Boris Vian (1920-1959)

 

  • Le jour où personne ne reviendra de la guerre, ce sera parce que la guerre enfin aura été bien organisée.
  • La douleur est une chose que l'on n'a le droit d'infliger qu'à soi-même.
  • La foi soulève des montagnes, mais les laisse joyeusement retomber sur la tête de ceux qui ne l'ont pas.
  • C'est drôle comme les gens instruits éprouvent le besoin de faire chier le monde.
  • Le travail, c'est ce qu'on ne peut pas arrêter de faire quand on a envie de s'arrêter de le faire.
  • C'est du Nord que nous viennent tous les grands philosophes, puisque c'est là aussi qu'il fait le plus froid.
  • Une bonne chanson ne coûte pas plus cher qu'une mauvaise.
  • Seuls les fonctionnaires devraient payer des impôts puisqu'ils sont les seuls à qui l'Etat rende des services.
  • Si on rend la justice, c'est qu'on nous l'a prise. Alors, on nous fait juger par des voleurs ?
  • J'en veux à la société de ce qu'elle m'oblige à travailler pour moi au lieu de travailler pour elle.
  • Je crois avoir moins coûté à la France que Napoléon; et pourtant, il est beaucoup plus connu que moi.
  • Je ne pêche que sans hameçon pour ne pas étriper les poiscailles, que je tiens en grande estime vu qu'ils causent peu.
  • Du temps que les femmes ne votaient pas, on faisait la guerre pour Elles. Maintenant qu'elles votent, on la fait pour le pétrole. Est-ce un progrès ?
  • On est toujours déguisé, alors autant se déguiser: de cette façon, on n'est plus déguisé.