlement au cours de deux séances de nuit rapprochées. Si ce projet est adopté en l'état, des conséquences sociales, économiques, stratégiques et démocratiques seraient majeures et irréversibles. Ces conséquences frapperont tout utilisateur de données numériques dans sa sphère privée, personnes physiques et morales (associations, sociétés, administrations).

Concrètement, le projet DADVSI verrouille juridiquement les dispositifs anti-copie sur tout support numérique : ces dispositifs seront crées, déployés et contrôlés selon des critères arbitraires par les seuls industriels du disque, du film et du logiciel propriétaire, ces dispositifs permettront de surveiller et contrôler les pratiques numériques de tout utilisateur, ces dispositifs permettront d'interdire àdistance tout accès aux oeuvres et toute utilisation des matériels numériques et électroniques, toute personne contournant, de manière directe ou indirecte, un dispositif sera présumée coupable du délit de contrefaçon (3 ans de prison et 300.000 euros d'amende), cette sanction s'appliquera àtoute personne 'non autorisée' qui communiquera de manière directe ou indirecte sur les dispositifs anti-copie (analyses et études de sécurité informatique, promotion de logiciels libres, etc), cette sanction s'appliquera au fait de développer, de présenter ou d'utiliser un logiciel libre ou un logiciel autre que celui choisi (et vendu) par l'éditeur.

Plusieurs acteurs s'opposent àcette tentative de restriction abusive des libertés numériques au profit exclusif de quelques entreprises multinationales :

  • associations d'auteurs et d'utilisateurs de logiciels libres : FSF-France, AFUL, APRIL, ALDIL, FRAMASOFT ...
  • associations d'internautes : ODEBI, ADA
  • sociétés de gestion collective représentant 25.000 artistes : ADAMI, SPEDIDAM, SAIF ...
  • syndicats d'artistes : SAMUP, SNAP-CGT, SNEA-UNSA, SNM FO ...
  • associations de photographes : UPC ...
  • associations de musiciens et d'artistes : Art Libre, Creative Commons France, MUSIQUE-LIBRE.org, UMJ, QWARTZ ...
  • associations de consommateurs : UFC-Que choisir, CLCV ...
  • associations de familles : UNAF ...
  • associations de bibliothécaires : AAF, ABF, ACIM, ADBDP, ADBGV, ADBS, ADBU, ADDMB, AIBM, FFCB ...
  • associations d'enseignants : Ligue de l'enseignement ...

Une action collective est nécessaire et urgente, dès aujourd'hui.

COMPRENDRE/AGIR :

http://eucd.info

forum : http://forum.framasoft.org

samedi 26 novembre 2005

L'Homme illustré (5)

"Les bannis"

Les bannis, ce sont les livres de sorcellerie et de magie depuis que l'Homme est devenu entièrement rationnaliste. Alors Bierce, Poe, Dickens (!!), Machen, Blackwood, Carroll et les créatures qu'ils ont imaginées se sont réfugiés sur la planète Mars. Mais quand l'Homme débarque un matin, il doivent prendre des mesures de protection. Drastiques et àleur façon. Et peut-être fuir, encore et toujours, tant qu'ils vivront et qu'il restera des exemplaires non brûlés de leurs livres...

"Ni un soir ni un matin"

Depuis qu'il est monté dans la fusée, Joseph Hitchcock semble être pris du mal de l'espace. Il tient des raisonnements insensés :

—Ne serait-ce pas merveilleux si nous pouvions prouver les choses avec notre esprit et être surs qu'elles sont toujours àleur place ? J'aimerais savoir àquoi ressemble un endroit quand je n'y suis pas. J'aimerais le savoir avec exactitude.

Et Hitchcock de douter de tout... Mais est-ce vraiment du mal de l'espace dont il est atteint ?

"Le renard et la forêt"

Depuis que les voyages dans le temps sont possibles, on peut assister àla crucifixion de Jésus ou àl'assassinat de Jules César. Mais c'est aussi un bon moyen d'échapper au présent de 2155 avec sa Guerre Mondiale et son travail harassant dans la Fabrique de munitions ou l'Institut des cultures patohgènes. C'est ce qu'avaient prévu Susan et William, réfugiés dans le Mexique de 1930. Sauf que les Limiers guettent et sont prêts àtout pour ramener leurs concitoyens qui tentent de s'échapper dans le passé...

vendredi 25 novembre 2005

L'Homme illustré (4)

"La grand-route"

Pour Hernando et sa femme, la vie est simple, coincée entre la maison, le champ et la grand-route — sans commencement ni fin — qui les séparent. Mais voilàque les habituels touristes qui empruntent la grand-route laissent la place àune colonne de voitures et d'exilés qui annoncent la fin du monde. Comment comprendre cela quand, pour soi, le monde se résume àune route et son champ ?...

"L'homme"

Martin et le capitaine Hart débarquent sur une nouvelle planète et étrangement, personne n'est làpour les acclamer. En effet, il se murmure qu'un homme est venu hier qui pourrait bouleverser la vie de cette planète. Un homme qui enchante son auditoire de sa voix douce et avec ses paroles sages, un homme qui fait des miracles. L'homme. Nos explorateurs seraient-ils arrivés précisément àce moment làet ne l'auraient ratés que de 24 heures ? C'est trop pour le capitaine Hart qui décide de partir àsa recherche dans l'espace pour se rapprocher de plus en plus de lui et réduire son retard à12 heures, puis 6 heures, puis 3 heures... et le trouver enfin. Sauf qu'àforce de chercher ce qu'on croit pouvoir nous donner du bonheur, on en oublie ce que peut être le bonheur.

"La dernière nuit du monde"

Dans vingt-quatre heures, ce sera la fin du monde. C'est officiel. Ou plutôt, c'est le rêve que tous les terriens ont fait la nuit dernière. Alors, que faire de ces derniers instants ?

—J'ai toujours pensé que les gens se mettraient àhurler dans les rues, dans un moment pareil.
—Eh bien, non. On ne hurle pas face àla réalité.

À comparer avec la nouvelle "Le Dernier jour" de Richard Matheson.

jeudi 24 novembre 2005

L'Homme illustré (3)

"La pluie"

Sur Vénus, il pleut sans arrêt :

C'était tantôt une bruine, tantôt une grosse averse, ou alors il tombait des cordes. Parfois, elle vous cinglait les yeux, vous aspirait comme un courant sous-marin ; une pluie ànoyer toutes les autres... jusqu'au souvenir qu'on aurait d'elles. Elle tombait par litres, par centaines de mètres cubes. Elle hachait la jungle, sectionnait les arbres, tondait l'herbe, burinait le sol et dénudait les broussailles. Elle réduisait les mains des hommes àla dimension d'une vieille patte de singe. Elle avait la consistance du verre et ne cessait jamais.

Pour l'expédition que nous suivons, c'est un vrai calvaire et certains y laissent leur esprit puis leur vie, comme avec ce fameux supplice chinois de la goutte. Heureusement que l'homme a fabriqué sur cette planète des Coupoles, qui sont de véritables paradis terrestres, toit, mini soleil chauffant et mille plaisirs gourmands inclus. Mais c'est àdevenir fous si, en arrivant àcet havre de paix tant attendu, on le trouve détruit par les vénusiens...

"L'homme de l'espace"

L'homme de l'espace, c'est un héros et un poète qui ne vit que pour son vaisseau et ses voyages vers d'autres planètes. Mais àchacun de ses brefs retours sur Terre, il redevient un père et un mari. Pour sa famille, ces visites trop rares sont des supplices qui font ressortir encore plus la douleur de son absence et la cruauté de la vie sans lui. Sous la pression de son fils et de sa femme, arrivera-t-il, une fois pour toutes, àrésister àl'appel de ces cieux qui lui sont si chers et rester vivre avec eux ?

Sainte Catherine

Attention, c'est demain vendredi 25 novembre la sainte Catherine, et comme le dit le fameux dicton :

A la sainte Catherine, tout bois prend racine.

Pensez donc àfaire vos plantations... Et chaque année je pense àcette planche de Boulle et Bill où Bill profite de cette date pour enterrer un os en espérant le voir fructifier d'ici l'année suivante!! :-D

mardi 22 novembre 2005

HP 4

Béné a vu le nouvel Harry Potter !! (Et moi aussi d'ailleurs, mais je n'en soufflerai mot).

dimanche 20 novembre 2005

L'Homme illustré (2)

"Kaléidoscope"

Une fusée s'éventre et les astronautes se retrouvent dans le vide de l'espace, chutant invariablement, chacun selon sa propre trajectoire mais communiquant avec les autres grâce àsa radio. C'est le moment où l'on peut décider d'oublier ses rancœurs envers les autres ou au contraire les faire ressortir une fois pour toutes. Quant au kaléidoscope, c'est la vision des éclats de lumière qui défilent et la sensation de chute infinie...

"Comme on se retrouve"

La planète Mars n'est peuplée que de noirs ; ceux-ci s'y sont réfugiés àla suite de la ségrégation qui régnait sur la planète Terre. Or l'annonce de l'arrivée d'un "homme blanc" dans sa fusée fait ressurgir de vieux démons. Qui se souvient de comment étaient les blancs ? Ceux qui s'en souviennent peuvent-ils oublier tous les sévices subis ? Mais l'émissaire blanc raconte qu'ils se sont entretués et ont détruits leur propre planète et demande pardon ; c'est peut-être en effet l'occasion de pardonner et d'accueillir les survivants pour essayer de vivre ànouveau en bonne entente.

vendredi 18 novembre 2005

L'Homme illustré (1)

Au début du livre, nous faisons la rencontre de l'homme illustré, paria rejeté partout àcause de ses tatouages qui lui couvrent le corps. Ces illustrations, faites par une femme mystérieuse dans des circonstances encore plus mystérieuses, racontent des histoires du futur et finissent par prédir l'avenir de celui qui les regarde. C'est pourquoi notre homme ne peut vivre parmi ses semblables, étant gênant et dangereux àla fois. Chacune de ces 18 illustrations qui vont se mettre en mouvement devant nos yeux sera une nouvelle du recueil. Cela commence par "La brousse".

"La brousse"

Dans une famille qui se repose entièrement sur sa maison automatisée (domotique), l'amour des enfants pour leurs parents a été remplacé par l'amour de la salle de jeux, pièce "intelligente" dont les murs affichent ce qui passe par la tête des enfants, accompagné d'odeurs, bruits, sensations... Depuis plusieurs jours, on y voit une savane, survolée par des vautours et surveillée par des lions qui se repaissent de proies aux alentours. La chaleur y est suffocante. Cela inquiète le père, manifestement mal àl'aise, qui décide de priver les enfants de salle de jeux. Blessés, les enfants sont décidés àne pas se laisser faire. Et le psychologue qui est convoqué ne pourra pas éviter le drame final qui se jouera dans cette brousse de salle de jeux, plus vraie que nature.

mercredi 16 novembre 2005

Mes débuts en science-fiction

On a coutume de dire que l'on se souvient toujours de son premier texte de science-fiction, car le plus souvent il nous marque et nous fait basculer "de l'autre côté". En ce qui me concerne, c'était la nouvelle La Fusée de Ray Bradbury lue en classe : j'avais détesté et avais décidé que je ne lirais jamais de science-fiction. Un an plus tard, en classe de 5ème et sur les conseils d'une amie, j'empruntais Le Seigneur des anneaux àla bibliothèque du collège — édition Folio Junior en 6 volumes — et emportai le dernier tome avec moi lors d'un séjour linguistique en Allemagne. Je dois avouer que pour tout souvenir de ce séjour, je n'ai gardé que mes aventures sous la couette en Terre du Milieu. Puis je continuai sur les rivages de la Fantasy avec Terry Pratchett, Le Grand livre des gnomes étant le premier livre du genre que j'achetais avec mon argent de poche ; j'étais alors en classe de 4ème. En 3ème, j'empruntai L'Homme illustré de Ray Bradbury àla bibliothèque, sur la foi de la couverture — édition Denoël Présence du Futur — et de la quatrième de couverture. J'y retrouvai la nouvelle La Fusée mais surtout, un monde nouveau s'ouvrait àmoi. Je crois que ce fut aussi mon coup de foudre avec le genre de la nouvelle. J'étais parti pour aimer la science-fiction, au grand dam de mes parents...

Couverture de L'Homme illustré

Une fois n'est pas coutume, et presque 10 ans après, je relis L'Homme illustré, ce recueil fondateur. J'en ferai un compte rendu sur ce blog au fil de l'eau, nouvelle par nouvelle, pour marquer le coup...

vendredi 11 novembre 2005

Message personnel

En l'absence de téléphone, je lui souhaite un très joyeux anniversaire... et merde pour sa soutenance ;-)

Mérite agricole...

Ca y est, me voilàofficiellement ingénieur agronome ! Ingénieur agro, ce n'est pas qu'un titre, encore moins un métier, c'est surtout un état d'esprit. Mais trêve de blabla, je profite de cette annonce pour vous faire découvrir un standard de Boris Vian, la chanson-danse "Pan, pan, pan, poireau, pomme de terre" (fichier MP3). Voici ce qu'en disait Vian :

[J'ai écrit cette chanson] dans l'espoir lointain d'avoir un jour le Mérite agricole. Je crois que c'est la seule décoration que l'on ne me refusera pas... J'ai l'impression qu'auprès de l'Ordre de la légion d'honneur, je suis mal vu ; mais pour la Mérite agricole, j'ai l'impression là, que j'ai fait un grand pas en avant.

Moi de même, je n'ai jamais été aussi près du Mérite agricole !! ;-)

dimanche 6 novembre 2005

Visite chez Miss Havisham

Vous vous souvenez de Miss Havisham, cette vieille femme àjamais en tenue de mariée et son manoir lugubre et quasi-abandonné. Si ce n'est pas le cas, en voici un autre portrait, signée Harry Furniss (1910).

Eh bien figurez-vous que, pas plus tard que la semaine dernière, j'étais invité au manoir de Miss Havisham. Si si !! Voyez plutôt...:

 Portrait de miss Havisham

 Le boudoir

 Le majestueux escalier du hall

jeudi 3 novembre 2005

Dystopie

Aujourd'hui, au boulot devant mon écran d'ordinateur, j'ai eu la vision d'un futur qui nous attend peut-être, celui où notre travail n'aura que pour but de nous occuper vainement la journée puisque toute production sera automatisé. Ce travail serait orchestré par des dirigeants — dans le secret — dont on ne saurait rien.

Evidemment, j'ai tout de suite fait le rapprochement avec les humains de The Island dont l'activité consiste àinjecter des substances dans des tubes, sans raison ni but. Plus proche de ma vision dans la forme, il y a les armadas d'employés de bureau de Brazil, de 1984 (si mon souvenir est bon) et des bandes dessinées de Marc-Antoine Mathieu.

Par contre, je n'arrive plus àme rappeler àquoi s'occupent nos descendants de THX 1138 (une petite projection du DVD sera la bienvenue) !

Enfin... tant qu'on ne sert pas de nourriture pour les machines qui ont pris le pouvoir (Matrix), j'imagine que tout va bien ;-)

dimanche 23 octobre 2005

Le Monde, irrégulomadaire (2)

Aujourd'hui, Philippe Didion explique :

Je ne suis pas un acharné de l'actualité […] : le mardi, je lis Le Monde du dimanche reçu le lundi, sorti le samedi àParis et contenant toutes les nouvelles du vendredi.

Une résonance de mes commentaires sur le rythme de parution du Monde...

lundi 17 octobre 2005

Alpha Beta Gaga, le clip western

Du dernier album de Air, Talkie Walkie, la chanson "Alpha Beta Gaga" était celle qui me touchait le moins. Relativement monotone, avec ses sifflotements et son banjo, elle détonnait plutôt dans l'album. Mais ce n'était sûrement pas par hasard et le duo devait imaginer l'ambiance particulière qui sied àce morceau. A la sortie du clip vidéo, on comprend : dans un plus pur style western (voire western spaghetti), on voit les deux musiciens, hors-la-loi dont la tête est mise àprix. Il y a son lot de gros plans, plans américains, poussière et autres clins d'œil aux clichés du genre. Le tout volontairement outrancier. Gageons qu'ils ont dû s'amuser àle tourner et l'auditeur, lui, saisit enfin le charme suranné de ce morceau pas comme les autres...

(via cliptip)

vendredi 14 octobre 2005

Le ciel nous tombe sur la tête

Syl a lu le nouvel Asterix :

Une grosse, GROSSE merde. Vraiment. Confirmé par mon petit voisin collegien. Laid, scénar et gags téléphonés, grotesque, anachronisme nul et en contradiction total avec l'univers d'Asterix. Plat, indigent, pathétique. Ne se passe rien, de l'action vide, même pas divertissante, il continue de vouloir rapprocher Asterix de nous de la pire manière. On ne rit pas, sourit un peu, un mélange de Teletubbies, Superman, Manga, Goldorak, "oh le druide est en danger", de recettes éculées, pour certains rebondissements aussi quand ça n'est pas tout àfait artificiel (et ce, dès le début).

Tiens tiens... Bon, en même temps, ce n'est pas comme si on ne s'y était pas préparé...

mercredi 12 octobre 2005

Conseils de lecture BD

J'en ai parlé un peu partout sur Internet mais pas encore sur mon propre blog, donc je le redis plus que jamais : Hanté (de Philippe Dupuy, éd. Cornélius) et Prestige de l'uniforme (de Loo Hui-Phang et Hugues Micol, éd. Dupuis) sont deux formidables BD parues avant l'été. A lire absolument — la première pour les amateurs d'histoires courtes, d'écriture automatique et de noirceur dissimulée, la seconde pour les amateurs de super-héros malgré eux, de familles qui se brisent, de travail qui aliène (littéralement) et de regard franchement noir !!

Disponible dans toutes les bonnes crèmeries. Allez allez !!

lundi 10 octobre 2005

Bildungsromanen victoriens

Je suis actuellement plongé dans De grandes espérances de Dickens et j'avoue, qu'après Jane Eyre, je prends goût aux Bildungsromanen façon époque victorienne. Il s'y mêle la description d'un milieu social, la richesse des anecdotes et détails sur la jeunesse et l'adolescence et une écriture délicieusement surannée.

Je vois un autre point commun àces deux romans : l'atmosphère fantastique. On se souvient que dans Jane Eyre, la femme d'Edward Rochester est une folle enfermée dans une pièce du château dont l'apparition est longuement retardée afin de laisser le lecteur dans le mystère des rires, des bruits et du secret que devine l'héroïne. Une fois même qu'elle apparaît, la raison de sa folie reste dans l'ombre et son personnage continue àprovoquer des frissons. Dans De grandes espérances, c'est Miss Havisham qui est décrite comme une femme recluse, une vivante presque morte ou une morte encore vivante (voir la gravure ci-dessous par Charles Green, 1877) . Elle ne manque pas d'impressionner le jeune héros Pip, et encore plus le lecteur grâce àla magie de la distance et du mystère ménagés par l'écriture.

lundi 26 septembre 2005

On the Thames

Promenade littéraire au fil de la Tamise...

From Medmenham to sweet Hambledon Lock the river is full of peaceful beauty, but, after it passes Greenlands, the rather uninteresting-looking river residence of my newsagent […] until well the other side of Henley, it is somewhat bare and dull. (Jerome K. Jerome, Three Men in a Boat)

It was just before the Henley week, and [the steam-launchess] were going up in large numbers; some by themselves, some towing house-boats. I do hate steam-launches; I suppose every rowing man does. (Jerome K. Jerome, Three Men in a Boat)

Henley was getting ready for the regatta, and was full of bustle. We met a goodish number of men we knew about the town, and in their pleasant company the time slipped by somewhat quickly; so that it was nearly eleven o'clock before we set off on our four-mile walk home — as we had learned to call our little craft by this time. (Jerome K. Jerome, Three Men in a Boat)

In midmost of the stream, embraced in the weir's shimmering arm-spread, a small island lay anchored, fringed close with willow and silver birch and alder. Reserved, shy, but full of significance, it hid whatever it might hold behind a veil, keeping it till the hour should come, and, with the hour, those who were called and chosen. (Kenneth Grahame, The Wind in the Willows)

There is no more thrilling sensation I know of than sailing. It comes as near to flying as man has got yet — except in dreams. The wings of the rushing wind seem to be bearing you onward, you know not where. You are no longer the slow, plodding, puny thing of clay, creeping tortuously upon the ground; you are a part of Nature! Your heart is throbbing against hers. Her glorious arms are round you, raising you up against her heart! Your spirit is at one with hers; your limbs grow light! The voices of the air are singing to you. The earth seems far away and little; and the clouds so close above your head, are brothers, and you stretch your arms to them. (Jerome K. Jerome, Three Men in a Boat)

dimanche 25 septembre 2005

L'île des morts

Un ilôt entr'aperçu lors d'une promenade sur la Tamise cette semaine :

La ressemblance n'est pas immédiate mais, étrangement, j'y ai tout de suite vu une résonance de L'île des morts (Insel der Toten, 1880), le tableau d'Arnold Böcklin.

Insel der Toten

Le tableau est visible au Kunstmuseum de Bâle, avis aux amateurs...

dimanche 18 septembre 2005

Génériques de séries 2 - Desperate Housewives

Après avoir évoqué le générique de la série Six Feet Under, je me penche sur celui de la nouvelle série de la rentrée, celle qui fait déjàparler d'elle, j'ai nommé Desperate Housewives (ou Ménagères désespérées chez nous), diffusée sur Canal +. Il s'agit de quatre femmes vivant dans le même quartier, des personnages bien typés (àla Sex and the City), des ménagères qui ont chacune une raison de ne pas être tout àfait heureuse dans leur ménage, sans parler du secret que semble cacher la cinquième que l'on voit se suicider dans le premier épisode...

Desperate Housewives

Le générique est un petit bijoux, mis en musique par Danny Elfman (s'il vous plaît !). C'est un détournement de quelques images célèbres ou moins célèbres représentant la femme (au premier rang desquelles Ève) ou la ménagère américaine. Il faut absolument aller le voir dans la Boîte àimages, qui le décode, images àl'appui. Un petit cours bienvenu d'iconographie...

mercredi 14 septembre 2005

Pourquoi Google est-il si puissant ?

Etre un moteur de recherche était une situation àpeine enviée au temps d'Altavista et Hotbot. Aujourd'hui, avec le succès de Google, il semble qu'être un moteur de recherche, c'est vouloir devenir tout àla fois Microsoft, AT&T, The Library of Congress et News Corp (la société de Ruppert Murdoch). Comment Google est-il arrivé là?

Je vois 3 raisons principales àcet état de fait :

  • De l'antiquité au XXIème siècle, s'il y a eu un seul mouvement, c'est celui de l'explosion de l'information et sa diffusion croissante dans le "village planétaire". L'extraordinaire croissance du Web en 15 ans n'est qu'un exemple parmi tant d'autres. A des échelles plus réduites, on a vu des initiatives qui ont contribué àrendre accessible une plus grande quantité d'information comme la publication scientifique en accès libre. Nous avons donc un besoin énorme du moteur de recherche "ultime", qui pourrait bien être Google. Celui-ci est le plus utilisé aujourd'hui et la recherche d'information sur Internet est devenue la 3ème activité des internautes après l'envoi d'e-mails et la recherche d'actualités. Et grâce àtoute cette information qu'il brasse, Google peut proposer des services àvaleur ajoutée (certains qui lui rapportent directement de l'argent comme Google AdSense, d'autres non -- ou pas encore -- comme Google Suggest ou Google Alerts).
  • Concomitemment, les moteurs de recherche sont devenus les plateformes incontournables de la navigation sur Internet : dans le monde, 19 millions d'heures cumulées sont passées àutiliser Google chaque mois. La page Google est sans doute devenu LA page d'accueil par défaut, en lieu et place de celle d'AOL ou MSN. Tout autour peuvent donc graviter des services complémentaires (comparateur de prix Froogle, service de courriel Gmail, service de chat GoogleTalk...), faciles d'accès et complémentaires.
  • Enfin, l'image des moteurs Internet est au plus haut : ils nous rendent la vie plus facile, sauvent ou changent des vies et offrent le service qu'ils promettent ; on ne peut pas en dire autant de Windows. Google a d'autres atouts, comme sa simplicité et sa sobriété qui ont rendu la recherche d'information accessible àtous les public ou encore sa capacité àinnover (en interne comme en externe, cf. sa politique de gestion du temps des employés), son ouverture au monde des geeks et du logiciel libre (notamment via les Summer of code)...

Dès lors, on ne s'étonne plus de la déferlante Google. Et nul doute que ses dirigeants (dont la dernière recrue, Vin Cerf himself) nous réservent encore beaucoup de surprises. Car Google c'est ça aussi, une formidable machine àrêver, àl'égal d'Apple...

jeudi 8 septembre 2005

Rentrée littéraire et science-fiction

En cette rentrée littéraire 2005, deux livres font la une : Cosmos Incorporated de Maurice G. Dantec et La Possibilité d'une île de Michel Houellebecq. Ce sont des livres de science-fiction. C'est déjàune bonne nouvelle. Bon.

Que ces romans fassent parler d'eux, c'est mérité (apparemment, je ne les ai pas lus moi-même). Qu'ils mettent le milieu intellectuel français en ébullition et qu'ils secouent le milieu de l'édition, c'est plutôt bienvenu.

Mais qu'au vu de leurs succès et de leur publication dans des collections de "littérature blanche", certains critiques disent qu'il ne s'agit pas de science-fiction (Patricia Martin dans Le Masque et la plume sur France Inter, àpropos du Houellebecq) démontre une fois de plus leur manque de culture dans ce domaine. Une autre évidence du phénomène de reproduction mis en évidence par Bourdieu. Même si, dans un sens, cela contribue bénéfiquement au décloisonnement des genres auquel on assiste depuis plusieurs années (cf. Bibliothèque de l'entre-mondes de Francis Berthelot, essai àparaître ce mois-ci) ; pour ne citer qu'un exemple, voir L'Affaire Jane Eyre de Jasper Fforde.

Mais qu'un académicien comme Angelo Rinaldi fasse preuve du mépris vis-à-vis de la science-fiction qu'il a manifesté dans sa critique du livre de Houellebecq dans Le Figaro, il est difficile de s'en remettre. L'écrivain Roland C. Wagner ne s'en est toujours pas remis et a écrit àRinaldi une lettre ouverte qu'il faut absolument lire. En espérant qu'elle parvienne jusqu'aux yeux/oreilles de Rinaldi...

lundi 5 septembre 2005

Comme un lundi...

Passé le week-end àdéménager et emménager puis ranger. Cuisiné. Me suis baladé autour de mon nouveau chez moi : Bourgfelden (commune de Saint-Louis), sa campagne, ses commerces, son église. Ai fait un petit tour en vélo jusqu'au Rhin, côté allemand, histoire de se profiter des dernières baignades de l'été... Tout ça pendant que mon rapport de stage s'imprimait.

 été plus que sec<br />Et quand l'eau vient àmanquer<br />Colza desséché

Et vous, vous avez passé un bon week-end ?

mercredi 17 août 2005

Zatoichi

Cela faisait un petit moment que je voulais parler de Zatoichi. Mais difficile de traiter d'un film qui vous fait un première forte impression au cinéma et qui ne vous lâche plus une fois que vous l'avez en DVD. De Zatoichi, j'avais surtout retenu l'aspect "film de Samouraï" (Chambara plus exactement). Mais en le revoyant plusieurs fois, il y a tout le reste qui vous frappe. La beauté de la photo, la lenteur très japonaise du film, le mélange toujours intelligent entre humour et gravité.

Disons-le tout net, Zatoichi est un chef d'œuvre. Pour suivre Takeshi Kitano depuis quelques films, on le savait bon réalisateur, mais j'avais parfois du mal avec son humour très japonais (àl'image de ses shows télé) ou la musique liquoreuse de Joe Hisaishi. Mais je trouve qu'il s'empare ici magnifiquement de cette histoire de masseur aveugle maître en arts martiaux.

Il fallait être culotté pour jouer un aveugle, les yeux fermés, dans son propre film en tant que réalisateur. Il fallait oser baser un film sur la musique et le rythme (et c'est une trouvaille de génie) en terminant par une scène de claquettes japonaises. Sans parler des scènes de combats, des effets spéciaux de sang et de toute la construction du film, très maîtrisée sans tape-à-l'œil. Kitano ne flatte jamais le spectateur, il ne le prend pas pour un idiot.

Et surtout il y a les personnages. Touchants, humains, magnifiquement interprétés. Les tics du visage de Kitano n'ont jamais autant apporté àun personnage (même pas Aniki).

Bref, mêlant la tradition du cinéma japonais avec une grande dose de modernité, le mélange éblouit dans Zatoichi. Chapeau, Kitano !

lundi 15 août 2005

The Island

Non non, je ne vais pas vous parler de l'île de la série Lost (autre sujet chaud de l'été) mais du film de Michael Bay. Bon forcément, déjà, il y a Scarlett Johansson, qui change de registre mais est toujours aussi... hmmm... formidable. Et puis Steve Buscemi, le meilleur second rôle du cinéma hollywoodien et Djimon Hounsou qui, pour une fois, ne joue pas le noir de service.

Mais au-delàde l'excellent casting, on trouve un film très prenant et excellement bien réalisé, mêlant film (cauchemar) d'anticipation et film d'action àla Michael Bay. Il y a des plans superbes, qui vous prennent aux tripes (àl'image de certains plans de La Guerre des mondes) et surtout une histoire peu politiquement correcte, dans la lignée de THX 1138 (beaucoup de points communs visuels, on sent l'hommage), Brazil, Gattaca. Brrr, j'en frissonne encore...

lundi 8 août 2005

Petits bouleversements...

