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mercredi 30 mars 2005

Déménagement

Je pars demain pour quelques mois en Alsace, àla frontière suisse. Comme il va falloir un peu de temps avant que ma ligne téléphonique soit installée, ce blog sera sans mise àjour pendant une période que j'espère la plus courte possible. Après cette transition, ce sera un nouveau cadre de vie, de nouvelles activités... qui devraient me donner encore plus envie de bloguer !!

Doublage àHollywood

En 1952, un film racontait comment, lors du passage historique du cinéma muet au cinéma parlant, une vedette (Don Lockwood) put sauver sa carrière en faisant doubler incognito sa partenaire (Lina Lomond, belle mais àla voix de crécelle) par une jeune comédienne et chanteuse (Kathy Seldon). Lina Lomond en fut outragée àvie. C'était le magnifique Chantons sous la pluie.

En 1964, après un succès àBroadway, la comédie musicale My Fair Lady fut adaptée au cinéma, Rex Harrison conservant le rôle qu'il avait sur scène mais Audrey Hepburn chipant le sien àla comédienne Julie Andrews. Bien que l'interprétation d'Audrey Hepburn fut excellente et reste mémorable, sa voix fut jugée imparfaite et elle fut doublée àson insu pour quelques chansons, par une doubleuse professionnelle. Les studios de la Warner se souviennent encore de la colère qu'Audrey piqua le jour où elle apprit la supercherie, apparentée àun blâme.

Comme quoi, àHollywood, les mêmes histoires se répètent allègrement, que ce soit d'un côté ou de l'autre de l'écran...

mardi 29 mars 2005

Arts et Science, Einstein et Poe

Dans son dernier billet, Béné (oui, ma Béné) aborde les rapports entre Science et Arts, plus ténus qu'on ne pourrait le croire. Elle explique notamment combien la science doit, selon elle, être "élégante et raffinée". Ceci m'évoque deux choses...

Einstein est réputé pour avoir considéré comme extrêmement importante cette dimension artistique et esthétique de la découverte scientifique. C'est d'ailleurs sûrement une étincelle poétique qui lui a suggéré que le temps et l'espace sont plus insaisissables et mystérieux que Newton le laissait croire ; àcôté, certaines personnes estiment que E=mc2 est une belle formule. Enfin, c'est une conviction esthétique et éthique intime qui lui fit introduire une "constante cosmologique" dans ses formules pour que l'Univers n'apparaisse pas comme en expansion, au mépris de l'évidence scientifique d'alors.

En face, Pierre Boulle nous rappelle dans L'univers ondoyant que le poète et romancier Edgar Allan Poe se laissa aller àdonner sa vision "scientifique" de l'Univers dans le poème Eurêka. Bien que novice en physique, il y fit parler ses convictions esthétiques, qui se révélèrent justes !! Voici ce qu'en dit Pierre Boulle :

La réalité, je ne me lasserai pas de le proclamer, c'est que Poe, quelques soixante-dix ans avant les observations de Hubble, avant les laborieuses inductions et déductions des savants relativistes, sans avoir la moindre connaissance expérimentale de l'expansion de l'Univers, Poe a senti que cette nuée d'étoiles éparpillées, cette "poussière d'étoiles" comme dit Reeves, devait avoir une origine commune. Il a eu la conviction qu'il y avait eu obligatoirement un Big bang. Il n'a pas employé ce mot qui eut sans doute répugné àson sens poétique, mais il a parlé de l'explosion de la matière irradiée dans l'espace, ce qui est rigoureusement équivalent.

Dans ce poème, on trouve aussi des illuminations comme "L'espace et le temps ne sont qu'un" !

A l'heure actuelle, le statut de l'Univers (expansion ? big crunch ? stationnaire ?) est encore en discussion, mais il n'en reste pas moins qu'il est troublant de constater àquel point, sur cette question, des préoccupations esthétiques peuvent côtoyer des préoccupations scientifiques, le plus proche de la vérité n'étant pas toujours celui que l'on croit.

dimanche 27 mars 2005

Google et l'orthographe

Loïc Le Meur confessait récemment qu'il utilise Google comme correcteur orthographique : entre deux orthographes qui le font douter, la bonne est celle qui ressort le plus de réponses dans Google. C'est relativement intuitif, je fais souvent la même chose.

