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2016
- Ken
MacLeod.
Intrusion. 2012 (Orbit)
- Ian Rankin.
Du fond des ténèbres. 2000 (Le Livre de poche, col. "Policier")
Certains disent qu'Édimbourg est une ville masquée, cachant ses véritables sentiments et intentions, affichant des citoyens hautement respectables. Une ville apparemment figée dans le temps, où l'on peut séjourner sans jamais vraiment saisir les règles qui la régissent. Telle est la ville de Deacon Brodie, où les passions refoulées ne s'extériorisent qu'à la nuit tombée. La ville de John Knox, cet homme grave et invincible. Il ne faut pas moins d'un demi-million de livres pour s'offrir l'une de ses plus belles maisons, mais étaler sa fortune est mal vu dans cette ville où on préfère rouler en Saab ou en Volvo qu'en Bentley ou en Ferraro. Les gens de Glasgow — qui se considèrent comme plus passionnés, plus celtes — jugent ceux d'Édimbourg guindés et conformistes au point de paraître coincés.
La ville cachée. Preuve historique : lorsque les armées des envahisseurs approchèrent, la population s'éclipsa dans les caves et les tunnels d'Old Town. Les maisons pouvaient bien être saccagées, les soldats finiraient par partir — difficile de savourer une victoire quand les victimes se sont évaporées — et leurs habitants par remonter vers la lumière pour se mettre à reconstruire.
Du fond des ténèbres vers la lumière.
Les philosophes presbytériens débarrassèrent les églises de l'idôlatrie, les laissant étrangement vides, puis les remplirent de fidèles ayant grandi avec l'idée qu'ils étaient voués à leur perte. Tout cela imprègne la conscience collective depuis des décennies. Les citoyens d'Édimbourg font de bons banquiers et de bons avocats, sans doute parce qu'ils gardent le contrôle de leurs émotions. Ils sont également très bons pour garder des secrets. Lentement, la ville s'est bâti une solide réputation de centre financier. À une époque, Charlotte Square, où beaucoup de banques et de sociétés d'assurances avaient installé leur QG, était considéré comme l'une des rues les plus riches d'Europe. Puis, le manque d'immeubles de bureaux et de parkings avait poussé les banques et les compagnies d'assurances à se regrouper autour de Morrisson Street et de Western Approach Road. Le nouveau quartier des affaires d'Édimbourg était désormais un labyrinthe de béton et de verre au milieu duquel trônait l'International Convention Centre, une construction en forme d'arène.
Tout le monde semblait admettre que, avant l'arrivée de ces nouvelles cosntructions, cette partie de la ville n'était qu'un terrain vague qui choquait l'œil. Mais les opinions étaient divisées quant à l'hospitalité de ce labyrinthe. C'était comme si les humains avait été oubliés dans les plans de construction, que les bâtiments n'existaient que pour eux-mêmes. Personne ne se baladait dans le quartier des affaires pour le seul plaisir de son architecture.
D'ailleurs, personne ne se baladait dans le quartier des affaires. (p. 290-291)
- Ian Rankin.
La Mort dans l'âme. 1999 (Gallimard, coll. "Folio policier")
— Tu empestes encore, lui dit Patience comme il se mettait au lit.
— Je défends les traditions, répondit-il. Édimbourg ne sent pas la rose, c'est bien connu. (p. 591)
- Terry Pratchett.
Allez les mages !. 2009 (Pocket, coll. Imaginaire)
- Pierre Nord.
Qui est le policier ?. 1953 (Club des masques)
- Honoré de Balzac.
La Recherche de l'absolu. 1834 (Le Livre de poche)
- Ian Rankin.
Le Jardin des pendus. 1997 (Gallimard, coll. "Folio policier")
- Ian Rankin.
L'Ombre du tueur. 1997 (Gallimard, coll. "Folio policier")
- Johanna Sinisalo.
Jamais avant le coucher du soleil. 2000 (Actes Sud, coll. "Babel")
- Lloyd Osbourne.
Un portrait intime de R.L.S. par son beau-fils, Lloyd Osbourne. 1924 (Robert Laffont, coll. "Bouquins")
- Robert Louis Stevenson.