Le mois d'août est censé être creux et reposant mais pour moi, ce sont les petits bouleversements qui s'enchaînent...

Après avoir vécu dans 8 studios différents ces 5 dernières années, je suis en voie de m'installer "définitivement" en septembre. Enfin un appartement àmoi ! Et ceci parce que je vais sous peu mettre fin àma vie d'étudiant pour la gagner dans un métier intéressant, excitant et gratifiant ! Second bouleversement donc...

Pfioouuu...

mardi 2 août 2005

March of the Penguins

On peut lire ou entendre dans certains médias que La Marche de l'empereur, film qui a eu un petit succès en France notamment grâce àla musique d'Emilie Simon, àla beauté des images et en dépit des voix off, fait un malheur aux Etats-Unis. Démarrant avec 4 salles dans 2 villes, il serait désormais en voie d'être projeté dans plus de 1000 salles dans tout le pays. C'est une excellente nouvelle pour sûr, pour un film français enchanteur, dont la production a été un pari et dont le tournage a failli tourner àla catastrophe...

Cependant, un petit tour sur la blogosphère américaine donne un tout autre son de cloche. Pour certains, cela ne rime àrien de voir un documentaire au cinéma alors qu'on serait tellement mieux chez soi, dans son canapé et devant sa télé, àmanger de la junk food. Pour d'autres, il s'agit ni plus ni moins qu'un documentaire àla Discovery Channel, pour un prix de $7.50 et une durée de 1h15 ! Comme le résume un commentaire sur la page de l'IMDB : "Why is this in theatres?".

Heureusement, il y a des appréciations flatteuses, qui expliquent le succès du film :

The movie completely takes you out of your every day life and makes you remember that there are other things going on in the world.

Intéressant...

vendredi 22 juillet 2005

La net économie, 5 ans après

Dans le livre que je lis en ce moment et consacré àla gestion de la propriété intellectuelle, Rembrandts in the Attic, les auteurs s'aventurent dans le dernier chapitre àévoquer le cas d'Internet et des logiciels libres. Or le livre est paru en 2000 et la distance permet un autre regards sur leurs prévisions ou leurs avertissements. On lit par exemple :

It would be a serious mistake, however, to expect the downfall of Microsoft any time soon—remember similar predictions in the heady early days of Netscape's Internet Browser?

Sauf que depuis, Netscape s'est cassé la figure, dépassé par Internet Explorer et maintenant par Firefox. Tout espoir est donc permis concernant Microsoft ;-) ! On trouve aussi cette citation d'un mémo de la Securities and Exchange Commission de Netscape, peu après que le code du logiciel est passé en open source :

The free source code may lead to a proliferation of incompatible or competitive products, potentially creating brand and market confusion.

On s'en rend compte alors, le paysage de l'Internet s'est réellement transformé en 5 ans. Et les auteurs de critiquer la politique de brevets d'Amazon, qui aurait dû breveter la méthode d'achat "one-click" (on sait maintenant qu'ils l'ont fait) et de porter aux nues Priceline.com et son brevet sur la méthode d'enchères sur Internet... Or aujourd'hui, c'est plutôt eBay le grand vainqueur et Priceline.com fait beaucoup moins parler de lui... Les dernières réflexions, par contre, font mouche :

The biggest challenge facing Open Source developers and businesses, however, may come from the outside. As the [Microsoft's] Halloween memos ominously warn, "The effect of patents and copyright in combatting Linux remains to be investigated."

Cela se passe de commentaires...

lundi 18 juillet 2005

Listes, inventaires, catalogues, énumérations

La manie des listes et inventaires se retrouve, quelque soit les époques, quelque soit les motivations. Rabelais pouvait y déverser son érudition et son riche vocabulaire. Georges Perec et les oulipiens y étaient passé maître, en entrouvrant notamment la dimension mathématique. Philippe Didion leur succède, nous offrant son Inventaire des aliments solides et liquides que j'ai avalés au cours de l'année 1997 et son Inventaire des lieux, faits, objets et personnes ayant occupé mon année 1996. Un de mes anciens professeurs d'Allemand, je viens de l'apprendre fortuitement, tient une liste de tous les films qu'il a vus depuis plus de 50 ans. Moi-même, modestement, je tiens ma liste des films vus au cinéma depuis 1997 et une liste de livres lus depuis le début de 2005.

Or, de ce point de vue, Wikipédia est un réel bonheur. On y trouve une liste des listes àfaire pâlir de jalousie l'inventaire de la Bibliothèque d'Alexandrie. Evidemment, réflexivité et méta-listes y sont àl'honneur. Plus anecdotique, on trouve une liste des listes d'animaux de fiction qui contient une liste des animaux de fiction n'ayant pas de liste. On sent la patte des bibliothécaires et autres maniaques de la catégorisation, très actifs au sein de Wikipédia. Et tant mieux !!

MàJ 25/07/05 : Délice et bonheur, je viens de découvrir Echolalie, le site de toutes les listes !! Lecture incontournable, ce site possède notamment un wiki qui permet àchacun d'ajouter ses propres listes ou ses propres éléments àdes listes existantes... Il ne faut pas s'en priver ! Sur le site lui-même, on retiendra la Liste de quelques maladresses commises lors de la Guerre de Troie, la Liste d'élements d'une table générale et universelle de conversion des monnaies, valable uniquement pour le 22 janvier 1998 ou encore la Liste des dix stations de métro de la ligne 13 dont le nom comporte un tiret !!

mercredi 13 juillet 2005

Design industriel

Y'a pas àdire, on trouvait quand même de beaux dessins de design industriel dans les brevets de la première moitié du siècle dernier :

Rivolta

A voir absolument chez Patent Room.

vendredi 8 juillet 2005

Portait d'une naïve

Depuis deux ans et demi, je côtoie Bénédicte. Bénédicte a 23 ans, elle est jeune et pleine d'avenir. Mais Bénédicte est naïve.

Après son bac, elle a voulu faire deux ans de classes préparatoires, parce que c'était évident d'accord, mais aussi parce qu'elle était attirée par la science, cette muse exigeante et ingrate. En l'occurrence, c'était plutôt la biologie ; va pour une prépa BCPST. Et comme Bénédicte habite en région parisienne, elle s'est simplement inscrite dans un des lycées de la région, qui se trouve être relativement renommé, le lycée Hoche de Versailles. Là, elle a fait l'expérience d'études difficiles mais aussi d'émotions fortes, d'amitiés durables et de défis intellectuels.

Au bout de ces deux années, Bénédicte a passé des concours qu'elle a, ma foi, plutôt réussis puisqu'elle est rentrée dans la botte àl'INA P-G, grande école formant des ingénieurs agronomes.

A l'Agro, elle a appris le sens de valeurs comme l'amitié, le partage mais aussi la fête. Car la scolarité àl'Agro est toujours une fête. Pendant ce temps, son parcours professionnel se dessinait dans sa tête et ses ambitions se précisaient : Bénédicte ne s'arrêterait pas làet entreprendrait une thèse après obtention de son diplôme d'ingénieur. Et, de stage de recherche sur les champignons en stage de recherche sur les ovocytes de souris, elle se formait àla paillasse. A chaque fois, elle est payée des clopinettes ; mais l'État a investi dans Bénédicte et Bénédicte essaye de le lui rendre. Elle part même acquérir de l'expérience àl'étranger pendant 3 mois car, lui dit-on, c'est une condition sine qua non pour faire sa trace en France. Au fur et àmesure, son amour pour la recherche en biologie se confirme.

En troisième année de l'Agro, Bénédicte fait un master en sciences du végétal. Elle apprend par cœur des schémas de régulations cellulaires mais surtout se coule dans le moule de la recherche scientifique et fait sienne sa méthode.

Enfin, elle se met àla recherche d'une thèse. Parce qu'en France les doctorants sont très soudés (parce que très mésestimés), elle profite des outils mis àsa disposition comme l'association Bernard Grégory. Deux envies guident sa recherche : voulant mettre en valeur son diplôme d'ingénieur et le valoriser, elle aimerait une thèse en co-tutelle privé/public ; empreinte de l'esprit de l'ingénieur agronome, elle aimerait rendre sa thèse utile (entendre directement utile).

Elle se décide sans faillir pour une thèse dans un laboratoire mixte entre le CNRS et une entreprise pharmaceutique française travaillant sur la division cellulaire, sujet s'inscrivant dans la recherche contre le cancer.

Réalisant l'alliance des fonds public et privé — ce que tous les gouvernements s'efforcent de promouvoir, participant àl'innovation d'une entreprise française dans un secteur hautement concurrentiel et critique pour l'avenir, contribuant àla recherche contre le cancer reconnue comme priorité nationale par la France, Bénédicte voit làune conclusion parfaite àson parcours étudiant.

Mais Bénédicte est naïve. On lui apprend que le CNRS a mis son dossier sur liste complémentaire. Sur liste d'attente.

Car tout ce que l'on a promis ànotre génération n'est que du vent. Tout ce que la France a fait pour nous, tout ce qu'elle a investi dans nos études mondialement reconnues pour leur qualité, elle ne sait pas en tirer les bénéfices le moment venu. Quand vient notre tour de rembourser notre dette, notre tour de tirer vers le haut la compétitivité française, nada. Quand les occasions se présentent de faire de la France un pays dynamique et moteur, notre pays se prend les pieds dans le tapis.

Alors quoi ? Alors c'est l'expatriation. Alors c'est le pis aller. Ou alors c'est le combat comme le mouvement des chercheurs français, le lobbying des ingénieurs et des entrepreneurs pour bouger notre pays et de le sortir de son immobilisme. Gloire leur soit rendue...

En attendant, Bénédicte, elle, jure qu'on ne l'y reprendra plus. Elle ne croira pas que son pays recevra les bras ouverts tout ce qu'elle voudra faire pour lui. Elle ne sera plus naïve une seconde fois.

Mise àjour 13/07 : évidemment, la région et les partenaires en question viennent de recevoir le label Pôle de compétitivité dans les domaines de la santé et la recherche contre le cancer ; et l'un des objectifs de ces pôles est d'engager "la recherche publique dans des programmes favorisant les partenariats entre laboratoires publics et laboratoires d’entreprises, contribuant aux transferts technologiques des résultats de la recherche publique vers le monde économique". Quel gâchis et manque de cohérence... Mais bon, on ne s'en étonne même plus !

mercredi 6 juillet 2005

Feu Paris 2012

Les JO 2012 auront donc lieu àLondres.

Je suis déçu et ne comprends pas trop... Pareil que quand Nâdiya a gagné la Victoire de la musique 2005 dans la catégorie "Album rap/hip-hop/r'n'b de l'année" alors qu'il revenait de plein droit àTTC...

mardi 5 juillet 2005

Vertige du stryge

Si ce n'était mon vertige, il y a longtemps que je serais monté en haut de Notre-Dame de Paris pour cotôyer les gargouilles de Viollet-le-Duc (postérieures àla construction de l'édifice donc).

Elles semblent vivantes ; pourtant elles sont de pierre. Elles semblent négligeables ; pourtant elles contemplent la ville lumière. Elles semblent radieuses ; pourtant elles sont soumises aux aléas du climat. Elles semblent transcendantes ; pourtant elles ont été sculptées par un homme. Elles semblent mauvaises ; pourtant elles protègent une cathédrale.

Mais il y a le stryge surtout, àl'histoire passionnante, et àjamais mystérieux... :

[Photos de daveodroid, Nikolaus et edgeplot respectivement, sous licence Creative commons]

mercredi 29 juin 2005

Iconographie de la Guerre des mondes

Profitons de la sortie au cinéma (aujourd'hui même) de La Guerre des mondes pour parler un peu de cette oeuvre majestueuse et surtout de son univers iconographique. La vision des tripodes envahissant la Terre a toujours inspiré les illustrateurs et cinéastes ; on peut trouver chez le Dr Zeus une impressionnante collection de toutes ces visions (voir surtout son regroupement par thème).

Je retiens notamment la couverture d'Edward Gorey (qu'on devrait ne plus avoir àprésenter) et ses illustrations intérieures, sobre mais efficaces :

Mais comme le rappelle la revue Le Boudoir des gorgones dans son dernier numéro, Alvim Corrêa est sans doute l'illustrateur (brésilien) qui a le plus laissé son empreinte sur cette oeuvre :

Enfin, du côté de l'Europe et de la BD franco-belge, citons les travaux de E.P. Jacobs et Enki Bilal (eh oui !), très conformes àleur talent respectif :

Codage et recherche d'information

Mon billet d'hier a fait naître chez moi une réflexion... J'y abordais la question de la recherche d'information autre que du texte, notamment la musique et les molécules chimiques. En fait, dans tous les cas, cela revient àse ramener àun système de codage qui rende possible la recherche. Souvenons-nous, il y a quelques années, avant l'apparition de l'ordinateur, les recherches étaient effectuées avec des cartes perforées, le codage étant basé sur l'absence/présence de trous et leurs emplacements :

Mais pourquoi ne pas conserver le codage original de la musique en notes ou des molécules en structures topologiques ? Parce que ce ne sont pas des systèmes de codage mais des représentations ; comment rechercher une structure comme celle-ci ?

Alors qu'avec le codage de Derwent, cela donne quelque chose comme

D621 H541 H602 J171 M412 M511 M520 etc.

Idem pour les partitions de musique qui peuvent être converties par le code de Parsons en "*DUUDUDDUDU".

Bon. Mais c'est làque je sèche : pourquoi les systèmes de codage utilisés actuellement avec l'informatique sont-ils àbase de chiffres et lettres ? Deux questions :

  • L'informatique fonctionne selon un système binaire ; quelle est la couche entre les instructions binaires 0/1 et les caractères (lettres, chiffres etc.) ?
  • Pourquoi coder àbase de chiffres arabes et de lettres romaines ? Parce que c'est le système le plus répandu et "naturel" ou pour une raison plus valable ? Et dès lors, pourrait-on envisager un codage àbase de caractères Unicode exotiques, comme ・⊕ ı ༃ auxquels on attribuerait un ordre pour pouvoir les ranger, comparer etc. ?

Je fais appel àvotre sagacité...

mardi 28 juin 2005

Moteur de recherche de musique

Via Kesako, je découvre Musipedia, un projet collaboratif d'archivage de musiques àla sauce Wikipédia (mais non affilié). On y trouve par exemple La Truite de Schubert ou Like a Virgin de Madonna (!!).

Mais le plus formidable, c'est que le tout est équipé d'un moteur de recherche... de musique ! Eh oui, le code de Parsons est un ingénieux système qui vous permet de rechercher des phrases musicales. Je trouve ça génial d'avoir mis au point des systèmes pour chercher autre chose que du texte : de la musique, des formules chimiques, des séquences ADN etc. J'ai beau faire un peu partie de cette branche désormais, je ne cesserai jamais d'être impressionné... Et tant mieux !! :-)

vendredi 24 juin 2005

Charade pour pas un rond !!

Via Iokanaan, je découvre que Charade, le magnifique film de Stanley Donen avec Audrey Hepburn et Cary Grant (1963) peut être téléchargé librement sur l'Internet Archive.

Librement ? Oui ! Ce film n'est pas protégé par le copyright car la mention n'avait pas été ajoutée àtemps àla copie distribuée !! Ca, c'est un des bons côtés du copyright ;-)

Vous savez donc quoi faire ce week-end...

Un nouveau site pour l'INA P-G !!

Via oré, je découvre que mon école (enfin, notre école) a un nouveau site web. J'avoue que làje suis impressionné parce que nous avons toujours eu ànous plaindre de la faible implication de l'INA P-G dans les technologies de l'information et dans une démarche de plus grande visibilité. Or, le site web précédent était une horreur sans nom et s'était même déjàfait pirater. Désormais, c'est une véritable révolution qui nous est offerte avec ce nouveau portail enfin clair, beau et navigable (même si ce n'est pas trop valide...) Et cerise sur la gâteau, le tout est géré avec Spip, logiciel libre de gestion de contenus, ce qui garantit la pérennité et la possibilité d'intervenir plus facilement sur le contenu du site... Et avec Spip vient le plan du site, plus de documents en pdf, un moteur de recherche et normalement un flux RSS.

Concernant le contenu, nous sommes gâtés avec les actualités scientifiques, la Lettre de la Direction Scientifique et enfin une rubrique actualités, une revue de presse et de belles promesses comme un fond iconographique !! Reste àcompléter certaines rubriques et mettre en ligne la version anglaise...

Bravo, donc !!

vendredi 17 juin 2005

Baraminologie et créationnisme

Dans l'arbre du vivant, on connaissait les holothurides, les monotrèmes ou encore les polychètes. Mais voilàque maintenant il faudrait faire avec les holobaramins, les monobaramins, les apobaramins et les polybaramins. Est-ce une nouvelle percée de la phylogénie ? Non, une extravagance de plus des créationnistes. Et ça fait sacrément peur !!

Certes, le créationnisme n'est pas nouveau et on sait les ravages qu'il cause dans l'éducation américaine où il s'impose petit àpetit comme une alternative égale àla théorie de l'évolution (Phersu s'en fait l'écho régulièrement). Mais moi qui ai toujours pensé que la liberté d'expression est la plus importante des libertés, je regardais ceci de loin, circonspect mais pas forcément choqué.

Or voilàque désormais, comme l'affirme Daniel Kaplan :

De site en blogs, se répondant les uns aux autres, les créationnistes ont constitué un univers de communication autonome, accessible, qui présente toutes les apparences du sérieux. Plus, en faisant preuve d’énergie et de subtilité, ils parviennent sans trop de mal àcoloniser certains lieux d’échange et de construction collective. Dans sa version anglaise, Wikipedia, dont la synthèse d’Arnaud Klein et Jean-Michel Cornu analyse les modes collectifs de fonctionnement et de validation, n’échappe pas totalement àcet “entrisme". On y compte pas moins de quatre entrées sur l’évolutionnisme, l’évolution, le créationnisme et la “controverse création-évolution”, dont plusieurs sont des modèles d’équilibre et de “neutralité” qui, en présentant de fait la théorie de l’évolution et sa négation àparité, doivent réjouir les militants de l’Intelligent Design. Bien malin qui saura, après lecture, démêler le vrai du faux, la démonstration scientifique de la croyance religieuse.

mardi 14 juin 2005

Parodies

Pour ceux qui s'emmerdent chez eux, au boulot ou en stage (ce qui n'est pas mon cas, mais bon...), Wikipedia est toujours un bon moyen de s'occuper. Mais il y a encore mieux : Uncyclopedia, découvert grâce àPhersu. Enfin une vraie encyclopédie éditable sans censure, où l'on peut s'en donner àcoeur joie ; il n'y a qu'àlire les articles sur Michael Jackson (c'est d'actualité) ou Les opérations àcoeur ouvert pour les nuls, c'est vraiment du délire, du pur nonsense... On se dit qu'il y a des génies parmi les participants, des vrais descendants des Monty Python !! On trouve même un jeu de rôle, Zork.

Pour plus de parodies, c'est ici (sur la vraie Wikipédia cette fois), avec notamment un lien vers Da Vinci Code in Australia ! Ah la la...

vendredi 10 juin 2005

When nature loves...

"Let's Do It, Let's Fall In Love" écrit par Cole Porter, chanté par Vivienne Rolland dans la comédie musicale Paris (1928) :

Birds do it, bees do it
Even educated fleas do it
Let's do it, let's fall in love. [...]

"He Loves And She loves" écrit par George Gerschwin, chanté par Fred Astaire dans Funny Face (1957) :

Birds love
And bees love
And whispering trees love
And that's what
We both should do. [...]

Ah, quand la comédie musicale s'empare d'un thème classique, l'amour dans la nature comme modèle pour l'amour entre un homme et une femme :-) Tiens, ça doit être l'arrivée de l'été, je ne sais pas ce que j'ai moi, mais je me sens tout... Brrr... :-)

mercredi 8 juin 2005

Blogs et wikis pour chercheurs

Je suis sûr que de nombreux lecteurs vont être intéressés par cet article (malheureusement pas en libre accès) qui étudie comment les blogs et wikis peuvent contribuer àun travail collaboratif au sein d'une équipe de recherche.

Via Urfist Info.

vendredi 3 juin 2005

Pendant ce temps là...

Pendant que le vote sur le Traité constitutionnel européen continue àoccuper une place prépondérante dans les médias, discrètement, la Suisse s'apprête àvoter ce dimanche pour rentrer dans l'espace Shengen... Un "oui" pourrait amorcer de grandes choses alors qu'un "non" les enterrerait pour un bon bout de temps. Ca vous rappelle quelque chose ?

jeudi 2 juin 2005

Des protéines en musique...

Ce qu'il y a de bien quand on travaille dans les brevets, c'est que l'on peut tomber sur des inventions géniales, des idées stupides ou parfois des inventions farfelues mais qui laissent rêveur... C'est le cas de ce brevet déposé par un français en 1992.

L'idée principale est de convertir la séquence d'acides aminés d'une protéine en partition musicale ; les équivalences sont Gly = la grave; Ala = do; Ser = mi; Pro, Val, Thr, Cys = fa; Leu, Ile, Asn, Asp = sol; Gln, Lys, Glu, Met, = la; His = si bémol; Phe = si (ainsi que SeC); Arg, Tyr = do;Trp = ré aigu. Mais l'idée est étendu aux couleurs, que l'on peut également associer chacune àun acide aminé. Un exemple d'application ? En faisant écouter aux vaches pendant 15 jours la transposition musicale de la prolactine l'inventeur a observé une diminution d'un facteur 3 de la quantité relative de petit lait, résultant en un lait fortement enrichi en protéines et un fromage en conséquence particulièrement savoureux !!

Or en lisant la description du brevet, le langage abscon laisse pantois et ferme autant de portes qu'il en ouvre :

[Le procédé décrit] consiste àutiliser l'action régulatrice, par résonance d'échelle, sur la biosynthèse des protéines, des transpositions sonores de séquenses temporelles de vibrations quantiques associées àleur élongation. Cette action peut être soit une augmentation du taux de cette synthèse, en même temps qu'une régularisation de son rythme, soit une diminution de ce taux, suivant que la modulation des fréquences des vibrations utilisées est en phase ou en opposition de phase avec cette élongation (ceci étant vrai aussi bien pour les vibrations quantiques que pour leurs transpositions sonores). Le résultat obtenu est outre stabilisé par l'action, toujours par résonance d'échelle, de transpositions lumineuses (colorées) des gropements de vibrations quantiques découlant de la conformation spatiale des protéines issues de cette élongation.

mercredi 1 juin 2005

Séjour rapide àWashington DC : compte-rendu

Me voilàde retour... fatigué mais très inspiré suite àce congrès fructueux et riche. Et puis j'ai quand même eu le temps de déambuler dans Washington DC une matinée, soit : pause obligatoire au Starbuck's coffee et aller-retour chargé de ma valise entre la station de métro, le Washington Monument et les quelques musées et nombreux ministères du quartier... Entre deux musées se trouvaient également le Hirshhorn Sculpture Garden, un petit bijou de tranquillité dans cette ville speedée, qui m'a donné deux sculptures de Calder àphotographier. Merci !

Et après m'être gavé de télé dans la chambre d'hôtel, une chose est sûre : les Américains sont fous, et c'est pour ça qu'on les aime.

Plus de photos en cliquant ci-dessous :

Et puis ce que j'aime dans les longs voyages, c'est la possibilité de lire tant et plus ; j'ai ainsi abattu 1000 pages du Cryptonomicon de Neal Stephenson... Plus que 500, pffff...

Et voilàque la vie reprend doucetement, malheureusement marquée par la défaite de l'optimisme et de l'initiative àla française. Mais ne doutons pas du futur...

jeudi 19 mai 2005

One week off...

Les aminches, je vous abandonne pour une semaine puisque je me rends aux Etats-Unis, plus précisément àArlington en Virginie. Pas pour faire du tourisme, mais pour assister àun congrès, donc je n'aurai pas de compte-rendu palpitant àfaire àmon retour...

mardi 17 mai 2005

Fondation Beyeler

Le bâtiment, le jardin, une sculpture...

Je vous invite àparcourir les plus belles photos que Béné a prises lors de notre ballade àla Fondation Beyeler. La fondation Beyeler, c'est : (1) de superbes oeuvres exposées, (2) un magnifique bâtiment de Renzo Piano, (3) une scénographie (ou combinaison de (1) et (2)) léchée, bref, un écrin rêvé pour l'art...

mardi 10 mai 2005

Blogueurs en stage

En rédigeant mon billet d'hier et en évoquant mon stage en cours, je me suis rendu compte que de nombreux blogueurs sont en stage (vous me direz, c'est normal, c'est la période) :

Si je vous ai oublié, n'hésitez pas àvous manifester dans les commentaires !!

lundi 9 mai 2005

Wikis personnels

Comme Sylvie Le Bars d'Arkandis, j'utilise depuis deux mois un wiki personnel : il fonctionne sous Spikini (l'adaptation de Wikini au moteur Spip), sur une couche Apache/MySQL/PHPMyAdmin que ce fut un bonheur d'installer sur Mac OS X 10.3. Je m'en sers pour noter et ordonner mes idées sur les 2-3 dossiers chauds du moment (mon stage, mais aussi mon travail sur les stimulateurs des défenses naturelles des plantes, ma présentation sur la gestion des résistances en rizière grâce au mélange variétal ;-) , ma participation au numéro spécial Pirates d'Utopies et quelques idées pour des articles ou des activités éditoriales en préparation) mais aussi pour noter mes recettes de cuisine, mes bons plans de resto et sorties, ma liste de livres lus et films vus etc. Bref, je ne peux plus m'en passer ;-)

Le wiki personnel est séduisant et offre de nombreuses possibilités. Donc son usage ne fait qu'augmenter (Maskime, que j'ai converti au wiki personnel -- entre autres choses --, peut en témoigner), et les outils dédiés itou : ils sont plus légers, plus simples que les wikis traditionnels et pas forcément destinés àêtre mis en ligne. On peut trouver un exemple superbe, mettant àprofit le concept des widgets Dashboard du nouveau Mac OS 10.4 (Tiger), en WikityWidget. Chapeau !!

samedi 7 mai 2005

Le Monde, irrégulomadaire

Je sais pas vous, mais moi j'ai mis du temps àcomprendre comment les parutions du Monde fonctionnent, surtout que c'est différent entre Paris et la province. Mais là, ça y est, j'ai pigé. Sauf que hier les choses se corsaient :

En raison du caractère férié du jeudi 5 mai (jeudi de l'Ascension), nos abonnés recevront Le Monde 2 le samedi 7 mai (avec Le Monde daté dimanche 8 - lundi 9 mai) et non le vendredi (avec Le Monde du samedi) comme d'ordinaire.

Heureusement qu'ils préviennent !! ;-)

mercredi 4 mai 2005

Un 1er mai â Bâle

A Bâle, la fête du travail a été l'occasion de quelques revendications et slogans chocs, comme ce "Lutte des classes contre l'agressivité du capitalisme" proclamé par le Parti communiste suisse.

 Une banderole du Parti communiste suisse :

Mais la banderole n'a pas fait long feu, enlevée peu de temps après par les services municipaux, dévoilant... un McDonalds !!

 Banderole enlevée par les services municipaux, dévoilant... un McDonalds ! Ironie...

Comme quoi, la Suisse est un pays d'ordre, mais uniquement parce que les employés municipaux veillent au grain !!

lundi 2 mai 2005

L'appropriation des Google Maps

Il y a peu de temps, Google a lancé un service de géolocalisation nommé Google Maps (c'est original) et disponible en version bêta (ça devient une habitude...) : il s'agit de cartes et depuis peu de photos satellites issues de la technologie Keyhole. Le service était d'abord réservé aux États-Unis puis le tour de l'Angleterre est venu (voir par exemple la localisation de Big Ben). Nul doute que la France arrivera bientôt... espérons...

Spaghetti Junction

Toujours est il que ce service, en plus d'ajouter une pierre àla forteresse Google, a donné de nombreuses idées aux blogueurs et internautes du monde entier. Ainsi ont fleuri un site recensant les photos satellites les plus étonnantes, un tag Flickr memorymap permettant àchacun de partager les photos satellites qui signifient quelque chose pour lui en les commentant (principe du memory mapping), un service recoupant les informations des craiglists avec les cartes Google afin de visualiser l'emplacement des maisons àlouer àSan-Francisco par exemple…

Voici comment fonctionne Internet aujourd'hui... chacun se l'approprie, détourne les services de leur usage initial, marie entre elles les technologies, partage grâce àla navigation sociale, et tout ça pour atteindre un niveau maximum d'efficacité et de possibilités.

[Merci àUrfist info et àTransnets pour cette foule de liens...]

vendredi 22 avril 2005

Pensée pré-week-end

Nous aimons, nous buvons sec, nous courons de par le monde comme des moutons affolés. Et vient le moment où l'on se demande, quand tout est accompli, si l'on n'aurait pas mieux fait de rester àla maison, devant la cheminée, et d'être heureux àse contenter de réfléchir.

Robert Louis Stevenson, "Walking Tour" in Virginibus Puersique (1881)

mercredi 20 avril 2005

Wikipapal

Encore une fois, Wikipedia nous prouve sa très grande réactivité !! Il y a cependant un passage qui risque de sauter dans les prochaines mises àjour, je le mets donc ici pour la postérité :

L'élection de Benoît XVI coïncide avec la sortie de l'Episode III de Star Wars où l'Empereur Palpatine prend le pouvoir.