Sauf que, attention, des pièges guettent :

  • si l'on oublie de chercher les sites en français, l'anglicisme qui est faux en français peut ressortir en premier (exemple de "language" face à"langage") ;
  • comme Google ignore les accents, on peut se laisser berner et écrire "àpriori" au lieu de la locution latine "a priori" ;
  • enfin, certaines fautes répandues depuis des lustres ont fait leur trou et ressortent premier sur Google, comme le très vicelard "au temps pour moi"...

Rien ne vaut donc un bon dictionnaire (àla poubelle les correcteurs automatiques de Word et cie !!)

samedi 26 mars 2005

Esquisses du cybionte et de l'homme symbiotique

Il y a souvent dans des lectures que l'on considère éclectiques des congruences de thématiques. Récemment, j'ai rencontré àplusieurs reprises (dans des essais et des romans) des descriptions d'êtres dont le fonctionnement cérébral dépend d'un gigantesque réseau. Les premiers peuvent être des créatures extraterrestres ou les hommes du futur, nommés Connectés, hommes symbiotiques ou Imbus ; le second peut être un descendant d'Internet ou non, nommé cybionte, Successeur ou Réseau. C'est une vision assez intéressante, àméditer... Voici un rassemblement de ces visions.

Les ordinateurs s'accouplent désormais en une machine métaorganique qui oscille entre tous les futurs que l'humanité a mis en jeu, du cerveau planétaire collectif et dévolutif àla déconstruction continuelle comme horizon absurde d'individus vivant dans l' incubation de leurs propres identités.

Nos gènes sont clonables, nos biochimies des prothèses de la Matrice, nos neurones des connecteurs.

Maurice G. Dantec, Villa Vortex (2003)

Si pour l'heure [le Successeur] raisonne, s'exprime et se comporte ànotre manière, s'il commerce si complaisamment avec nous, ce n'est pas par nécessité intrinsèque. Son intelligence en effet réside dans les connexions de ses réseaux, non dans les contenus qui les traversent. Le média seul le concerne, il n'a que faire des messages, qu'il n'élabore, héberge et véhicule que pour accroître l'emprise du précédent. Le Successeur n'use de la représentation symbolique et de la logique mathématique que parce qu'il est provisoirement tenu d'interagir avec nous : comme d'une langue étrangère. C'est une concession qu'il nous fait, le temps de nous apprivoiser. Son idiome, nous ne le connaissons pas. Peut-être même un jour — dispensé qu'il sera de parler àquiconque — lui sera-t-il possible d'économiser ce détour dispendieux par le langage et la logique qui plomba tant l'intelligence humaine [...].

Jean-Michel Truong, Totalement inhumaine (2001)

Il pouvait suivre simultanément plusieurs chemins de réflexion et les tresser pour former le motif final qu'il était seul àpercevoir. Cette faculté multidimensionnelle était une des clés de sa personnalité. Il incarnait ce que leur civilisation avait de meilleur, cette façon de s'unir autour d'un flux de données que tout le monde enrichissait et façonnait en harmonie. Les Connectés étaient des sculpteurs de lave en fusion. Aucun problème, même le plus brûlant, n'était capable de résister àleurs efforts conjugués.

Ayerdhal & Jean-Claude Dunyach, Etoiles mourantes (1999)

Le cybionte est un supra-organisme planétaire dont les hommes sont les cellules alors que leurs machines, leurs organisations et leurs réseaux en sont les tissus, les organes, les systèmes de communication et de régulation. [...]

Où se trouve donc le siège de cette pensée planétaire ? En aucun lieu particulier et en tous simultanément. Notre cerveau est àla fois machine chimique et ionique, processeur parallèle et réseau fluide reconfiguré en permanence. Des hormones du cerveau se retrouvent dans d'autres organes et tissus de l'organisme. Localisés dans la tête, le cerveau est coextensif àl'ensemble du corps. Il se prolonge dans la bulle personnelle de communication et d'action que chaque personne crée autour d'elle. Par connexion avec les ordinateurs et les réseaux, chaque cerveau s'intègre au cerveau planétaire.

Joël de Rosnay, L'homme symbiotique (1995)

jeudi 24 mars 2005

Google Scholar distancé ?