Saint-Yves ou le prisonnier d'Edimbourg. 1897 (Robert Laffont, coll. "Bouquins")
Tout le long du chemin — en passant par Princes Street où il me fallait passer — le vent me poussait et sifflait dans mes oreilles. La ville entière paraissait engloutie comme si l'on avait déversé directement un seau rempli d'une eau au goût salé, de par la proximité de la mer. Cette cataracte, soit s'éclaircissait, soit tombait encore plus dru, au hasard des rafales. On aurait vraiment cru que tous les lampadaires jusqu'au bout de l'avenue se trouvaient éteints. Puis, à la faveur d'une brève éclaircie, ils réapparaissaient, se multipliant et se reflétant sur les pavés mouillés, rendant faiblement visible ce qui, un instant avant, se trouvait plongé dans une obscurité totale.
Le temps d'atteindre l'angle de la Lothian Road et une nette amélioration se manifesta. D'abord, je me présentais maintenant de profil, une épaule contre la force du vent ; ensuite, l'éperon rocheux au sommet duquel s'élevait mon ex-prison m'abritait partiellement. Enfin, la violence même de cette tornade finit par faiblir nettement. (pp. 1021-1022)
(…) voilà que je me découvris totalement incapable de traverser le Pont du Nord ! C'était physique, comme si un précipice s'était ouvert d'un coup entre nous ; ou même, un bras de mer nous séparant, carrément ! Mes jambes refusaient de me rapprocher du château !
Je me dis alors que c'était pure superstition. Pour combattre cette tendance, je me fis des paris avec moi-même… et je les gagnai ! Je me rendis sur l'esplanade de Princes street, allant et venant, m'arrêtant, seul, parfaitement visible à tous, examinant avec insistance le parc d'un bout à l'autre, ainsi que les vieux bastions tout gris de la forteresse, là même où, d'ailleurs, ces tracas avaient trouvé leur origine. (…)
Et pourtant, l'impossibilité de faire face à la vieille ville subsistait : mes jambes refusaient toujours de m'y conduire, pas moyen de traverser la vallée ! (…) Je tournai le dos à Princes Street et m'enfuis au hasard, comme si j'avais le diable à mes trousses. (pp. 1076-1077)
- Jeffrey Eugenides.
Le Roman du mariage. 2011 (Le Seuil, coll. "Points")
- Ian Rankin.
Ainsi saigne-t-il. 1995 (Gallimard, coll. "Folio policier")
- Ian Rankin.
Causes mortelles. 1994 (Gallimard, coll. "Folio policier")
- Ian Rankin.
Le Carnet noir. 1993 (Gallimard, coll. "Folio policier")
Le dimanche matin vit Rebus attendre en plein vent au sommet de Calton Hill. Il fit le tour de l'observatoire comme les autres promeneurs dominicaux. Sa jambe allait décidément mieux. Les gens désignaient du doigt divers points dans le lointain. Des nuages épars couraient dans le ciel bleu pâle. Nulle part ailleurs dans le monde, constata-t-il, on ne pouvait trouver cette variété géographique de bosses, de vallées et d'affleurements. C'est du culot volcanique, sous le château d'Édimbourg, que tout était parti. Le site était trop beau pour ne pas y construire une forteresse. Et la ville s'était étendue tout autour, aussi loin que Wester Hailes et même au-delà.
L'observatoire paraissait un curieux bâtiment, même s'il était fonctionnel. De l'autre côté, la "Folie" n'était rien de plus que cette appellation et ne servait absolument à rien sinon à se faire grimper dessus ou comme support aux graffiti. Elle n'était qu'une des faces du temple grec prévu à l'origine (après tout, Édimbourg n'était-elle pas l'Athènes du Nord ?). Le cerveau excentrique qui avait conçu ce projet s'était trouvé à court de fonds sitôt après l'érection du premier quart de la construction. Et seule cette première partie demeurait là : une série de colonnes dressées sur un socle si haut que les gamins devaient se faire la court échelle pour l'escalader. (pp. 434-435)
- Antoine Bello.
Roman américain. 2014 (Gallimard, coll. "Folio")
- Ian
McEwan?.
Nutshell. 2016 (Jonathan Cape)
- Connie Willis.
Les Veilleurs. 2013 (J'ai lu, coll. "Science-fiction")
- Robert Louis Stevenson.
Hermiston le juge pendeur. 1896 (Robert Laffont, coll. "Bouquins")