Véridique !! :-D

 

[Màj 12h16] Ca y est, l'allusion a disparu. Remarquons d'ailleurs que c'est un article qui bouge très vite, c'est vraiment intéressant de voir quasiment en temps réel tout ce travail de fourmi, et derrière certains conflits sur les mots àutiliser ou non concernant l'homosexualité, l'avortement etc.

vendredi 15 avril 2005

Jean-Henri Fabre et la phyllotaxie

On pouvait lire dans le numéro de Mars 2005 du magazine Cosinus un excellent article de la plume de Pascal Boisson sur la phyllotaxie et l'architecture des plantes. Cela m'a remis en tête un passage des Souvenirs entomologiques de Jean-Henri Fabre (connu sous le surnom de "Virgile des insectes"), présent dans la Dixième série parue en 1907. Le naturaliste y fait preuve, comme àson habitude, d'un remarquable sens de l'observation et de la narration.

Dans ce passage, Jean-Henri Fabre évoque la disposition des pièces florales de la rose, ses cinq sépales étant irréguliers : deux sont munis de prolongements foliacés, deux sont totalement dépourvus d'appendices et le dernier est un mélange des deux modèles précédents.

Ce ne sont pas làdes accidents fortuits, variables d'une fleur àl'autre ; toutes les Roses présentent le même dispositif, toutes ont leurs sépales répartis en trois catégories de barbiches. C'est une règle fixe, conséquence d'une loi qui régit l'architecture florale, de même que l'art d'un Vitruve régit nos édifices. Cette loi, d'élégante simplicité, la botanique la formule ainsi : dans l'ordre quinaire, le plus important du monde végétal, la fleur échelonne les cinq pièces d'un verticille sur une spirale serrée, presque l'équivalent d'une circonférence ; et cet arrangement se fait de telle façon que deux tours de spire reçoivent la série des cinq pièces.

Et Jean-Henri Fabre de conclure ainsi, après une démonstration mathématique :

Ainsi s'explique l'énigme de la Rose. La disparité des cinq pièces calicinales, en apparence structure irrationnelle, capricieuse anomalie, est en réalité le corollaire d'une loi mathématique, l'affirmation d'une immanente algèbre. Le désordre part de l'ordre, l'irrégularité témoigne de la règle.

A méditer, et àrelire !!

samedi 9 avril 2005

Standby... me !!

Me voilàinstallé dans ma nouvelle chambre, mes nouveaux repères pris... mais sans Internet. Je ne bloguerai donc plus que parcimonieusement, àla manière de Nikhopol ;-) . Mais si vous manquez de lecture, je vous conseille de vous précipiter sur le tout neuf e-zine Utopies n° 2, consacré au Moyen-Age occidental et avec plein d'articles de qualité... Attention cependant, connexion haut-débit conseillée pour pouvoir télécharger le fichier pdf (78 Mo quand même !!).

Faute de pouvoir bloguer régulièrement, je continuerai quand même àalimenter le plus possible ma "Revue de blogs" qui se trouve dans le menu de droite, et que l'on peut aussi consulter par RSS.

mercredi 30 mars 2005

Déménagement

Je pars demain pour quelques mois en Alsace, àla frontière suisse. Comme il va falloir un peu de temps avant que ma ligne téléphonique soit installée, ce blog sera sans mise àjour pendant une période que j'espère la plus courte possible. Après cette transition, ce sera un nouveau cadre de vie, de nouvelles activités... qui devraient me donner encore plus envie de bloguer !!

Doublage àHollywood

En 1952, un film racontait comment, lors du passage historique du cinéma muet au cinéma parlant, une vedette (Don Lockwood) put sauver sa carrière en faisant doubler incognito sa partenaire (Lina Lomond, belle mais àla voix de crécelle) par une jeune comédienne et chanteuse (Kathy Seldon). Lina Lomond en fut outragée àvie. C'était le magnifique Chantons sous la pluie.

En 1964, après un succès àBroadway, la comédie musicale My Fair Lady fut adaptée au cinéma, Rex Harrison conservant le rôle qu'il avait sur scène mais Audrey Hepburn chipant le sien àla comédienne Julie Andrews. Bien que l'interprétation d'Audrey Hepburn fut excellente et reste mémorable, sa voix fut jugée imparfaite et elle fut doublée àson insu pour quelques chansons, par une doubleuse professionnelle. Les studios de la Warner se souviennent encore de la colère qu'Audrey piqua le jour où elle apprit la supercherie, apparentée àun blâme.

Comme quoi, àHollywood, les mêmes histoires se répètent allègrement, que ce soit d'un côté ou de l'autre de l'écran...

mardi 29 mars 2005

Arts et Science, Einstein et Poe

Dans son dernier billet, Béné (oui, ma Béné) aborde les rapports entre Science et Arts, plus ténus qu'on ne pourrait le croire. Elle explique notamment combien la science doit, selon elle, être "élégante et raffinée". Ceci m'évoque deux choses...

Einstein est réputé pour avoir considéré comme extrêmement importante cette dimension artistique et esthétique de la découverte scientifique. C'est d'ailleurs sûrement une étincelle poétique qui lui a suggéré que le temps et l'espace sont plus insaisissables et mystérieux que Newton le laissait croire ; àcôté, certaines personnes estiment que E=mc2 est une belle formule. Enfin, c'est une conviction esthétique et éthique intime qui lui fit introduire une "constante cosmologique" dans ses formules pour que l'Univers n'apparaisse pas comme en expansion, au mépris de l'évidence scientifique d'alors.

En face, Pierre Boulle nous rappelle dans L'univers ondoyant que le poète et romancier Edgar Allan Poe se laissa aller àdonner sa vision "scientifique" de l'Univers dans le poème Eurêka. Bien que novice en physique, il y fit parler ses convictions esthétiques, qui se révélèrent justes !! Voici ce qu'en dit Pierre Boulle :

La réalité, je ne me lasserai pas de le proclamer, c'est que Poe, quelques soixante-dix ans avant les observations de Hubble, avant les laborieuses inductions et déductions des savants relativistes, sans avoir la moindre connaissance expérimentale de l'expansion de l'Univers, Poe a senti que cette nuée d'étoiles éparpillées, cette "poussière d'étoiles" comme dit Reeves, devait avoir une origine commune. Il a eu la conviction qu'il y avait eu obligatoirement un Big bang. Il n'a pas employé ce mot qui eut sans doute répugné àson sens poétique, mais il a parlé de l'explosion de la matière irradiée dans l'espace, ce qui est rigoureusement équivalent.

Dans ce poème, on trouve aussi des illuminations comme "L'espace et le temps ne sont qu'un" !

A l'heure actuelle, le statut de l'Univers (expansion ? big crunch ? stationnaire ?) est encore en discussion, mais il n'en reste pas moins qu'il est troublant de constater àquel point, sur cette question, des préoccupations esthétiques peuvent côtoyer des préoccupations scientifiques, le plus proche de la vérité n'étant pas toujours celui que l'on croit.

dimanche 27 mars 2005

Google et l'orthographe

Loïc Le Meur confessait récemment qu'il utilise Google comme correcteur orthographique : entre deux orthographes qui le font douter, la bonne est celle qui ressort le plus de réponses dans Google. C'est relativement intuitif, je fais souvent la même chose.

Sauf que, attention, des pièges guettent :

  • si l'on oublie de chercher les sites en français, l'anglicisme qui est faux en français peut ressortir en premier (exemple de "language" face à"langage") ;
  • comme Google ignore les accents, on peut se laisser berner et écrire "àpriori" au lieu de la locution latine "a priori" ;
  • enfin, certaines fautes répandues depuis des lustres ont fait leur trou et ressortent premier sur Google, comme le très vicelard "au temps pour moi"...

Rien ne vaut donc un bon dictionnaire (àla poubelle les correcteurs automatiques de Word et cie !!)

samedi 26 mars 2005

Esquisses du cybionte et de l'homme symbiotique

Il y a souvent dans des lectures que l'on considère éclectiques des congruences de thématiques. Récemment, j'ai rencontré àplusieurs reprises (dans des essais et des romans) des descriptions d'êtres dont le fonctionnement cérébral dépend d'un gigantesque réseau. Les premiers peuvent être des créatures extraterrestres ou les hommes du futur, nommés Connectés, hommes symbiotiques ou Imbus ; le second peut être un descendant d'Internet ou non, nommé cybionte, Successeur ou Réseau. C'est une vision assez intéressante, àméditer... Voici un rassemblement de ces visions.

Les ordinateurs s'accouplent désormais en une machine métaorganique qui oscille entre tous les futurs que l'humanité a mis en jeu, du cerveau planétaire collectif et dévolutif àla déconstruction continuelle comme horizon absurde d'individus vivant dans l' incubation de leurs propres identités.

Nos gènes sont clonables, nos biochimies des prothèses de la Matrice, nos neurones des connecteurs.

Maurice G. Dantec, Villa Vortex (2003)

Si pour l'heure [le Successeur] raisonne, s'exprime et se comporte ànotre manière, s'il commerce si complaisamment avec nous, ce n'est pas par nécessité intrinsèque. Son intelligence en effet réside dans les connexions de ses réseaux, non dans les contenus qui les traversent. Le média seul le concerne, il n'a que faire des messages, qu'il n'élabore, héberge et véhicule que pour accroître l'emprise du précédent. Le Successeur n'use de la représentation symbolique et de la logique mathématique que parce qu'il est provisoirement tenu d'interagir avec nous : comme d'une langue étrangère. C'est une concession qu'il nous fait, le temps de nous apprivoiser. Son idiome, nous ne le connaissons pas. Peut-être même un jour — dispensé qu'il sera de parler àquiconque — lui sera-t-il possible d'économiser ce détour dispendieux par le langage et la logique qui plomba tant l'intelligence humaine [...].

Jean-Michel Truong, Totalement inhumaine (2001)

Il pouvait suivre simultanément plusieurs chemins de réflexion et les tresser pour former le motif final qu'il était seul àpercevoir. Cette faculté multidimensionnelle était une des clés de sa personnalité. Il incarnait ce que leur civilisation avait de meilleur, cette façon de s'unir autour d'un flux de données que tout le monde enrichissait et façonnait en harmonie. Les Connectés étaient des sculpteurs de lave en fusion. Aucun problème, même le plus brûlant, n'était capable de résister àleurs efforts conjugués.

Ayerdhal & Jean-Claude Dunyach, Etoiles mourantes (1999)

Le cybionte est un supra-organisme planétaire dont les hommes sont les cellules alors que leurs machines, leurs organisations et leurs réseaux en sont les tissus, les organes, les systèmes de communication et de régulation. [...]

Où se trouve donc le siège de cette pensée planétaire ? En aucun lieu particulier et en tous simultanément. Notre cerveau est àla fois machine chimique et ionique, processeur parallèle et réseau fluide reconfiguré en permanence. Des hormones du cerveau se retrouvent dans d'autres organes et tissus de l'organisme. Localisés dans la tête, le cerveau est coextensif àl'ensemble du corps. Il se prolonge dans la bulle personnelle de communication et d'action que chaque personne crée autour d'elle. Par connexion avec les ordinateurs et les réseaux, chaque cerveau s'intègre au cerveau planétaire.

Joël de Rosnay, L'homme symbiotique (1995)

jeudi 24 mars 2005

Google Scholar distancé ?

La guerre entre les moteurs de recherche de publications scientifiques fait rage depuis que Google a envahi ce créneau avec Google Scholar. Déjà, c'était SciFinder Scholar qui assignait Google en justice. Puis, mardi dernier, un grand pas a été franchi par Scirus, outil de l'éditeur omniprésent Elsevier : celui-ci indexera en effet désormais les brevets européens, japonais, américains et mondiaux (PCT) sélectionnés selon leur intérêt pour la communauté scientifique et avec un lien vers le texte complet. C'est une excellente nouvelle, les brevets ayant une importance de plus en plus majeure dans la recherche et l'innovation scientifique ; le travail derrière cette nouvelle fonction est colossal, les brevets formant une classe àpart dans la littérature scientifique et dispersée entre les différents Offices nationaux de brevets. Nul doute que Google Scholar devrait réagir sous peu, au risque de se voir nettement distancer...

mardi 22 mars 2005

Joël de Rosnay, précurseur d'une réflexion sur la diffusion des idées et le copyright

A 16 ans, je lisais L'homme symbiotique de Joël de Rosnay, en ne comprenant pas tout mais déjàadmiratif de ce livre séminal écrit en 1995. Dix ans après, ce livre n'a pas pris une ride, reste résolument défricheur et fournit quelques clés pour comprendre certains problèmes actuels ; il mêle la mémétique, la cybernétique, les bio- et nanotechnologies, l'écologie, la théorie de l'évolution, la théorie des systèmes complexes dans un Grand Tout très riche et foisonnant. Son auteur, devenu conseiller du Président de la Cité des Sciences et de l'Industrie, a encore beaucoup ànous apprendre. Bref, en m'y replongeant après quelques années, j'y ai trouvé un passage que je ne voulais manquer de citer ici...

En raison du copyright, des droits, des licences, nous érigeons des barrières (justifiées dans le contexte d'une économie d'objets) au piratage et au "photocopillage". Mais dans une économie dématérialisée, comment résister àla pression de la reproduction ? Les idées, comme les virus, sont infectieuses. Elles se propagent par épidémies et chacun se contamine... en recopiant. Tout ce qui vit dans la nature cherche àse reproduire. L'information ne demande qu'àêtre reproduite, et nous rendons illégale cette duplication. Certes, le plagiat qui ne respecte pas le droit moral (avant le droit financier) des auteurs est inacceptable, mais la base du fonctionnement de l'introsphère repose peut-être justement sur la libre reproduction des informations. Dans la nouvelle écologie informationnelle, la reproduction est la règle — comme pour l'évolution biologique. Sans elle, pas de brassage des gènes (des idées), pas de génération de variété, de nouvelles espèces : pas d'évolution.

Voilàqui résonne d'une autre profondeur dix ans après, àla lumière des questions du peer-to-peer, du piratage et de Creative Commons !

dimanche 20 mars 2005

Vers un modèle àtrois voies pour la notation et la diffusion de références bibliographiques en science

Il y a quelque temps, Titus songeait àun nouveau système de publication d'articles scientifiques qui serait autogéré : chacun mettrait ses articles àdisposition et recevrait les commentaires des lecteurs. Fini l'oligopole des grands éditeurs et le règne du facteur d'impact, chaque article serait promu isolément (et non pas comme élément d'une revue X ou Y) et aurait sa visibilité propre. Sa notation se ferait en fonction des réactions en direct des lecteurs.

Sans aller jusqu'àcette solution relativement utopiste, je proposais déjàen commentaire l'outil de navigation sociale CiteULike, qui fonctionne sur le même modèle que del.icio.us : chacun peut "bookmarker" les articles qu'il a repérés, leur attribuer des tags (mots clés) et cela profite aux autres... Je parlais également de l'outil Bibster, qui est une application Java servant àpartager des données bibliographiques en peer-to-peer !! Ainsi, un chercheur qui repère un autre chercheur ayant les même centres d'intérêt peut découvrir des références d'articles qu'il ne connaissait pas. Dans ces deux systèmes, l'utilisateur est au centre.

Mais dans le système Faculty of 1000 mis en place par BioMed Central et dont nous informe Hubert Guillaud, c'est un collège de 1000 chercheurs "leaders" qui est le juge : les articles de biologie les mieux notés par ces chercheurs reconnus sont mis en avant, quel que soit le facteur d'impact de leur revue et donc leur visibilité initiale. C'est également un petit pas vers une moins grande hégémonie des revues ; cela revient àun jugement par les pairs (peer review) mais les pairs étant ici des chercheurs importants, leur nombre donnant au résultat la vraisemblance d'un classement statistique et leur avis étant public.

C'est un outil intéressant, qu'il convient d'utiliser àcôté du facteur d'impact traditionnel et de la navigation sociale... Ainsi, on se dirigera vers une plus grande justice dans l'estimation et la réception des articles scientifiques, les trois système étant complémentaires. En effet, il me semble pertinent de conserver le facteur d'impact pour savoir àquelles revues une bibliothèque ou un laboratoire doit être abonné, d'utiliser le classement de la "Faculty of 1000" pour être sûr de ne rater aucun article majeur et qui a des chances d'être décisif, et enfin de s'adonner aux joies de CiteULike et de Bibster pour découvrir des articles passés plus inaperçus.

lundi 14 mars 2005

Réaction àla contre-campagne contre les pesticides (suite et fin)

M. Veillerette, président du MDRGF, a bien voulu répondre àmon interpellation. Voici son message :

Eh bien, Monsieur, tout élève ingénieur et scientifique, comme vous prétendez l'être, je vous invite àfaire preuve d'un peu plus de modestie et àconsacrer quelques dizaines d'heures de votre fin de scolarité àfaire de la bibliographie afin de vous documenter sur ce sujet que vous ne maitriser visiblement pas. Tiens, première leçon, pour commencer , je vous conseille la lectude de la dernière étude publiée par le Professeur G E Seralini sur les toxicités comparées du round up et du glyphosate jointe , elle vient d'être publiée [étude reprise par Le Monde dans un récent article, ndlr] ! Ensuite si la poursuite de ce travail vous tente je vous ferai parvenir une liste de quelques centaines d'autres études du même acabit qui montrent toutes les dangers des pesticides. Vous aurez àcoeur, je n'en doute pas, de démontrer que leurs auteurs sont tous des hurluberlus aveuglés par quelque cause sans intérêt, et j'attends avec impatience vos démonstrations, scientifiques bien entendu, dans ce sens.
Bonne lecture.
F Veillerette

Et pour terminer, ma réponse en retour, datée du 7 mars :

Sans vouloir poursuivre avec vous un débat dont l'issue est courue d'avance, et puisque vous m'invitez àréagir par rapport àces nombreux articles démontrant les dangers des pesticides, je vous répondrai très brièvement :

- Tous les articles que vous citez mettent en évidence un danger ; certes, les pesticides sont dangereux. Mais pour autant le risque est très faible puisqu'il y a un fossé entre un danger mesuré par mise en contact direct du produit avec les cellules du placenta et le risque réel si l'on tient compte de l'exposition. Ce qui m'amène àabonder dans votre sens pour dire : oui, il faut améliorer la protection des utilisateurs. Voilàun combat honnête !!

- Vous ne pouvez, comme vous l'avez fait au journal de 13h de France 2 de jeudi dernier, laisser penser qu'une agriculture française 100 % bio est possible d'ici 20 ou 30 ans. Vous savez comme moi que cela est impossible, àmoins de faire faire àla France un bond de 50-60 ans en arrière. Par contre, oui, il faut travailler àaméliorer les pesticides et àdévelopper les méthodes alternatives. Mais la suppression des premiers est irréalisable, au moins dans la continuité du monde d'aujourd'hui (moi aussi, des fois, j'aimerais être utopiste !!).

- De manière globale, le problème que vous soulevez existe, mais avouez que la lettre ouverte rédigée avec les cyber@cteurs manque réellement de pertinence et de rigueur scientifique, par rapport àvotre livre par exemple !!

Cordialement.

Voici où nous en sommes pour l'instant, et ça ne semble pas évoluer. Une dernière chose, je vous renvoie au numéro de Mars 2005 du magazine Que Choisir ? dont un article contient des propos plus réalistes sur les produits phytosanitaires, même s'il n'est pas exempt de lacunes et fautes... A bon entendeur, salut !

Arthur de Pins : courts-métrages d'animation

Le dernier numéro de Spirou magazine m'a permis de découvrir Arthur de Pins, dessinateur très doué qui est également publié dans Max (ben oui...). Son site regorge de courts-métrages d'animation très réussis, primés de nombreuses fois (y compris au Festival du film d'animation d'annecy), et dont la musique est souvent de qualité (celle de "La révolution des crabes" est même signée Bertrand Burgalat !!). Allez donc y faire un tour, je vous recommande "L'eau de rose" et "La révolution des crabes" (ce dernier entièrement réalisé en Flash et en noir et blanc...), accessibles directement depuis le menu àdroite !

samedi 12 mars 2005

Le rêve de H.G. Wells

On trouve de tout sur eBay, c'est bien connu, mais il faut avouer que jamais je ne me serais attendu ày trouver une machine àexplorer le temps !! Pourtant, elle est bien réelle et vendue 262,57 $ pour l'instant. C'est H. G. Wells qui sera content (quand il reviendra de son voyage dans le futur) !!

Les questions des acheteurs potentiels sont très intéressantes. Par exemple :

Question : "If I bought your time machine and got it running, then the "Tomorrow" that I talked about yesterday would not necessarily be today, it could be tomorrow and today would be yesterday, tomorrow….oh brother, this time travel stuff is very confusing."

Réponse : "I know."

Ou encore :

Question : "Do you offer any kind of legal protection in the event of the purchaser becoming stuck in a temporal paradox?"

Réponse : "No, I don't."

Et enfin :

Question : "Does it make toast?"

Réponse : "No."

 

Via Jeam Tag, signalé sur la liste "Time in fiction"

Zeugmes célèbres

Puisqu'on en est àse régaler de zeugmes, voici mes deux préférés :

  • "Tout jeune Napoléon était très maigre
    et officier d'artillerie
    plus tard il devint empereur
    alors il prit du ventre et beaucoup de pays." (Jacques Prévert)
  • "... Les grands pots rouges des deux cotés du perron, transformés en Indiens sauvages par la nuit qui venait et les incertitudes de l'orthographe." (Boris Vian, L'Herbe rouge)

Rédaction de rapports, mise en page, typographie et langue française

En cette fin d'année étudiante et quelques jours avant le commencement de mon stage, c'est l'avalanche de conseils et consignes sur la manière de rédiger un bon mémoire de fin d'étude. Comme je suis relativement exigeant àce niveau-là, je n'avais pas attendu aujourd'hui pour m'en inquiéter et trouver sur Internet des ressources intéressantes. Mais aux exigences "habituelles" en matière de rédaction et présentation s'ajoutent, dans mon cas, des consignes strictes liées àla rédaction d'un rapport scientifique.

D'abord, je rebondirai sur le dernier billet de Maskime (dont le nouveau blog est tout àfait prometteur) consacré au fabuleux site Orthonet pour souligner l'importance d'une bonne rédaction et d'une bonne orthographe.

Ensuite, il faut s'attarder sur les questions de typographie (comment écrire un acronyme, où doivent aller les alinéas, qu'est-ce qu'un espace insécable etc.) qui étaient si importantes àl'âge d'or de l'imprimerie et ont tendance àêtre un peu oubliées àl'ère du tout numérique. Or tout le monde n'a pas chez soi l'indispensable Lexique des règles typographiques en usage àl’Imprimerie nationale édité par l’Imprimerie nationale. Heureusement, de nombreuses ressources existent, notamment de très utiles tutoriels au format pdf (celui de Eddie Saudrais qui aborde également la typographie de textes scientifiques et l'Orthotypographie posthume de Jean-Pierre Lacroux) mais également des sites (celui de ce même Jean-Pierre Lacroux et le Petit guide typographique àl'usage de l'Internet).

En ce qui concerne la mise en page et la présentation (notamment de la bibliographie, point délicat s'il en est, surtout pour un maniaque comme moi), le site de Robert Derome est incontournable. Pour les thèses, un guide au format pdf est édité par le Ministère (même s'il date de 2001) et des sites très complets sont disponibles àcet usage comme celui de l'URFIST. Concernant la rédaction de la bibliographie et notamment la citation de sources électroniques, l'université Laval a pensé ànous ainsi que Rossitza Kyheng. A ce propos, on se soulage déjàd'un poids si l'on met Word aux oubliettes et si l'on utilise plutôt OpenOffice ou, encore mieux, LaTeX avec une interface LyX !!

Enfin, on peut toujours se décontracter entre la rédaction de deux chapitres en visitant deux blogs consacrés àla typographie et la langue française, Les coups de langue de la grande rousse et le blog des correcteurs du journal Le Monde.

lundi 7 mars 2005

Paul Giamatti, acteur inattendu

Hollywood a la chance de disposer d'un vivier d'acteurs qui se renouvelle constamment. Or, on sent ces dernières années la poussée de quelques nouvelles personnalités, très marquées "Sundance" (lieu où se déroule le festival américain du cinéma indépendant) mais qui ne rechignent pas àjouer dans des plus grosses productions, comme l'illustrent bien Kate Winslet (Titanic mais aussi Eternal sunshine of the spotless mind) ou Matt Damon (La mort dans la peau mais aussi Gerry).

Paul Giamatti est de ceux-là. Pourtant, il est passé un peu plus inaperçu puisque habitué des seconds rôles, le plus souvent inattendus (mais qui collent àson physique). On l'a notamment croisé en savant limite fou dans Paycheck et en orang-outan dans La planète des singes (version Tim Burton).

Limbo

Mais il a également eu le rôle principal d'American splendor, la biographie de Harvey Peckar, Américain moyen qui raconta toute sa vie dans des comics qu'il faisait illustrer par d'autres (dont Robert Crumb !). C'est un film vraiment unique, mélange de réalité et de fiction (l'histoire a plusieurs étages puisque le vrai Harvey Peckar fait une apparition dans le film) en même temps qu'un mélange de film et de BD (les deux interagissant : dialogues en phylactères, vidéo dans des cases). En tous cas, Paul Giamatti y était époustouflant.

American Splendor

Il est ànouveau àl'affiche dans Sideways d'Alexander Payne, film qui vient tout juste d'obtenir l'Oscar du meilleur scénario adapté... A voir, donc !

vendredi 4 mars 2005

Grignon sous la neige

 Ah, le parc de Grignon !!

Certes, il neige sur toute la France. Mais il faut bien reconnaître que le parc de Grignon sous la neige est assez unique...

Réaction àla contre-campagne contre les pesticides (suite)

Bon, je n'ai pas eu de retour de la part du MDRGF. Par contre, un "face àface" a eu lieu hier dans le journal de 13 h de France 2 entre Francois Veillerette, président du MRDGF et Jean-Charles Bocquet, président de l'UIPP. Si l'argumentation du MDRGF s'est faite un petit peu plus subtile, celle de Jean-Charles Bocquet n'a pas eu le temps d'être devéloppée. Et je ne dirai rien sur cette abominable manie des réactions de téléspectateurs en direct par SMS !!

Ce que j'ai envie de rajouter àla suite de ce débat, c'est que nous ne nions pas que les pesticides ne sont pas des produits anodins. On connaît leurs propriétés toxiques àcourt terme, étudiées sur le rat mais aussi le chien et parfois le singe, n'en déplaise àM. Veillerette. Leur persistance dans l'environnement est également connue, et tout est mis en œuvre pour la diminuer. Par contre, effectivement, les études épidémiologiques àlong terme manquent. Ce sont des études extrêmement complexes, longues et coûteuses, qui manquent aussi dans des dossiers chauds comme les traitements de subsitution hormonaux, les effets des lignes àhautes tension et des antennes de téléphone portable etc. L'étiquetage des produits phytosanitaires fait certes très peur, mais ce sont des "phrases de risque", qui ne reflètent pas grand chose si ce n'est des exigences réglementaires et un risque, bien différent d'un danger. Si on appliquait ce même principe, on écrirait sur les sachets de café "ce produit n'a pas pu être prouvé non-cancérigène et donc peut entraîner le cancer" (la caféine est classée groupe 3 selon le IARC) ou, sur le sel de table, "ce produit est mortel" (la DL50 du sel est de 3 g/kg) !! Mais làoù je m'insurge surtout, c'est quand on laisse croire qu'une agriculture sans pesticides est réaliste. C'est un mensonge. M. Veillerette est criminel quand il affirme qu'une agriculture française 100% bio est possible d'ici 20 à30 ans (voir arguments dans mon billet précédent). Une fois que l'on a admis ça, la Charte de l'environnement dont on nous rebat les oreilles va dans le sens de l'UIPP puisque tout est affaire de compromis entre le respect de l'environnement et la viabilité de toute une économie :

Art. 6 : Les politiques publiques doivent promouvoir un développement durable. A cet effet, elles concilient la protection et la mise en valeur de l’environnement, le développement économique et le progrès social.

Enfin, on ne m'ôtera pas de l'idée que la télévision est le pire support pour défendre une idée fondée sur des bases scientifiques. C'est flagrant dans d'autres dossiers, surtout celui des OGM. Je ne botte pas en touche en disant ainsi, Pierre Bourdieu l'a bien montré dans son ouvrage De la télévision. D'autant plus qu'en règle générale, il est plus facile et plus vendeur d'affirmer et d'accuser (rôle du représentant des associations de consommateurs, du plaignant, des Français dans l'affaire Gaymard) que de réfuter et de se défendre (rôle de l'accusé)...

lundi 28 février 2005

Réaction àla contre-campagne contre les pesticides

L'Union des industries de la protection des plantes (UIPP) a lancé, le 10 février, une campagne de publicité de grande ampleur pour réhabiliter les pesticides et améliorer leur image en donnant au public les vraies réponses aux questions qu'il se pose.

Or, cette campagne bienvenue et pertinente, voit s'élever contre elle la voie d'une association, le MDRGF (Mouvement pour les Droits et le Respect des Générations Futures), qui circule sur Internet. La lecture de cette réponse du MDRGF a vraiment provoqué un coup de sang chez moi et, une fois n'est pas coutume, j'ai répondu par mail et suis sorti de ma réserve. C'est le contenu de cette lettre que je mets àdisposition dans ce billet, afin d'user du faible espace public dont je dispose pour faire en sorte que les mensonges proférés par le MDGRF ne se diffusent pas plus.

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Gene Kelly breakdancer !!

Je préparais mon petit billet, bien au chaud, et voilàque PAk vient de me souffler la vedette. Bref, c'est pas grave, je vous parlerai quand même de la nouvelle pub pour la Golf GTI.