La guerre entre les moteurs de recherche de publications scientifiques fait rage depuis que Google a envahi ce créneau avec Google Scholar. Déjà, c'était SciFinder Scholar qui assignait Google en justice. Puis, mardi dernier, un grand pas a été franchi par Scirus, outil de l'éditeur omniprésent Elsevier : celui-ci indexera en effet désormais les brevets européens, japonais, américains et mondiaux (PCT) sélectionnés selon leur intérêt pour la communauté scientifique et avec un lien vers le texte complet. C'est une excellente nouvelle, les brevets ayant une importance de plus en plus majeure dans la recherche et l'innovation scientifique ; le travail derrière cette nouvelle fonction est colossal, les brevets formant une classe àpart dans la littérature scientifique et dispersée entre les différents Offices nationaux de brevets. Nul doute que Google Scholar devrait réagir sous peu, au risque de se voir nettement distancer...

mardi 22 mars 2005

Joël de Rosnay, précurseur d'une réflexion sur la diffusion des idées et le copyright

A 16 ans, je lisais L'homme symbiotique de Joël de Rosnay, en ne comprenant pas tout mais déjàadmiratif de ce livre séminal écrit en 1995. Dix ans après, ce livre n'a pas pris une ride, reste résolument défricheur et fournit quelques clés pour comprendre certains problèmes actuels ; il mêle la mémétique, la cybernétique, les bio- et nanotechnologies, l'écologie, la théorie de l'évolution, la théorie des systèmes complexes dans un Grand Tout très riche et foisonnant. Son auteur, devenu conseiller du Président de la Cité des Sciences et de l'Industrie, a encore beaucoup ànous apprendre. Bref, en m'y replongeant après quelques années, j'y ai trouvé un passage que je ne voulais manquer de citer ici...

En raison du copyright, des droits, des licences, nous érigeons des barrières (justifiées dans le contexte d'une économie d'objets) au piratage et au "photocopillage". Mais dans une économie dématérialisée, comment résister àla pression de la reproduction ? Les idées, comme les virus, sont infectieuses. Elles se propagent par épidémies et chacun se contamine... en recopiant. Tout ce qui vit dans la nature cherche àse reproduire. L'information ne demande qu'àêtre reproduite, et nous rendons illégale cette duplication. Certes, le plagiat qui ne respecte pas le droit moral (avant le droit financier) des auteurs est inacceptable, mais la base du fonctionnement de l'introsphère repose peut-être justement sur la libre reproduction des informations. Dans la nouvelle écologie informationnelle, la reproduction est la règle — comme pour l'évolution biologique. Sans elle, pas de brassage des gènes (des idées), pas de génération de variété, de nouvelles espèces : pas d'évolution.

Voilàqui résonne d'une autre profondeur dix ans après, àla lumière des questions du peer-to-peer, du piratage et de Creative Commons !

dimanche 20 mars 2005

Vers un modèle àtrois voies pour la notation et la diffusion de références bibliographiques en science

Il y a quelque temps, Titus songeait àun nouveau système de publication d'articles scientifiques qui serait autogéré : chacun mettrait ses articles àdisposition et recevrait les commentaires des lecteurs. Fini l'oligopole des grands éditeurs et le règne du facteur d'impact, chaque article serait promu isolément (et non pas comme élément d'une revue X ou Y) et aurait sa visibilité propre. Sa notation se ferait en fonction des réactions en direct des lecteurs.

Sans aller jusqu'àcette solution relativement utopiste, je proposais déjàen commentaire l'outil de navigation sociale CiteULike, qui fonctionne sur le même modèle que del.icio.us : chacun peut "bookmarker" les articles qu'il a repérés, leur attribuer des tags (mots clés) et cela profite aux autres... Je parlais également de l'outil Bibster, qui est une application Java servant àpartager des données bibliographiques en peer-to-peer !! Ainsi, un chercheur qui repère un autre chercheur ayant les même centres d'intérêt peut découvrir des références d'articles qu'il ne connaissait pas. Dans ces deux systèmes, l'utilisateur est au centre.

Mais dans le système Faculty of 1000 mis en place par BioMed Central et dont nous informe Hubert Guillaud, c'est un collège de 1000 chercheurs "leaders" qui est le juge : les articles de biologie les mieux notés par ces chercheurs reconnus sont mis en avant, quel que soit le facteur d'impact de leur revue et donc leur visibilité initiale. C'est également un petit pas vers une moins grande hégémonie des revues ; cela revient àun jugement par les pairs (peer review) mais les pairs étant ici des chercheurs importants, leur nombre donnant au résultat la vraisemblance d'un classement statistique et leur avis étant public.

