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mercredi 28 juillet 2004

Le faucon maltais

Je sors tout juste de la projection de Le faucon maltais (The maltese falcon, 1941, de John Huston). On ne reviendra pas sur la composition de Humphrey Bogart, qui est excellente dans le rôle de Sam Spade, le détective qui est embauché pour retrouver la statuette très précieuse qui donne son titre au film. Idem pour Peter Lorre dans un rôle, non pas de méchant comme àson habitude mais de personnage plus ambiguë bien que plutôt mauvais et vicieux. Pourtant, même sans avoir lu le livre de Dashiel Hammett dont est tiré le film, je n'ai pas trouvé ce àquoi je m'attendais, cette ambiance "hard boiled" des romans de Hammett, qui repose sur "une vision lucide et très critique de la réalité quotidienne jusque dans ses aspects pessimistes et sordides" (Francis Lacassin). En effet, comme l'a dit son digne successeur Raymond Chandler, "Hammett a sorti le crime de son vase vénitien et l'a flanqué dans le ruisseau." Or il s'avère que dans ce film, si l'intrigue n'est pas particulièrement percutante, tout repose sur le personnage de Sam Spade, son côté "vrai" et "sauvage" allié àun détachement apparent, l'absence de vénalité et la facilité àtomber amoureux des femmes qu'il cotoie...

vendredi 23 juillet 2004

Hitchcock/Truffaut

Pour tous les cinéphiles, le livre d'entretiens entre Truffaut et Hitchcock (Hitchcock/Truffaut, Gallimard) est un must. Non content de passer en revue la filmographie du maître film par film, François Truffaut y a longuement interrogé Hitchcock sur ses pratiques de réalisateurs, ainsi que sur certains aspects de sa personnalité qui expliqueraient cette "patte" si caractéristique. On sait que l'entretien s'est déroulé sur plusieurs journées au cours de l'été 1962, en Californie. Ce fut un projet de longue haleine, qui doit beaucoup àl'obstination de Truffaut et de sa fidèle amie et collaboratrice Helen Scott (qui assura la traduction). Il fallut notamment trouver deux éditeurs intéressés, un en France et un aux Etats-Unis, alors qu'àcette époque les livres sur le cinéma étaient rares, et qu'Hitchcock était considéré comme un cinéaste de genre et donc de deuxième classe. Or l'ambition de Truffaut est amplement justifiée avec le recul : il voulait faire un livre sur le cinéma, ce qu'il est avant tout, et mieux faire connaître l'art d'Hitchcock, ce qu'il réussit.

Hitchcock/Truffaut, Gallimard

Or Les inrockuptibles nous apprennent que ces entretiens, enregistrés avant d'être édités, vont être diffusés du 26 juillet au 27 août sur France culture, de 8h30 à9h. Il est évident que si je serai au rendez-vous devant le poste àcette heure-là, je vous encourage ày être également.

Pour plus d'infos sur Truffaut, il faut se plonger dans sa biographie écrite par Antoine de Baecque (journaliste àLibération), éditée en poche chez Folio Gallimard. On y trouvera notamment plus de détails sur cet entretien mythique entre deux monstres du cinéma.

mardi 20 juillet 2004

Le retour de l'homme-araignée

De retour de Spiderman 2, je suis plutôt enthousiaste, surtout grâce àla deuxième moitié du film qui possède plein de punch et de bonnes idées. Mais selon moi, c'est Kirsten Dunst qui sort du lot (même si Tobey Maguire est très bon, et Alfred Molina également), alors que son rôle est bourré de chausse-trappes. Chapeau, Kirsten !! Par contre, pour ce qui est de la "physique amusante" (la fusion ? "the sun in the palm of my hand" !), c'est assez risible en effet. M'enfin... Les clins d'oeil aux classiques du cinéma ne manquent pas non plus, avec au sommet de tous King kong. Et les petites trouvailles parsèment le film, comme la scène de l'ascenseur ou celle de Spiderman qui n'arrive plus àvoler ("I'm back !!... My back !!"). Un troisième épisode est déjàun chantier, mais il semble que Sam Raimi ne soit pas sur les rangs pour le réaliser. C'est bien dommage, car c'est sûrement lui qui a réussi a faire de ce film ce qu'il est, avec autant de personnalité.