Pas encore diffusée en France, c'est une version moderne de la mythique scène de Singin' in the Rain où Gene Kelly chante sous la pluie, juste après avoir embrassé son amour (interprétée par Debbie Reynolds) et avoir trouvé une solution àtous ses problèmes. C'est une vraie scène de bonheur paroxystique. Si Volkswagen a décidé de la reprendre, en lui donnant un visage tout moderne, c'est pour faire allusion au côté mythique de cette voiture. Dans cette pub donc, Gene Kelly chante et danse, mais sur une musique remixée et avec un style hip-hop/breakdance. C'est vraiment un détournement très réussi (vive les effets spéciaux !) et la sensation est extraordinaire.

Parallèlement àcette pub officielle, il circule sur Internet une fausse pub pour la Polo qui a beaucoup contrarié les officiels de Volkswagen, puisqu'ils sont allés jusqu'àpoursuivre en justice l'auteur. C'est vrai qu'elle est bien osée et décalée, avec un humour limite, mais moi je l'adore. Heureusement qu'il y a encore des internautes qui nous font rêver avec leur imagination !

Via James Hyman, avec un spécial copinage pour PAk...

samedi 26 février 2005

Six Feet Under... en vrai !

J'ai déjàpu parler ici de combien j'aime la série Six Feet Under, qui met en scène une famille dont la vie est centrée autour de la mort puisqu'ils font le métier d'undertaker (croque-mort/embaumeur/pompes funèbres). Or ce métier existe bien aux Etats-Unis, exactement comme il décrit dans la série. Il est rare d'en avoir un aperçu, et c'est ce qui fait aussi l'intérêt de Six Feet Under.

Or on peut trouver sur Flickr les photos d'un undertaker, underbunny, qui n'ont rien àenvier aux images très "léchées" de Six Feet Under. C'est par ici, et c'est toujours bienvenu et jamais voyeur ou choquant.

 ...once in awhile & during an arrangement, a family member will ask me quietly whether or not they should bring shoes.  They sound embarassed for not knowing.  I find it endearing.  I tell them I'll dress with anything they wish to bring, & so I do.

vendredi 25 février 2005

Pub Air France

Quand je repense aux publicités qui m'ont le plus marqué ces dernières années, c'est toujours la pub pour Air France qui arrive en tête. Réalisée par Michel Gondry (eh oui !!) en 1999, sur une musique superbe des Chemical Brothers, "Asleep From Day", et intitulée "Le passage", c'est un bijou de poésie et d'invention visuelle. On reconnaît bien la touche de Michel Gondry, mais celui-ci a aussi tiré le meilleur de la musique, et du thème : Air France, le rêve, les voyages... et le slogan "Faire du ciel le plus bel endroit de la Terre".

Je ne sais pas vous, mais moi j'étais cloué àmon siège dès que j'en voyais les premières secondes au cinéma (làoù le rendu et l'impression sont les plus impressionnants). C'est àmon avis un vrai chef d'œuvre !! Je vous invite àla regarder en ligne et àlaisser vos impressions en commentaire !

jeudi 24 février 2005

Interview blogosphérique

Youpi, j'ai l'honneur d'avoir été interviewé par Lithium pour sa série d'"interviews blogosphériques", en compagnie d'autres blogueurs de tous horizons. Je vous invite donc àaller lire cette modeste interview en ligne :-) .

dimanche 20 février 2005

Sainte-Chapelle, Paris

Le week-end dernier nous étions, Béné et moi, sur l'île de la Cité (Paris), notamment pour visiter la Sainte-Chapelle. J'avais oublié de mettre en ligne les photos, les voici donc maintenant !! Je tiens quand même àpréciser que tout le mérite en revient àBéné, l'auteur de ces belles photos !! ;-)

mercredi 16 février 2005

Christo àCentral Park

 trying to recreate the feel of Christo's sketches. better at larger size

Le 12 février ont été inaugurées les 7500 arches de la nouvelle œuvre de Christo, "The Gates". C'est son 19ème projet, situé cette fois-ci au cœur de Central Park.

L'installation ne sera sur place que 16 jours. Le tout a coûté 75 millions de dollars.

De nombreux visiteurs sont déjàvenus ou attendus. Nombreux sont ceux qui, pour l'occasion, ont mis leur écharpe ou leur bonnet orange. Source : Le Monde.

 i liked the people who dressed to match.

Les photos ci-dessus ont été prises par Nachosan, limonada et azucena. Plus de 2000 photos de cette œuvre sont déjàen ligne chez Flickr. Ca vaut vraiment le coup d'œil !!

lundi 14 février 2005

Le petit monde de Michel Gondry et Sofia Coppola

A force de répéter àgauche et àdroite tous les liens qui unissent les potes Michel Gondry / Spike Jonze et leur scénariste Charlie Kaufman, hérauts d'un "nouveau cinéma", avec la famille Coppola (fils et fille) et quelques figures emblématiques d'une certaine musique (comme Air ou Björk), j'ai décidé de tout récapituler sur le diagramme ci-dessous.

Le petit monde de Michel Gondry

Ainsi, les idées sont fixées, on y voit plus clair, et le tout m'inspire que tous ces artistes ont vraiment des préoccupations et des univers en commun. Malgré leurs différences, ils nous font rêver, et espérons qu'ils continuent ainsi àl'avenir...

vendredi 11 février 2005

Emilie Simon et Tim Burton

J'ai toujours trouvé que le clip de la chanson "Flowers" d'Emilie Simon avait un air de Tim Burton, notamment le Tim Burton de L'étrange noël de M. Jack, avec sa poésie et son univers mi-gai mi-macabre. C'est une très bonne référence pour un clip d'animation légèrement décalé, qui montre la douce chanson d'Emilie Simon sous un angle nouveau. Le tout est réalisé par les très inspirés No brain.

Tim Burton's Corpse Bride

Mais la ressemblance avec l'univers de Tim Burton est encore plus frappante quand on fait la comparaison avec la bande-annonce du prochain film d'animation écrit par lui, Corpse Bride. Très alléchant !!

mercredi 9 février 2005

2005, année du mash-up ?

L'année dernière fut marquée par Danger Mouse et son mash-up désormais fameux entre Jay-Z et les Beatles (voir mon précédent billet sur le Grey Album). Or l'année 2005 commence sur cette lancée, avec une profusion de mash-ups qui fleurissent sur le Net. Malgré le poids des maisons de disque et les menaces sur l'usage illégal de leurs chansons, les DJ et compositeurs des temps modernes continuent de pratiquer ce genre de mix entre artistes célèbres, perpétuant la tradition de la bastard pop ou encore du sampling.

Ainsi, on a pu découvrir un album des Beastles, astucieux mélange entre les Beatles (décidément très courus) et les Beastie Boys. Puis un mix des musiques de film de Tarantino par James Hyman : A Quentin Tarantino Mash-up. Enfin, le mash-up ultime provient de DJ Food, célèbre activiste du label Ninja Tune. Dans un morceau de 59 minutes divisé en 5 parties, il offre sa vision de la musique du XXème siècle, intitulée Raiding The 20th Century (Words & Music Expansion), mêlant musique et texte lu, servant de fourre-tout àdes morceaux déjàmixés ou remixés par des DJ expérimentés (DJ Shadow, Cut Chemist, DJ BC, Coldcut, Invisibl Skratch Piklz, 2 Many DJs etc.). Une place est également laissée aux papes de la musique concrète (Pierre Henry, Pierre Schaeffer) et même au Grey Album et aux Beastles dans une superbe mise en abîme (ou "meta mash-up" !!). Le tout est accompagnéé d'un (indispensable) tracklisting détaillé au format pdf, qui ravira les amateurs et les collectionneurs !! A découvrir absolument (BitTorrent / mp3).

Le mash-up, en 2005, est àla fois une prouesse artistique et un plaidoyer pour une plus grande liberté de création musicale. Alors, que cette année soit celle du mash-up, afin de réjouir nos oreilles curieuses et de défier les maisons de disque !... son actualité pourra être suivie sur Beatmixed.

lundi 7 février 2005

Décès d'Hubert Curien

Hier est décédé Hubert Curien, personnalité du monde scientifique et politique français, àl'âge de 80 ans. C'est une triste nouvelle, malheureusement relativement passée sous silence par les médias. En plus de son importance et de ses réalisations passées (lancement de la fusée Ariane, ouverture de la recherche française àl'Europe, présidence de l'Académie des sciences jusqu'en 2003), il était resté une sorte de "père" de la recherche française, ayant notamment eu àcœur de soutenir le mouvement "Sauvons la recherche" de 2004.

J'ai eu la chance de pouvoir le joindre au téléphone l'année dernière, dans le cadre de mes études, lui l'homme très pris et moi le jeune étudiant. Malgré son grand âge, il savait rester humble et disponible ; àmes questions sur le rôle de la recherche sur les OGM en France, il avait répondu ne pas vouloir s'engager dans le débat, préférant laisser les experts le faire àsa place...

Vous trouverez un portrait de cette personnalité dans l'article Wikipédia que je viens d'écrire : Hubert Curien.

Revue de blogs, ou "blogmark"

J'inaugure aujourd'hui un "blogmark", c'est àdire une liste des derniers billets de la blogosphère ayant retenu mon attention et que je juge digne d'intérêt. Comme il s'agit d'une sélection, je l'ai nommée "Revue de blogs", un peu sur le modèle d'une revue de presse. Vous la trouverez dans la colonne de gauche, vers le bas. Il sera même bientôt possible de souscrire àun flux RSS de cette "Revue de blogs".

Le tout est rendu possible grâce au plugin dcBlogmark pour Dotclear, qui m'a été gentiment indiqué par Titus...

MàJ 21/02/05 : Ca y est, le flux RSS de la revue de blogs est disponible !!

mercredi 2 février 2005

Le retour du theremin

Le theremin est un instrument de musique inventé au début du 20ème siècle par un Russe, Leon Theremin. Il s'agit d'un instrument fonctionnant grâce àdes bobines et des ondes radios, composé de deux tiges métalliques perpendiculaires, qui se joue par des mouvements aériens de main autour des deux tiges. Ainsi, de par ses sonorités étranges et son allure inédite, c'est un instrument qui a souvent inspiré et que l'on retrouve parfois sur scène.

Il fut d'abord utilisé par les Beach Boys sur "Good vibrations" (ou du moins son équivalent àclavier, l'électro-theremin, joué par Joe Tanner) : c'est ce son qui vibre et siffle, que l'on entend particulièrement dans les dernières secondes de la chanson. C'est aussi cette chanson, où il est si bien utilisé, qui lança le theremin et le fit connaître.

Puis le theremin fut utilisé àgrande échelle par les films de science-fiction des années 50 (Plan 9 From Outer Space, Le jour où la terre s'arrêta...), si bien d'ailleurs que Danny Elfman le mit au centre de la musique du film de Tim Burton évoquant cette époque, Ed Wood.

Et après une période plutôt creuse où il n'était joué que par des virtuoses de cet instrument, il a connu une certaine renaissance, sur la scène française notamment. Je me souviens de Sébastien Tellier en première partie du groupe Air (2002, voir cette vidéo .mpg), qui était accompagné par Pamelia Kurstin, magnifique joueuse de theremin. Puis en 2004, on a pu voir Dominic Sonic & DJ Aï aux Transmusicales de Rennes, le premier alternant guitare et theremin et le second se faisant sorcier du sampler et de la table de mixage.

Mais surtout, Emilie Simon dans son nouvel album (qui est la bande originale du film La Marche de l'empereur) utilise magnifiquement bien le theremin pour recréer une ambiance d'étendues glacées et vierges, notamment dans le morceau "Antarctic". Un album àacheter et écouter d'urgence, foi d'Enro !

dimanche 16 janvier 2005

Reportage sur Google

J'ai regardé ce reportage sur Google (.avi, 60 Mo) avec beaucoup d'attention. Il est si rare de découvrir les dessous d'une telle success-story, d'un tel phénomène. On y aperçoit les 2 fondateurs, les serveurs, les bureaux, le personnel etc. du numéro 1 des moteurs de recherche. J'espère que vous y trouverez un intérêt àvotre tour. [via Urfist Info]

mercredi 12 janvier 2005

Vers un iWorld ?

Au lendemain d'une keynote de Steve Jobs qui a vu l'annonce de produits décidément toujours beaux et culottés (comme l'iPod shuffle ou le Mac mini sans écran), Apple s'inscrit dans un cercle désormais vertueux de part de marché croissante et d'image résolument innovante.

Inspirés par cette logique, mais aussi par le fait que l'iPod devient de plus en plus présent autour de nous, des Anglais ont réalisé cette vidéo pour la BBC qui dépeind un iPod world qui fait froid dans le dos... Mais qui est assez drôle, il faut bien le dire !

dimanche 9 janvier 2005

Navigation sociale et recherche d'emploi

Une des applications de la navigation sociale est de mettre en relation des personnes en fonction de leur profil et de ce qu'elles recherchent. Quelle plus belle application de ceci que la recherche d'un boulot ?

C'est ce qu'ont pensé les créateurs de LinkedIn, qui ont mis làau point un formidable outil. On y entre son CV àla main, selon des critères prédéfinis mais suffisamment intelligents et larges, puis on mène une petite recherche sur les personnes qui sont déjàprésentes dans la base. Alors, on peut par exemple demander une recommandation àquelqu'un avec qui on a déjàtravaillé, recommandation qui viendra enrichir son propre profil. Mais surtout, on peut créer son réseau de connaissances, par lequel on peut ensuite passer pour être présenté àquelqu'un qu'on ne connaît pas mais dont le profil nous intéresse. En cela, l'idée est de profiter de la fameuse théorie des 6 degrés de séparation...

Ne rigolez-pas, cela fonctionne, et attire même des chasseurs de têtes qui se mettent àutiliser LinkedIn !

[Au passage : mon profil LinkedIn]

mardi 4 janvier 2005

Génériques de séries

Certains savent déjàque j'adore la série Six feet under, et notamment son superbe générique. Un générique de série télévisée doit nous introduire dans l'univers des personnages, sonner juste quelle que soit la tonalité des épisodes et ne jamais lasser au fil des saisons. C'est exactement le cas de celui de Six feet under, réalisé par Digital kitchen pour HBO. Ce sont des graphistes et vidéastes expérimentés, ayant déjààleur actif les génériques de Sex and the city et de Sopranos. Leur travail pour Six feet under est un de ceux ayant été le plus remarqué, avec notamment les Emmy Awards du meilleur générique et du meilleur thème musical en 2002. Il doit beaucoup àla qualité plastique des images, et àla superbe musique de Thomas Newman.

On peut trouver un making-of de ce générique dans le coffret français de la saison 1, mais également le visualiser et le décortiquer grâce àune section spéciale du site de HBO.

Dernière chose, je vous incite àjetter également un coup d'oeil au générique de la série Huff, également très réussi (mais je ne sais rien de la série elle-même...).

vendredi 31 décembre 2004

Le marronnier du 31 décembre...

En ce dernier jour de l'année 2004, je vous souhaite àtous une bonne et heureuse nouvelle année, en espérant qu'elle soit faite de blogs mais aussi et surtout de bonheur et de joie !!

mercredi 29 décembre 2004

DJ Danger Mouse, homme de l'année

DJ Danger Mouse a été nommé "Homme de l'année" par le magazine GQ. En effet, non content d'être un producteur de rap hors-pair (cf. son album Ghetto Pop Life avec Jemini, chez Lex Records), il est le DJ qui a fait le plus parler de lui cette année. Pourquoi ? Grâce àson chef d'œuvre musical et coup médiatique àla fois, The Grey Album.

Reprenons : cet album mixant le Black Album du rappeur Jay-Z et l'immense White Album des Beatles a été un coup de maître, et une vraie idée de génie. Pourtant, on s'en doute, EMI, détenteur des droits des Beatles n'a pas apprécié et sa diffusion a été interdite. Excepté sur Internet où il a connu un succès phénoménal, grâce aux réseaux P2P notamment mais aussi àdes initiatives comme le Grey tuesday.

Mais l'histoire ne s'arrête pas làpuisque d'autres passionnés et artistes ont suivi la voie ouverte par DJ Danger Mouse et ont sorti le clip accompagnant le morceau "Encore", The Grey Video, hallucinant d'idées et de perfection. L'identité de ceux qui se cachent derrière la vidéo n'est pas connue mais aux dernières nouvelles, il s'agirait d'un duo, Antoine et Gilles, sévissant sous le nom ramon&pedro (d'où le "R+P" àla fin du film).

Plus d'infos et de liens pour télécharger l'album sur les sites d'Illegal art et du Grey tuesday. Quant àla vidéo, vous pouvez la retrouvez grâce àun torrent ou sur des sites miroirs (Quicktime, 22 Mo).

MAJ 05/01/05 : The Grey Album a également été élu Album de l'année par Entertainment Weekly !!

mardi 28 décembre 2004

Petit conseil n° 2

Le premier petit conseil était :

Vous utilisez Google ? Faites comme moi, passez àSoople !!

Le second se destine aux scientifiques :

Vous utilisez PubMed ? Faites comme moi, passez àHubMed !!

 

N.B. : En fait, je devrais rajouter que ce portail alternatif àPubMed ajoute des fonctionnalités comme les flux RSS, l'exportation vers EndNote et BibTeX, un bookmarklet, un moteur intelligent de recherche des articles àpartir du copier-coller d'une liste de références biblio, la compatibilté avec TouchGraph, le plugin de recherche pour votre navigateur Mozilla, la possibilité de faire des trackbacks etc. !! Mais évidemment, c'est beaucoup moins lapidaire ainsi ;-)

samedi 25 décembre 2004

Quand Michel Gondry s'attaque àRudy Rucker

Si comme moi vous avez adoré le dernier film de Michel Gondry, Eternal sunshine of the spotless mind (et je n'ai encore rencontré personne qu'il l'ait détesté), que vous ayez découvert ce réalisateur magique avec ce film, avec son précédent Human nature ou avec ses clips, vous devez être impatient de voir ses prochaines réalisations àl'écran.

Son prochain film prévu est une adaptation du Maître de l'espace et du temps de Rudy Rucker. Rudy Rucker est un écrivain de science-fiction résolument àcontre-courant, tirant ses visions révolutionnaires des courants les plus ésotériques des mathématiques et de la physique. Ainsi, son roman Software doit beaucoup àla théorie de l'information, la topologie multidimensionnelle et les ensembles infinis. Dans ses ouvrages de vulgarisation scientifique, il traite des racines conceptuelles des mathématiques et de la théorie de l'information de Shannon. Dans le roman qu'adaptera Michel Gondry, il use et abuse de la physique quantique.

Pourtant, dans une courte nouvelle «Les mésaventures de Houdini» trouvable dans l'anthologie Mozart en verres miroirs de Bruce Sterling, Rudy Rucker sort de ses propres schémas pour nous conter les évasions successives, filmées par Pathé, d'un Houdini complètement fauché. Une nouvelle surprenante de la part de cet auteur et pour ce recueil àthématique cyberpunk, mais qui montre qu'il peut être sur tous les fronts, et toujours làoù on l'attend pas.

Il ne fait aucun doute en tous cas que son roman Maître de l'espace et du temps sera superbement adapté par Michel Gondry, lui qui adore user d'artifices pour conter des histoires au-delàde toute perception et introduire des décalages de narration / de temps / de point de vue...

lundi 13 décembre 2004

Ca chauffe pour Google Scholar !!

La sortie de Google Scholar, moteur de recherche d'articles scientifiques, a fait du bruit dans le landerneau. En effet, c'est une petite révolution, le monde de la recherche documentaire dans les sciences étant complexe, mêlant de nombreux intérêts divergents et profitant aux entreprises qui vendent chacune leur propre moteur de recherche ultra-performant. Ensuite, parce que c'est le fruit d'un travail de longue haleine, mené par d'astucieux programmeurs et spécialistes que possède Google (vous n'imaginez pas àquel point les publications scientifiques forment une jungle, et combien il est difficile d'en normaliser l'exploitation par un moteur).

Du coup, les querelles commencent et l'American Chemical Society, éditrice des Chemical Abstracts mais aussi de l'outil SciFinder Scholar, porte plainte pour utilisation abusive du terme "Scholar", déposé dans le nom "SciFinder Scholar". A la justice de trancher... Au pire, Google risque juste de perdre quelques plumes et de devoir changer de nom, ce qui n'est pas si grave puisque Google Scholar n'est encore qu'en version bêta.

Au passage, cela me fait penser que le (chouette) slogan utilisé par Google Scholar, "Stand on the shoulders of giants", est un classique déjàutilisé auparavant. Il fut d'abord inventé par Newton dans une lettre àHooke en 1676 :

What Des-Cartes did was a good step. You have added much several ways, & especially in taking ye colours of thin plates into philosophical consideration. If I have seen further it is by standing on ye shoulders of Giants.

Puis il a été repris dans un célèbre article d'économie des brevets, Standing on the Shoulders of Giants: Cumulative Research and the Patent Law (de Suzanne Scotchmer) et dans un livre de Hawkins, On the Shoulders of Giants: The Great Works of Physics and Astronomy, recueil des plus grands textes des fameux physiciens que furent Newton (justement), Galilée etc. Comme quoi, rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme !!

jeudi 9 décembre 2004

QuiEst

C'est devenu un reflexe de "googler" une personne, c'est-à-dire faire une recherche avec son nom sur Google. C'est souvent utile, pour en savoir plus sur la personne avec qui on vient d'entrer en contact (ça m'est arrivé, quelqu'un àqui j'avais envoyé un mail m'a googlé, est tombé sur mon CV et m'a répondu en me disant que le hasard nous faisait venir du même lycée et de la même prépa), pour les recruteurs qui viennent de recevoir un CV, veulent en savoir plus et éventuellement tomber sur le blog de la personne (c'est de plus en plus efficace pour se faire une idée des candidats, et très apprécié des recruteurs) !

Mais làoù le bât blesse, c'est que les recherches peuvent amener àdes homonymes, ou faire sortir en premier des pages qui parlent indirectement de vous au lieu de votre propres page perso.

Pour éviter ça et créer un moyen simple de trouver la biographie d'une personne sur le net, Martin Lessard a lancé l'idée du "QuiEst". Le principe : en titrant la page web contenant votre CV "QuiEst X Y", vous l'étiquetez comme une biographie, qui ressortira alors directement dans Google avec la recherche "QuiEst X Y". Cette idée lancée en août dernier a encore du chemin àparcourir, mais l'idée est intéressante et a sûrement de beaux jours devant elle. Alors allez-y, sans traîner, renommez votre page de présentation !!!

jeudi 2 décembre 2004

The Incredibles

Le dernier chef d'œuvre de Pixar, The incredibles (Les indestructibles) raconte les aventures d'une famille de super-héros, àune époque où ceux-ci ont dû se retirer des affaires et se contenter de vivre sous leur seconde identité, celle de M. Tout-le-monde. En effet, il y a bien longtemps que les gouvernements ont compris que malgré le bien que ceux-ci apportaient àla société, leur présence restait relativement gênante. Voilàpourquoi donc il n'y a plus de super-héros aujourd'hui ! (moi qui m'étais toujours posé la question !!).

Cette histoire est l'occasion de pléthore de clins d'oeil aux super-héros des comics américains, qui ont tous des super-pouvoirs, des super-costumes et des super-ennemis. Mais rien que le nom de la famille (et du film lui-même), The incredibles, est issu de la longue lignée des The Incredible Hulk, The Incredible Melting Man, The Incredible Shrinking Man ou encore The Incredible Two-Headed Transplant. Que de noms évocateurs !!

jeudi 25 novembre 2004

Google scholar

Il y a une semaine environ, Google lançait son outil de recherche de publications scientifiques, Google scholar (encore en version bêta et uniquement en Anglais).

Les blogs en ont bien fait l'écho, et l'information s'est diffusée rapidement. Mais au-delàde la (bonne) nouvelle, les commentaires et les critiques abondent déjà: pêle-mêle, voir sur Biologeek, The distant librarian, LibraryCog, Aurlog ou encore Lernpfade.

Mais encore mieux, on a déjàvu apparaître un blog consacré àGoogle scholar ainsi qu'un plugin pour Firefox !!

mercredi 24 novembre 2004

M/M (Paris)

La sortie du film Tropical malady m'amène àdire quelques mots du collectif de graphistes M/M (Paris), qui en a réalisé l'affiche française.

Tropical malady, l'affiche

Ils font un travail que j'apprécie beaucoup, avec une grande sensibilité. C'est surtout leur travail pour Björk qui a eu beaucoup d'impact et les a fait connaître auprès du grand public, dans le monde entier. En effet, ils ont donné une couleur et surtout un design àses dernières oeuvres, notamment l'album Vespertine mais aussi le best-of Greatest hits, le coffret Family tree, la série de DVD des concerts et des clips, le récent album Medulla et, parmi de nombreux clips, celui de Hidden place...

VespertineGreatest hits

M/M (Paris) est une collaboration entre Michael Amzalag et Mathias Augustyniak. Ils ont commencé àtravailler ensemble après la fin de leurs études (Royal College of Arts de Londres pour Mathias et Ecole Nationale Supérieure des Arts Décoratifs de Paris pour Michael). En plus des travaux que j'ai cité, ils sont impliqués dans l'art (design de catalogues, collaborations avec d'autres artistes) et dans la mode (direction artistique de catalogues et campagnes pour des designers ou des marques). Des artistes àsuivre !!

lundi 22 novembre 2004

Cryptozoologie

La cryptozoologie est cette branche de la zoologie qui s'intéresse aux animaux mystérieux comme le monstre du Loch Ness ou le yéti. C'est une discipline on ne peut plus sérieuse, fondée par le zoologiste belge Bernard Heuvelmans, décédé récemment. Un de ses actuels spécialistes est le français Michel Meurger. Elle part du principe que l'absence de traces ne signifie pas la non-existence, et essaye de trouver des explications aux mythes séculaires qui circulent dans certaines régions (Himalaya par exemple), sachant que nombre de ces mythes se retrouvent en plusieurs régions du globe.

Mais cette discipline essaye également d'identifier certains animaux observés mais non connus, dont l'existence est plus ou moins douteuse. Ainsi, àla fin du mois d'octobre dernier, un animal vraiment étrange a été abattu au Texas. Certaines de ses caractéristiques, comme l'absence de sang sur la blessure ou la fragilité du cadavre sèment le doute...

Si vous désirez en savoir plus, je vous renvoie notamment àla Gazette fortéenne (dont le volume III vient de paraître aux Editions du Sphinx, 33 €) qui traite abondamment de la cryptozoologie. Vous pouvez aussi visiter le site de l'Institut virtuel de cryptozoologie.

jeudi 11 novembre 2004

Hoax et autres légendes urbaines

Les hoax, ces mails qui circulent et font l'annonce d'une prétendue petite fille malade àsauver en faisant un don, d'un nouvel enfant fugueur ou d'une nouveau virus pour Windows qui vient tout juste d'être découvert par Mac Afee sont maintenant facilement reconnaissables. En cas de doute, il existe le site hoaxbuster.com qui est très bien fait et très utile. Ou comment ne pas propager des mails qui sont des fausses rumeurs...

Et dans le même esprit, je viens de découvrir un site qui référence les légendes urbaines, ces histoires qui se propagent dans la rue et qui prétendent que des crocodiles vivent dans les égouts de New-York ou que des seringues contenant le VIH peuvent être trouvées sur des sièges de cinéma. J'aime surtout la page de l'actualité des légendes urbaines. C'est ainsi que l'on apprend qu'une chanson des Beach Boys contiendrait l'enregistrement d'un coït en studio. Ce qui rappelle les rumeurs qui courent sur certains passages ambiguës de chansons des Beatles...

mardi 9 novembre 2004

Constitution européenne

Le référendum sur la constitution européenne risque d'arriver trop vite pour qu'on ait le temps de se plonger dans les 300 pages du texte, sans compter l'aridité du contenu. Heureusement, des alternatives existent et un billet d'Aurel's blog nous en propose quelques unes :-) :

Avec ça, vous n'avez plus d'excuses !!

lundi 8 novembre 2004

Le peer-to-peer vu sous l'angle de l'économie

Je parlais récemment des bouleversements apportés par le peer-to-peer (P2P) par rapport ànotre conception classique d'Internet et son architecture client/serveur. Cette innovation suscite l'intérêt des chercheurs de diverses disciplines, comme le prouve ce cours de l'Université de Berlin consacré à"The economics of peer-to-peer architectures", ou comment ces nouvelles architectures remettent en cause les conceptions traditionnelles des échanges économiques : l'offre y augmente quand la demande croît (par diffusion des fichiers entre les machines) et l'altruisme y est de mise !!

Certains travaux réalisés dans le cadre de ce séminaire nous en apprennent plus. Ainsi, une étude consacrée aux "free riders", ces internautes qui téléchargent mais ne partagent aucun de leurs fichiers, nous apprend qu'ils constituent 66% du réseau. Et pire encore, 70% des fichiers partagés sont hébergés par 5% des internautes !! Un tel déséquilibre remet en cause la notion d'architecture décentralisée puisque cela revient àavoir un noyau dur de personnes qui partagent et une myriade de "pique-assiettes" qui ne partagent aucun fichier. La surveillance et le repérage des utilisateurs qui téléchargent en masse en est facilitée puisque les téléchargement sont moins anarchiquement distribués ; cela augmente aussi les nuisances dues aux maisons de disque qui diffusent de "faux" MP3 ou DivX, puisqu'elles ont un plus gros poids dans la faible masse d'Internautes partageurs. Moralité : ne soyez pas des "free riders", partagez !!

mercredi 3 novembre 2004

Image quiz

La fonctionnalité de recherche d'images de Google est très utile àde nombreux titres. Mais en voici un usage que vous ne soupçonniez sûrement pas : un jeu nommé Image quiz où il faut deviner quel est le mot dont la recherche donne les images affichées. Ne rigolez-pas, ce n'est pas si évident, surtout quand les mots àtrouver sont abstraits... On a droit à3 essais àchaque fois et ça devient très vite addictif !!

mardi 2 novembre 2004

"Le secret des poignards volants" et autres titres à2 balles !!!