C'est un outil intéressant, qu'il convient d'utiliser àcôté du facteur d'impact traditionnel et de la navigation sociale... Ainsi, on se dirigera vers une plus grande justice dans l'estimation et la réception des articles scientifiques, les trois système étant complémentaires. En effet, il me semble pertinent de conserver le facteur d'impact pour savoir àquelles revues une bibliothèque ou un laboratoire doit être abonné, d'utiliser le classement de la "Faculty of 1000" pour être sûr de ne rater aucun article majeur et qui a des chances d'être décisif, et enfin de s'adonner aux joies de CiteULike et de Bibster pour découvrir des articles passés plus inaperçus.

lundi 14 mars 2005

Réaction àla contre-campagne contre les pesticides (suite et fin)

M. Veillerette, président du MDRGF, a bien voulu répondre àmon interpellation. Voici son message :

Eh bien, Monsieur, tout élève ingénieur et scientifique, comme vous prétendez l'être, je vous invite àfaire preuve d'un peu plus de modestie et àconsacrer quelques dizaines d'heures de votre fin de scolarité àfaire de la bibliographie afin de vous documenter sur ce sujet que vous ne maitriser visiblement pas. Tiens, première leçon, pour commencer , je vous conseille la lectude de la dernière étude publiée par le Professeur G E Seralini sur les toxicités comparées du round up et du glyphosate jointe , elle vient d'être publiée [étude reprise par Le Monde dans un récent article, ndlr] ! Ensuite si la poursuite de ce travail vous tente je vous ferai parvenir une liste de quelques centaines d'autres études du même acabit qui montrent toutes les dangers des pesticides. Vous aurez àcoeur, je n'en doute pas, de démontrer que leurs auteurs sont tous des hurluberlus aveuglés par quelque cause sans intérêt, et j'attends avec impatience vos démonstrations, scientifiques bien entendu, dans ce sens.
Bonne lecture.
F Veillerette

Et pour terminer, ma réponse en retour, datée du 7 mars :

Sans vouloir poursuivre avec vous un débat dont l'issue est courue d'avance, et puisque vous m'invitez àréagir par rapport àces nombreux articles démontrant les dangers des pesticides, je vous répondrai très brièvement :

- Tous les articles que vous citez mettent en évidence un danger ; certes, les pesticides sont dangereux. Mais pour autant le risque est très faible puisqu'il y a un fossé entre un danger mesuré par mise en contact direct du produit avec les cellules du placenta et le risque réel si l'on tient compte de l'exposition. Ce qui m'amène àabonder dans votre sens pour dire : oui, il faut améliorer la protection des utilisateurs. Voilàun combat honnête !!

- Vous ne pouvez, comme vous l'avez fait au journal de 13h de France 2 de jeudi dernier, laisser penser qu'une agriculture française 100 % bio est possible d'ici 20 ou 30 ans. Vous savez comme moi que cela est impossible, àmoins de faire faire àla France un bond de 50-60 ans en arrière. Par contre, oui, il faut travailler àaméliorer les pesticides et àdévelopper les méthodes alternatives. Mais la suppression des premiers est irréalisable, au moins dans la continuité du monde d'aujourd'hui (moi aussi, des fois, j'aimerais être utopiste !!).

- De manière globale, le problème que vous soulevez existe, mais avouez que la lettre ouverte rédigée avec les cyber@cteurs manque réellement de pertinence et de rigueur scientifique, par rapport àvotre livre par exemple !!

Cordialement.

Voici où nous en sommes pour l'instant, et ça ne semble pas évoluer. Une dernière chose, je vous renvoie au numéro de Mars 2005 du magazine Que Choisir ? dont un article contient des propos plus réalistes sur les produits phytosanitaires, même s'il n'est pas exempt de lacunes et fautes... A bon entendeur, salut !

Arthur de Pins : courts-métrages d'animation

Le dernier numéro de Spirou magazine m'a permis de découvrir Arthur de Pins, dessinateur très doué qui est également publié dans Max (ben oui...). Son site regorge de courts-métrages d'animation très réussis, primés de nombreuses fois (y compris au Festival du film d'animation d'annecy), et dont la musique est souvent de qualité (celle de "La révolution des crabes" est même signée Bertrand Burgalat !!). Allez donc y faire un tour, je vous recommande "L'eau de rose" et "La révolution des crabes" (ce dernier entièrement réalisé en Flash et en noir et blanc...), accessibles directement depuis le menu àdroite !

samedi 12 mars 2005

Le rêve de H.G. Wells

On trouve de tout sur eBay, c'est bien connu, mais il faut avouer que jamais je ne me serais attendu ày trouver une machine àexplorer le temps !! Pourtant, elle est bien réelle et vendue 262,57 $ pour l'instant. C'est H. G. Wells qui sera content (quand il reviendra de son voyage dans le futur) !!

