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mardi 29 juin 2004

Guillaume Aretos, un Français qui monte

De retour de Shrek 2 (très décevant d'ailleurs, beaucoup de choses dans tous les sens, une histoire qui patine et surtout des clins d'oeil quasi-exclusivement américains, rien de plus détestable) je voudrais dire un mot de Guillaume Aretos. Ce Français, crédité au générique, a un parcours intéressant puisqu'il s'est d'abord fait remarquer pour ses illustrations de Le livre secret des fourmis de Bernard Werber, très belles illustrations àl'encre de chine qui faisaient la part belle aux fourmis, thème favori de Werber. Et voilàdonc notre Français appelé en Californie, comme dessinateur sur Fourmiz (Antz, 1998). Pas étonnant, on y retrouve en effet des fourmis àfoison. Fidèle de Dreamworks, il prendra du galon pour devenir d'abord "Art director" puis "Production designer" sur Shrek 2. Souhaitons-lui de continuer ainsi sa glorieuse carrière dans le cinéma d'animation américain...

Détail croustillant, dans la version originale de Shrek 2, Guillaume Aretos double le réceptionniste de la "Fairy godmother", où le léger accent français fait mouche !

lundi 28 juin 2004

Compléments sur "10ème chambre : instants d'audience"

A la suite de mon récent billet sur le dernier film de Raymond Depardon, "10ème chambre : instants d'audience", j'ai eu quelques échanges fructueux avec des amis qui m'ont apporté leur pierre sur ce sujet. Je vais donc essayer de résumer ces discussions ici, qui concernent d'abord l'aspect juridique des audiences qui sont montrées dans le documentaire, et ensuite le rôle de Depardon dans tout ça...

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lundi 21 juin 2004

J'irai cracher sur vos tombes

J'ai (enfin) vu aujourd'hui l'adaptation cinématographique de J'irai cracher sur vos tombes, ce livre noir écrit par Boris Vian sous le pseudonyme de Vernon Sullivan, comme un défi et en réponse àun pari : écrire un best-seller en quelques jours. On se souvient du scandale qui avait surgit lors de la publication, contribuant au succès commercial du livre, àla plus grand joie de Jean-Jacques Pauvert (l'éditeur, habitué des scandales). Boris Vian était lui plus contrarié par cet accueil, en partie parce que les critiques n'avaient pas su voir le second degré dont il avait usé : adoption d'un pseudonyme pour faire plus Américain, titre excessivement provocateur... Cependant, il a quand même récidivé sous ce même pseudonyme àtrois reprises quelques années plus tard, pour Les morts ont tous la même peau, Elles se rendent pas compte et Et on tuera tous les affreux. Ces trois livres possèdent un degré supplémentaire de fantaisie et d'humour qui les rend moins scandaleux.

DR

Qu'en est-il du film de Michel Gast (1959, avec Christian Marquand et Antonella Lualdi) ? Il est tout aussi sulfureux, et met mal àl'aise. Les questions qui avaient été soulevées par Vian durant l'écriture du livre, en août 1946 (le racisme, la vengeance, le meurtre) restent toujours autant dérangeantes. Il est intéressant de voir que le scénario est très fidèle au livre. Le travail d'adaptation avait été ressenti comme une épreuve par Vian, qui ne voulait pas de ce film, et avait essayé àsa manière de lui mettre des bâtons dans les roues (pour plus de détails, voir l'indispensable Dossier de l'affaire "J'irai cracher sur vos tombes", de Noël Arnaud). Si bien que, comme indiqué au générique, le scénario a ensuite été retravaillé, notamment par Michel Gast.
Surtout, l'atmosphère américaine est particulièrement bien rendue, ce qui est appréciable pour un film français. La musique jazzy d'Alain Goraguer, très différente de ce qu'il a composé pour La planète sauvage (René Laloux, 1973), se rapproche beaucoup de ses arrangements des chansons de Vian (justement) et de Gainsbourg (ainsi, un thème récurrent dans le film m'a beaucoup fait penser àl'air de Black trombone).
Enfin, le rideau ne pouvait tomber àla fin de la séance sans que j'aie une pensée émue pour Boris Vian, qui mourut précisément lors de la projection du film en avant-première. Cette adaptation, qu'il ne voulait pas, lui aura décidément mené la vie dure... jusqu'au bout...