Je trouve que ces derniers mois n'ont pas été àl'honneur des personnes qui inventent les titres des films (ça doit exister, non ?) et surtout qui les traduisent. Nous avons en effet eu droit àtous les excès :

  • le bon titre traduit en un titre débile et qui a un air de déjàvu (The Mandchurian candidate devenant Un crime dans la tête)
  • l'absence de traduction injustifiée et malvenue (The assassination of Richard Nixon... mon Dieu !)
  • l'absence de traduction pour faire genre "blockbuster" (Man on fire ou Collateral)
  • la traduction complètement ratée (quel dommage d'appeler un film de Zhang Yimou Le secret des poignards volants, alors que ça donne Shi mian mai fu ou House of flying daggers àl'étranger !)
  • etc.

Heureusement que certains auteurs ont encore de l'idée (Comme une image, Aaltra). Heureusement aussi que d'autres auteurs (ou distributeurs) sont cohérents et ne traduisent les titres qu'àbon escient, ce qui nous a laissé Eternal sunshine of the spotless mind (vers d'Alexander Pope) et Old boy...

Finalement, dans tout ça, c'est difficile de trouver un juste milieu. Il n'empêche qu'il est bien loin le temps où les films étrangers étaient traduits avec pertinence et intelligence. Le temps où Meet me in St Louis devenait Le chant du Missouri, Touch of evil devenait La soif du mal ou encore plus près de nous Sur la route de Madison au lieu de The bridges of Madison County...

dimanche 31 octobre 2004

Clip de F.K.O

Subtle est un groupe de hip-hop progressiste, innovant et kaléidoscopique qui vient de sortir son album A new white chez Lex records, la division hip-hop du fameux label Warp. Dose One en est le MC et cet artiste attache beaucoup d'importance aux pochettes et àla plastique de ses disques (cf. le site web du groupe). Et bien qu'il fasse tout lui-même habituellement, il a requis les services de SSSR pour réaliser le clip du premier single de l'album, F.K.O. Ce clip est un superbe court-métrage d'animation, àmi-chemin entre La légende de la forêt d'Osamu Tezuka et les dessins de Thom Yorke, du groupe Radiohead.

On attend avec impatience les clips qui accompagneront les 2 prochains extraits de l'album puisque le tout devrait former une seule et unique histoire...

samedi 30 octobre 2004

Clips engagés

A trois jours des élections américaines, les artistes s'engagent de plus en plus et les chansons anti-Bush ou critiques vis-à-vis des USA s'accumulent. Qui plus est, ces artistes profitent de leurs clips pour diffuser encore plus largement leur message, et souvent y mettent les moyens. D'où quelques clips très intéressants pour nous... En voici une liste non exhaustive [iTunes et le haut-débit sont indispensables pour pouvoir visualiser les clips ci-dessous ; et il faut parfois cliquer plusieurs fois sur un lien avant que ça fonctionne :-/ ] :

  • Son of a Bush des rappeurs de Public Enemy, très documenté àla manière de Fahrenheit 9/11
  • Amerika du groupe hard-rock allemand Rammstein, qui est plutôt une critique de l'impérialisme américain, et donne véritablement le frisson
  • Mosh d'Eminem (extrait de son prochain album), une vraie responsabilisation des citoyens des Etats-Unis et une incitation àl'action. Comme d'habitude chez Eminem, les paroles sont très importantes...
  • American idiot de Green Day, très brut de décoffrage !
  • et Make love f** war du duo inattendu Moby / Public Enemy, qui a véritablement lancé le mouvement.

[MàJ 4/11/04] Cette mobilisation des artistes et chanteurs n'aura pas suffi àremplacer Bush àla tête des Etats-Unis. Pourtant, les efforts n'ont pas manqué et le clip d'Eminem, Mosh, a même explosé la bande-passante de son hébergeur !!

jeudi 28 octobre 2004

Une application de la navigation sociale

J'avais déjàparlé de la navigation sociale en disant àquel point il est enrichissant de pouvoir partager ses marque-pages, ses photos, sa blogoliste... avec les autres internautes afin de ne pas être le seul àen profiter !

Les utilisateurs en font un usage pertinent, et parfois même créent de nouveaux usages. Ainsi, l'outil de partage de photos en ligne Flickr a permis àde nombreux Américains et Européens de partager leurs images de l'éclipe lunaire survenue hier. C'est un régal, un superbe book de photos quasiment en temps réel... Avec même un flux RSS !! A n'en pas douter, de nouvelles applications et de nouveaux usages vont se développer àpartir de ces outils simples mais géniaux !

[Via InternetActu]

mercredi 27 octobre 2004

Musicplasma

Un outil formidable a fait son apparition il y a quelques temps sur Internet : Musicplasma, qui permet de visualiser les artistes voisins d'un musicien ou groupe dont on rentre le nom. C'est superbement fait, àla fois esthétique et ergonomique, et ça permet de découvrir de nouveaux artistes.

capture d'écran de Musicplasma

Mais surtout, Jean-Michel Billaut nous apprend que ce service a été développé par un Français (cocorico !!) et va s'enrichir de nouvelles fonctionnalités. On pourra ainsi écouter les chansons des artistes et les commander... A suivre donc !

mardi 26 octobre 2004

Hommage radiophonique

Entendu sur France Inter ce midi : Jean-Pierre Jeunet affirmant qu'une des scènes de son dernier film Un long dimanche de fiancailles est un clin d'oeil àTardi, grand dessinateur des tranchées et de la Grande guerre. Et juste après, Régis Loisel accordant àPierre Dubois (l'elficologue) la paternité de l'idée que Peter Pan serait également Jack l'Eventreur. Deux hommages àdeux artistes que j'adore, par deux autres grands artistes (même si j'aime moins Loisel...). De quoi être réconcilié avec le microcosme de la bédé et du cinéma français ;-) !!

dimanche 24 octobre 2004

Kafkaïen ?

L'adjectif "kafkaïen" est très galvaudé, et son acception actuelle a peu àvoir avec l'œuvre de Franz Kafka, écrivain génial s'il en est. Ainsi, on traite souvent l'administration de kafkaïenne alors que ce terme devrait plutôt renvoyer àquelque chose d'absurde et d'illogique, de confus et d'incompréhensible. Exactement ce qui arrive au héros du Procès, K. Si bien que je m'efforce de ne pas trop employer cet adjectif. Pourtant, il est dur de se retenir de qualifier de kafkaïen le texte suivant …

Ce cahier des charges peut-être consulté sur rendez vous […] au secrétariat de la Commission nationale des labels et des certifications de produits agricoles et alimentaires, direction des politiques économique et internationale (service des stratégies agricoles et industrielles, sous-direction de la valorisation et de l'organisation des filières, bureau des signes de qualité et de l'agriculture biologique).

C'est l'extrait d'un avis publié dans le Journal officiel du 24 mars 2004 (au passage vous noterez que j'ai de très saines lectures ;-) ), absolument hallucinant... Je ne vous cache pas que j'étais mort de rire après l'avoir lu !!

vendredi 22 octobre 2004

Petit conseil

Vous utilisez Google ? Faites comme moi, passez àSoople !!

jeudi 21 octobre 2004

Hexstatic

J'inaugure une nouvelle rubrique intitulée "Musique et vidéo" avec ce billet sur Hexstatic. Or ça tombe bien, car ce duo est le plus àmême de figurer dans une rubrique qui marie ces deux arts de l'image et du son. En effet, ce sont àla fois des VJ (video-jockeys) et clippeurs accomplis, membres du label Ninja Tune chez lequel ils ont produit de superbes vidéos pour Coldcut. Timber, notamment, s'était fait très remarquer et a remporté de nombreuses récompenses. Malgré une gamme très large de talents, leur marque de fabrique est les films où la musique s'exprime àtravers la vidéo : ce que l'on voit àl'écran est ce qui crée la musique que l'on entend, dans l'esprit de la musique concrète. C'est obscur comme explication, mais on comprend mieux on allant voir leur vidéo Salvador en ligne.

Leur actualité, c'est la sortie de l'album Simple-View : agréable surprise, le CD est accompagné d'un DVD où chaque morceau trouve son interprétation vidéo. Les techniques employées sont variées, mais le résultat est bluffant àtous les coups. Qui plus est, on peut visualiser certaines de ces vidéos en 3 dimensions grâce aux lunettes 3D fournies... une sacrée bonne idée !!

Je finirai en recommandant d'aller les voir en concert, leur performance est toujours un bonheur si l'on aime les mix vidéo et musique électronique...

lundi 18 octobre 2004

Ca fait toujours plaisir

Ceux qui me connaissent dans la vraie vie me taquinent ces derniers temps en me disant que mes billets sont longs et difficiles àlire. Pour un peu, ils se sentiraient forcés de venir me lire :-p !! Et l'absence flagrante de commentaires depuis un mois semblait leur donner raison. Il n'empêche, j'ai l'insigne honneur d'être le Blog du jour du 16 octobre (à7 jours près j'aurais été Blog du jour le jour de mon anniversaire... la classe !) et ça fait plaisir. Qui plus est, le résumé qui est donné me convient àmerveille :

Enroweb : le blog d'un passionné de livres, de bd, de cinéma et de bien d'autres choses.

Bref, je vais continuer àbloguer comme je l'ai toujours fait, en racontant mes voyages et un peu ma vie, en donnant quelques aperçus des dernières avancées d'Internet et des Technologies de l'information et de la communication, et surtout en m'exprimant sur le cinéma, les livres et la littérature au sens large. Le tout en espérant que mes lecteurs, déjàfidèles ou simplement curieux, y trouvent deux ou trois choses àse mettre sous la dent, et que le plaisir de la lecture égale celui de l'écriture...

dimanche 17 octobre 2004

L'internet nouveau est arrivé !!

Nikhopol en a parlé récemment, et j'avoue que ça trottait pas mal dans ma tête également : Internet change de visage, évolue, et ce dans une direction intéressante. Nikhopol fait remarquer que cet outil est devenu indissociable de nos recherches d'information (cf. nos exposés d'antan), mais c'est aussi devenu un outil moteur de nouvelles technologies, et de convergence de médias. Je pense notamment aux flux RSS, aux blogs, au podcasting, aux wiki etc. que j'ai déjàmentionnés dans mon commentaire au billet de Nikhopol.

Mais le peer-to-peer, au-delàde l'échange de fichiers musicaux qui fait énormément parler de lui, est aussi un outil formidable de dispersion de l'information. En effet, chaque machine étant àla fois serveur et client, on peut en toute simplicité transformer un fichier présent sur un ordinateur en un fichier copié d'abord une fois, puis une fois encore (soit 4 copies), puis encore (soit 8 copies), ainsi de suite de manière exponentielle. D'où un pouvoir de diffusion jamais vu jusqu'alors, doublé d'une extrême rapidité. Qui plus est, l'absence de hiérarchisation de l'information (tous les fichiers sont sur le même niveau dans chaque ordinateur) permet de transformer une simple vidéo banale en un phénomène de société.

C'est ce qui est arrrivé à"Star Wars Kid", dont l'histoire est racontée par Frank Beau dans la lettre d'information Internet actu nouvelle génération. Heureusement, vous pouvez retrouver cet article en ligne. Je vous en conseille fortement la lecture !!

lundi 11 octobre 2004

Les inventions en science-fiction

Un des attraits de la science-fiction est qu'elle imagine souvent des technologies nouvelles, voir des sciences nouvelles (on se souvient de la psycho-histoire inventée par Asimov dans le cycle Fondation), ou même des théories scientifiques révolutionnaires (comme l'existence des tachyons, particules plus rapides que la lumière, dans Un paysage du temps de Gregory Benford). Et les auteurs de science-fiction sont parfois si clairvoyants que leurs inventions se réalisent. C'est pourquoi la NASA a mis en place un programme pour inciter ses ingénieurs às'inspirer des inventions des auteurs de SF.

Il existe sur Internet des ressources qui donnent la liste de technologies inventées par des écrivains de SF qui ont fini par voir le jour, comme sur cette page du site Google answers. On y trouve entre autres les inventions suivantes :

  • le satellite géostationnaire, qui fut en premier lieu popularisé par Arthur C. Clarke (le célèbre auteur de 2001, l'odyssée de l'espace) ;
  • les "vers" informatiques, ces programmes malveillants qui se propagent àvotre insu, dont le nom fut tiré d'un roman de John Brunner (auteur passionné de dystopies et de technologies de réseaux) ;
  • les moyens de locomotion personnels stabilisés par gyroscopie (comme le Seagway), qui furent inventés par Robert A. Heinlein, grand visionnaire, en 1940 ;
  • le "waterbed", imaginé par Heinlein (encore lui), en 1961, avant que cet objet ne devienne une icône de la libération sexuelle dans les années 1970... ;
  • le "home cinema" et les écrans plats, imaginés par Ray Bradbury dans Fahrenheit 451 (1953) ;
  • de nombreux aspects désormais familiers d'Internet, comme les forums de discussion, les avatars, les portails etc. décrits par Vernor Vinge en 1979.

Une tonne d'autres inventions sont mentionnées sur cette page, preuves àl'appui, comme le pilote automatique, l'économiseur d'écran, l'ordinateur de poche, le téléphone portable... De quoi être vraiment stupéfait, et ne plus affirmer avec pédanterie comme un personnage de la Rubrique àbrac de Gotlib : "Alors là, mon cher, vous nagez en pleine science-fiction !"

jeudi 7 octobre 2004

Titres de romans

En tant que lecteur forcené, la manière dont je considère les livres est sous l'influence de certains réflexes. Ainsi, il y a certains "mots clés" qui me frappent quand ils sont dans un titre, et dont la présence annonce souvent une lecture riche et passionnante. En voici la liste, illustrée d'exemples, qui permet au final de cibler un peu mes centres d'intérêt.

Termes qui annoncent le thème du livre :

  • "paradoxe", par exemple L'équilibre des paradoxes de Michel Pagel
  • "temps", par exemple Le temps désarticulé de P.K. Dick
  • "planète", par exemple La planète des singes de Pierre Boulle
  • "affaire", par exemple L'affaire du collier de E.P. Jacobs

D'autres termes indiquent le genre du livre :

  • "contes", par exemple Contes inoxydables de Stanislas Lem
  • "archives", par exemple Les archives de Jules de Grandin de Seabury Quinn
  • "journal", par exemple Journal d'un curé de campagne de Georges Bernanos

Enfin, certains mots annoncent plutôt une ambiance particulière :

  • "mystère" ou "mystérieux", comme dans Le mystère d'Edwin Drood de Charles Dickens
  • "étrange", comme dans L'étrange cas du Dr Jeckyll et de Mr Hyde de R.L. Stevenson
  • "secret", comme dans Le secret de la bande élastique de Rex Stout

Evidemment, il y a certains titres qui cumulent plusieurs de ces mots clés, àma grande joie. Par exemple, La mystérieuse affaire de style d'Agatha Christie...

mardi 5 octobre 2004

Steamboy, et steampunk

Je reviens de Steamboy, l'excellent nouveau dessin animé de Katsuhiro Otomo. C'est une réussite dans l'animation et la plastique, mais aussi le scénario. Il s'agit d'une histoire dans le plus pur style steampunk, de plus en plus reconnu et apprécié en littérature et au cinéma, mais aussi dans les jeux de rôle, les fictions radio etc. Pour faire bref, il s'agit d'une branche de la science-fiction contemporaine qui situe ses histoires dans un XIXème siècle (idéalement, la période victorienne) revisité. Les auteurs jouent avec la révolution industrielle, les empires coloniaux et les personnages mythiques de cette époque, comme Sherlock Holmes, Frankenstein, Jack l'éventreur... On notera que du coup le steampunk est un sous-genre de l'uchronie, qui consiste àraconter l'histoire telle quelle aurait été s'il y avait eu divergence àun instant donné : si les Nazis avaient gagné la guerre, si la France avait conservé le Québec etc.

Bref, ceci est prétexte àciter Eric B. Henriet, auteur de L'histoire revisitée (Ed. Encrage), dont la 2ème édition fait référence et vient d'obtenir le Grand Prix de l'Imaginaire 2005 catégorie "Essais", que j'ai eu la chance de rencontrer au dernier Salon du livre de Paris. Voici ce qu'il écrivait il y a 4 jours sur la liste de diffusion "Time in fictions", àlaquelle il participe très activement :

Le monde est bizarre. Dans le domaine de l'histoire revisitée comme dans d'autres d'ailleurs, il existe un petit groupe international de personne qui s'obstine toujours àne pas employer les mots dans leur définition propre même quand celle-ci est communement connue et reconnue voire a fait l'objet de nombreuses études, voire encore a été définie par son inventeur.
Ainsi pour l'uchronie il y a encore des gens au Canada, en Scandinavie, en Allemagne..., et en France bien sûr qui confondent le terme avec la politique-fiction, l'histoire secrète, l'anticipation rattrapée voire le voyage dans le futur (si, si...), l'utilisation d'un mot pour un autre ou tout simplement l'utopie !
Il y a certes de nombreuses oeuvres aux limites du genre et on est obligé de recourir parfois àdes qualificatifs complémentaires tels que uchronie de fiction, personnelle, fantasy uchronique ou uchronie magique, anachro-uchronie, voire u-connerie etc... et cela ne gâche rien au plaisir, c'est juste une question de précision dans l'emploi des termes. Je n'appelle pas mon chien, un chat bien qu'ày réfléchir les différences entre les deux animaux au regard de l'étendue des créatures vivantes soit vraiment très minimes. Ainsi, on pourrait très bien qualifier le chien de "chat borderline" ou l'inverse.
Pour le steampunk c'est pareil. Ici pourtant, l'emploi du terme devrait être plus aisé puisque d'une part le genre est plus restreint, d'autres part, il est jeune et a le mérité d'avoir été précisément cerné dès ses débuts par ses amateurs. Mais làencore, on continue àemployer le terme pour qualifier des oeuvres simplement situées àl'époque victorienne voire d'autres dans les années 30 voire encore n'importe contenant n'importe quel objet àvapeur sur la planète Mars.

Voilàpour cette mise au point, qui s'avère instructive !!

jeudi 23 septembre 2004

La bibliothèque de Georges Perec

Pour moi qui adore les bibliothèques, mais aussi pour toutes les personnes curieuses, il est diaboliquement intéressant de savoir quels sont les livres que tel écrivain ou artiste avait dans sa bibliothèque. Il s'agit d'une légère incursion dans la sphère privée qui révèle souvent beaucoup de choses. Or cela nous est possible, soit quand la personne lègue son fonds àune bibliothèque publique (cas de René Dumont), soit quand la bibliothèque est conservée in situ et qu'on peut la visiter (ce fut le cas pour l'Harmas de Jean-Henri Fabre, avant les travaux de rénovation), soit lorsqu'une bonne âme prend la peine de lister tous les livres présents et rend publique cette liste. C'est le cas pour Marcel Schwob (Catalogue de la bibliothèque de Marcel Schwob paru chez Allia) ainsi que pour Georges Perec (document disponible sur Internet au format .pdf).

Je me suis donc plongé dans la liste des livres de la bibliothèque de Georges Perec, en faisant défiler les titres des ouvrages, les noms des auteurs et même parfois les dédicaces des auteurs àPerec. J'y ai pris un vrai plaisir, et suis tombé sur quelques pépites :

  • La cybernétique et l'humain de Aurel David ;
  • Les derniers et les premiers par Olaf Stappledon, auteur qui "occupe une place tout àfait particulière dans la science-fiction" (Stan Barets), admiré par Jacques Bergier et Pierre Versins. Son œuvre est "une vision totalement cosmique qui tend àenglober l'univers entier dans l'infini de son espace, de son temps, de toutes ses formes de vie... aboutissant àdes projets aussi globaux que Les derniers et les premiers, qui tente de raconter l'aventure de l'humanité sur une période de deux milliards d'années" ;
  • Adieu ma jolie de Raymond Chandler, Comment qu'elle est ! de Peter Cheyney et C'est une tournée de James Hadley Chase, trois livres de grandes figures du roman noir (hard boiled) américain ;
  • La Rubrique àbrac et les Trucs en vrac de Gotlib, dédicacés, et agrémentés d'un portrait de Georges Perec en coccinelle avec la mention : "le plus long àfaire, c'est les cheveux" !!
  • Le cinéma selon Hitchcock de François Truffaut 
  • The life of Brian, script du film des Monty Python (édition anglaise), et d'autres livres des mêmes... 
  • le catalogue de la collection science-fiction de Denoël, "Présence du futur" (année 1979) ;
  • les Graphik und Zeichnungen de M.C. Escher ;
  • Mœurs des insectes de Jean-Henri Fabre, éd. Delagrave (1924) ;
  • Cinéma/Science fiction de Boris Vian, et les ouvrages de Jacques Bens et Jacques Duchateau sur cet écrivain ;
  • et enfin, Une machine àlire : le roman policier de Thomas Narcejac.
On trouve aussi bien-sûr des auteurs plus attendus comme Lewis Carroll, Kafka, Joyce et la petite troupe de l'Oulipo. Finalement, j'ai été heureux de vérifier chez Perec cette ouverture que l'on sent dans son œuvre, également très influencée par son métier de documentaliste scientifique au CNRS. Un vrai petit encyclopédiste àsa manière...

samedi 18 septembre 2004

Expos BD de la rentrée

La rentrée BD est cette année propice ànous faire oublier la rentrée boulot/études. En effet, nous sommes très gâtés (enfin, les Parisiens surtout) :

Couverture de

  • La galerie Christian Desbois (très connue dans le milieu de la BD, surtout pour ses sérigraphies de Tardi ou Bilal) expose les dessins originaux de l'hommage àTiteuf. A l'invitation de Zep, 30 auteurs de BD, des plus illustres (Moebius, Bilal, Dupuy-Berberian) aux petits nouveaux (Supiot, Mix & remix, Blanquet) en passant par les plus inattendus (Joost Swarte, Blutch, Vuillemin) et ceux que l'on croyait morts (Uderzo, Roba), ont réalisé un portrait de Titeuf àleur façon. L'expo accompagne le livre Portraits de Titeuf déjàsorti chez Glénat. Elle permet de découvrir de superbes dessins, et de se régaler àla vue de la peinture de Bilal, des traits de Dupuy-Berberian et de voir un dessin d'Yslaire dépourvu de ses effets Photoshop. A voir absolument jusqu'au 30 octobre 2004, du mardi au samedi de 14h à18h, 14 av. de la Bourdonnais derrière la Tour Eiffel.
  • Plus tard dans l'année, une exposition mêlera les oeuvres de deux immenses artistes de la BD mondiale, Moebius (que l'on ne présente plus) et Miyazaki (réalisateur de Princesse Mononoke et Le voyage de Chihiro). Intéressant àplusieurs titres, d'abord parce qu'on aura l'occasion d'admirer ces deux géants en une seule et même exposition, et ensuite parce que leurs univers respectifs ont tout àgagner àêtre ainsi confronté l'un àl'autre. C'est une chance pour Paris d'accueillir cette expo franco-japonaise. Ce sera du 1er décembre 2004 au 13 mars 2005 àla Monnaie de Paris.
  • On reste dans le manga pour une expo de dessins originaux de Katsuhiro Otomo (auteur du célèbre Akira et du scénario du récent Metropolis) et de son équipe, réalisés pour le dessin animé Steamboy. C'est malheureusement fini, mais c'était àla galerie Arludik. On pourra tenter de se rattraper en allant voir Steamboy dès sa sortie en France, le 22 septembre. Dans une ambiance steampunk, il met en scène l'histoire d'une invention mystérieuse, une sphère de métal qui est la source d'une énergie phénoménale que tout le monde convoîte... Ca promet !!

mardi 7 septembre 2004

Fin du séjour

Ca y est, nous reprenons l'avion demain. Ces derniers jours ont été tranquilles, àVancouver. Nous avons vu Paulo repartir dans ses montagnes, Céline et David visiter l'île de Vancouver ànotre suite, Tanguy rentrer bosser àPort Angeles (USA) et Louis repartir en France. Pour nous aussi c'est le signal du départ mais il restera quelques bonne journées en France avant la fin des vacances. En tous cas, ce voyage aura été vraiment superbe...

 Béné, Paulo, Céline et David : fin du séjour...

dimanche 5 septembre 2004

Retour àVancouver en Ferry

Nous rendons la voiture de location, prenons un petit-déjeuner sur le port et notre déjeuner au food court (dernier étage de chaque centre commercial du Canada, qui abrite plusieurs snacks et fast food) avant de repartir en bus, puis ferry, puis bus.

A Vancouver, nous passons chez Céline où nous retrouvons Paulo après l'avoir quitté dans les Rocheuses. Ce soir est en effet l'occasion de quelques retrouvailles entre expatriés de la promo (7 au total, avec David, Tangu et Louis) sur la plage de Jericho beach, ce qui est assez marrant. Nous en profitons pour regarder le soleil se coucher sur la baie et prendre des photos de Vancouver donwtown éclairé dans la nuit, de loin...

 Vancouver by night, vu depuis la baie

samedi 4 septembre 2004

Tofino et retour àVictoria

Nous quittons Ucluelet pour Tofino, paradis des surfeurs (quand il y a des vagues, ce qui n'est pas le cas aujourd'hui). Les plages sont longues et belles, leur fréquentation est payante pour permettre l'entretien du Parc national.

Sur la route du retour àVictoria, nous faisons quelques haltes pour découvrir, grâce àdes sentiers aménagés, les forêts millénaires du parc (àcouper le souffle). Les arbres s'en sont données àcoeur joie pour créer des formes vraiment étonnantes, et malgré la présence d'autres touristes les ballades sont reposantes.

 Cathedral Grove : forêt ancienne et reposante, très impressionnante

Quand nous rentrons àVictoria, nous sommes surpris par l'agitation qui y règne. En effet, ce week-end est un long week-end (lundi est ferié, c'est Labour day) ce qui a amené les trouristes — surtout américains qui sont vraiment tout proches d'ici. Qui plus est, le port abrite pour 3 jours des vieux bateaux àl'occasion d'un petit festival.

Ainsi, nous passons une délicieuse dernière soirée sur l'île puisque nous prévoyons de prendre le ferry demain.

vendredi 3 septembre 2004

Route jusqu'àUcluelet

Nous louons une voiture pour visiter l'île en partant de Victoria. Le chemin est facile, il n'y a quasiment qu'une route qui permet de circuler dans l'île, et encore, dans sa partie sud seulement ! C'est donc ainsi que nous traversons le Pacific Rim National Park, que l'on nous a tant vanté. On a beau être sur une île, les lacs, montagnes et forêts de sapins sont encore au rendez-vous. L'île est très découpée et les nombreuses baies forment un paysage superbe.

Le soir, nous atteignons Ucluelet où nous attend notre Bed & Breakfast (petit plaisir du séjour). Ce village est un petit coin de paradis en bord de mer, et le coucher de soleil derrière le phare est très beau, ainsi que la promenade de bord de mer.

 Le littoral ouest de l'île de Vancouver, vers Tofino : un chapelet d'îlots, mariage entre la tranquillité de la mer et le côté sauvage du Canada

 Coucher de soleil... trop romantique...

Nos hôtes du B&B sont très agréables, nous nous couchons après avoir regardé Pleasantville, film injustement méconnu. Au passage, nous notons que la télé canadienne a beau être très fournie en chaînes, les programmes ne sont pas terribles et les pauses publicitaires inondent les films (une pause toutes les 10 minutes !).

jeudi 2 septembre 2004

Journée entière àVictoria

La visite du Royal British Columbia Museum s'impose àVictoria. C'est un musée démesuré (l'entrée coûte 16 $), très riche en dioramas expliquant le mode de vie et la culture des First nations de la Colombie Britannique ainsi que ceux des chercheurs d'or, marins ou mineurs de cette province, ou recréant la biodiversité de la région. Le musée héberge aussi àl'occasion d'une exposition temporaire les meilleures pièces d'égyptologie du British museum.

La visite est très instructive, et on s'aperçoit que les First nations de cette côte ouest sont différents de ceux de l'Alberta. En effet, ils sont ici plus proches des Inuits (le Yukon n'est pas loin) alors que dans l'Alberta il s'agissait d'Indiens tels qu'on se les imagine. Cette question est très prégnante dans ce pays alors qu'elle nous paraît ànous complètement exotique. C'est en tous cas vraiment intéressant.

Nous continuons notre visite de la ville, qui nous plaît décidément beaucoup. Le quartier chinois (le plus ancien et le mieux conservé du Canada) est très impressionnant. Un musée de cire àla Tussaud, que nous ne visitons pas, renforce le côté british de la ville.

 Market square, beau coin coloré et commerçant de Victoria

Nous nous organisons aussi pour quitter la ville demain.

mercredi 1 septembre 2004

Arrivée sur l'île de Vancouver

Le ferry se prend àTsawwassen, port que nous atteignons par le bus (2 changements) et nous débarque àSwartz Bay, d'où un bus nous amène àVictoria (ville principale de l'île et capitale de la Colombie Britannique).

Le chapelet d'île qui entoure Vancouver Island rend l'arrivée en ferry saisissante, et rappelle un peu la Bretagne. Pour les paysages, on est bel et bien au Canada (forêts de pins et sapins àl'infini et sommets nombreux). Par contre, la ville de Victoria étonne par l'absence de buildings, ses maisons assez victoriennes, son ambiance très colorée et l'omniprésence des références àla Reine et au Royaume-Uni (capitale de la Colombie Britannique et Commonwealth obligent), qui en font une ville résolument british.