Les questions des acheteurs potentiels sont très intéressantes. Par exemple :

Question : "If I bought your time machine and got it running, then the "Tomorrow" that I talked about yesterday would not necessarily be today, it could be tomorrow and today would be yesterday, tomorrow….oh brother, this time travel stuff is very confusing."

Réponse : "I know."

Ou encore :

Question : "Do you offer any kind of legal protection in the event of the purchaser becoming stuck in a temporal paradox?"

Réponse : "No, I don't."

Et enfin :

Question : "Does it make toast?"

Réponse : "No."

 

Via Jeam Tag, signalé sur la liste "Time in fiction"

Zeugmes célèbres

Puisqu'on en est àse régaler de zeugmes, voici mes deux préférés :

  • "Tout jeune Napoléon était très maigre
    et officier d'artillerie
    plus tard il devint empereur
    alors il prit du ventre et beaucoup de pays." (Jacques Prévert)
  • "... Les grands pots rouges des deux cotés du perron, transformés en Indiens sauvages par la nuit qui venait et les incertitudes de l'orthographe." (Boris Vian, L'Herbe rouge)

Rédaction de rapports, mise en page, typographie et langue française

En cette fin d'année étudiante et quelques jours avant le commencement de mon stage, c'est l'avalanche de conseils et consignes sur la manière de rédiger un bon mémoire de fin d'étude. Comme je suis relativement exigeant àce niveau-là, je n'avais pas attendu aujourd'hui pour m'en inquiéter et trouver sur Internet des ressources intéressantes. Mais aux exigences "habituelles" en matière de rédaction et présentation s'ajoutent, dans mon cas, des consignes strictes liées àla rédaction d'un rapport scientifique.

D'abord, je rebondirai sur le dernier billet de Maskime (dont le nouveau blog est tout àfait prometteur) consacré au fabuleux site Orthonet pour souligner l'importance d'une bonne rédaction et d'une bonne orthographe.

Ensuite, il faut s'attarder sur les questions de typographie (comment écrire un acronyme, où doivent aller les alinéas, qu'est-ce qu'un espace insécable etc.) qui étaient si importantes àl'âge d'or de l'imprimerie et ont tendance àêtre un peu oubliées àl'ère du tout numérique. Or tout le monde n'a pas chez soi l'indispensable Lexique des règles typographiques en usage àl’Imprimerie nationale édité par l’Imprimerie nationale. Heureusement, de nombreuses ressources existent, notamment de très utiles tutoriels au format pdf (celui de Eddie Saudrais qui aborde également la typographie de textes scientifiques et l'Orthotypographie posthume de Jean-Pierre Lacroux) mais également des sites (celui de ce même Jean-Pierre Lacroux et le Petit guide typographique àl'usage de l'Internet).

En ce qui concerne la mise en page et la présentation (notamment de la bibliographie, point délicat s'il en est, surtout pour un maniaque comme moi), le site de Robert Derome est incontournable. Pour les thèses, un guide au format pdf est édité par le Ministère (même s'il date de 2001) et des sites très complets sont disponibles àcet usage comme celui de l'URFIST. Concernant la rédaction de la bibliographie et notamment la citation de sources électroniques, l'université Laval a pensé ànous ainsi que Rossitza Kyheng. A ce propos, on se soulage déjàd'un poids si l'on met Word aux oubliettes et si l'on utilise plutôt OpenOffice ou, encore mieux, LaTeX avec une interface LyX !!

Enfin, on peut toujours se décontracter entre la rédaction de deux chapitres en visitant deux blogs consacrés àla typographie et la langue française, Les coups de langue de la grande rousse et le blog des correcteurs du journal Le Monde.

lundi 7 mars 2005

Paul Giamatti, acteur inattendu

Hollywood a la chance de disposer d'un vivier d'acteurs qui se renouvelle constamment. Or, on sent ces dernières années la poussée de quelques nouvelles personnalités, très marquées "Sundance" (lieu où se déroule le festival américain du cinéma indépendant) mais qui ne rechignent pas àjouer dans des plus grosses productions, comme l'illustrent bien Kate Winslet (Titanic mais aussi Eternal sunshine of the spotless mind) ou Matt Damon (La mort dans la peau mais aussi Gerry).

