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vendredi 17 juin 2005

Baraminologie et créationnisme

Dans l'arbre du vivant, on connaissait les holothurides, les monotrèmes ou encore les polychètes. Mais voilàque maintenant il faudrait faire avec les holobaramins, les monobaramins, les apobaramins et les polybaramins. Est-ce une nouvelle percée de la phylogénie ? Non, une extravagance de plus des créationnistes. Et ça fait sacrément peur !!

Certes, le créationnisme n'est pas nouveau et on sait les ravages qu'il cause dans l'éducation américaine où il s'impose petit àpetit comme une alternative égale àla théorie de l'évolution (Phersu s'en fait l'écho régulièrement). Mais moi qui ai toujours pensé que la liberté d'expression est la plus importante des libertés, je regardais ceci de loin, circonspect mais pas forcément choqué.

Or voilàque désormais, comme l'affirme Daniel Kaplan :

De site en blogs, se répondant les uns aux autres, les créationnistes ont constitué un univers de communication autonome, accessible, qui présente toutes les apparences du sérieux. Plus, en faisant preuve d’énergie et de subtilité, ils parviennent sans trop de mal àcoloniser certains lieux d’échange et de construction collective. Dans sa version anglaise, Wikipedia, dont la synthèse d’Arnaud Klein et Jean-Michel Cornu analyse les modes collectifs de fonctionnement et de validation, n’échappe pas totalement àcet “entrisme". On y compte pas moins de quatre entrées sur l’évolutionnisme, l’évolution, le créationnisme et la “controverse création-évolution”, dont plusieurs sont des modèles d’équilibre et de “neutralité” qui, en présentant de fait la théorie de l’évolution et sa négation àparité, doivent réjouir les militants de l’Intelligent Design. Bien malin qui saura, après lecture, démêler le vrai du faux, la démonstration scientifique de la croyance religieuse.

jeudi 2 juin 2005

Des protéines en musique...

Ce qu'il y a de bien quand on travaille dans les brevets, c'est que l'on peut tomber sur des inventions géniales, des idées stupides ou parfois des inventions farfelues mais qui laissent rêveur... C'est le cas de ce brevet déposé par un français en 1992.

L'idée principale est de convertir la séquence d'acides aminés d'une protéine en partition musicale ; les équivalences sont Gly = la grave; Ala = do; Ser = mi; Pro, Val, Thr, Cys = fa; Leu, Ile, Asn, Asp = sol; Gln, Lys, Glu, Met, = la; His = si bémol; Phe = si (ainsi que SeC); Arg, Tyr = do;Trp = ré aigu. Mais l'idée est étendu aux couleurs, que l'on peut également associer chacune àun acide aminé. Un exemple d'application ? En faisant écouter aux vaches pendant 15 jours la transposition musicale de la prolactine l'inventeur a observé une diminution d'un facteur 3 de la quantité relative de petit lait, résultant en un lait fortement enrichi en protéines et un fromage en conséquence particulièrement savoureux !!

Or en lisant la description du brevet, le langage abscon laisse pantois et ferme autant de portes qu'il en ouvre :

[Le procédé décrit] consiste àutiliser l'action régulatrice, par résonance d'échelle, sur la biosynthèse des protéines, des transpositions sonores de séquenses temporelles de vibrations quantiques associées àleur élongation. Cette action peut être soit une augmentation du taux de cette synthèse, en même temps qu'une régularisation de son rythme, soit une diminution de ce taux, suivant que la modulation des fréquences des vibrations utilisées est en phase ou en opposition de phase avec cette élongation (ceci étant vrai aussi bien pour les vibrations quantiques que pour leurs transpositions sonores). Le résultat obtenu est outre stabilisé par l'action, toujours par résonance d'échelle, de transpositions lumineuses (colorées) des gropements de vibrations quantiques découlant de la conformation spatiale des protéines issues de cette élongation.