Le générique de Kyle Cooper (auteur notamment du générique de Se7en), qui a nécessité un an de travail, est très beau et met en valeur les dessins d'Alex Ross (un habitué des comics). On sent bien, derrière le montage rapide et le jeu des couleurs, tout le travail de défrichage qui a pu être réalisé depuis des décennies par Saul Bass, auteur de nombreux génériques de référence, comme celui de Sueurs froides dont je ne me suis toujours pas remis !! Je reviendrai d'ailleurs un jour sur la mythologie des génériques de films (tout un art...), et sur mon top 5 personnel...

La dolce vita au mois de juillet

Vu La dolce vita (1960), qui est un film absolument délicieux porté par d'excellents comédiens, dont bien-sûr Marcello Mastroianni (quelle classe !!) et Anita Ekberg. Certaines scènes sont devenues tellement célèbres (le bain d'Anita Ekberg dans la fontaine de Trevi, Marcello Mastroianni sur la plage...) que c'est un vrai bonheur de les voir enfin, et elles y gagnent encore plus de force. L'histoire peut laisser quelque peu pantois mais c'est la force des DVD que de pouvoir, grâce aux bonus, re-situer le film dans le contexte de son époque et lui donner plus de sens. Le commentaire de Michel Ciment est de ce point de vue absolument éclairant. Ainsi, on s'attache mieux àce que nous montre Fellini et qu'il a contribué àtransformer en mythes : la Via Veneta de Rome, la dolce vita, les paparazzi.

J'ai aussi eu beaucoup de plaisir àvoir jouer Magali Noël, que je connaissais seulement pour ses interprétations des chansons de Boris Vian, dont le fameux "Fais-moi mal Johnny !".

mardi 13 juillet 2004

The wall, un opéra rock àla (dé)mesure des Pink floyd

Vu ce soir Pink Floyd, The wall (The wall, 1982, de Alan Parker). C'est un film marquant, qui a étonnement bien vieilli, sûrement grâce àla musique intemporelle des Pink Floyd : une suite de tableaux, reliés par la musique, par cet enfant qui revient sans arrêt et par les mêmes motifs guerre/mur/dictature/totalitarisme. Ce qu'il y a de remarquable, surtout, ce sont les séquences animées dessinées par Gerald Scarfe... On avait pu découvrir l'étendue de son talent lors de la récente expo consacrée aux Pink Floyd, àla Cité de la musique de Paris, et on vérifie bien qu'il s'épanouit àmerveille dans ce film... A voir et àrevoir, malgré la noirceur de l'ambiance et du propos !

[MàJ 14/07/04] Je viens de m'apercevoir que le générique crédite Michael Kamen àla conduction d'orchestre et aux arrangements, qui sont ici essentiels dans la sublimation des chansons des Pink Floyd. Or Michael Kamen n'est autre que l'homme qui a signé l'excellente musique du film Brazil de Terry Gilliam (1984). Un bon filon, ce The wall donc !!!

samedi 10 juillet 2004

Un été de cinéma riche en super-héros

Bénédicte, qui est au Canada en ce moment, a eu la chance de voir Hellboy avant sa sortie en France, ce qui m'a rendu d'autant plus jaloux que j'attends ce film avec impatience. D'abord parce qu'il est réalisé par Guillermo del Toro dont j'avais adoré le film Mimic (1997), et ensuite parce qu'il met en scène le héros des superbes BD de Mike Mignola, Hellboy. Superbes parce que le dessin de Mignola est magnifique, et parce que ses histoires sont àla croisée de l'occulte et du gothique comme on l'aime... Pourtant, me dit Bénédicte, le film est complètement raté. "Raté comment ?", je demande, avide de détails. "Pire que Van Helsing" ! Alors là, tout s'écroule, il n'y a plus aucun espoir. En effet, Van Helsing c'est pour nous le summum du film prometteur raté, avec un super-héros d'un autre genre qui avait tout pour plaire. Pour plus de détails, je vous renvoie àcette critique du film qui exprime exactement notre opinion... Bref, ce Hellboy est apparemment une grosse déception, mais j'irai quand même le voir quand il sortira en France, le 11 août...

Autre super-héros bientôt sur nos écrans (le 14 juillet), Spiderman dans Spiderman 2. C'est làau contraire un film que je ne voulais pas du tout voir, puisque le premier opus m'avait vraiment déçu, mais pour le coup la bande-annonce est très alléchante. D'une part, Bénédicte me confirme que les acrobaties de l'Homme-araignée sont encore plus spectaculaires, et d'autre part je suis impatient de voir comment ils ont traité ce qui semble être le pitch du film, l'idée que Peter Parker ne veut plus subir sa double condition d'étudiant et de super-héros. Un dilemne qui pourrait bien rendre le film intéressant, et me pousser àaller le voir...