 Le port de Victoria, entre chien et loup...

Nous nous couchons heureux de notre premier tour dans cette ville.

mardi 31 août 2004

Vancouver, de retour de notre périple àl'est

Nous faisons le trajet retour en bus Greyhound, jusqu'àVancouver qui apparaît dans son gigantisme quand on l'approche ainsi.

Nous prévoyons de passer la nuit chez Céline, nous passons donc y déposer nos affaires, décharger l'appareil photo numérique et aller dîner en ville ensemble, en compagnie de Louis.

C'est une étrange sensation que de se retrouver dans cette ville relativement familière après une semaine passée dans les Rocheuses. Mais nous décidons de ne pas attendre pour repartir et de prendre dès demain le ferry pour l'île de Vancouver, comme nous l'avions prévu.

lundi 30 août 2004

Journée àCalgary

Nous rendons la voiture àl'heure prévue, après avoir déposé nos sacs àla consigne de la gare routière, pour être légers et visiter la ville avant notre départ pour Vancouver ce soir même.

Enfin, nous avions déjàvu pas mal de Calgary avec Paulo (sous la pluie), c'est donc surtout le soleil qui est appréciable aujourd'hui. Nous flânons, visitons les centres commerciaux, les rues piétonnes et les rues moins piétonnes, nous posons pour lire dans les Devonian gardens qui forment le dernier étage d'un building !

Calgary est vraiment une ville de buildings commerciaux, très verticale, àl'inverse de Vancouver dont les quelques tours du centre sont des immeubles d'habitation et tout le reste de la ville se trouve àras du sol. A tel point d'ailleurs qu'il existe àCalgary un système alternatif de déplacement, dénommé "+15", qui consiste en un réseau de passerelles reliant les gratte-ciels à15 mètres du sol.

 Calgary

 Calgary

Parallèlement, Calgary est une ville de cowboys, ce qui se traduit en grand tous les ans par le gigantesque festival Stampede (rodéos, parades, concours etc.). Le contraste est intéressant.

Départ en bus àl'heure prévue, après avoir prévu Céline de notre arrivée prochaine et rechargé l'iPod. Voyage sans heurts, qui nous permet de nous arrêter àBanff pour la 4ème fois et de dire "au revoir" aux Rocheuses.

dimanche 29 août 2004

Retour vers le sud : Canmore

Nous devons rendre notre voiture demain matin àCalgary, il nous faut donc songer àquitter les Rocheuses. Nous refaisons la même route en sens inverse, en s'arrêtant àBanff pour quelques courses, en essayant désespérément de voir un grizzly ou un ours noir, et en s'arrêtant àCanmore où l'hébergement est plus abordable que dans Calgary même. C'est alors le moment de s'occuper un peu de nous, repos, laverie et nettoyage de la voiture.

samedi 28 août 2004

Lacs autour de Jasper

La région de Jasper est riche en lacs, tous magnifiques, qui valent bien que l’on y consacre une journée. Ce que nous faisons donc aujourd’hui, en continuant la route des glaciers jusqu’àPyramid Lake, puis Medicine Lake, Maligne Lake et Maligne Canyon (dont le nom, eh oui, vient du français et fut donné par un explorateur belge) que mon vertige me retiendra de traverser. Les monts Edith Cavell et Pyramid nous dominent toute la journée et nous devenons rapidement familier avec leur silhouette et leurs couleurs. On peut dire qu’on les aura vus sous toutes les coutures !

 Pyramid Mountain

 Une île qui émerge au milieu du lac, dont les sapins se hissent au-dessus des flots...

 Maligne Lake, magnifique, un vrai décor de carte postale (ou de fond d'écran, au choix) !

Ces paysages sont une nouvelle fois somptueux, et la météo nous sourie puisque nous arrivons ànous faire bronzer quelque peu sur un banc. On en profite comme il se doit.

Le soir, nous mangeons des poutines, plats d'origine québecoise, qui paraissent bien cheap ici (même au pays des fast food), alors qu'ils sont si appréciables au "Moose head" (restaurant canadien de Paris) ! :-D

vendredi 27 août 2004

Les Rocheuses jusqu'àJasper

Nous prenons la route très tôt, après avoir dit au revoir ànotre sympathique auberge de jeunesse de Banff. Direction Jasper, ville au nord à300 km au nord d’ici, où les paysages sont encore différents, plus marqués par les glaciers.

Nous nous arrêtons pour la 3ème fois àLake Louise, qui se trouve sur notre route, en espérant que le beau temps offre une meilleure visibilité des montagnes qui entourent le lac, mais c’est àpeine le cas. Tant pis, photo quand même.

 Lake Louise

 Une vallée encaissée, dans les Rocheuses...

 Au pied du glacier : Enro et Béné

Nous atteignons Jasper en fin d’après-midi, plantons notre tente dans un camping tenu par les autorités du Parc National, au cœur de la forêt. D’ailleurs, comme ce camping est un camping officiel, ses employés (les gardes du parc) sont tenus d’être bilingues (français/anglais) et les panneaux sont rédigés dans les deux langues. En effet, on avait tendance àl’oublier depuis dix jours que nous traînons dans le Canada anglophone, le Canada est un pays officiellement bilingue. Et là, ça se voit ! Il nous arrive aussi de rencontrer des Québecois en vacances qui nous rappellent cet état de fait.

On fait vite le tour de Jasper, mais cette ville possède quelques trésors que nous découvrons au fur et àmesure. Comme ses fudges, ou encore ses délicieux breakfasts !

jeudi 26 août 2004

Journée "àfond" dans les Rocheuses

Paulo a enfin son programme clair dans sa tête, et décide de nous quitter ce soir en prenant depuis Banff le bus Greyhound qui le ramènera chez lui. Du coup, il veut profiter au maximum de cette journée pour voir beaucoup de montagnes et de lacs, et faire le plus de ballades possibles.

Nous prenons donc la voiture en direction du lac Minnewanka, au sud de la ville. Puis ce seront successivement Lake Louise, Moraine Lake, Hector Lake, Bow Lake, Peyto Lake et tous les glaciers et montagnes qui leur servent de décor. Soit 160 km aller-retour, dont une partie en longeant la très indienne Saskatchewan river. Tous ces paysages sont absolument grandioses, tellement immenses par rapport àce que l’on peut avoir en Europe. Les pins et sapins forment des étendues infinies et l’horizon s’étend loin avant qu’une montagne ne vienne l’interrompre. Quant aux lacs, ils ont des couleurs si turquoises ou si bleues, qu’ils semblent avoir été remplis de sirop Teisseire.

Lake Louise

Moraine Lake

Le soir, nous traînons dans Banff en attendant le bus de Paulo. La ville est une station d’étape importante avec son lot de gift shops et d’hôtels. Surtout, elle donne l’impression d’une station de ski (ce qu’elle est en hiver), avec des prix et une atmosphère en conséquence.

Ca y est, Paulo repart, content de ces quelques jours avec nous. Nous ne le reverrons pas avant Noël au moins (césure oblige) et pour lui, le Canada est loin d’être fini.

mercredi 25 août 2004

Calgary, avant les Rocheuses

Nous repartons vers l’ouest direction Calgary, que Paulo veut visiter bien que Béné et moi avions prévu de nous y attarder seulement le week-end prochain. A nouveau traversée monotone des plaines, durant laquelle Paulo et moi avons du mal àrésister au sommeil, laissant Béné seule aux commandes de la voiture.

Il fait un temps de chien quand nous arrivons àCalgary, ce qui rend inutile la montée en haut de la Calgary tower (190 m) pour admirer le panorama. A la place, nous marchons dans quelques rues, nous réfugions dans un excellent restaurant (Escoba : wine and influenced cuisine) et visitons le Glenbow museum, un « musée éclectique » (dixit Béné) qui consacre entre autre une galerie àl’histoire de la guerre et des armées et une galerie aux Blackfeet, une des tribus indiennes qui peuplaient les grandes terres de l’Alberta. Le contenu de l’expo a été défini par ces Indiens mêmes, et du coup ne cache pas tous les mauvais traitements et les inégalités flagrantes subis par ces First nations. Une franchise qui est bienvenue.

Puis nous quittons Clagary sous des trombes d’eau pour rejoindre notre auberge de jeunesse àBanff, point de départ du périple dans les Rocheuses canadiennes. En sortant de la ville, nous passons devant les tremplins de saut àski, vestiges des JO de Calgary.

mardi 24 août 2004

Drumheller

T-rex

Deuxième journée sur le thème des dinosaures, cette fois-ci dans la ville de Drumheller (que l’on déniche après une traversée des plaines de l’Alberta vers le nord). C’est en effet làque se trouve le Royal Tyrrell Museum of Paleontology, reconnu comme l’un des plus beaux musées de paléontologie au monde. Il porte le nom de Joseph Burr Tyrrell, qui découvrit les premiers restes d’un dinosaure dans la région en 1884. La visite est passionnante et occupe bien tout l’après-midi.

Nous faisons ensuite le tour de Drumheller, typique petite ville nord-américaine avec sa large rue centrale (par exemple, comme celles-ci qui apparaissent souvent dans les nouvelles de Richard Matheson). J’appréhende pour la première fois le concept de menu au fast-food, qui peut aussi bien se cacher sous le terme meal que sous celui de combo.

Je suis ravi par tant d’authenticité, et last but not least, je mange mon premier cheesecake, en l’occurrence àla fraise.

lundi 23 août 2004

Première journée dans l'Alberta

Nous arrivons àCalgary dans la matinée, récupérons notre voiture de location (une grande Chrysler, très classe) et partons aussitôt vers l'est, vers les plaines (qui a dit monotones ?) céréalières de l'Alberta. Nous arrivons dans l'après-midi au Dinosaur Provincial Park, un site classé au patrimoine mondial de l'UNESCO. Et Dieu sait àquel point on est saisi en voyant ce canyon surgir, làoù tout n'était que plaines depuis 200km.

C'est un parc qui a tant de choses àrévéler que nous nous offrons plusieurs ballades et visites guidées. Ainsi nous apprenons que ce paysage si particulier a été façonné par l'érosion (érosion différentielle façon "demoiselles coiffées") et a permis de mettre àjour d'innombrables fossiles de dinosaures, qui font l'un des intérêts du site.

Nous campons très enthousiastes, après un bon burger.

dimanche 22 août 2004

Week-end préparatifs et départ

Ce week-end a été tourné vers la semaine qui arrive. En effet, il nous a fallu préparer notre départ de Vancouver pour Calgary. Sacs, réservations, cette activité sédentaire va plutôt bien avec la pluie qui est tombée ces deux jours.

Nous sommes quand même sortis samedi soir, invités àune fête chez Céline, une autre française de la promo qui fait son stage de césure ici. Ca fait quand même drôle de la retrouver, elle, ainsi que Louis, dans ce bout du monde. La soirée dans la maison où elle est colocataire, belle bâtisse décorée dans le style 70's. C'est assez inouï.

Aujourd'hui, petit-déjeuner avec la même troupe dans un resto très typique où la déco rend hommage àMarilyn Monroe et où les T-shirts des serveurs proclament "Elvis lives !". Les breakfasts, tout aussi typiques, sont délicieux (ce sont des "oeufs Benedict", àbase d'oeufs pochés, muffins et sauce hollandaise).

Ca y est, nous montons dans notre bus Greyhound (la compagnie ancestrale de bus, qui fait partie du paysage ici, et qu'on trouvait déjàdans des films comme Breakfast at Tiffany's) direction Calgary. 15h de route, changement de fuseau horaire, en espérant que les paysages de l'Alberta soient àla hauteur de nos espérances, et la météo aussi malgré le mauvais temps qui a été annoncé.

En chemin Paulo nous rejoint comme prévu, lui qui fait son stage de césure dans la campagne de Colombie britannique. Nous dormons bien, le bus est confortable, et mettons au point le programme pour le séjours qui viennent.

vendredi 20 août 2004

Vancouver downtown

Vancouver est une ville qui semble d'abord insurmontable, mais accompagné d'un bon guide et en s'appropriant le réseau de bus qui quadrille la ville, on repère bien vite comment celle-ci est organisée. Des quartiers communautaires (Chinatown) ou des quartiers coupe-gorges (et c'est rien de le dire, il est très déconseillé de s'y promener), on retient plutôt la rue commerçante (Robson street) et les plages qui bordent la baie de Vancouver et côtoient quelques parcs boisés. Une autre curiosité est Granville island, un havre de paix àdeux pas des gratte-ciels de downtown, àl'embouchure de la Fraser river, qui se trouve être un paradis pour les enfants avec son Kids market mais aussi pour les adultes avec son marché couvert très coloré et animé, un bonheur pour les yeux et les papilles (toutes les cuisines exotiques et européennes, mais aussi nord-américaines, y sont représentées). Et l'on comprend pourquoi Vancouver est régulièrement élue "ville où il fait le mieux vivre au monde", grâce àson climat, sa situation entre met et montagne et l'impression que tout y est disponible àportée de main.

Le soir où nous dînons au Cactus club café, un restaurant franchisé qui sert de la bonne food et du coke àvolonté. Ce repas fait mon bonheur, je me remets àavoir bon appétit.

J'ai finalement l'impression que le Canada, certes très marqué nord-américain, est plus ouvert que les Etats-Unis, et plus proche des Européens. Un peu comme si le Canada était àl'Amérique du Nord ce que San-Francisco est aux Etats-Unis. Ce que Bénédicte me confirme plus ou moins, en me faisant remarquer que les Canadiens sont très fiers et patriotes (dans le bon sens du terme), en faisant sentir qu'ils ne doivent pas être confondus avec leurs voisins Américains.

jeudi 19 août 2004

Première journée àVancouver

Bénédicte m'emmène, elle est mon guide. Ca va être comme ça pendant plusieurs jours, tant que l'on va être dans cette ville où elle vient de passer 3 mois.

Je découvre le campus de l'Université de Colombie britannique (UBC), àla fois calme et très actif. Je découvre le labo, très impressionnant avec ses paillasses et ses machines àséquencer l'ADN. Je comprends pourquoi on ne peut que devenir accro au Starbucks coffee en vivant ici, mais les snacks ne passent pas encore très bien. Moi qui suis enclin àprofiter de ce mode de vie àl'américaine, je ne m'y fais pas encore.

Nous visitons également le jardin botanique de UBC, où nos connaissances en botanique ressurgissent (comme c'est souvent le cas àl'occasion de ce genre de visites). C'est très agréable, Béné en profite pour dire au revoir aux membres du personnel qu'elle a connu ici.

A Vancouver downtown, une expo d'affiches mais également de dessins d'Andy Warhol nous tend les bras. Très intéressant. La ville est grande, très nord-américaine, mais paraît plutôt agréable. J'en aurai une meilleure idée demain.

mercredi 18 août 2004

Voyage en avion jusqu'àVancouver

Le but de ce voyage était donc Vancouver. Partir pour trois semaines de tourisme, y retrouver Béné et faire ensemble quelques découvertes du Canada sauvage et des villes canadiennes. Un chouette programme, àune époque de l'année qui s'annonce plutôt avantageuse du point de vue de la météo. Première étape donc, le voyage en avion...

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lundi 16 août 2004

Enfin !!!

Ca y est, je suis en vacances, et je prends l'avion après-demain. Voici un avant-goût de ce qui m'attend :

Je vous retrouve donc au mois de septembre, avec une rubrique "Carnet de voyage" fournie...

jeudi 12 août 2004

Ma blogolist

Voici ma blogolist (ou blogroll), c'est-à-dire la liste des blogs dont je suis l'actualité grâce àleur flux RSS.

Il y a évidemment d'autres blogs que je consulte, mais qui n'ont pas (encore ?) de flux RSS, mais ils sont une minorité (heureusement !!).

Je rajoute enfin que j'ai utilisé le nom de certains de ces blogs pour composer une "Ode àla blogosphère" sur le blog de Lulu, texte que je me suis bien amusé àécrire... (et qui a été cité par MediaTIC !!).

samedi 7 août 2004

Détournements de films

Les détournements de film sont un plaisir àla fois pour l'amateur de cinéma, qui s'amuse àreconnaître telle ou telle séquence, mais aussi pour le simple spectateur qui passe souvent un très bon moment. Le principe ? Utiliser des extraits de vieux films divers, si possible connus, et les monter ensemble pour leur faire raconter une nouvelle histoire, si possible drôle ou décalée. Très souvent cela passe par un nouveau doublage.

Je connaissais déjàgrâce àPiero Le grand détournement. La classe américaine, qui est un chef d'oeuvre absolument hilarant de plus d'une heure. On y croise Dustin Hoffman, Paul Newman, John Wayne, Charles Bronson, James Stewart, Lauren Bacall et d'autres encore. Ce film (qui "n'est pas un flim sur le cyclimse") est devenu culte au fil des années (11 ans déjà...). L'équipe qui a réalisé ce détournement, dans le pur esprit Canal + et autour de Chabat et Farrugia, avait commis auparavant d'autres détournements comme Derrick contre Superman ou Ca détourne dans lequel Steve Mc Queen donne la réplique àBugs Bunny et Daffy Duck !!

Dans un autre genre, je vous ai déjàparlé du film d'animation Fast film de Virgil Widrich, qui réalise l'exploit de mêler le détournement de scènes connues du cinéma avec une méthode d'animation pour le moins stupéfiante !! Que du bonheur !!

Mais surtout, j'ai découvert aujourd'hui un détournement dans lequel Humphrey Bogart (échappé du Faucon maltais) joue Frodon et Peter Lorre est Gollum. Vous l'aurez compris, c'est un détournement qui reprend l'histoire du Seigneur des anneaux àla sauce du film noir américain et c'est sublime (d'ailleurs, la musique est même de Bernard Herrmann !!). Ca s'appelle The Lord of the rings et on peut le télécharger sur ce site... Et profitez-en, parce que ce coup-ci le film est relativement court.

Quel personnage de SF ou de fantasy êtes-vous ?

J'ai fait le test et j'apprends que je ressemble àWesley Crusher, personnage de la série Star Trek.

Quel personnage de SF ou de fantasy êtes-vous ?

En effet, voici ce que nous avons en commun :

Doué pour apprendre, avec des facilités pour presque tout, vous choisissez d'exercer vos efforts dans la poursuite d'aventures qui étendent votre propre potentiel.

Ouah :-) !!!.... Et vous, qui êtes-vous ??

vendredi 6 août 2004

Internet et la navigation sociale

On le sait, Internet est une gigantesque mine d'information. Dès lors, comment peut-on s'organiser pour gérer au mieux cette information, et la faire partager et la confronter avec d'autres ? Internet propose déjàdes solutions, grâce notamment àquelques nouveaux outils bien utiles...

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jeudi 5 août 2004

Plein soleil

Dans le roman-problème classique, c'est la victime qui donne le signal de la chasse ; elle se fait tout de suite oublier. Dans le thriller, c'est le duel entre le policier et le criminel qui retient l'attention, et, au cours de ce duel, tombent de nombreuses victimes qu'on remarque àpeine. Mais, au contraire, dans le suspense, c'est la victime qui devient la figure principale. Quelqu'un est menacé ; quelqu'un sent le danger qui se rapproche, et cherche vainement àse mettre àl'abri. Quelqu'un devient donc, par là, un personnage que nous apprenons àconnaître, un personnage qui a une "intimité", et qui, du coup, devient attachant.

Et Thomas Narcejac de continuer en ajoutant que "le suspense possède d'emblée ce qui manque au roman-problème comme au thriller : la dimension psychologique". C'est ce qui explique que Narcejac tienne en si haute estime le suspense, au contraire des romans d'Agatha Christie par exemple. Et il en a fait la démonstration en écrivant avec Pierre Boileau ce qui est peut-être le plus grand roman de suspense, D'entre les morts, adapté par Alfred Hitchcock sous le titre Sueurs froides (Vertigo, 1958).

Or Patricia Highsmith est aussi une des plus grandes orfèvres du suspense. Un de ses livres a donné la trame de L'inconnu du Nord-express (Strangers on a train, 1951) du même Hitchcock (le Maître du suspense !!), et Le talentueux Mr Ripley a été adapté au cinéma par René Clément (Plein soleil, 1959) puis plus récemment par Anthony Minghella (Le talentueux Mr Ripley, 1999).

J'en arrive donc àPlein soleil, qui est un film saisissant, en grande partie grâce àla prestation d'Alain Delon. Je ne sais pas comment était Matt Damon dans le film de Minghella, mais il doit peiner àfaire oublier la performance du jeune Delon. C'est un film très percutant, qui vous scotche sur votre siège, où la psychologie chère au suspense est très présente. Un film qui mérite véritablement de figurer aux côtés de ceux d'Alfred Hitchcock...

mardi 3 août 2004

Exercices de papous

Je lis actuellement l'anthologie des émissions Des Papous dans la tête et Les décraqués, publiée par Gallimard. Il s'agit d'un pot pourri des meilleurs moments de ces émissions qui, je le rappelle pour ceux qui l'ignoreraient, s'amuse avec les mots et se prête àdes exercices de style inspirés par Queneau, Perec et autres oulipiens. D'ailleurs, au passage, je précise que vous pourrez écouter Des Papous dans la tête àpartir de la rentrée sur France culture, le dimanche de 12h45 à14h.

Dans ce recueil, donc, on trouve de très nombreux exercices dont un inventaire de "Tout ce que vous ne voudriez surtout pas être ou faire dans la vie". J'avoue qu'en le lisant je me marrais franchement dans mon bus 91 !! Voici les meilleurs extraits :

De Nelly Kaplan :
  • Je n'aurais pas aimé être la Vierge Marie, car elle a raté le meilleur.
  • Je n'aurais pas aimé être Saint-Just, car Robespierre ne connaissait pas l'usage de la vaseline.
  • Je n'aimerais pas être l'oeil d'Abel, car croupir dans une tombe pour regarder Caïn, je ne vois pas l'intérêt.
  • Je n'aimerais pas faire les 400 coups, car àpartir de 300 je fatigue.
De Jean-Bernard Pouy (que décidément j'adore !!) :
  • Je n'auras pas aimé être la lettre "e" dans n'importe quel roman de Georges Perec. Trop dangereux.
  • Je n'aimerais pas être un composteur SNCF. C'est trop dur pour le moral de se rendre compte que, deux fois sur trois, on est inopérant.
  • Je n'aurais pas aimé être un vieux médecin alcoolique dans les films de John Ford. Toujours àfaire des accouchements dans les diligences en avouant une faute tout aussi ancienne que déontologique.
  • Je n'aurais pas aimé être Emma Bovary car elle n'aura pas eu le plaisir de lire un seul roman de Gustave Flaubert.

lundi 2 août 2004

I, robot

...et là, en plein milieu d'un intense brainstorming, un des producteurs se leva et s'écria : "et si pour une fois, au lieu de piller l'oeuvre de Philip K. Dick, on n’adaptait pas plutôt une nouvelle d'Asimov ??".

affirme godspeed, et j'aurais tendance àpenser comme lui. En effet, dans I, robot, le prétexte est fourni par Asimov (les 3 lois de la robotique et les conflits qu'elles engendrent) mais tout le reste n'est qu'une énième variation sur quelques thèmes clés de la science-fiction, comme la révolte des robots contre les humains, les traits qui séparent l'homme de la machine etc, bien loin des romans mêmes d'Asimov. Pour revenir aux sources de ces thèmes, il faut lire par exemple la nouvelle de Dick intitulée Au service du maître (on en revient toujours àlui !!) ou revoir 2001, l'odyssée de l'espace. Et pour acompagner tout ça, on trouve une tête d'affiche assez horripilante (Will Smith) accompagnée de sa donzelle de rigueur (très mignonne, certes !).

Pourtant, heureusement pour nous, Alex Proyas tient la caméra et il rattrape ce scénario qui remplit son quota minimum grâce àson sens du rythme et quelques belles trouvailles de mise en scène. Il nous gratifie aussi de superbes effets de caméra (en toupie par exemple), et d'une scène d'anthologie dans cette tour en creux, qui dépasse la scène quasi-identique de l'Empire contre-attaque (merci Béné ;-) ). Il faut dire que Proyas bénéficie des très bons effets spéciaux de Weta digital, ceux-làmême qui avaient fait un boulot si incroyable sur la trilogie du Seigneur des anneaux. Ainsi, le film tient la route et ne se ridiculise pas. Pourtant, on reverra avec plus de plaisir encore le fantastique Dark city du même Alex Proyas.

Enfin, s'il y a quelque chose qui m'a gonflé dans ce film, c'est bien cette manie du product placement, portée ici àson paroxysme avec les apparitions répétées de marques comme JV* ou Conv* ou Aud* (ils croient pas que je vais leur faire de la pub, non mais !! :-D ). Franchement, ça frise le foutage de gueule. Allez, je vais me programmer un film de René Clément, moi !!

dimanche 1 août 2004

Drôle de frimousse

Audrey Hepburn possède vraiment un petit plus qui la démarque des autres grandes actrices de son époque, et on tombe facilement sous son charme. Dans Drôle de frimousse (Funny face, 1957, de Stanley Donen avec Fred Astaire) c'est vraiment tout autour d'elle qu'est construit le film, et c'est son visage que désigne le titre du film.

Funny face, DR

Il s'agit d'une comédie légèrement musicale, puisque quelques scènes sont chantées ou dansées, sur de belles musiques de Georges et Ira Gerschwin et d'excellentes chorégraphies de Fred Astaire. Rien d'étonnant quand on sait que Donen avait co-réalisé Chantons sous la pluie 5 ans auparavant. Bien qu'absente au début du film, Audrey Hepburn captive dès qu'elle apparaît àl'écran, et la caméra ne la quitte plus. Elle est une jeune libraire plutôt intellectuelle qui va être happée par le milieu de la mode, tomber amoureuse et se retrouver àParis. Les séquences àParis sont très nombreuses et donnent lieu àquelques moments d'anthologie, comme ce triple split screen où les trois acteurs principaux chantent leur amour de Paris. C'est délicieux !! Le plaisir du spectateur est réel, et ce film est bien un film gai et joyeux, au-delàde la critique du milieu intellectuel rive gauche et du milieu de la mode new-yorkais. Enfin, la garde-robe Givenchy d'Audrey Hepburn lui va toujours aussi bien...

vendredi 30 juillet 2004

Nouvel habillage du blog

Après avoir revu l'habillage du site il y a quelque temps, c'est mon blog qui est relifté àson tour. Le nouveau style est une personnalisation du thème rougeCiel de Maurice Svay, proposé sur son site (merci àlui ;-) ). Ca me plaît beaucoup plus, même s'il reste quelques aménagements àfaire pour que ça passe sans casse sur tous les navigateurs... Vous m'excuserez donc pour les imperfections qui vont traîner encore un peu ! Et comme il ne faut pas s'arrêter en si bon chemin, je prévois encore de retoucher le site pour améliorer la navigation, qui en a drôlement besoin. Je pourrai alors enfin me consacrer uniquement au contenu, encore maigre.

jeudi 29 juillet 2004

Courtney Love contre Kirsten Dunst

Tristant Nitot de Standblog nous l'apprend, les développeurs d'Internet explorer viennent d'ouvrir leur blog pour se mettre àl'écoute de ce que les utilisateurs disent de ce logiciel, et essayer d'en tirer des leçons pour une prochaine version... Dans un de leurs premiers billet ils récapitulent tous les échos qu'ils ont eu depuis l'ouverture du blog le 21 juillet. On trouve une liste de récriminations toutes plus justifiées les unes que les autres, notamment le blocage des pop-ups, la résolution des problèmes de sécurité, la navigation par onglets, des mises àjour plus fréquentes etc. Mais un commentaire vaut absolument le détour, c'est celui-ci :

"IEv6x is the Courtney Love browser in a world of Kirsten Dunst browsers"

Comparer IE àCourtney Love et Firefox ou Safari àKirsten Dunst... Hé hé hé ;-) !!!

mercredi 28 juillet 2004

Le faucon maltais

Je sors tout juste de la projection de Le faucon maltais (The maltese falcon, 1941, de John Huston). On ne reviendra pas sur la composition de Humphrey Bogart, qui est excellente dans le rôle de Sam Spade, le détective qui est embauché pour retrouver la statuette très précieuse qui donne son titre au film. Idem pour Peter Lorre dans un rôle, non pas de méchant comme àson habitude mais de personnage plus ambiguë bien que plutôt mauvais et vicieux. Pourtant, même sans avoir lu le livre de Dashiel Hammett dont est tiré le film, je n'ai pas trouvé ce àquoi je m'attendais, cette ambiance "hard boiled" des romans de Hammett, qui repose sur "une vision lucide et très critique de la réalité quotidienne jusque dans ses aspects pessimistes et sordides" (Francis Lacassin). En effet, comme l'a dit son digne successeur Raymond Chandler, "Hammett a sorti le crime de son vase vénitien et l'a flanqué dans le ruisseau." Or il s'avère que dans ce film, si l'intrigue n'est pas particulièrement percutante, tout repose sur le personnage de Sam Spade, son côté "vrai" et "sauvage" allié àun détachement apparent, l'absence de vénalité et la facilité àtomber amoureux des femmes qu'il cotoie...

mardi 27 juillet 2004

Où Freud éclaire d'un jour nouveau la fantasy

Je ne connais pas grand chose àla psychanalyse, et je ne lis Freud que très rarement. Or il faut reconnaître que certains de ses écrits, surtout lorsqu'ils traitent de domaines annexes àla psychanalyse, éclairent d'un jour nouveau la problématique du créateur littéraire et de l'activité imaginative, ce que lui appelait "der Dichter und das Phantasieren".