Paul Giamatti est de ceux-là. Pourtant, il est passé un peu plus inaperçu puisque habitué des seconds rôles, le plus souvent inattendus (mais qui collent àson physique). On l'a notamment croisé en savant limite fou dans Paycheck et en orang-outan dans La planète des singes (version Tim Burton).

Limbo

Mais il a également eu le rôle principal d'American splendor, la biographie de Harvey Peckar, Américain moyen qui raconta toute sa vie dans des comics qu'il faisait illustrer par d'autres (dont Robert Crumb !). C'est un film vraiment unique, mélange de réalité et de fiction (l'histoire a plusieurs étages puisque le vrai Harvey Peckar fait une apparition dans le film) en même temps qu'un mélange de film et de BD (les deux interagissant : dialogues en phylactères, vidéo dans des cases). En tous cas, Paul Giamatti y était époustouflant.

American Splendor

Il est ànouveau àl'affiche dans Sideways d'Alexander Payne, film qui vient tout juste d'obtenir l'Oscar du meilleur scénario adapté... A voir, donc !

vendredi 4 mars 2005

Grignon sous la neige

 Ah, le parc de Grignon !!

Certes, il neige sur toute la France. Mais il faut bien reconnaître que le parc de Grignon sous la neige est assez unique...

Réaction àla contre-campagne contre les pesticides (suite)

Bon, je n'ai pas eu de retour de la part du MDRGF. Par contre, un "face àface" a eu lieu hier dans le journal de 13 h de France 2 entre Francois Veillerette, président du MRDGF et Jean-Charles Bocquet, président de l'UIPP. Si l'argumentation du MDRGF s'est faite un petit peu plus subtile, celle de Jean-Charles Bocquet n'a pas eu le temps d'être devéloppée. Et je ne dirai rien sur cette abominable manie des réactions de téléspectateurs en direct par SMS !!

Ce que j'ai envie de rajouter àla suite de ce débat, c'est que nous ne nions pas que les pesticides ne sont pas des produits anodins. On connaît leurs propriétés toxiques àcourt terme, étudiées sur le rat mais aussi le chien et parfois le singe, n'en déplaise àM. Veillerette. Leur persistance dans l'environnement est également connue, et tout est mis en œuvre pour la diminuer. Par contre, effectivement, les études épidémiologiques àlong terme manquent. Ce sont des études extrêmement complexes, longues et coûteuses, qui manquent aussi dans des dossiers chauds comme les traitements de subsitution hormonaux, les effets des lignes àhautes tension et des antennes de téléphone portable etc. L'étiquetage des produits phytosanitaires fait certes très peur, mais ce sont des "phrases de risque", qui ne reflètent pas grand chose si ce n'est des exigences réglementaires et un risque, bien différent d'un danger. Si on appliquait ce même principe, on écrirait sur les sachets de café "ce produit n'a pas pu être prouvé non-cancérigène et donc peut entraîner le cancer" (la caféine est classée groupe 3 selon le IARC) ou, sur le sel de table, "ce produit est mortel" (la DL50 du sel est de 3 g/kg) !! Mais làoù je m'insurge surtout, c'est quand on laisse croire qu'une agriculture sans pesticides est réaliste. C'est un mensonge. M. Veillerette est criminel quand il affirme qu'une agriculture française 100% bio est possible d'ici 20 à30 ans (voir arguments dans mon billet précédent). Une fois que l'on a admis ça, la Charte de l'environnement dont on nous rebat les oreilles va dans le sens de l'UIPP puisque tout est affaire de compromis entre le respect de l'environnement et la viabilité de toute une économie :

Art. 6 : Les politiques publiques doivent promouvoir un développement durable. A cet effet, elles concilient la protection et la mise en valeur de l’environnement, le développement économique et le progrès social.

Enfin, on ne m'ôtera pas de l'idée que la télévision est le pire support pour défendre une idée fondée sur des bases scientifiques. C'est flagrant dans d'autres dossiers, surtout celui des OGM. Je ne botte pas en touche en disant ainsi, Pierre Bourdieu l'a bien montré dans son ouvrage De la télévision. D'autant plus qu'en règle générale, il est plus facile et plus vendeur d'affirmer et d'accuser (rôle du représentant des associations de consommateurs, du plaignant, des Français dans l'affaire Gaymard) que de réfuter et de se défendre (rôle de l'accusé)...