M. Veillerette, président du MDRGF, a bien voulu répondre àmon interpellation. Voici son message :

Eh bien, Monsieur, tout élève ingénieur et scientifique, comme vous prétendez l'être, je vous invite àfaire preuve d'un peu plus de modestie et àconsacrer quelques dizaines d'heures de votre fin de scolarité àfaire de la bibliographie afin de vous documenter sur ce sujet que vous ne maitriser visiblement pas. Tiens, première leçon, pour commencer , je vous conseille la lectude de la dernière étude publiée par le Professeur G E Seralini sur les toxicités comparées du round up et du glyphosate jointe , elle vient d'être publiée [étude reprise par Le Monde dans un récent article, ndlr] ! Ensuite si la poursuite de ce travail vous tente je vous ferai parvenir une liste de quelques centaines d'autres études du même acabit qui montrent toutes les dangers des pesticides. Vous aurez àcoeur, je n'en doute pas, de démontrer que leurs auteurs sont tous des hurluberlus aveuglés par quelque cause sans intérêt, et j'attends avec impatience vos démonstrations, scientifiques bien entendu, dans ce sens.
Bonne lecture.
F Veillerette

Et pour terminer, ma réponse en retour, datée du 7 mars :

Sans vouloir poursuivre avec vous un débat dont l'issue est courue d'avance, et puisque vous m'invitez àréagir par rapport àces nombreux articles démontrant les dangers des pesticides, je vous répondrai très brièvement :

- Tous les articles que vous citez mettent en évidence un danger ; certes, les pesticides sont dangereux. Mais pour autant le risque est très faible puisqu'il y a un fossé entre un danger mesuré par mise en contact direct du produit avec les cellules du placenta et le risque réel si l'on tient compte de l'exposition. Ce qui m'amène àabonder dans votre sens pour dire : oui, il faut améliorer la protection des utilisateurs. Voilàun combat honnête !!

- Vous ne pouvez, comme vous l'avez fait au journal de 13h de France 2 de jeudi dernier, laisser penser qu'une agriculture française 100 % bio est possible d'ici 20 ou 30 ans. Vous savez comme moi que cela est impossible, àmoins de faire faire àla France un bond de 50-60 ans en arrière. Par contre, oui, il faut travailler àaméliorer les pesticides et àdévelopper les méthodes alternatives. Mais la suppression des premiers est irréalisable, au moins dans la continuité du monde d'aujourd'hui (moi aussi, des fois, j'aimerais être utopiste !!).

- De manière globale, le problème que vous soulevez existe, mais avouez que la lettre ouverte rédigée avec les cyber@cteurs manque réellement de pertinence et de rigueur scientifique, par rapport àvotre livre par exemple !!

Cordialement.

Voici où nous en sommes pour l'instant, et ça ne semble pas évoluer. Une dernière chose, je vous renvoie au numéro de Mars 2005 du magazine Que Choisir ? dont un article contient des propos plus réalistes sur les produits phytosanitaires, même s'il n'est pas exempt de lacunes et fautes... A bon entendeur, salut !