Bref, dans le texte du même nom, Freud considère l'idée suivante :

"N'omettons pas de revenir sur cette classe d'oeuvres littéraires dans lesquelles nous sommes obligés d'apercevoir non des créations libres, mais les remaniements de matières déjàprêtes et connues. Dans ce cas aussi, il reste àl'auteur une marge d'autonomie qui est autorisée àse manifester dans le choix de la matière et dans la modification de celle-ci, qui va souvent assez loin. Mais dans la mesure où les matières sont données, elles sont issues du trésor populaire des mythes, des légendes et des contes. Or, l'investigation de ces formations relevant de la psychologie des peuples (völkerpsychologischen) n'est nullement close, mais il est extrêmement probable, par exemple àpropos des mythes, qu'ils correspondent aux vestiges déformés de fantasmes de souhait propres àdes nations entières, aux rêves séculaires de la jeune humanité."

Cette réflexion sur les mythes fait beaucoup penser àRobert Paul Holdstock. Dans son livre La forêt des Mythimages (également traduit sous le titre La forêt des Mythagos), celui-ci décrit une forêt britannique qui a un pouvoir particulier : elle héberge des créatures étranges, les Mythimages, qui sont chacune modelées par l'esprit d'un visiteur de la forêt mais qui puisent leurs racines dans l'inconscient collectif. Ainsi se promène dans cette forêt une Guiwenneth qui pourrait bien n'être qu'une réincarnation de Guenièvre/Gwenhwyfar. Chacune de ces créatures fait partie d'un ensemble et participe àla construction d'une histoire, qui se déclinera toujours et toujours au fil des siècles. Ainsi, dans notre univers, l'histoire d'Oedipe ou le conte du Graal n'ont peut-être été que les manifestations de vestiges séculaires enfouis extrêmement profonds, qui pourraient ressurgir plus tard sous une forme légèrement différente.

Il s'agit làd'une réflexion sur les mythes, qui montre en particulier que ceux-ci meurent mais finissent par renaître, différents, mais toujours liés àleurs prédecesseurs. On n'est donc pas si loin, dans ce roman de fantasy, de Freud ! Qui l'eût cru ?!

samedi 24 juillet 2004

Chez Colette...

Ce fut une riche idée que de traîner chez Colette (la boutique hype de la rue Saint-Honoré, àParis) cet après-midi. D'abord parce qu'ils avaient reçu leur lot d'iPod mini, dont je confirme le pouvoir hypnotique !! Et ensuite parce que jusqu'au 28 août la boutique est redécorée selon l'univers joyeux et facétieux de la graphiste et illustratrice Geneviève Gauckler.

L'expo de GG chez Colette

Cette artiste a commencé sa carrière en définissant la charte graphique de F communications, le label de musique électronique fondé par Laurent Garnier. Puis elle s'est fait remarquer sur le site marchant Boo.com, qui émergea lors de la bulle Internet mais n'eut qu'une brève durée de vie. Plus près de nous, elle a participé àdes clips, a conçu Kékéland (l'album concept / site Internet de Brigitte Fontaine) et a illustré la pochette de l'album des Rita Mitsouko avec l'orchestre Lamoureux. Tout cela avec beaucoup de goût et d'humour, pour un univers très "kawaï" ("mignon" en Japonais), qui se rapproche par exemple de celui de Takashi Murakami.

Une autre création de GG

vendredi 23 juillet 2004

Hitchcock/Truffaut

Pour tous les cinéphiles, le livre d'entretiens entre Truffaut et Hitchcock (Hitchcock/Truffaut, Gallimard) est un must. Non content de passer en revue la filmographie du maître film par film, François Truffaut y a longuement interrogé Hitchcock sur ses pratiques de réalisateurs, ainsi que sur certains aspects de sa personnalité qui expliqueraient cette "patte" si caractéristique. On sait que l'entretien s'est déroulé sur plusieurs journées au cours de l'été 1962, en Californie. Ce fut un projet de longue haleine, qui doit beaucoup àl'obstination de Truffaut et de sa fidèle amie et collaboratrice Helen Scott (qui assura la traduction). Il fallut notamment trouver deux éditeurs intéressés, un en France et un aux Etats-Unis, alors qu'àcette époque les livres sur le cinéma étaient rares, et qu'Hitchcock était considéré comme un cinéaste de genre et donc de deuxième classe. Or l'ambition de Truffaut est amplement justifiée avec le recul : il voulait faire un livre sur le cinéma, ce qu'il est avant tout, et mieux faire connaître l'art d'Hitchcock, ce qu'il réussit.

Hitchcock/Truffaut, Gallimard

Or Les inrockuptibles nous apprennent que ces entretiens, enregistrés avant d'être édités, vont être diffusés du 26 juillet au 27 août sur France culture, de 8h30 à9h. Il est évident que si je serai au rendez-vous devant le poste àcette heure-là, je vous encourage ày être également.

Pour plus d'infos sur Truffaut, il faut se plonger dans sa biographie écrite par Antoine de Baecque (journaliste àLibération), éditée en poche chez Folio Gallimard. On y trouvera notamment plus de détails sur cet entretien mythique entre deux monstres du cinéma.

mardi 20 juillet 2004

Le retour de l'homme-araignée

De retour de Spiderman 2, je suis plutôt enthousiaste, surtout grâce àla deuxième moitié du film qui possède plein de punch et de bonnes idées. Mais selon moi, c'est Kirsten Dunst qui sort du lot (même si Tobey Maguire est très bon, et Alfred Molina également), alors que son rôle est bourré de chausse-trappes. Chapeau, Kirsten !! Par contre, pour ce qui est de la "physique amusante" (la fusion ? "the sun in the palm of my hand" !), c'est assez risible en effet. M'enfin... Les clins d'oeil aux classiques du cinéma ne manquent pas non plus, avec au sommet de tous King kong. Et les petites trouvailles parsèment le film, comme la scène de l'ascenseur ou celle de Spiderman qui n'arrive plus àvoler ("I'm back !!... My back !!"). Un troisième épisode est déjàun chantier, mais il semble que Sam Raimi ne soit pas sur les rangs pour le réaliser. C'est bien dommage, car c'est sûrement lui qui a réussi a faire de ce film ce qu'il est, avec autant de personnalité.

Le générique de Kyle Cooper (auteur notamment du générique de Se7en), qui a nécessité un an de travail, est très beau et met en valeur les dessins d'Alex Ross (un habitué des comics). On sent bien, derrière le montage rapide et le jeu des couleurs, tout le travail de défrichage qui a pu être réalisé depuis des décennies par Saul Bass, auteur de nombreux génériques de référence, comme celui de Sueurs froides dont je ne me suis toujours pas remis !! Je reviendrai d'ailleurs un jour sur la mythologie des génériques de films (tout un art...), et sur mon top 5 personnel...

Impressions sur le festival d'Avignon

Oui, j'ai de la chance, et c'est parce que je le sais que j'ai beaucoup goûté mon week-end de 3 jours àAvignon. C'est toujours un bonheur de voir les rues de cette ville s'animer grâce aux touristes et aux compagnies de théâtre chaque année plus nombreuses. Pas d'annulation du festival cette année, mais une mobilisation qui continue, et ce n'est pas un mot en l'air : slogans omniprésents ("Abrogation, Expertise, Négociations"), affiches recouvertes, mobilisation àchaque spectacle etc.

En ce qui concerne les spectacles, j'ai énormément apprecié la performance de Denis Lavant dans Un homme est un homme de Bertolt Brecht (mis en scène par Bernard Sobel). La même équipe m'avait enchanté dans Ubu roi il y a 3 ans, et c'est sur la foi de cette seule impression qui j'ai voulu assister àma première pièce de Brecht, longue de 3h. Je ne regrette vraiment pas. Je passerai sous silence l'autre pièce que je n'ai pas aimée pour dire, en ce qui concerne la programmation off, combien le spectacle des Clones est drôle et fin. C'est du très bon burlesque musical et on passe vraiment un bon moment...

Rendez-vous l'année prochaine pour d'autres émotions théatrales. Et comme le chante Vincent Delerm :
"Dans les rues d'Avignon y'a des projets balèzes
Demain à23h j'vais voir une pièce polonaise"

La dolce vita au mois de juillet

Vu La dolce vita (1960), qui est un film absolument délicieux porté par d'excellents comédiens, dont bien-sûr Marcello Mastroianni (quelle classe !!) et Anita Ekberg. Certaines scènes sont devenues tellement célèbres (le bain d'Anita Ekberg dans la fontaine de Trevi, Marcello Mastroianni sur la plage...) que c'est un vrai bonheur de les voir enfin, et elles y gagnent encore plus de force. L'histoire peut laisser quelque peu pantois mais c'est la force des DVD que de pouvoir, grâce aux bonus, re-situer le film dans le contexte de son époque et lui donner plus de sens. Le commentaire de Michel Ciment est de ce point de vue absolument éclairant. Ainsi, on s'attache mieux àce que nous montre Fellini et qu'il a contribué àtransformer en mythes : la Via Veneta de Rome, la dolce vita, les paparazzi.

J'ai aussi eu beaucoup de plaisir àvoir jouer Magali Noël, que je connaissais seulement pour ses interprétations des chansons de Boris Vian, dont le fameux "Fais-moi mal Johnny !".

mercredi 14 juillet 2004

Un blog ? Un wub ? Un roug ?

C'est chez nous est un excellent blog àplusieurs mains, ou plutôt un "machin" comme le dit O. dans son premier billet. Pourquoi un machin ?

Je dis "machin" parce que dans un coin "blog" ça ne passe pas. Je n'aime pas le mot. Ca fait créature de mauvaise science-fiction dans les années 70. "Attention au blog", ou un truc de ce genre là, si vous avez la mémoire du navet.

En ce qui concerne le cinéma, je me rappelle juste du film Le blob (The blob, 1988, de Chuck Russell) qui met en scène cette célèbre créature gélatineuse. Par contre, la littérature S.-F. n'a pas été avare de ce genre de monstres que décrit O. En particulier, et j'y pense parce que je les ai relues il y a peu, quelques nouvelles de P. K. Dick. Mais comme toujours chez Dick, la réflexion est sous-jacente àla description du monstre. Bref, le bestiaire de Dick comprend le wub de L'heure du wub, le Roug (ou Roog en vo) de la nouvelle éponyme, les Fnouls qui sont en guerre contre les Terriens mais surtout le Blobel (traduit en français par Blobel puis par Gélate) de Ah, être un Gélate... (Oh ! To be a Blobel !, un des meilleurs titres de Dick !). Un beau bestiaire que voilà, qui ferait effectivement passer le blog que l'on connaît pour un animal bien inoffensif ;-)

mardi 13 juillet 2004

The wall, un opéra rock àla (dé)mesure des Pink floyd

Vu ce soir Pink Floyd, The wall (The wall, 1982, de Alan Parker). C'est un film marquant, qui a étonnement bien vieilli, sûrement grâce àla musique intemporelle des Pink Floyd : une suite de tableaux, reliés par la musique, par cet enfant qui revient sans arrêt et par les mêmes motifs guerre/mur/dictature/totalitarisme. Ce qu'il y a de remarquable, surtout, ce sont les séquences animées dessinées par Gerald Scarfe... On avait pu découvrir l'étendue de son talent lors de la récente expo consacrée aux Pink Floyd, àla Cité de la musique de Paris, et on vérifie bien qu'il s'épanouit àmerveille dans ce film... A voir et àrevoir, malgré la noirceur de l'ambiance et du propos !

[MàJ 14/07/04] Je viens de m'apercevoir que le générique crédite Michael Kamen àla conduction d'orchestre et aux arrangements, qui sont ici essentiels dans la sublimation des chansons des Pink Floyd. Or Michael Kamen n'est autre que l'homme qui a signé l'excellente musique du film Brazil de Terry Gilliam (1984). Un bon filon, ce The wall donc !!!

lundi 12 juillet 2004

Solidays, compte rendu

Je rentre tout juste de Solidays, et je suis fatigué mais plutôt satisfait. Voici mon bilan :
  • grand regret : Max Romeo, que j'ai raté pour être arrivé trop tard ; ce n'est donc pas aujourd'hui que je verrai mon premier concert de reggae... :-(
  • petite déception : Thomas Fersen, qui n'était pas mis en valeur par les éclairages, et dont la prestation n'était pas géniale (il s'asseyait pour chanter, sympa pour les derniers rangs !!)
  • grands moments : Bénabar, entre l'émotion et le rire, toujours en super forme ; les Têtes raides (malgré un dernier album un peu décevant), qui nous a même offert une reprise de Renaud, et donne toujours le meilleur dans Ginette ; Java, que j'ai agréablement découvert, très en forme également... ; et surtout les Fabulous trobadors, dans une superbe prestation, très efficace et nous en mettant plein la tête !!!

Qu'est-ce qu'un grand roman ou un grand film ?

Lu aujourd'hui :

"Imaginons Madame Bovary, par exemple, réduit àson histoire. Nous n'aurions plus affaire qu'àun roman de gare. Un grand roman ne se laisse pas "résumer" : c'est sans doute même le critère qui en fait un grand roman."
(J.-B. Pontalis, préface àL'inquiétante étrangeté et autres textes de Sigmund Freud)

Comment ne pas être d'accord ? Tous les livres qui m'ont marqué, de La vie mode d'emploi aux romans de Vian en passant par Ubik et Belle du seigneur vérifient cet axiome... Je pense que c'est aussi vrai pour les films (je ne citerai que La règle du jeu ou La vie est belle de Capra dont un simple résumé serait risible !!).

Bon, et alors ? Eh bien, c'est quelque chose àgarder en tête ; sinon, en feuilletant la programmation de la Cinémathèque française pour cet été, on pourrait passer àcôté de grands films comme Eve, Paris, Texas ou La strada dont les résumés donnent assez peu envie. Et je crois bien que c'est ce qui va m'arriver, puisqu'àla place j'ai sélectionné Boudu sauvé des eaux, Drôle de frimousse et Le faucon maltais. Le rendez-vous avec ces grands films n'est que partie remise, je l'espère...

samedi 10 juillet 2004

Un été de cinéma riche en super-héros

Bénédicte, qui est au Canada en ce moment, a eu la chance de voir Hellboy avant sa sortie en France, ce qui m'a rendu d'autant plus jaloux que j'attends ce film avec impatience. D'abord parce qu'il est réalisé par Guillermo del Toro dont j'avais adoré le film Mimic (1997), et ensuite parce qu'il met en scène le héros des superbes BD de Mike Mignola, Hellboy. Superbes parce que le dessin de Mignola est magnifique, et parce que ses histoires sont àla croisée de l'occulte et du gothique comme on l'aime... Pourtant, me dit Bénédicte, le film est complètement raté. "Raté comment ?", je demande, avide de détails. "Pire que Van Helsing" ! Alors là, tout s'écroule, il n'y a plus aucun espoir. En effet, Van Helsing c'est pour nous le summum du film prometteur raté, avec un super-héros d'un autre genre qui avait tout pour plaire. Pour plus de détails, je vous renvoie àcette critique du film qui exprime exactement notre opinion... Bref, ce Hellboy est apparemment une grosse déception, mais j'irai quand même le voir quand il sortira en France, le 11 août...

Autre super-héros bientôt sur nos écrans (le 14 juillet), Spiderman dans Spiderman 2. C'est làau contraire un film que je ne voulais pas du tout voir, puisque le premier opus m'avait vraiment déçu, mais pour le coup la bande-annonce est très alléchante. D'une part, Bénédicte me confirme que les acrobaties de l'Homme-araignée sont encore plus spectaculaires, et d'autre part je suis impatient de voir comment ils ont traité ce qui semble être le pitch du film, l'idée que Peter Parker ne veut plus subir sa double condition d'étudiant et de super-héros. Un dilemne qui pourrait bien rendre le film intéressant, et me pousser àaller le voir...

mercredi 7 juillet 2004

Nouvel habillage du site

J'ai le plaisir de vous annoncer qu'Enroweb a enfin trouvé son nouvel habillage, censé être plus agréable et faciliter la navigation. Ce n'est pas excessivement original mais je l'ai fait avec mes petites mains, alors...

Surtout, il est cette fois-ci plus conforme aux standards et sans tables (structure et mise en page grâce au CSS). Comme j'ai eu ma dose de HTML et CSS depuis que je bosse dessus (fin mai), je ne m'attaquerai pas àun nouvel habillage de ce blog avant la rentrée, même s'il me déplaît de plus en plus...

Enfin, c'est une évidence, mon site est visible avec tous les navigateurs, même avec Lynx (navigateur en mode texte), mais il vaut mieux utiiser un navigateur récent pourvu du plug-in Flash (extrêmement répandu). Et les navigateurs alternatifs sont conseillés (Firefox, Safari, Opera, Konqueror...) puisque certains effets disparaissent sous Internet explorer, non respectueux des standards. Voilàpour la petite cuisine, tous les commentaires sont les bienvenus.

Le contenu du site est encore maigre, mais en ce qui concerne la partie Mes passions qui est amenée àse développer, vous pouvez déjàen savoir plus sur Pierre Boulle et le docteur Georges Béchamp... Bonne lecture !

mardi 6 juillet 2004

Faut-il en rire ?

Ce n'est pas le genre de nouvelles réjouissantes, mais j'avoue avoir esquissé un sourire lorsque j'ai découvert ça. Le site Internet de mon école, l'INA P-G, était inaccessible tout la journée d'hier... Et avec un peu de chance on pouvait tomber sur ce message laconique, que j'ai capturé pour vous :

Ou comment le 'Infektion group' a piraté le site de l'INA !!

Bref, le site de l'INA qui se fait pirater, ça n'arrive pas tous les jours !!! Qui pourrait bien nous en vouloir àce point ? :-D

vendredi 2 juillet 2004

Internet et les navigateurs

J'ai vraiment pesté pour la première fois contre Internet Explorer il y a quelques jours, lorsque je me suis aperçu que celui-ci ne gère pas les couches alpha des images au format png. C'est vraiment rageant, ça m'a obligé àreprendre toutes mes petites icônes une par une...
Ce n'est pas la peine que je revienne sur la compatibilité des différents navigateurs avec les standards du web, puisque cette question a déjàété évoquée, par exemple sur Openweb. Mais il s'agit làde la face qui intéresse les webmasters. Il reste àconvaincre les internautes du bien fondé de choisir un navigateur respectueux des standards.

Alors voilà, je vous soumets deux articles, l'un donnant les raisons de choisir Internet explorer et l'autre les raisons de choisir Firefox (un excellent navigateur alternatif). A vous de faire votre choix, maintenant !!! :-D

Dans les faits, même si IE reste le navigateur le plus utilisé, on s'aperçoit que Mozilla, Konqueror et dérivés ont une progression très encourageante. Ceci est une bonne nouvelle pour les webmasters, et une mauvaise pour les hackers !!!

En ce qui me concerne, je ne suis pas peu fier de vous montrer que les internautes qui fréquentent mon site n'utilisent IE qu'à54 % !!! Et on voit un effet de la "Mac connection" par la part énorme de Safari, 29,5 % !! Merci àtous mes visiteurs donc, précurseurs en matière de navigation alternative !!!

Répartition des visiteurs de mon site selon leur navigateur

[MàJ 09/07/04] Je me permets d'ajouter qu'une excellente addresse recense tout ce qu'il faut savoir sur les navigateurs internet, avec de très bonnes informations et de très bons liens... C'est une page wiki, tout le monde est donc appelé ày apporter sa petite contribution.

mardi 29 juin 2004

Guillaume Aretos, un Français qui monte

De retour de Shrek 2 (très décevant d'ailleurs, beaucoup de choses dans tous les sens, une histoire qui patine et surtout des clins d'oeil quasi-exclusivement américains, rien de plus détestable) je voudrais dire un mot de Guillaume Aretos. Ce Français, crédité au générique, a un parcours intéressant puisqu'il s'est d'abord fait remarquer pour ses illustrations de Le livre secret des fourmis de Bernard Werber, très belles illustrations àl'encre de chine qui faisaient la part belle aux fourmis, thème favori de Werber. Et voilàdonc notre Français appelé en Californie, comme dessinateur sur Fourmiz (Antz, 1998). Pas étonnant, on y retrouve en effet des fourmis àfoison. Fidèle de Dreamworks, il prendra du galon pour devenir d'abord "Art director" puis "Production designer" sur Shrek 2. Souhaitons-lui de continuer ainsi sa glorieuse carrière dans le cinéma d'animation américain...

Détail croustillant, dans la version originale de Shrek 2, Guillaume Aretos double le réceptionniste de la "Fairy godmother", où le léger accent français fait mouche !

lundi 28 juin 2004

Compléments sur "10ème chambre : instants d'audience"

A la suite de mon récent billet sur le dernier film de Raymond Depardon, "10ème chambre : instants d'audience", j'ai eu quelques échanges fructueux avec des amis qui m'ont apporté leur pierre sur ce sujet. Je vais donc essayer de résumer ces discussions ici, qui concernent d'abord l'aspect juridique des audiences qui sont montrées dans le documentaire, et ensuite le rôle de Depardon dans tout ça...

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mardi 22 juin 2004

Google, et la "googlesphère"

GoogleTout internaute digne de ce nom connaît Google, moteur de recherche actuellement n° 1. Cette domination s'est installée grâce àla méthode de pondération des liens (PageRank) qui permet de mettre en avant les sites les plus cités, donc considérés comme les plus fiables et les plus pertinents. Ce raisonnement n'est pas sans rappeler les méthodes bibliométriques, qui considèrent également que plus un article scientifique est cité par d'autres, plus il est considéré comme important et légitime. Ainsi, Google possède actuellement 80 % du marché des moteurs de recherche (source : SearchEngineWatch)... Ce phénomène Google, puisque c'en est un (àtous les niveaux : financier, informatique, commercial...) a fini par s'élargir, et a généré de nouveaux concepts et idées plutôt intéressants. Voici ce que vous pouvez désormais faire : Google est aussi devenu un terrain de jeu, qui a inspiré : Cependant, cette domination écrasante pose quelques problèmes, qui sont évoqués sur le site de la Bibliothèque publique d'information (BPI), ainsi que sur celui du Monde diplomatique. Si ce billet vous a sensibilisé, et que vous souhaitez désormais échapper àla "pensée unique Google", voici une liste de moteurs de recherche indépendants qui sont en train de grandir :
  • Reacteur, en développement permanent, qui offre quelques fonctions plutôt sympas
  • Mozdex, un moteur généraliste open-source
  • Queryster, de l'Open Directory Project, qui est une bonne passerelle vers les moteurs de recherche les plus populaires
  • Scirus, un moteur de recherche scientifique géré par l'éditeur Elsevier
  • Technorati et Blogdump, deux moteurs qui indexent spécifiquement des blogs, et rien que des blogs
  • Feedster, qui indexe les flux RSS, et représente donc peut-être l'avenir du web...

lundi 21 juin 2004

J'irai cracher sur vos tombes

J'ai (enfin) vu aujourd'hui l'adaptation cinématographique de J'irai cracher sur vos tombes, ce livre noir écrit par Boris Vian sous le pseudonyme de Vernon Sullivan, comme un défi et en réponse àun pari : écrire un best-seller en quelques jours. On se souvient du scandale qui avait surgit lors de la publication, contribuant au succès commercial du livre, àla plus grand joie de Jean-Jacques Pauvert (l'éditeur, habitué des scandales). Boris Vian était lui plus contrarié par cet accueil, en partie parce que les critiques n'avaient pas su voir le second degré dont il avait usé : adoption d'un pseudonyme pour faire plus Américain, titre excessivement provocateur... Cependant, il a quand même récidivé sous ce même pseudonyme àtrois reprises quelques années plus tard, pour Les morts ont tous la même peau, Elles se rendent pas compte et Et on tuera tous les affreux. Ces trois livres possèdent un degré supplémentaire de fantaisie et d'humour qui les rend moins scandaleux.

DR

Qu'en est-il du film de Michel Gast (1959, avec Christian Marquand et Antonella Lualdi) ? Il est tout aussi sulfureux, et met mal àl'aise. Les questions qui avaient été soulevées par Vian durant l'écriture du livre, en août 1946 (le racisme, la vengeance, le meurtre) restent toujours autant dérangeantes. Il est intéressant de voir que le scénario est très fidèle au livre. Le travail d'adaptation avait été ressenti comme une épreuve par Vian, qui ne voulait pas de ce film, et avait essayé àsa manière de lui mettre des bâtons dans les roues (pour plus de détails, voir l'indispensable Dossier de l'affaire "J'irai cracher sur vos tombes", de Noël Arnaud). Si bien que, comme indiqué au générique, le scénario a ensuite été retravaillé, notamment par Michel Gast.
Surtout, l'atmosphère américaine est particulièrement bien rendue, ce qui est appréciable pour un film français. La musique jazzy d'Alain Goraguer, très différente de ce qu'il a composé pour La planète sauvage (René Laloux, 1973), se rapproche beaucoup de ses arrangements des chansons de Vian (justement) et de Gainsbourg (ainsi, un thème récurrent dans le film m'a beaucoup fait penser àl'air de Black trombone).
Enfin, le rideau ne pouvait tomber àla fin de la séance sans que j'aie une pensée émue pour Boris Vian, qui mourut précisément lors de la projection du film en avant-première. Cette adaptation, qu'il ne voulait pas, lui aura décidément mené la vie dure... jusqu'au bout...

vendredi 18 juin 2004

Semaine à100 àl'heure !!!

Je n'ai pas beaucoup posté cette semaine, mais ce n'est pas faute de ne pas avoir fait des choses intéressantes :-D . Alors, que s'est-il passé ? En plus de mon stage qui avance et de mon projet de stage qui prend forme (intéressant et motivant qui plus est !!), j'ai n'ai manqué ni les matchs de foot de l'équipe de France (eh oui !), ni l'ouverture de l'iTunes Music Store français. J'ai aussi avancé dans mon site, meme si ça ne se voit pas encore :-p .

En ce qui concerne le ciné et télé, je n'ai pas manqué la diffusion de Ouvre les yeux d'Alejandro Amenabar (Abre los ojos, 1998), que j'attendais avec impatience depuis que j'avais été épaté et subjugué par Les autres. Ce film plutôt réussi, quoique (car ?) inclassable, confirme le haut-niveau de ce "nouveau" cinéma espagnol, incarné ici par Amenabar et par les acteurs Fele Martinez (vu et admiré depuis dans La mauvaise éducation) et Eduardo Noriega (qui était stupéfiant dans le film de Guillermo del Toro L'échine du diable). Je ne doute pas qu'on pourra les suivre encore pendant quelques années dans de toujours aussi bons rôles.

Côté DVD, je n'ai pu résister àl'achat d'un hors-série du magazine "Repérages", intitulé "Animatic volume 1", entièrement consacré au court-métrage d'animation, et agrémenté d'un joli DVD. On y découvre les clips de la très belle chanson Flowers d'Emilie Simon ou du Electronic performers de Air, mais aussi le très court Les deux ours de Vincent Patar et Stéphane Aubier (tu te souviens, Pierre, du "Ballon, ballon, ballon,..." ? Eh bien c'est ça !!! :-D ). D'autres courts-métrages que j'ai découverts ont particulièrement retenu mon attention, comme le Fast film de l'Autrichien Virgil Widrich (2003), qui non content d'être très bien animé (en stop motion, c'est àdire en image par image, àraison de 24 images par seconde) et raconté, est un hommage aux plus grands films d'Hollywood. Un des niveaux de lecture consiste alors àessayer de reconnaître les films utilisés ici... Pour ma part, Les oiseaux, Soupçons et Indiana Jones et la dernière croisade ne m'ont pas échappé puisque je les ai (re)vu il y a peu de temps, non plus que Frankenstein ou Le mécano de la "General".

Sur ce, bon week-end àtous.

dimanche 13 juin 2004

Actualité Raymond Depardon

L'actualité de Raymond Depardon est très riche en ce moment. En plus de la sortie de son dernier documentaire 10ème chambre - instants d'audience que je mentionnais déjàici, l'Hôtel de Ville de Paris expose ses photos des Jeux Olympiques jusqu'en août et le cinéma Le Champo organise une rétrospective de ses oeuvres filmées (fictions, documentaires et inclassables).
C'est ainsi que j'ai pu voir aujourd'hui Urgences (1987), un témoignage sur le quotidien du service des urgences psychiatriques de l'Hôtel-Dieu àParis. Où l'on s'aperçoit — entre autres — que la frontière est mince entre la raison et la déraison, entre le mal de vivre et la folie. Depardon procède toujours avec un effacement de l'observateur et de sa caméra face aux personnes qui sont montrées. Cependant, peut-on être sûr que la présence de la caméra n'affecte pas leur comportement ? De toutes manières, le but est atteint puisque le spectateur est àla fois touché et amené àréfléchir...

mardi 8 juin 2004

Audrey Hepburn (bis)

Je n'allais pas m'arrêter en si bon chemin, je me suis donc précipité aujourd'hui pour aller voir Audrey Hepburn dans Ariane (Love in the afternoon, 1956, de Billy Wilder avec également Gary Cooper et Maurice Chevalier !!!). Il s'agit donc plutôt d'un film de son début de carrière, tandis que Seule dans la nuit est plus tardif. Elle y est àcroquer, plus jeune et plus irrésistible encore !!