dimanche 13 juin 2004

Actualité Raymond Depardon

L'actualité de Raymond Depardon est très riche en ce moment. En plus de la sortie de son dernier documentaire 10ème chambre - instants d'audience que je mentionnais déjàici, l'Hôtel de Ville de Paris expose ses photos des Jeux Olympiques jusqu'en août et le cinéma Le Champo organise une rétrospective de ses oeuvres filmées (fictions, documentaires et inclassables).
C'est ainsi que j'ai pu voir aujourd'hui Urgences (1987), un témoignage sur le quotidien du service des urgences psychiatriques de l'Hôtel-Dieu àParis. Où l'on s'aperçoit — entre autres — que la frontière est mince entre la raison et la déraison, entre le mal de vivre et la folie. Depardon procède toujours avec un effacement de l'observateur et de sa caméra face aux personnes qui sont montrées. Cependant, peut-on être sûr que la présence de la caméra n'affecte pas leur comportement ? De toutes manières, le but est atteint puisque le spectateur est àla fois touché et amené àréfléchir...

mardi 8 juin 2004

Audrey Hepburn (bis)

Je n'allais pas m'arrêter en si bon chemin, je me suis donc précipité aujourd'hui pour aller voir Audrey Hepburn dans Ariane (Love in the afternoon, 1956, de Billy Wilder avec également Gary Cooper et Maurice Chevalier !!!). Il s'agit donc plutôt d'un film de son début de carrière, tandis que Seule dans la nuit est plus tardif. Elle y est àcroquer, plus jeune et plus irrésistible encore !!

DR

Le film est une excellente comédie, qui vient juste après Sept ans de réflexion dans la filmographie de Wilder ; on y retrouve la même veine humoristique basée sur une histoire homme/femme. Sauf que làoù Marilyn est charmeuse et boufonne, Audrey Hepburn est espiègle et touchante. Les deux duos auxquels elle participe, celui avec son père (Maurice Chevalier) et celui avec son amant (Gary Cooper) sont remarquablement justes, le tout sur fond de Paris (ah, Paris et l'amour !! Maurice Chevalier et son accent français !! Le Ritz et la place Vendôme !!) et de musique composée par Henry Mancini. Enfin, l'humour de Billy Wilder et de son scénariste I. A. L. Diamond (qui participera ensuite àCertains l'aiment chaud), bien interprété par ses comédiens, fait des ravages, et la salle où j'étais peut en témoigner. Un grand moment de cinéma...

dimanche 6 juin 2004

Audrey Hepburn

Vu Seule dans la nuit (Wait until dark de Terence Young, 1967) sur Arte ce soir. Un film formidable, en quasi huis-clos, qui donne l'occasion àAudrey Hepburn de jouer superbement une aveugle prise dans un traquenard qui se déroule tout autour d'elle et dans son appartement. Cette idée originale permet de bonnes trouvailles de scénario et mise en scène, et nous tient en haleine jusqu'àla fin. C'était le premier film que je voyais avec Audrey Hepburn, et je ne compte pas m'arrêter là!!

DR

vendredi 4 juin 2004

Harry Potter, Depardon et Leo Perutz

J'ai enfin pu voir Harry Potter et le prisonnier d'Azkaban, en VO, après m'être cassé le nez une première fois mercredi soir. Cette fois-ci : une heure d'avance, et la meilleure place de la salle :-) !! Bon, le film passe àune allure incroyable, et l'histoire semble être en toile de fond uniquement : tout est fait pour créer une ambiance frissonnante, notamment avec les horribles Détraqueurs. Si bien que le dénouement est extrêmement rapide. Pourtant, je me suis laissé attendrir, surtout vers la fin du film, par une Hermione que l'on aurait aimé voir plus, et des personnages qui nous sont de plus en plus familiers.

 

Dans un tout autre registre, je conseille d'aller voir 10ème chambre - instants d'audiences, le nouveau documentaire de Depardon, dans la lignée de Délits flagrants. Ce regard sur la justice française, àtravers le défilé des prévenus dans un Tribunal de grande instance, est en tous points remarquables. On en ressort plus instruit (qui connaissait le sens de l'expression "In limine litis" ?) et plein d'interrogations...

 

Enfin, je voulais dire un mot de Leo Perutz, écrivain juif Pragois (comme Kafka), dont je viens de finir Le Maïtre du Jugement Dernier, un roman àla frontière du fantastique et du policier. Je m'étalerai plus en détails sur cet auteur intriguant dans la section "Mes passions" du site, àvenir bientôt...