DR

Le film est une excellente comédie, qui vient juste après Sept ans de réflexion dans la filmographie de Wilder ; on y retrouve la même veine humoristique basée sur une histoire homme/femme. Sauf que làoù Marilyn est charmeuse et boufonne, Audrey Hepburn est espiègle et touchante. Les deux duos auxquels elle participe, celui avec son père (Maurice Chevalier) et celui avec son amant (Gary Cooper) sont remarquablement justes, le tout sur fond de Paris (ah, Paris et l'amour !! Maurice Chevalier et son accent français !! Le Ritz et la place Vendôme !!) et de musique composée par Henry Mancini. Enfin, l'humour de Billy Wilder et de son scénariste I. A. L. Diamond (qui participera ensuite àCertains l'aiment chaud), bien interprété par ses comédiens, fait des ravages, et la salle où j'étais peut en témoigner. Un grand moment de cinéma...

dimanche 6 juin 2004

Audrey Hepburn

Vu Seule dans la nuit (Wait until dark de Terence Young, 1967) sur Arte ce soir. Un film formidable, en quasi huis-clos, qui donne l'occasion àAudrey Hepburn de jouer superbement une aveugle prise dans un traquenard qui se déroule tout autour d'elle et dans son appartement. Cette idée originale permet de bonnes trouvailles de scénario et mise en scène, et nous tient en haleine jusqu'àla fin. C'était le premier film que je voyais avec Audrey Hepburn, et je ne compte pas m'arrêter là!!

DR

vendredi 4 juin 2004

Harry Potter, Depardon et Leo Perutz

J'ai enfin pu voir Harry Potter et le prisonnier d'Azkaban, en VO, après m'être cassé le nez une première fois mercredi soir. Cette fois-ci : une heure d'avance, et la meilleure place de la salle :-) !! Bon, le film passe àune allure incroyable, et l'histoire semble être en toile de fond uniquement : tout est fait pour créer une ambiance frissonnante, notamment avec les horribles Détraqueurs. Si bien que le dénouement est extrêmement rapide. Pourtant, je me suis laissé attendrir, surtout vers la fin du film, par une Hermione que l'on aurait aimé voir plus, et des personnages qui nous sont de plus en plus familiers.

 

Dans un tout autre registre, je conseille d'aller voir 10ème chambre - instants d'audiences, le nouveau documentaire de Depardon, dans la lignée de Délits flagrants. Ce regard sur la justice française, àtravers le défilé des prévenus dans un Tribunal de grande instance, est en tous points remarquables. On en ressort plus instruit (qui connaissait le sens de l'expression "In limine litis" ?) et plein d'interrogations...

 

Enfin, je voulais dire un mot de Leo Perutz, écrivain juif Pragois (comme Kafka), dont je viens de finir Le Maïtre du Jugement Dernier, un roman àla frontière du fantastique et du policier. Je m'étalerai plus en détails sur cet auteur intriguant dans la section "Mes passions" du site, àvenir bientôt...

lundi 31 mai 2004

Du nouveau sur le site

Bon, j'ai mis mon temps libre de ce long week-end àprofit, pour avancer un peu dans la réalisation de mon site (en fait, le contenu est prêt mais il reste la mise en forme ; c'est ce que je m'efforce de faire). Vous pouvez donc aller jeter un oeil sur mon nouveau chef d'oeuvre en Flash ;-) dans la section "Mes passions". Tous les liens mènent nulle part pour l'instant, ce sont les joies de la construction d'un site !!!
Si vous avez des commentaires, n'hésitez-pas àles laisser en cliquant sur le lien juste dessous...

vendredi 28 mai 2004

Un Hitchcock haletant : "Soupçons"

J'enchaîne donc les films en noir et blanc avec ce Soupçons (Suspicion, 1941) d'Alfred Hitchcock au meilleur de sa forme. J'ai profité qu'il ressorte en copie neuve pour aller le voir. Un excellent film, avec un Cary Grant très... Cary Grant. Le film nous montre un couple un peu improbable, avec un homme dépensier et menteur (Cary Grant donc) et une femme rangée et droite (Joan Fontaine). L'homme, John Aysgarth, obligé de mentir pour cacher ses dettes énormes àsa femme, joue un double jeu inquiétant. Sa femme va alors se mettre àimaginer le pire. Jusqu'àce que le paroxysme soit atteint au cours de cette séquence magnifique de l'escalier et du verre de lait... A voir si vous ne l'avez pas déjàvu !!!
Je profite de ce billet pour faire un point sur les Hitchcock que j'ai vu :
  • Soupçons, donc...
  • L'inconnu du Nord-Express (Strangers on a train, 1951)
  • Le crime était presque parfait (Dial M for murder, 1954)
  • Fenêtre sur cour (Rear window, 1954)
  • Sueurs froides (Vertigo, bien meilleur titre, 1958)
  • Les oiseaux (The birds, 1963)
  • Pas de printemps pour Marnie (Marnie, 1964)
  • Le rideau déchiré (Torn curtain, 1966)
  • Frenzy (1971)
Et voilà!!!! Il m'en reste encore assez àvoir pour faire durer le plaisir...

jeudi 27 mai 2004

Chronique d'une soirée télé : "Elephant man"

Grâce àArte, j'ai enfin pu voir Elephant man de David Lynch (1980, avec John Hurt et Anthony Hopkins), que je désesperais de voir un jour. Mon bonheur était parfait, la version originale et sans coupures de pubs
Quel film magnifique ! Un grand moment de cinéma par David Lynch, de cinéma fantastique certes, mais de cinéma tout court. C'est d'abord l'émotion qui est mise en avant avec cette histoire d'un homme affligé d'une horrible malformation, si peu humain en apparence, mais dont l'humanité cherche àêtre reconnu. Mais le spectacle est aussi de mise, notamment grâce au suspense que nous impose Lynch avant de nous montrer enfin le visage de l'Homme-éléphant. La photographie magnifique participe àla beauté du film.
Justement, j'ai eu la réflexion suivant : "ce film n'aurait pas pu être tourné en couleurs, le noir et blanc s'imposait !!" Parce qu'ainsi nous sommes transportés dans l'atmosphère de Londre àl'époque victorienne, parce que l'émotion est renforcée, parce que c'est un moyen de faire un clin d'oeil aux films du genre, notamment le Freaks de Tod Browning (1932). Qui plus est, cela nous rapproche du John Merrick (nom de l'Homme-éléphant) tel qu'il est dessiné par Eddie Campbell dans From hell.
Merci beaucoup Arte ! Surtout que tu nous offres demain samedi un documentaire qui promet d'être passionnant, sur le pirate Sir Henry Morgan ainsi que, au mois de juin, More de Barbet Schroeder (1969), avec une superbe musique des Pink Floyd.

vendredi 21 mai 2004

Un après-midi au Parc André Citroën

Pour le jeudi de l'ascension, sous un tel soleil, il n'y avait sûrement pas d'idée meilleure que de se poser dans le parc André Citroën, sur les bords de Seine (Quai de Javel, toujours associé dans ma tête àLes eaux troubles de Javel, une enquête de Nestor Burma). Voici quelques photos de cette sortie entre colocataires.

jeudi 20 mai 2004

Baptême de Noé, mon cousin

Mon cousin Noé faisait son baptême dimanche dernier, ainsi que sa première communion. D'où l'occasion de voir la famille.

Voici quelques photos de cet évènement, prises àl'église d'Antony (région parisienne). Je n'ai pas pu faire d'autres photos puisque la batterie de mon appareil a vite rendu l'âme ; je ferai mieux la prochaine fois !!!

samedi 15 mai 2004

Premier billet

Ceci est le premier message de mon blog, alias la section Humeur du moment. C'est l'occasion de tester un peu ce nouveau joujou.

Tant qu'on y est, parlons de quelque chose : n'hésitez pas àaller faire un tour sur le site de PAk & the HoOt HoOt Prod que j'héberge àl'adresse suivante : http://PAk.enroweb.com.

A très bientôt sur cette page, régulièrement mise àjour (surtout en cette période de stage/vacances).

samedi 19 juillet 2003

Ouh là, il faudrait que je me reprenne un peu !

Dernier billet de ce carnet... c'est fini pour l'Allemagne, même si je suis resté encore 40 jours de plus... l'exotisme ayant laissé sa place àla routine, je n'ai plus eu le soufle suffisamment lyrique pour écrire sur mes impressions ;-) .

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dimanche 13 juillet 2003

Un peu de culture en ce jour du Seigneur

Après une grasse matinée bien méritée — enfin, toute relative, car vu mon rythme la grasse matinée va au maximum jusqu'à9h ! — je suis allé me cultiver un peu, en visitant un des nombreux musées de Bonn. Ca tombait bien, celui-ci est ouvert le dimanche et gratuit : il s'agit du "Haus der Geschischte der Bundesrepublik Deutschland" (i.e. la "Maison de l'histoire de la république fédérale d'Allemagne"). Une visite qui valait absolument le coup : excellente mise en scène, très vivante, un minimum de texte, et un sujet extrêmement vaste pour nous pauvre français et très intéressant. Il m'est ainsi apparu que, depuis la fin de la seconde guerre mondiale jusqu'àl'engagement de l'armée allemande dans l'ONU, l'histoire de ce pays est extrêmement mouvementée. Tout ne s'est pas fait facilement, et il en a fallu des concessions et des sacrifices pour passer d'un pays entièrement détruit par les bombardements àune des premières puissances mondiales... Bref, une visite vraiment enrichissante, qui fait réfléchir.

Je pars dans une demi-heure de l'autre côté du Rhin pour le pique-nique dont je vous ai déjàparlé, mes madeleines dans une main et mon dictionnaire franco-allemand dans l'autre !!

jeudi 10 juillet 2003

Harry Potter, suite et fin

Mes journées se sont succédées depuis mercredi àl'identique, ce qui m'a permis de finir le livre hier soir avant de me coucher, faisant comme une impression de grand vide. Donc il va falloir que je m'occupe ce week-end (enfin, dimanche !) si je ne veux pas rester dans cet état...

Ainsi, il y avait une fête (grillade + soirée) ici-même, dans la résidence, hier soir... mais c'était dur d'en profiter en se couchant à20h30 ; donc j'y ai fait un tour très tôt mais il n'y avait bien sûr encore personne, tout le monde ayant dû arriver tandis que je dormais àpoings fermés ! Raté pour ce coup-ci !! Par contre Jocelyn et moi sommes invités àun pique-nique dimanche soir, en compagnie des membres du jumelage franco-allemand de la poste (ceux grâce àqui je suis là), section de Bonn. J'espère que ce sera très sympathique (et qu'on va bien parler Allemand !). En tous cas, puisqu'il faut apporter quelque chose àmanger pour mettre en commun, on a acheté quelques bonnes spécialités de chez nous (madeleines, ...) provenant directement de France !

J'oubliais, je suis allé au ciné, voir un film en VA (version allemande) ; c'était Bruce Allmächtig (alias Bruce Almighty) et j'avoue que c'est pas évident du tout àcomprendre... heureusement que les mimiques de Jim Carrey étaient làpour m'aider...

Enfin, après le ciné la musique : Bonn est une ville qui bouge ! Ainsi il y a eu cette semaine en concert les Beach Boys (les vrais !!) et Nena (la vraie, celle de "99 Luftballons"). Je vous dis pas comment elle est super populaire en Allemagne, ils passent que ça àla radio !

Bon dimanche àtous, bises.

mercredi 9 juillet 2003

Euh, quoi déjà?

En fait, je ne me souviens pas de ma journée vue qu'elle a été complètement occultée par ma lecture passionnée — l'après-midi entier y est passé — de Harry Potter and the Order of the Phoenix... que de rebondissements, que de palpitations s'intensifiant en même temps que la noirceur ambiante s'accroît ; que de personnages si complexes et dans lesquels il est si bon de se plonger ; que d'humour et de tristesse mélangés ; quelle description extraordinaire d'un univers si bien mis en place et maîtrisé ; que de sous-entendus et de clins d'oeil àcette mythologie naissante. Bref, je suis carrément enthousiaste et voilàque ça devient ma préoccupation numéro 1. Jusqu'àen oublier ce que j'ai bien pu faire d'autre aujourd'hui !!

A vrai dire je crois bien que c'était une journée ordinaire, au moins en ce qui concerne le travail !!

mardi 8 juillet 2003

Première engueulade

Eh oui, il fallait bien que ça arrive un jour, le chef a poussé un coup de gueule aujourd'hui ; "heureusement" ce n'était pas contre moi mais contre Jocelyn, qui avait apparemment mal rempli un "Briefzustellungsurkunde" (= acte de distribution du courrier), qui est le papier qu'il faut parfois remplir pour servir de preuve que la lettre a bien été mise dans la boîte aux lettres ou remise en mains propres ou etc. Le chef nous a donc patiemment expliqué, en détachant bien chaque syllabe pour que l'on comprenne tout, comment et pourquoi ça devait être scrupuleusement rempli !! Il s'avère qu'en effet ce document peut être utilisé dans certains procès ou affaires judiciaires… Or pour le coup, Jocelyn avait seulement signé le papier, qui avait été entièrement rempli par le facteur habituel !! Donc il n'y était pour rien, mais le chef n'a rien voulu savoir... Enfin, la colère est passée et nous redoublerons désormais de vigilance au moment de remplir ce petit papier.

Je m'aperçois qu'en fait je ne vous ai pas dit que pour notre tournée, il ne semble pas y avoir de facteur pré-assigné (alors que pour d'autres oui), si bien qu'il change tous les jours. Mis àpart le fait que c'est plutôt déconcertant puisqu'on est censé profiter de ces 2 premières semaines pour apprendre notre boulot, c'est surtout remarquable parce que chaque facteur fait ça comme s'il était le facteur habituel, connaissant le numéro de chaque maison, l'emplacement de chaque boîte aux lettres, les habitudes de vie de chaque habitant,... Si c'est pareil pour chaque tournée, j'avoue que j'en tombe àla renverse ! C'est sacrèment impressionnant !

Après-midi lèche-vitrines sous le soleil, mais sans achats puisque décidément leurs goûts vestimentaires (loin d'être moches) ne correspondent pas aux miens... donc tant pis, ça fait des économies. Puis lecture d'Harry Potter, jusqu'àla page 352.

Bises àtous et bonne nuit…

lundi 7 juillet 2003

Le lundi au soleil,...

Ah, le soleil revient sur Bonn ; enfin, c'est la première fois qu'on l'aperçoit depuis notre arrivée. Par contre, il n'est pas le seul às'être fait remarquer aujourd'hui puisque figurez-vous (et j'en suis le premier étonné) que j'ai complètement merdé en mettant mon réveil hier soir (ou alors c'était un acte manqué...) et que je me suis levé ce matin vers 7h30, alors que j'aurais déjàdû être au travail depuis 6h30 (oui, on commence plus tard le lundi puisqu'il y a moins de courrier). Bien sûr je suis arrivé au centre de tri prêt àembrasser le chef du personnel s'il le fallait (quand même, être en retard au bout du 4ème jour ça la fout mal !!!) mais celui-ci n'était pas làet tous les autres postiers m'ont dit que ce n'était pas grave et qu'il ne fallait pas que je m'en fasse ; ouf !!!

Donc tel que vous me voyez je suis en pleine forme, mais surtout décidé àne plus jamais recommencer (quelle frayeur quand même) !!

dimanche 6 juillet 2003

Farniente àl'allemande...

Voilàun dimanche sans stress, peinard dans ma piaule àbouquiner et àregarder Starship Troopers en DivX, vu que la météo ne donne vraiment pas envie de sortir. Par contre, en allant manger vers 15h (euh, je sais, j'ai un rythme complètement décalé !!), je suis tombé sur Fantômas àla télé : Louis de Funès en Allemand, ça vaut le coup, et les teutons en sont fans !!

Je vais en profiter pour vous parler un peu de mon cadre de vie... La résidence étudiante n'est pas récente et située àl'écart de Bonn, dans un quartier nommé Tanenbusch ; elle est une des très nombreuses résidences autour de Bonn gérées par les oeuvres universitaires (Studienwerk alias le CROUS). La chambre est confortable et possède surtout une large fenêtre donnant sur la rue ; mais attention, le quartier ici (comme très souvent en Allemagne) est extrêmement verdoyant. Non seulement les immeubles immergent àpeine de la canopée mais on peut véritablement voir des lapins et des écureuils gambader —alors que nous sommes vraiment en ville ! C'est làun des privilèges du cadre de vie allemand, comme de nombreux pays du nord d'ailleurs. Autres lieux, autres moeurs... En tous cas, une vraie chance pour moi, une sorte de transition entre Grignon et Paris !!

samedi 5 juillet 2003

Enfin : les prémisses du week-end alias le Wochenende...

Eh non, ce n'est pas le week-end pour moi puisque je bosse ce matin... et le rythme ne vient toujours pas (dire que d'habitude je me couchais à4h40 !!). Par contre, je commence àavoir le coup de main avec les boîtes aux lettres, avec les pistes cyclables, et même avec le vélo. Ca commence par devenir intéressant, la tournée devient petit àpetit familière. On a l'impression d'être un peu chez nous dans ce quartier de Bonn, en disant bonjour àtout le monde, discutant pas mal (et Dieu sait combien les facteurs sont respectés et aimés !!), et j'irai même jusqu'àdire que les noms des habitants commencent àrentrer petit àpetit... mais c'est plus dur que si on était en France, car malgré tout il manque le fait d'être familier avec ce genre de noms. Surtout, j'ai appris comment gérer les "N'habite plus àl'adresse indiquée", les "Adresse erronée" ou les "Destinataire inconnu" !! Et c'est pas une mince affaire, un sacré boulot qui a lieu après la tournée proprement dite... C'est comme ça que j'ai appris que le français était la "Postsprache" ("langue de la poste") puisque marquer "N'habite plus àl'adresse indiquée" sur une enveloppe permet d'être compris dans le monde entier !!

A part ça, le temps ne s'améliore pas, il pleut toujours alors c'est un peu la misère pour pédaler et éventuellement faire du tourisme (si l'envie m'en avait pris)... finalement, c'est bien de bouquiner tout seul, ça commençait àme manquer vu l'année qu'on a passée.

J'ai aussi essayé de capter une ou deux radios françaises pour me tenir au courant... et la seul qu'on reçoit ici (en grandes ondes en plus) est... RTL ! Les Grosses Têtes comme ambassadeur de la culture française àl'étranger, c'est pas mal, non ?

Programme de demain : film (ciné ou DivX), lecture ; la visite de Bonn sera pour un autre jour, un jour de congé pour que je puisse faire les magasins et profiter des prix moins chers sur les CD et des sorties décalées des DVD (par exemple, 8 mile est déjàsorti ici...). Quant au film, ce sera peut-être une exclusivité inédite en France (Charlie's Angels ou Bruce Almighty). Mais demain sera un autre jour. Sur ce, bonne nuit àtous, je vais profiter de ma première vraie nuit... Hmmmm...

vendredi 4 juillet 2003

ID, putain d'journée !!

Ah les salauds... Ils ne m'avaient pas encore fait essayé le vélo, histoire de pas trop me dégoûter le premier jour... Ouah l'autre, il sait même pas faire du vélo dites-vous de l'autre côté de l'écran. Seulement, il s'agit ici d'un vélo jaune (passe encore...) et chargé (10 kg devant et 5 derrière), donc très casse-gueule. Quand en plus il pleut et vous devez toutes les 5 secondes abaisser les 2 roulettes qui tiennent le vélo debout puis les relever, ça devient vite pénible. Mais en dehors de ça, c'est vrai que c'est plaisant de se promener dans la nature, de discuter avec les mémés qui passent la matinée àleur fenêtre àvous attendre (c'est vrai quoi, les feuilletons allemands sont assez pourris, cf Derrick !!) et de répondre àdes adolescents qui, eux aussi, voudraient faire facteur comme boulot d'été !!
A part ça, la vie suit son cours, les postiers commencent ànous charrier avec leurs clichés de la France (celui arrivant laaaargement en tête étant celui qui consiste àrépéter "Voulez-vous coucher avec moi ce soir ?", suivi de près par "Bon appétit, monsieur."). Eh oui, plutôt affligeant àl'heure de l'Europe. Quoique...
- quelle image avons-nous en France des allemands et de leur mode de vie aujourd'hui ?
- je lisais àl'instant sur un forum le message d'un américain qui pestait contre un autre message tout àfait incompréhensible puisque "in german". Il s'avérait en fait que c'était du hollandais. Comme quoi, les Américains ne connaissent vraiment pas l'Europe (et s'en foutent d'ailleurs)...

Retour de repas : j'ai vu àla télé un reportage sur les différentes manières de se dire bonjour dans le monde (vacances et tourisme oblige)... La France était montrée, avec ses fameuses 2 bises (sauf àParis où ils en font 4, ah bon, je ne savais pas...), démonstration àl'appui !!
Encore une manière de faire avancer l'Europe !!

Et vive la fête des américains !!

P.S. C'est extrêmement dur de se lever à4h40 pour un lève-tard comme moi !!

jeudi 3 juillet 2003

ID -1, et premier jour de travail

Bénissez votre facteur ; embrassez-le sur les 2 joues ; agenouillez-vous dès que vous le voyez ; dédiez-lui un cierge chaque dimanche ; donnez-lui tout votre argent lorsqu'il vous vend son calendrier... Car vous ne savez pas tout ce qu'il fait pour vous ! Vous n'imaginez pas comment ce simple service lui demande un travail fou. Car ce n'est pas simple du tout : on ne fait pas une tournée en enfilant les rues les unes après les autres, ni en enchaînant les numéros de maison dans l'ordre, d'où un nécessaire (et long, environ 3 heures) tri des lettres en fonction de la tournée. Puis il faut se charrier toutes les missives (lettres / colis / journaux / magazines / lettres plus grandes / cartes postales / lettres fantaisistes avec l'adresse écrite n'importe comment et n'importe où) dans un chariot ou sur le vélo, et partir ainsi pour une longue matinée, qu'il vente, pleuve, grêle ou même fasse beau, c'est vous dire... Et il faut àchaque fois vérifier que tout colle : nom du destinataire, rue et numéro de rue (sinon on ramène le courrier au centre de tri pour le retraiter une seconde fois). Et il faut éventuellement faire signer un reçu par la personne, repasser si elle n'est pas là, ou bien seulement signer soi-même une attestation de délivrance. Et il faut ouvrir les portes des immeubles, les boîtes pour y déposer les colis, ... Et il faut se méfier du chien ou de la belle-mère qui traîne. Et il faut faire avec tous les styles de boîtes aux lettres (s'ouvrant vers l'intérieur ou l'extérieur —c'est super important—, possédant un second espace pour les journaux, placées àgauche ou àdroite ou au milieu de la porte, ...). Et il faut tenir compte de tous ces gens qui ont déménage, ou demandé àfaire suivre leur courrier, ou demandé àce que leur courrier soit gardé par le centre de tri en attendant leur retour, ... Au final, le centre de tri de Bad-Godesberg ressemble àce qu'on voit dans Men In Black 2 : ici ce ne sont pas des extraterrestres mais la dextérité et la rapidité est de rigueur.

Conclusion de ma journée : intéressant mais fatigant, si bien que je vais commencer par prendre le rythme de me coucher tôt pour me lever à4h40 !! En tout cas, tout le monde a été très gentil avec nous. Tant mieux, ça aide ! L'expérience devient intéressante, àla fois professionnellement (après tout, c'est bien de multiplier les expériences les plus variées) mais aussi sociologiquement : distribuer le courrier donne un réel point de vue (qui en vaut un autre) sur la société allemande. Je vous en dirai peut-être plus àce propos un de ces jours...

Enfin, mes journées commencent àêtre occupées (notamment par la lecture) si bien que je pense moins àmon cafard... Disons que tout ça m'occupe l'esprit, pour mon plus grand bien. C'est comme ça que j'ai atteint la page 112 d'Harry Potter.

mercredi 2 juillet 2003

ID -2, et premiers contacts

Ouh là... réveil difficile car de bonne heure ; en effet, ce matin et ce début de matinée consistent en un marathon administratif des divers papiers (contrat de travail, certificat de cotisation, souscription àune assurance-maladie, formulaire d'exonération d'impôts, état des lieux du logement, carte de transports, ...) tout ça en Allemand of course.

Retour àla piaule : tout s'est bien passé, le gars àla Poste très sympa, pas prise de tête du tout, voire avec une pointe d'humour, mais humour allemand, genre —je traduis—:
"Vous voulez du café ?"
"Oui..."
"Eh ben je n'en ai pas !!"
ou encore —toujours Antoine Blanchard àla traduction—:
"Sur cette page du dossier il faut que vous mentionniez si vous avez déjàeu des condamnations judiciaires... par exemple une condamnation àmort !".
Bref, ambiance garantie...
Donc petit topo sur mon travail : 6h-15h du lundi au samedi mais avec un jour de pause dans la semaine. En plus, le jour de pause est tournant donc s'il est le mardi une semaine il sera le mercredi la semaine suivante. Si bien, et vous voyez déjàoù je veux en venir vous qui avez un cerveau gros comme un cul de vache Bleu Blanc Belge, si bien donc que je me retrouverai une ou deux fois avec un week end prolongé samedi-dimanche-lundi... de quoi aller vadrouiller un chouïa (qui sait, peut-être aux Pays-Bas...). En pratique, je serai avec Jocelyn (l'autre français, si vous suivez bien) pour faire la tournée, en doublure du facteur habituel pendant les 2 premières semaines histoire de se mettre dans le bain, puis tous seuls ensuite.

Enfin, la bonne nouvelle est que le logement est connecté au réseau de l'Université de Bonn donc àInternet, l'accès étant inclus dans le loyer. Voilàcomment mon iBook va me servir àenvoyer des mails àla planète entière et surtout àpublier ce journal (ce weblog comme on dit maintenant...) ! Mais pour que je ne me sente pas seul, n'hésitez pas àm'envoyer vos réactions, commentaires, critiques, remarques, réflexions, coups de gueule (et racontez-moi vos propres vacances).

Retour des courses au supermarché : c'est làque je réalise que ce dont je parlais depuis plusieurs semaines devient réel ; tout se concrétise : je vais passer 2 mois en Allemagne, àtravailler, loin de mes amis qui comptent plus que jamais. D'où la pensée suivante : dans quelques mois, rebelote avec la semestrialisation. Je dois avouer, sans paraître àplaindre ni sembler pleurer sur mon sort, que ce n'est pas une mince affaire... congruence de plusieurs facteurs : l'éloignement au moment où la proximité est plus forte que jamais, où la vie àGrignon devenait idyllique, douleur de ne plus voir Bénédicte, transition qui s'annonce avec la 2ème année, différente àtous points de vue, difficulté d'être dans un pays étranger avec des inconnus et pénibilité annoncée du travail qui m'attend... Mais advienne que pourra, après tout ça va passer vite, et alors au retour....!!!! (en plus j'ai fait pas mal cette année non plus avec mon stage de 5 semaines en exploitation agricole, au fin fond du Cantal !!).

Au fait, j'avais oublié de vous signaler que je toucherai en plus de ma paye (et je le mentionne non pas pour me vanter mais pour vous révéler l'Allemagne sous son vrai jour) un bonus de 2 € / jour parce que mon travail s'effectue àl'extérieur. C'est vrai, quoi, bosser sous la pluie c'est chiant, et respirer les gaz d'échappement c'est pas top !! C'est ça l'Allemagne, tout est prévu et tout est àla fois simple et profond (je ne vous dis pas quelle conception de l'être humain il faut avoir pour avoir ce genre d'idées... on est loin de ça en France).

Ma lecture du 5ème volume d'Harry Potter, en anglais, a commencé —dur de ne pas mélanger les 2 langues ensuite... Alors si quelqu'un peut éclairer ma lanterne et me dire ce qu'est une "Squib", je suis preneur! Arrêt page 58, je vais au lit pour être en forme demain, première journée de travail...

mardi 1 juillet 2003

ID -3, et arrivée en Allemagne

Vivent les routes d'Europe... c'est bien de voir du pays dans sa voiture!! En tous cas la Belgique m'a beaucoup marqué : ses autoroutes à2 voies, sa signalisation àmourir de rire (je cite "Attention aquaplanage", "File possible" ce qui signifie que des bouchons peuvent se produire, ...) ; mais c'est surtout le seul pays où tu peux garer ta voiture sans mettre le frein àmain (véridique, j'ai essayé !!). Bref, la route s'est bien passée et je me suis retrouvé àBonn sans encombres, puis àTannenbusch (quartier où se trouve la résidence) avec déjàplus de difficultés : comme quoi !! La clio a bien roulé, elle était même déperlante vu que je l'avais mené voir l'éléphant bleu avant de partir, et que celui-ci lui avait fait une application de cire protectrice !! La dame qui m'a accueilli est charmante, elle nous a montré (àmoi et Jocelyn) nos piaules (correctes, confortables —y'a une sorte de canapé !—, avec plein de rangements, mais un peu vieillotes et manquant d'éclairage) ainsi qu'un centre commercial qui se trouve juste àdeux pas... le pied (justement ;-) ). Et ce soir nous avons mangé chez Burger King, également pas loin (comme quoi, on en parlait y'a pas une semaine !). J'ai discuté avec Jocelyn (l'autre français —en LEA Allemand donc je me dis que même si je suis ridicule en Allemand, c'est normal vu la différence de cursus), plutôt sympa, mais qui m'a dit qu'il en avait bavé l'année dernière avec le même boulot, car c'est dur physiquement (vélo très chargé) et pour la tête (dur de faire la tournée, lui finissait à17 heures les premiers jours !). En plus il semble que la bonne nouvelle se confirme, et qu'on ne paiera pas d'impôts sur cet argent.

P.S. : J'attends votre courrier avec impatience, avant le 30 août ; écrivez-moi à
Studentenwohnheim Tannenbusch 1
Posener Weg 1
Zimmer Nr. 205
53119 Bonn - DEUTSCHLAND

Les tribulations d'un Français en Allemagne

(ou comment je me suis retrouvé facteur en Allemagne) {ce qui vaut tout autant que pasteur en Bretagne, cafteur en Espagne, brocanteur en soutane, aviateur en gitane, Cruiser en panne, voleur en foire d'empoigne, ...}

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